mercredi 10 septembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 2118

Les Black are back…

Valence 2004 - Emirates Team New Zealand
Valence 2004 - Emirates Team New Zealand

Finis les doutes, tous les indicateurs sont à la hausse. Les résultats en tout premier lieu puisque Emirates Team New Zealand, mené par Dean Barker, son jeune skipper aux épaules désormais solides, s’est en effet imposé à l’issue des premières régates disputées à Marseille et à Valence. Trois actes plus tard les « Black » de TNZ décrochent le titre de Champion ACC 2004. Aux yeux de tous les Kiwis reviennent de loin après leur cinglante et pitoyable défaite face à Alinghi en 2003. Le moral des troupes réunies par Grant Dalton remonte aussi en flèche. L´heure n´est plus aux remords pour le syndicat néo-zélandais qui, aux côtés d´Alinghi, d´Oracle et de Luna Rossa « nouveau », se considère lui-même comme l´un des plus sérieux concurrents de la 32e America´s Cup. “Je ne peux que me réjouir””, confie Grant Dalton, aspergé de champagne par ses coéquipiers lors de la remise des prix en terre espagnole. “”Je pense que nous avons fait beaucoup mieux que ce que nous espérions””.

Au vent nouveau
Mais mieux encore, les recettes du syndicat affichent aussi une bien meilleure mine. Grant Dalton et les siens peuvent se réjouir : non seulement ils sont en mesure de lancer des Class America conformes à la nouvelle jauge, mais qui plus est ils sont en passe de boucler leur budget de 80 millions d’euros. Les résultats glanés lors de ces premières régates soufflent un vent nouveau et le manager du team ne cache pas que c’est d’Europe que doit venir les quelques millions qui manquent encore.
Mais pour l’heure, place à l’entraînement. Une nouvelle session a débuté après Valence et doit se dérouler jusqu’en mai 2005, avant le coup d’envoi des nouvelles régates. L’équipe au grand complet (soit déjà 80 personnes) a repris ses quartiers en baie d’Hauraki et multiplie les sorties à bord de deux bateaux. Côté Class America, Emirates New Zealand a en effet mis à l’eau son nouveau NZL 68 (l’ex-GER 68 du très éphémère Illbrück Challenge). Conforme aux nouvelles règles, ce bateau, dont les Kiwis ont terminé la construction, a été conçu par un trio d’architectes très proches d’Alinghi et présente beaucoup de similarités avec le désormais très célèbre et très redouté SUI 64. Et si NZL 82 est encore au chaud à l’abri d’un chantier après sa chute dans la tempête à Marseille, NZL 81 a lui aussi d’ores et déjà été modifié pour répondre aux nouvelles exigences posées par l’AC Management.

Une équipe ressoudée, des finances à la hausse et des bateaux performants : tous les ingrédients sont de nouveau réunis pour que ce syndicat, toujours porté par un formidable élan national, compte parmi les plus redoutables concurrents de l’actuel détenteur de la Coupe. Gare aux Black, they are back…

LF

- Publicité -

Ellen MacArthur accentue son avance

Ellen MacArthur
Ellen MacArthur

Ellen dans les temps du record …
Après quelques jours difficiles, Ellen a, depuis 36 heures, repris le rythme idéal pour devenir la navigatrice la plus rapide du monde. Les problèmes techniques du bord résolus, Castorama profite des bonnes conditions de vent de nord pour allonger la foulée. Retombée hier à 4 heures et 2 minutes, son avance sur le record atteint ce matin 14 heures…
Meilleure performance sur 24 heures depuis le départ …
Ellen a parcouru la plus longue distance en 24h depuis la mise à l’eau de son bateau. Avec 477,5 milles au compteur à 8h10 GMT – 19,89 nœuds de moyenne-, Ellen se rapproche du record absolu de 540 milles détenu par Laurent Bourgnon sur Primagaz en 1994. Castorama a déjà parcouru 6665 milles depuis son départ le 28 novembre, ce qui correspond approximativement au quart du tour du monde (26 000 milles théoriques).
Castorama approche des 40èmes rugissants …
Relevée par 38°18’ Sud et 003°15’ Ouest à 08h10 GMT ce matin, Ellen navigue à 1085 milles dans le sud-ouest du cap de Bonne Espérance. C’est le premier des trois grands caps que Castorama doit franchir au cours de son tour du monde. Les deux autres sont le cap Leeuwin au sud-ouest de l’Australie et le cap Horn à la pointe sud-américaine. Ellen va bientôt entrer dans les fameux 40èmes rugissants, porte d’entrée des Océans du Sud.
Dans le rythme avant Bonne Espérance …
Ellen navigue à environ 300 milles au sud du tracé de Francis Joyon, avec l’avantage d’une route plus directe. Le détenteur du record autour du monde avait franchi la longitude du cap de Bonne Espérance (18°29’ est) après 19 jours, 20 heures et 31 minutes, le 12 décembre 2003. Castorama a encore 1100 milles à couvrir jusqu’à cette même longitude après dix-sept jours de mer. Ellen pourrait battre ce temps intermédiaire de référence de quelques heures.
D´Ouest à l´Est…
Aujourd’hui, Ellen va couper le méridien de Greenwich, encore distant ce matin de 155 milles. A l’instar de l’équateur pour les latitