Le navigateur Maxime Sorel parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose s’apprête à gravir le Kilimanjaro, point culminant du continent africain situé au Nord-Est de la Tanzanie.
Toujours en quête de défis que ce soit à terre ou en mer, Maxime a répondu positivement à l’invitation de l’association « gravir pour guérir » qui œuvre pour récolter des fonds pour Vaincre la Mucoviscidose à travers des aventures montagneuses.
Un groupe d’une dizaine de personnes est constitué pour cette ascension. Il est composé de Paul Fontaine (atteint de la mucoviscidose et ancien parrain de l’Imoca qui vient de boucler le Vendée Globe avec Maxime), de personnel soignant et de sportifs de haut niveau comme la kayakiste Manon Hostens et le skipper V and – Monbana – Mayenne.
Maxime est arrivé en Tanzanie et a débuter l’ascension du Kilimanjaro qui culmine à 5 895 mètres.
Les impressions de Maxime : « J’ai toujours aimé la montagne et la grimpette ! Je suis donc emballé par l’idée de gravir le Kilimanjaro et donner de la visibilité à l’association Vaincre la Mucoviscidose que je soutiens depuis longtemps. Après avoir gravi le Mont Blanc, « gravir pour guérir » avait promis d’atteindre un second sommet qui s’élèverait à hauteur de la cagnotte récoltée lors de cette première ascension soit 5700 euros. Le toit de l’Afrique est donc le deuxième défi. Cette ascension ne demande pas de techniques de hautes altitudes. Elle sera donc adaptée à tous dont Paul Fontaine qui dispose de 55% de capacité respiratoire à cause de sa Mucoviscidose. Nous comptons mettre 6 à 7 jours. Cela sera ma première ascension au-delà de 4000 mètres. J’ai hâte d’y être et de pousser un maximum de monde à se mobiliser autour de ce challenge et pour vaincre la Muco. »
En savoir plus, faire un don : https://mondefi.vaincrelamuco.org/projects/gravir-pour-guerir-acte-2
La course de 3 000 nm partie avec des conditions de vent idéales de Lanzarotte vers Grenade le 8 janvier dernier compte 256 marins de 27 pays différents et 30 bateaux.
Après une première journée marquée par l’approche d’un système dépressionnaire, émanant de la Nouvelle-Écosse, contraignant les équipes a trouver le bon positionnement, les concurrents ont rapidement progressé vers l’ouest emmenés par les multicoques et le MOD70 PowerPlay qui devance Argo et Maserati. Ils sont déjà à mi-course. Derrière le Maxi Comanche vise de battre le record de la course. A noter la présence de plusieurs équipages français dont l’Ange de Millon de Jacques Pelletier représentant le Yacht Club de France, Lady First3 , Tonnerre de Glenn, GDD, Challenge Ocean, Eugenia V, Faiaoahe.
MOCRA Le MOD70 PowerPlay (CAY) de Peter Cunningham mène la course après avoir parcouru 569 milles au cours des 24 premières heures. Le MOD70 Argo (USA) de Jason Carroll est à 24 milles de PowerPlay et le Multi70 Maserati (ITA) de Giovanni Soldini est troisième, à 48 milles du leader. PowerPlay est le plus avancé des trois en direction ouest, mais se positionne également au sud du groupe, ce qui exagère légèrement son avance.
Un peloton de trois multicoques est désormais à l’ouest de Funchal et emprunte une route plus au nord que les leaders. L’Ultim Emotion 2 d’Antoine Rabaste a signalé qu’ils ont dû aller sous le vent d’une île pour régler un problème avec leur drisse de grand-voile (voir photo, à gauche), mais l’équipe est de retour dans la course et va bien. Gunboat 68 Tosca (USA), co-skipper par Ken Howery et Alex Thomson se porte bien. Le membre d’équipage Patrick Condy rapporte :
« Bien s’installer et accélérer. Ken Howery mène le score de vitesse maximale – 26,1 nœuds ! Pas très chaud à bord et ne fait que se refroidir plus au nord.
IRC SUPER ZÉRO Le Maxi Comanche (RUS) à quille pendulaire de 100 pieds a pris une avance de plus de 60 milles dans la flotte des monocoques. Comanche a parcouru 448 milles au cours des 24 premières heures, bien dans le rythme record de la course. Plus au nord que Comanche, le Volvo 70 L4 Trifork (DEN) est engagé dans une bataille avec le Volvo 70 I Love Poland (POL). Les deux équipes ont enregistré des vitesses de plus de 20 nœuds.
IRC ZÉRO Botin 52 Caro (CH) de Max Klink est en tête, mais de justesse. Le Botin 56 Black Pearl (GER), barré par Stefan Jentsch, et le Botin 52 Tala (GBR) de David Collins sont en formation de chasse de 50 pieds, déferlant à travers les vagues de l’Atlantique sur une large portée. Il ne fait aucun doute que les sourires de l’équipage sont plus larges que la distance entre ces trois-là. Après correction du temps IRC, Caro mène la classe et la course au général, mais il est très tôt dans la course pour faire des pronostics.
IRC UN Une forte divergence d’opinion a provoqué le premier grand jeu en IRC One, la flotte étant divisée sur la décision à Tenerife. L’Oyster 48 Scarlet Oyster (GBR) de Ross Applebey, le Milon 41 L’Ange De Milon (FRA) de Jacques Pelletier et le JPK 10.10 Jangada (GBR) de Richard Palmer sont alignés pour traverser le sommet de Tenerife. Pendant ce temps, le Lombard 46 Pata Negra (GBR) d’Andrew Hall mène un groupe de bateaux alignés pour courir vers le sud.
Le nord semble être l’appel gagnant jusqu’à présent, car le groupe a profité d’une bonne brise. Les équipes à l’ouest de Tenerife semblent avoir calé dans l’ombre du vent de l’île. Cependant, la stratégie à long terme peut encore favoriser les bateaux du sud, comme l’explique Chris Jackson depuis le Pata Negra :
« En regardant la piste extrême nord, cela nous semble très inconfortable et aussi risqué d’avoir une route au sud plus tard dans la course, bien sûr cela pourrait changer. Nous nous rapprochons de la ligne de rhumb, ce qui, espérons-le, nous donnera une meilleure route vers le sud plus tard. »
Après plusieurs semaines d’attente, Romain Pilliard et Alex Pella se sont élancés mardi 4 janvier 2022 sur le Record du Tour du Monde à l’Envers. Le trimaran Use It Again!, l’ancien bateau d’Ellen MacArthur, reconditionné selon les principes de l’économie circulaire a franchi la ligne de départ à 17 heures 36 minutes et 04 secondes entre le phare de Pen Men sur l’Ile de Groix et le phare de Kerroc’h à Lorient. Ce Tour du Monde contre les vents et les courants dominants n’a encore jamais été réussi en multicoque, un vrai défi sportif pour Romain Pilliard et Alex Pella.
Ce mercredi, vingt-quatre heures après le départ, le Trimaran Use It Again! progresse à 13 noeuds dans le Golfe de Gascogne à environ 100 milles du Cap Finisterre. Comme prévu, Romain et Alex ont dû composer dans la nuit avec du vent de Sud plus faible mais ils ont retouché un flux de Nord-Ouest plus soutenu dans la journée à l’approche de la pointe espagnole. ” Romain et Alex ont eu une nuit agitée avec quelques grains et ils ont viré comme prévu dans la molle vers 7h30 ce matin. Tout va bien à bord, ils sont pour l’heure plus rapides que le routage initial “, note Christian Dumard, le routeur à terre ce matin. ” Nous sommes à 170 milles du Cap Finisterre, la mer est démontée, on a réduit pour y aller tranquillement, il ne faut pas abîmer le matériel “, explique Alex Pella dans une vidéo ce midi. Les déclarations des marins avant de quitter la terre ferme :
Romain Pilliard, skipper Use It Again! au départ : « On a envie d’y aller, c’est le bon moment ! On part dans de bonnes conditions. On va rapidement avoir 20-25 nœuds de vent en fin de journée avant de traverser une zone de molle dans la nuit, donc il y aura pas mal de manœuvres dans les heures à venir. On part « safe » car avant de battre ce temps symbolique de 122 jours détenu en solitaire par Jean-Luc Van Den Heede, on part surtout pour terminer ce Tour du Monde et établir un temps de référence en double et en multicoque ! C’est un sacré défi de partir pour plus de 100 jours en mer, la longueur va être un exercice de style mais je me sens en parfaite symbiose et en sécurité avec Alex. J’ai aussi envie de prendre soin de ce bateau, c’est un trimaran exceptionnel, il a déjà fait deux tours du monde. »
Alex Pella, co-skipper Use It Again! au départ : « C’est une belle fenêtre car elle nous a permis de passer Noël en famille (rires), et surtout, les conditions sont bonnes, c’est un bon équilibre entre vitesse et fiabilité. On n’aura pas besoin de tirer trop sur le bateau dès le début ! Devenir le premier marin détenteur du Trophée Jules Verne et du Record du Tour du Monde à l’Envers, je l’ai forcément dans un coin de ma tête mais l’objectif est comme toujours de naviguer propre, de passer de bons moments sur l’eau et de bien faire marcher le bateau.»
Dans un flux de Nord-Nord Ouest d’une petite vingtaine de nœuds, au coucher du soleil, les étraves du trimaran Use It Again! ont franchi la ligne de départ à 17 heures 36 minutes 04 secondes entre le phare de Pen Men sur l’Ile de Groix et le phare de Kerroc’h dans l’Est de Lorient où toute l’équipe Use It Again! entourait Claude Breton, le chronométreur officiel du WSSRC et Christian Dumard, routeur, météorologue et troisième homme du team. Les trois enfants de Romain lancent un dernier « bisous papa, bon vent Alex » à la VHF et le trimaran disparait à l’horizon derrière l’Ile de Groix. Devant Romain Pilliard et Alex Pella, un Tour du Monde de 21 600 milles en route directe mais près de 30 000 milles en réalité.
Pendant plus d’une centaine de jours de course, le duo franco-espagnol est déterminé à montrer concrètement qu’il est possible de penser performance et de vivre des aventures exceptionnelles en minimisant son impact sur la planète.
Les Australiens ont remporté le Sail Grand Prix de Sydney, dans une belle brise de nord-est offrant de belles images et des vitesses à plus de 50 nds avec la petite aile de 18 mètres et les petits foils. Les Japonais ont remporté les deux dernières manches qualificatives grâce au fair-play des Anglais qui leur ont prêté la plateforme de leur F50, endommagé la veille lors d’une spectaculaire collision. Côté Français, c’est une déception et on peine à voir leur progression.
Supérieurs en vitesse, inspirés, les Australiens emmenés par Tom Slingsby ont remporté la super finale devant les Américains, bien placés une fois de plus mais qui n’ont pas réussi à s’imposer. Les Espagnols, auteurs d’une très belle journée hier, ont eu moins de réussite aujourd’hui (deux fois 6e avant la grande finale). Ils se sont qualifiés de justesse devant les Japonais que l’on ne pensait pas voir naviguer aujourd’hui tant les dégâts sur leur bateau étaient importants hier après une spectaculaire collision avec les Anglais au départ de la troisième manche. Largement fautif, Sir Ben Ainslie a eu la délicatesse de proposer la plateforme de son F50 aux Japonais. Un geste qui a permis à Nathan Outteridge et son équipage de s’aligner aujourd’hui… Et de remporter les deux manches du jour ! A un point seulement des Espagnols, ils échouent aux portes de la demi-finale, mais gardent la satisfaction d’avoir fait le maximum de ce qu’ils pouvaient faire. Leur bateau, dont l’étrave tribord a été complètement arrachée, va maintenant partir se faire réparer en Nouvelle-Zélande.
Autres performeurs de cette journée de samedi, Peter Burling et son équipage néo-zélandais ont fait deux podiums de manche (respectivement 2e et 3e), se montrant bien plus inspirés qu’hier et plus à l’aise dans les manœuvres. Comme leurs voisins australiens, les Kiwis affectionnent traditionnellement la brise… Ce qui semble être moins le cas des Danois (7e et 5e) qui ont montré un peu plus de difficultés qu’hier pendant que les Français (5e et 7e) poursuivent leur apprentissage. « Il y a beaucoup de points positifs », assure Thierry Douillard, coach des tricolores.
Le jeune vannetais de 29 ans Quentin Delapierre, qui a pris la barre du bateau français lors du dernier Grand Prix seulement, à Cadix, a tenté de prendre de meilleurs départs en se mêlant à la flotte pour partir plus proche de la layline. Cela a plutôt bien fonctionné sur la première manche du jour (5e) mais s’est soldé par l’arrêt de leur bateau à quelques secondes du départ de la deuxième. Ils n’ont pas pu remonter ensuite. S’ils terminent avant-derniers de l’Australia Sail Grand Prix de Sydney, les points d’optimisation sont nombreux, à commencer par la vitesse au près qui s’est largement améliorée tout au long des manches.
” Pour être très honnête aujourd’hui, c’était dur. Il y avait vraiment beaucoup de vent pendant toute la phase d’échauffement. J’ai essayé de préserver au maximum l’équipage et surtout de ne pas chavirer ! Ensuite, j’ai essayé de prendre des départs un peu plus en retrait par rapport à hier pour chercher le bas de la ligne de départ. Cela a failli marcher sur la première, mais j’étais un peu trop près de la layline et lors de la deuxième manche, il y a eu une grosse rotation du vent à gauche, qui nous a fait nous poser juste avant la ligne de départ. Mais je ne reste pas sur cette frustration. Je constate que la communication est de plus en plus fluide à bord. J’aurais aimé montrer que nous pouvons jouer devant, comme nous l’avons fait à l’entraînement, mais c’est comme ça. Nous sommes de plus en plus dans le rythme, notre vitesse est bonne, nos manœuvres un peu conservatrices, mais ça passe plutôt bien… Il ne manque pas grand-chose pour monter d’un cran et jouer au milieu des meilleurs. Il faut juste que j’améliore mes départs, que je prenne la mesure de ce format si spécifique », déclarait Quentin en fin de journée, à la veille de son retour en France.
Il reste maintenant un peu plus de trois mois avant le dernier Sail Grand Prix de la saison. Il se déroulera à San Francisco les 26 et 27 mars prochains et désignera le grand vainqueur… qui empochera un million de dollars !
17th December. 2021 Youth Sailing World Championships presented by Hempel, Al Mussanah. Sultanate of Oman. The final day of racing, Team France celebrate their sucess on the slipway after racing with the teams song. Photo by Lloyd Images/ Oman Sail
Avec 3 médailles d’or et 3 médailles de bronze, la France a remporté le Trophée des Nations à l’issue des 11 épreuves disputées à lors des Championnats du Monde Jeunes 2021 présentés par Hempel. Le Pérou et les Bermudes signent leur première médaille d’or, en 50 ans d’histoire des Championnats du Monde Jeunes.
Pour clôturer cinq jours de compétition de classe mondiale à Mussanah, Oman, le ciel bleu était de la partie, avec des vents de 8 à 10 nœuds.
« Ça fait énormément plaisir pour les jeunes et pour tout ce qu’ils ont fait. C’était une vraie équipe, nous étions tous soudés. C’est une histoire incroyable de remporter le Trophée des Nations. Les jeunes vont bien le fêter, parce que là il faut le fêter ! » confiait René Baget, team leader des français sur ces Championnats du Monde Jeunes.
Multicoque en double Nacra 15
Thomas Proust et Eloïse Clabon (FRA) ont remporté l’or après avoir pris la tête d’un match-race contre les américains Kay Brunsvold et Cooper Delbridge (USA) qui ont dû se contenter de l’argent. Axel Grandjean et Noémie Fehlmann (SUI) ont réalisé une bonne dernière journée et remportent le bronze pour la Suisse.
« C’était très intense, car on a mené ce championnat dès le début. Nous avons su garder la tête froide et rester devant les USA. Même en étant très stressés, nous avons réussi à prendre du plaisir, bien que les conditions étaient difficiles » a déclaré la française Eloïse Clabon âgée de 17 ans.
Or : Thomas Proust et Eloïse Clabon (FRA) Argent : Kay Brunsvold et Cooper Delbridge (USA) Bronze : Axel Grandjean et Noémie Fehlmann (SUI)
Windsurf Bic Techno 293+ féminin
La française Manon Pianazza, qui s’était déjà assuré la médaille d’or hier, a également remporté les manches d’aujourd’hui, soit un total de 13 victoires sur ces Championnats du Monde Jeunes. Zoe Fernandez de Bobadilla Ramos (ESP) a réduit l’écart avec la deuxième, Kristyna Chalupnikova (CZE), mais pas assez pour lui passer devant au général. La tchèque remporte l’argent et l’espagnole le bronze.
Or : Manon Pianazza (FRA) Argent : Kristyna Chalupnikova (CZE) Bronze : Zoe Fernandez de Bobadilla Ramos (ESP)
« Je suis championne du monde avant la dernière manche, ce qui m’enlève du stress, et ça montre qu’on a bien dominé ces Mondiaux. Le Championnat s’est bien passé, le vent m’a un peu mis en difficulté, car physiquement c’est difficile de pomper à toutes les manches » a déclaré la française, avant le dernier jour de compétition.
Dériveur Skiff 29er masculin
Hugo Revil & Karl Devaux (FRA) ont réussi à conserver leur maillot jaune et remporter l’or. Dans la bataille opposant quatre frères, une deuxième place lors de la dernière manche a permis à Mateo et Simon Codoñer Alemany (ESP) de s’emparer de l’argent, devant Ian et Noah Nyenhuis (USA) qui terminent en bronze.
« La compétition était vraiment dure, car il y avait beaucoup de niveau. On n’avait pas le droit à l’erreur, car il n’y avait qu’un seul bateau par pays. La France avait une super délégation cette année, et nous gagnons le Trophée des Nations, ce qui est incroyable car ça fait plus de 10 ans que nous ne l’avions pas gagné » a déclaré Hugo Revil.
« J’étais hyper heureux quand on a gagné. On n’a pas baissé les bras du Championnat et nous sommes restés positifs tout du long » a ajouté Karl Devaux.
Or : Hugo Revil & Karl Devaux (FRA) Argent : Mateo et Simon Codoñer Alemany (ESP) Bronze : Ian et Noah Nyenhuis (USA)
Dériveur ILCA 6 féminin
Florencia Chiarella (PER) est entrée dans l’histoire de la voile péruvienne en devenant la première à remporter une médaille d’or aux Mondiaux Jeunes pour son pays. Anja von Allmen (SUI) a remporté l’argent. La française Théa Lubac empoche le bronze, après sa victoire sur la dernière course.
Or : Florencia Chiarella (PER) Argent : Anja von Allmen (SUI) Bronze : Théa Lubac (FRA)
« Je suis tellement heureuse », a déclaré Chiarella. « Je me suis entraînée dur pour cela. En tant que péruvienne, c’est formidable d’avoir une chance de réussir dans notre sport. »
« Les conditions ont été super irrégulières et on n’avait aucune certitude. Mentalement c’est super dur, il ne faut rien lâcher, et c’est la régularité qui a payé. Tout s’est joué jusqu’aux derniers moments, jusqu’à la dernière manche. Je savais que ça allait être très compliqué sur cette dernière manche. Je n’avais rien à perdre, j’ai tout donné en me faisant plaisir et ça a fonctionné. Je n’aurais pas pu mieux finir. Gagner le Trophée des Nations est la meilleure chose qui pouvait arriver. Voir de telles performances individuelles pour plus de la moitié des français c’est génial, » a déclaré Théa Lubac à l’issue des régates.
Dériveur 420 en double féminin
Neus Ballester Bover et Andrea Perello Mora (ESP) avaient déjà remporté la médaille d’or à une manche de la fin du Championnat, ce qui ne les a pas empêchés de terminer la compétition en beauté, franchissant la ligne d’arrivée à la deuxième place. Les gagnantes de la dernière course, Vanessa Lahrkamp et Katherine McNamara (USA), remportent la médaille d’argent, tandis que les françaises Manon Pennaneac’h et Victoire Lerat empochent la médaille de bronze.
Or : Neus Ballester Bover et Andrea Perello Mora (ESP) Argent : Vanessa Lahrkamp et Katherine McNamara (USA) Bronze : Manon Pennaneac’h et Victoire Lerat (FRA)
Kitesurf FormulaKite féminin
La Française Héloïse Pégourié a remporté le bronze après une semaine très disputée avec ses concurrentes plus proches.
Tout s’est joué sur le fil. José Gomes Saraiva Mendes (POR) a commencé la journée avec quelques points d’avance, mais le portugais s’est retrouvé en 27e position et n’a pas pu remonter. Pendant ce temps, Luka Zabukovec (SLO) a mis le pied au plancher pour prendre la tête de la flotte et bénéficier d’une mince avance au classement général. Lors de la dernière manche, Sebastian Kempe (BER) maintient un rythme élevé au portant et dépasse suffisamment de bateaux pour franchir la ligne d’arrivée en 6e position. Il ne le sait pas encore à ce moment-là, mais Kempe vient de remporter une médaille d’or historique pour les Bermudes, la première pour sa nation lors de Mondiaux Jeunes. Zabukovec a terminé à égalité de points avec Mendes, l’argent revenant à la Slovénie et le bronze au Portugal.
Or : Sebastian Kempe (BER) Argent : Luka Zabukovec (SLO) Bronze : José Gomes Saraiva Mendes (POR)
Dériveur Skiff 29er féminin
Emily Mueller et Florence Brellisford (GBR) ont remporté l’or de justesse lors de l’avant-dernière manche, après avoir battu les américaines. Les britanniques ont donc navigué pour le plaisir sur la dernière course des Championnats, et elles se sont de nouveau imposées ! La Grande-Bretagne a donc remporté l’or en skiff, suivie de Charlie Leigh et Sophie Fisher (USA) qui remporte l’argent devant Alja Petric et Katja Filipic (SLO), médaillées de bronze.
Or : Emily Mueller et Florence Brellisford (GBR) Argent : Charlie Leigh et Sophie Fisher (USA) Bronze : Alja Petric et Katja Filipic (SLO)
Dériveur 420 double mixte
Florian Krauss et Jannis Summchen (GER) ont tout donné lors de la dernière manche pour prendre la tête du classement. Les américains Thomas Sitzmann et Luke Woodworth ont cependant réussi à dépasser le duo allemand mais cela n’a pas eu d’impact pour Krauss et Summchen. Ils ont remporté l’or. Leaders tout au long de la semaine, Ian Clive Walker March et Finn Dicke (ESP) ont dû se contenter de l’argent.
Or : Florian Krauss et Jannis Summchen (GER) Argent : Ian Clive Walker March et Finn Dicke (ESP)
Windsurf Bic Techno 293+ masculin
Le turque Ozan Turker (TUR) s’est imposé dans la première des deux manches finales. Mais c’est l’italien Federico Alan Pilloni (ITA) qui a remporté la dernière, confirmant sa victoire au général. L’or revient à l’italien l’argent pour Boris Shaw (GBR) et le bronze pour Ozan Turker (TUR).
Or : Federico Alan Pilloni (ITA) Argent : Boris Shaw (GBR) Bronze : Ozan Turker (TUR)
Kitesurf FormulaKite masculin
Bien que la semaine ait commencé de façon peu enthousiasmante pour Max Maeder (SGP), rien n’a pu arrêter le jeune navigant de 15 ans, venu de Singapour. Maeder a remporté 14 des 18 courses du Championnat. En tant que vainqueur d’une toute nouvelle épreuve des Mondiaux Jeunes, et ayant atteint des vitesses de plus de 30 nœuds dans seulement 10 nœuds de vent, Maeder peut se considérer comme le médaillé d’or le plus rapide de tous les temps sur les Championnats du Monde Jeunes. Singapour considère à juste titre Maeder comme un sérieux espoir de médaille aux prochains JO de Paris 2024. Vainqueur des championnats d’Europe ouverts au niveau senior, l’adolescent s’améliore à un rythme effrayant. En grandissant, il ne va faire que gagner en vitesse. Il en va de même pour l’italien Riccardo Pianosi (ITA), troisième des Championnats du monde seniors en début d’année et désormais médaillé d’argent aux Championnats du Monde Jeunes. Mikhail Novikov (RUS) a poussé Pianosi dans ses retranchements jusqu’au bout, mais lui concède l’argent et décroche le bronze.
Or : Max Maeder (SGP) Argent : Riccardo Pianosi (ITA) Bronze : Mikhail Novikov (RUS)
Cette semaine a été marquée par une grande compétition, tenue dans un esprit amicale et d’amour pour notre sport. Certains des marins les plus âgés ont d’ores et déjà annoncé que ce serait la dernière fois qu’ils courraient dans une classe junior avant de passer à autre chose dans le sport, peut-être une campagne olympique. Pour d’autres, c’est le retour aux études avant de se tourner vers les objectifs de l’année prochaine.
Conformément à son engagement en faveur d’un environnement plus propre et d’un monde plus vert, Oman Sail a invité chacun des 11 médaillés d’or à planter un arbre dans l’enceinte du Barceló Mussanah Resort pour donner naissance à un nouveau verger et marquer le coup suite à cette 50e édition des Championnats du Monde Jeunes ayant eu lieu à Oman. C’était la première fois que les Mondiaux Jeunes étaient organisés au Moyen-Orient.
Ce soir, les 335 marins venus de 59 nations célébreront la fin d’une compétition réussie à l’occasion de la cérémonie de clôture. Les meilleurs jeunes marins du monde peuvent maintenant se réjouir de participer à la prochaine édition, qui se tiendra à La Haye, aux Pays-Bas, du 8 au 15 juillet 2022.
Pour les résultats complets: https://worldsailingywc.org/results/
Trophée des Nations – Classement Top 5
FRA – 37 points
ESP – 49 points
USA – 54 points
ITA – 55 points
GBR – 65 points
La liste des marins français NOM (CLASSE) – CLUB – PALMARÈS – BASE D’ENTRAÎNEMENT
Théa LUBAC (ILCA 6) – CN Manuréva Balaruc – Championne de France espoir 2021 / 15ème aux championnats d’Europe ILCA6 U19 2021 – LA ROCHELLE
Martin KOWALSKI (ILCA 6) – Brest Bretagne Nautisme – Champion de France ILCA 6 2021 / 15ème aux championnats du monde U21 ILCA 7 – BREST
Ulysse DEREEPER (FormulaKite) – YC Mauguio Carnon – Champion de France Espoir 2021 – 9ème championnats du monde de Formula Kite Youth 2021 – LA GRANDE MOTTE
Heloise PEGOURIE (FormulaKite) – HKA – 4ème championnats du monde Formula Kite Youth 2021 – LA GRANDE MOTTE
Thomas PROUST/Eloise CLABON (Nacra 15) – La Rochelle Nautique/ CN Ares – 2nd championnats du Monde Nacra 15 2021 – LA ROCHELLE
Hugo REVIL/Karl DEVAUX (29er) – CNBPP/CVSQ – 5ème championnats du monde 29er et 3eme U17 2021 – LA BAULE
Caroline PENNETIER/Fleur BABIN (29er) – CNBPP – 2nde championnats du monde 29er en U17 – LA BAULE
Zou SCHEMMEL/Jean-Philippe BOUDARD (420) – SR Antibes/SNO – 8ème championnats d’Europe 420 U17 2021
Manon Le TALLEC-PENNANEAC’H / Victoire LERAT (420) – SNO Nantes
Manon PIANAZZA (Bic Techno 293+) – CN Angoulins – Championne du Monde IQ foil Youth U19 2021 – BREST
À propos des Championnats du monde de voile junior Organisés pour la toute première fois en Suède en 1971, les championnats du monde de voile junior sont l’événement phare de World Sailing pour les jeunes marins.
Dans la liste des anciens vainqueurs, figurent des skippers de l’America’s Cup : Chris Dickson (NZL), Russell Coutts (NZL) et Dean Barker (NZL) ; des médaillés olympiques : Nathan Outteridge (AUS), Iain Jensen (AUS), Robert Scheidt (BRA), Amelie Lux (GER), Ben Ainslie (GBR), Iain Percy (GBR), Alessandra Sensini (ITA), Elise Rechichi (AUS) et Tessa Parkinson (AUS) ; et des marins de The Ocean Race : Stuart Bannatyne (NZL) et Richard Clarke (CAN). Les champions du monde de voile junior les plus titrés sont Sally Cuthbert (GBR) et Zofia Klepacka (POL). Elles ont remporté quatre titres successifs en Laser II et en Mistral.
Le chantier Black Pepper Yachts annonce la mise en construction officielle début janvier 2022, d’ un nouvel Imoca sur plan Manuard ; il s’agira de la version V3 si l’on considère que l’Occitane en Provence / Bureau Vallée était la V1 et Initiatives Cœur 4 la V2.
Ce bateau sera mis à l’eau début 2023, et participera à toutes les courses d’avant saison au printemps 2023, puis à la Transat Jacques Vabre 2023, avant bien entendu de s’aligner au départ du Vendée Globe 2024.
A ce stade, le financement de la construction de ce bateau est assuré, en revanche le choix du skipper n’est pas encore arrêté. Cela porterait à 14 le nombre de nouveaux bateaux sur le prochain Vendée Globe 2024.
Anne de BAGNEAUX-SAVATIER passe la parole à son successeur à la barre de l’UNCL, Géry TRENTESAUX,
photo : NATALIA BOGDANOVSKA
A l’issue de l’assemblée générale de l’UNCL Géry TRENTESAUX été élu Président à la suite d’Anne de BAGNEAUX-SAVATIER.
Cette année, l’UNCL fêtait ses 50 ans ! 130 membres UNCL et leurs amis, ainsi que de nombreux navigateurs et d’éminentes personnalités, ont célébré les navigateurs talentueux, et les 50 ans du Club : Sabine ROUX de BÉZIEUX, Présidente de la Fondation de la Mer, Jimmy PAHUN, Député, Olivier POIVRE d’ARVOR, Ambassadeur des Pôles et des Enjeux maritimes, chargé par le Président de la République de l’organisation du One Ocean Summit, Francis VALLAT, Fondateur et Président d’honneur des Clusters maritime Français et Européen, Geoffroy ROUX de BÉZIEUX, Président du MEDEF, Richard KLABBERS, CIO de l’armement maritime SEVENSTAR, leader mondial du transport de yachts, et partenaire de l’UNCL, Jean-Luc DENÉCHAU, Président de la Fédération Française de Voile, James NEVILLE, Commodore du Royal Ocean Racing Club (RORC), le Capitaine de Vaisseau Philippe MINON, chef d’Etat-major du Centre d’Etudes Stratégiques de la Marine, Kyran O’GRADY, Commodore du Wicklow Sailing Club (Irlande) et nombre de navigateurs de renom !
Photo de famille très gaie de l’UNCL, du RORC et de SEVENSTAR dans les salons de l’Aéroclub de France ! La Présidente Anne de BAGNEAUX-SAVATIER introduisit la soirée en remerciant chaleureusement les personnalités, les membres UNCL et les navigateurs présents, puis rendit hommage au Président de la FFV Jean-Pierre CHAMPION, récemment disparu, lequel fut célébré en standing ovation, avant de céder la parole aux personnalités. Olivier POIVRE d’ARVOR, Francis VALLAT et Sabine ROUX de BEZIEUX demandèrent notamment à l’assistance de se mobiliser fortement pour la sauvegarde des océans !
Anne de BAGNEAUX-SAVATIER remercia vivement la société SEVENSTAR pour sa présence précieuse aux côtés de l’UNCL, avant de passer la parole à son successeur à la barre de l’UNCL, Géry TRENTESAUX, navigateur connu et apprécié de tous !
Ce diner fut exceptionnel, car l’UNCL célébrait son Jubilé !
Le Past-Président Philippe SERENON appela sur scène des personnalités de l’UNCL qui ont particulièrement contribué par leur action au développement de la course au large : Les anciens Présidents de l’UNCL, Jean-Louis FABRY et Pascal HEROLD, l’historique membre de l’UNCL Bernard DECRE, créateur du Tour de France à la Voile et Jimmy PAHUN, Député, navigateur de grand talent, animateur des plans d’eau, des pontons, comme des Dîners UNCL ! Ils commentèrent une série de photos extraites du livre édité par l’UNCL à l’occasion des 50 ans du Club.
Lors de la remise des prix, Thomas RUYANT se vit remettre par sa marraine, Sabine ROUX de BÉZIEUX le trophée AILE NOIRE pour sa victoire sur la Transat Jacques Vabre en Imoca. Certains récipiendaires, bien que non présents, ont reçu leur prix par vidéo, comme les coureurs du Vendée Globe, Yannick BESTAVEN, vainqueur du Vendée Globe, après redressement de temps, qui recevait le Trophée PROWAY créé par Patrice Roynette, et Charlie DALIN, qui fut le premier à franchir la ligne d’arrivée, qui recevait le Trophée UNCL Courses OPEN !
Moment émouvant lorsque Jean-Michel CARPENTIER, qui participa à la première course autour du monde, remit à son fils Antoine CARPENTIER, le prix UNCL du vainqueur de la Transat Jacques Vabre en Class 40 !
Geoffroy ROUX de BÉZIEUX remit le Trophée VARUNA (Dieu de la Mer en Sanskrit !), à chacun de trois entrepreneurs engagés : Alexandre FAYEULLE (ADVENS), Matthias NAVARRO (REDMANN), Philippe REY-GORREZ (TEAMWORK). Ce Trophée VARUNA récompense les sponsors et mécènes qui permettent à la France d’être un leader mondial de la course océanique.
Les vainqueurs des courses IRC des façades Manche-Atlantique et Méditerranées furent célébrés, et en particulier les « Minots de la Nautique », tout jeune équipage de 20 ans de moyenne d’âge, de la Société Nautique de Marseille, leur club, qui a su détecter le talent de ses jeunes, et leur confier un bateau de qualité, pour une saison remarquable !
La DRHEAM cup, qui se déroulera l’été prochain en Manche et en Atlantique fut mise à l’honneur, ainsi que la SEVENSTAR Round Ireland Race, organisée par le club de Wicklow, épreuve qui est particulièrement exigeante !
Suite à sa récente victoire sur la Transat Jacques Vabre, Antoine Carpentier remporte le Championnat Class40 2021, concluant ainsi une splendide saison, riche en podiums et victoires à bord de son Mach40.4 aux couleurs du promoteur immobilier Redman.
Le choix du Mach40.4 Après des années en tant qu’équipier recherché, deux brèves expériences à la tête de son propre projet (Tour Voile 2015 et Route du Rhum 2018) et des années de collaboration étroite avec les différents acteurs techniques de la course au large et en particulier ceux de sa région, lorsque son partenaire principal le soutient dans la construction de son propre bateau, le skipper trinitain opte sans hésiter pour le Mach40.4, du chantier trinitain JPS Production. Potentialisé par Technique Voile et les différents partenaires techniques, pour la plupart morbihannais, le choix se révèle plus que payant comme le démontrent les résultats de la saison.
7 épreuves, 6 podiums, 3 victoires et le Championnat Class40 à la clé Sur sept épreuves courues depuis la mise à l’eau du bateau en septembre 2020, Antoine et ses équipiers grimpent à six reprises sur le podium et arrachent trois victoires, pour la plupart au terme d’une lutte sans relâche et serrée de bout en bout. Après un premier podium dans la foulée de la mise à l’eau, le skipper morbihannais souhaite fiabiliser sa monture en course transatlantique dès le mois de janvier, avec la Transat du Royal Ocean Racing Club, puis enchaine les courses en équipage et en double afin de poursuivre son optimisation, cumulant ainsi expériences et milles. Il lui faut attendre Les Sables Horta-Les Sables, courue en duo avec le Hyérois Mikael Mergui, pour savourer sa première victoire. En gagnant la 40’ Malouine avec Pablo Santurde del Arco, avec qui il termine troisième de la CIC Normandy Channel Race 2021, il remporte le Trophée Européen Class40 et confirme ses ambitions de gagne sur l’épreuve phare de la saison : la Transat Jacques Vabre.
Malgré la pression de compter parmi les favoris de cette dernière, tant pour l’avoir remportée à deux reprises lors des deux éditions précédentes (en 2017 sur le Class40 de Maxime Sorel et en 2019 sur le Multi50 de Gilles Lamiré) que pour le niveau soutenu de préparation et d’entraînement tout au long de l’année, Antoine écrit une incroyable histoire en la rafflant à nouveau, épaulé par l’excellent Pablo Santurde del Arco, équipier incontournable du circuit Class40. Au delà du triplé historique, cette victoire permet au Trinitain de remporter le Championnat Class40 2021, consacrant ainsi une année aux résultats constants et dans le haut des classements.
Objectif Route du Rhum L’objectif à présent ? La Route du Rhum, dont le départ est prévu dans moins d’un an. Il la courra pour la seconde fois et toujours sous les couleurs de son partenaire principal, Redman. Malgré ce palmarès prometteur, Antoine et son équipe se consacrent pourtant aujourd’hui à une priorité absolue : la recherche des co-partenaires pour mener à bien cette nouvelle saison. En effet, outre un programme complet de courses qu’il souhaite mener à bien, le skipper désire optimiser encore davantage sa monture et la faire entrer en chantier dès début 2022 et ce, afin de tenir tête aux bateaux toute dernière génération qui seront nombreux.
Après une belle Mini-Transat, l’assemblée générale de la Classe Mini s’est tenue le samedi 11 décembre concomitamment aux remises des prix de la Mini-Transat Eurochef et du Championnat de France Course au Large en Solitaire au Nautic Paris. L’occasion de dresser un bilan de l’année écoulée et esquisser les perspectives à venir pour la Classe avec Jean Lorre, président sortant.
Quel bilan dresses-tu de cette année 2021 ?
Il est très positif pour plusieurs raisons. L’année s’annonçait compliquée en début de saison, avec la pandémie. Malgré tout, en travaillant en collaboration étroite avec la Fédération Française de Voile, les autorités maritimes et les organisateurs de course, on a réussi à disputer toutes les courses dans de bonnes conditions et même à proposer plus de milles aux coureurs. Je suis vraiment reconnaissant du soutien et de l’investissement incroyable que mettent tous ces acteurs, jusqu’aux bénévoles, pour permettre à nos courses d’exister. Cela a été particulièrement vrai cette année où il a fallu s’adapter, trouver des solutions. Tout le monde a déployé une énergie incroyable ; Nous sommes tous animés par cette même passion du Mini, une passion qui s’est peut-être renforcée, affirmée encore un peu plus cette année. On a vraiment fait une belle saison.
590.000 milles parcourus D’un point de vue sportif aussi l’année est remarquable. Toutes les courses ont fait le plein, on n’a jamais réalisé autant de milles en courses. Au total, les skippers ont parcouru 590.000 milles en course, l’équivalent de presque 25 Vendée Globe ! 199 bateaux ont pris le départ d’une course officielle cette année, avec une moyenne de 2950 milles parcouru par bateau. Je suis également très content que 84 bateaux [sur 90 au départ – ndlr] aient franchi la ligne d’arrivée de la Mini Transat en Guadeloupe. Les skippers étaient bien préparés et cette édition restera dans les anales de la course tant on a connu de rebondissements ; pandémie, records d’inscrits, attaques d’orques, éruption du volcan aux Canaries, mouvements sociaux, suspens et engagement sportif, cette Mini –Transat a été encore une fois extra ordinaire. Le podium Série est intéressant parce qu’il sacre 3 bateaux différents (un maxi, un Vector et un Pogo3); comme quoi la diversité s’exprime aussi sur l’eau. Chez les protos, Pierre Le Roy, Fabio Muzzolini et Tanguy Bouroullec ont fait honneur à leur statut de favoris.
Faire perdurer et transmettre l’Esprit Mini
Comment expliques-tu le succès de la Classe Mini ? L’engouement pour le Mini 6.50 ne s’essouffle pas et notre classe continue de susciter de l’envie. Il y aura toujours un avant et un après Mini-Transat, le fameux “passe ta Mini d’abord”. On vit pendant ces 2 saisons de préparation une transformation profonde du sensible des êtres. Je l’ai vu dans le regard de tous ceux qui sont arrivés : quelque soit ce qu’ils ont vécu, leur place, leur parcours, chaque regard est intense, chacun revient avec quelque chose de différent en lui. Je suis entré au Conseil d’administration exactement pour cette raison. J’avais été bouleversé par ce que j’avais moi-même vécu lors de ma Mini Transat et j’avais vraiment à cœur de le transmettre, de permettre à d’autres de vivre cette expérience incroyable. Je crois que c’est ça, qui nous anime tous au CA : partager ce fameux esprit Mini assez indéfinissable, fait d’aventures, de solidarité, de belles valeurs, un “vivre ensemble” peut-être devenu rare et donc forcément précieux.
Limiter les coûts et l’impact environnemental : une incidence directe sur le nombre de voiles et l’électronique embarqués.
Quelles décisions majeures ont été prises lors de votre assemblée générale ? Le conseil d’administration a beaucoup travaillé et je suis particulièrement reconnaissant à tous les membres du bureau qui se sont pleinement investis dans leur mission. On a su garder une belle dynamique tout au long de l’année pour avancer sur tous les dossiers qu’on avait identifiés et les faire aboutir, samedi dernier à l’assemblée générale, où toutes les propositions du conseil d’administration ont été validées par l’ensemble des adhérents. Au-delà de la reconnaissance du travail effectué, c’est surtout une belle marque de confiance de la part de nos adhérents.
Je retiens parmi tous les sujets deux nouvelles réglementations relevant de la commission technique avec un double objectif : limiter les coûts et diminuer la consommation de matériel dans une perspective écologique. Sur ce sujet, le moment était venu pour la Classe Mini de passer à l’action, d’agir et d’être responsable, pleinement. Nous passons donc de 7 à 6 voiles autorisées en course pour tous les bateaux. Cette réduction a, de fait, une incidence sur la configuration des voiles avec une augmentation du “range” et de leur polyvalence. Nous avons effectué un gros travail de concertation avec tous les voiliers. Au final, en plus de réduire le nombre de voiles pour tous, les bateaux de Série devront désormais obligatoirement être équipés de solents en polyester tissés. Le même travail a été effectué en parallèle sur l’électronique. Là encore, on a cherché à limiter les coûts pour éviter de partir dans une course à l’équipement. Cette mesure entre pleinement dans la cohérence philosophique de la Classe : rester simple, facile, abordable. Vincent Lancien (membre du bureau, en charge de ce dossier) a passé beaucoup d’heures à échanger avec les fournisseurs et constructeurs de matériel, à lister le matériel existant sur le marché, comparer les prix, les performances : afficheurs, anémomètres, vérins, sondes, capteurs, tout y est passé ! Nous avons finalisé une liste de produits performants à des coûts raisonnables qui pourront équiper les bateaux de série (les protos, de part leurs spécificités technique et d’innovation, ne sont pas concernés). Bien-sûr cette liste a vocation à évoluer mais en gardant cette même philosophie de sobriété économique et écologique.
Deux nouveaux rendez-vous au calendrier 2022 Le calendrier 2022 a d’ores et déjà été publié sur le site de la Classe Mini : 20 courses (dont 9 en Méditerranée) et 7 532 milles proposés, soit 1.000 de plus que les saisons précédentes (500 sur chaque bassin) : La Calvados Cup s’étoffe d’une troisième manche ; La Méditerranée voit l’arrivée d’une nouvelle épreuve, la Solo Med, une boucle depuis Barcelone avec une escale au Maroc. La saison débutera le 5 mars prochain avec la Mini Golfe.
Un nouveau CA pour officier aux destinées de la Classe Mini A l’issue de l’assemblée Générale de la Classe Mini qui se tenait ce samedi 11 décembre au Nautic Paris, le bureau de la Classe a été renouvelé. Le CA compte désormais 3 suppléants.
Membres élus pour l’année 2022 : Amélie Grassi – Marine Legendre – Marie Gendron -Djemila Tassin – Antoine Perrin – Simon Tranvouez – Patrick Jaffré – Gaël Ledoux – Jean Marre – Aurélien Poisson – Pierre Le Roy.
Suppléants : Pierre Moizan – Anne Liardet – Jean Marie Jézéquiel
Les membres se réuniront très prochainement pour élire leur président, vice-président, trésorier et secrétaire.
La Classe Mini 2021 en chiffres 462 membres dont 12% de femmes (une année record en termes d’adhésions depuis 10 ans) 130 Primo adhérents 22 nationalités représentées (66% de français) 21 nouveaux numéros en 2021 : 17 Séries et 4 protos. 15 courses soit 9152 milles En 2021, 81 skippers “Born in Mini” ont participé à au moins une épreuve que ce soit en Figaro Beneteau, Class40, Imoca, Ocean Fifty ou Ultim.
Podium du Championnat de France Course au large en Solitaire : 34 participants Protos / 107 en bateaux de Série Proto : Pierre Le Roy – Sébastien Pebellier – Tanguy Bouroullec Série : Hugo Dhallenne – Léo Debiesse – Jean-Marie Jézéquel
Brad Butterworth of New Zealand, Ernesto Bertarelli of Switzerland and Hans Peter Steinacher of Austria and Alinghi Red Bull Racing seen during the press conference announcement to enter 37th Americas Cup in Geneva, Switzerland on December 14, 2021 // SI202112140161 // Usage for editorial use only //
C’est officiel, Ernesto Bertarelli revient dans la Coupe associé avec l’équipe de Formule 1 Red Bull.
Le fondateur d’Alinghi, Ernesto Bertarelli et le double champion olympique Hans Peter Steinacher ont annoncé le lancement de la nouvelle équipe Alinghi Red Bull Racing. Ils ont présenté aujourd’hui le logo à la Société Nautique de Genève, le Yacht Club sous les couleurs duquel l’équipe naviguera. Christian Horner, directeur de Red Bull Racing, était lui aussi présent par téléconférence.
Après plus d’une décennie d’absence, l’un des noms les plus renommés de l’histoire de l’America’s Cup, Alinghi, revient se battre pour l’aiguière d’argent, et cette fois, le double vainqueur s’associe à un acteur majeur dans le monde du sport, Red Bull. Naviguant sous le pavillon de la Société Nautique de Genève, Alinghi Red Bull Racing a immédiatement entamé les préparatifs pour courir en tant que challenger officiel lors des « Selection Series » de la 37ème America’s Cup début 2024.
« Tout en conservant la culture de la victoire qui a toujours animé Alinghi, nous voulons que ce défi incarne quelque chose de totalement nouveau », a déclaré le fondateur d’Alinghi, Ernesto Bertarelli. « Lorsque nous avons imaginé avec Dietrich Mateschitz l’implication de Red Bull dans l’America’s Cup, il a déclaré : notre façon de faire n’est pas de nous lancer dans le sport en tant que sponsors, mais de nous associer à l’équipe, de former un vrai partenariat, d’encourager de jeunes athlètes et d’en faire les meilleurs dans leur domaine. Il a également proposé que nous apportions notre contribution pour donner à l’America’s Cup une nouvelle dimension. »
Christian Horner of the United Kingdom and Red Bull Racing, Ernesto Bertarelli of Switzerland and Hans Peter Steinacher of Austria and Alinghi Red Bull Racing seen during the press conference announcing the entry to 37th Americas Cup in Geneva, Switzerland on December 14, 2021 // SI202112140165 // Usage for editorial use only //
Bertarelli a poursuivi : « Avec Red Bull, nous sommes partenaires à parts égales dans cette entreprise. Ils apporteront leur savoir-faire, leur énergie et leur connaissance de la performance en équipe ; nous apporterons notre expérience de la voile et de la victoire de l’America’s Cup. Alinghi Red Bull Racing apportera une nouvelle dimension à l’événement. »
Alinghi et Red Bull sont depuis longtemps les meilleurs ennemis dans des séries telles que le GC32 Racing Tour et les Extreme Sailing Series. Hans Peter Steinacher, double champion olympique en Tornado et athlète autrichien le plus titré des Jeux Olympiques d’été partage ce respect, cette admiration mutuels entre les deux équipes et est très enthousiaste à propos de ce nouveau partenariat.
« L’America’s Cup est de loin l’événement vélique le plus important au monde », a déclaré la légende de la voile, qui a joué un rôle majeur dans le développement de la prochaine génération de marins en tant que co-fondateur de la Red Bull Youth America’s Cup et de la Red Bull Foiling Generation. « L’expérience et l’esprit d’équipe d’Alinghi sont uniques dans le monde de la voile. Tout Red Bull est derrière ce projet, et je doute que cela aurait pu être possible avec une autre équipe. »
En s’associant à Alinghi, Red Bull apporte également l’expertise de Red Bull Advanced Technologies qui a aidé Red Bull Racing à remporter cinq titres de champion du monde des pilotes de Formule 1 – y compris le triomphe que vient de s’adjuger Max Verstappen dans le dernier tour du Grand Prix d’Abu Dhabi le week-end dernier – ainsi que quatre championnats des constructeurs en Formule 1.
Fraîchement sorti du dernier Grand Prix de Formule 1 et s’exprimant en direct via téléconférence, le directeur de Red Bull Racing Christian Horner – lui-même à l’origine de nombreuses évolutions du sport automobile – a déclaré : « Nous souhaitons la bienvenue à Alinghi Red Bull Racing dans le monde de Red Bull, et notre équipe de Formule 1 est impatiente d’apporter son soutien à ce nouveau membre de notre famille. Red Bull Advanced Technologies est un centre de haute technologie de classe mondiale qui offre des services à une variété d’entités sportives incluant d’autres sports, né de l’expertise technique innovante que nous avons généré au fil de nos années en Formule 1. Red Bull Advanced Technologies va établir des synergies avec Alinghi Red Bull Racing. Nous partagerons nos expériences, des conseils en matière d’ingénierie etc… Il s’agit bien d’une collaboration à double sens. »
(R to L) Ernesto Bertarelli, Hans-Peter Steinacher, Brad Butterworth, Arnaud Psarofaghis, Bryan Mettraux, Silvio Arrivabene, Pierre-Yves Jorand of Alinghi Red Bull Racing seen during the press conference announcing the entry to 37th Americas Cup in Geneva, Switzerland on December 14, 2021 // SI202112140151 // Usage for editorial use only //
Brad Butterworth, quadruple vainqueur de l’America’s Cup, a déclaré : « Je suis chez Alinghi depuis 20 ans maintenant, et me lancer dans ce nouveau défi avec Red Bull est très excitant. L’America’s Cup est une course technologique qui se gagne sur l’eau avec une stratégie et une tactique de course. Red Bull a démontré à maintes reprises ses compétences en F1 et dans de nombreux autres sports. »
Parmi les équipes qu’Alinghi Red Bull Racing se prépare à affronter figurent le « defender », le quadruple vainqueur de l’America’s Cup, Emirates Team New Zealand, ainsi que le « challenger of record », INEOS Britannia. Comme la période d’inscription n’a ouvert que début décembre, les passionnés de voile peuvent s’attendre à ce que de nouveaux challengers annoncent leur participation dans les semaines et les mois à venir.
En parallèle de l’America’s Cup, Alinghi Red Bull Racing s’apprête aussi à aligner une équipe dans la Women’s America’s Cup, ainsi que la Youth America’s Cup. « La croissance du sport et de ses marins a toujours été un objectif important pour Red Bull et Alinghi. L’engagement d’Alinghi Red Bull Racing dans ces régates est donc important, et je pense que ce sera très inspirant de voir ces talents en action », a déclaré Steinacher.
Alinghi Red Bull Racing aura son siège près de Lausanne, à Écublens, en Suisse, là où la coque sera construite selon les exigences du Deed of Gift, le document régissant l’America’s Cup. Un premier équipage dirigé par le co-skipper du GC32 d’Alinghi Arnaud Psarofaghis et le régleur de grand-voile Bryan Mettraux commencera à s’entraîner pendant la période hivernale pour préparer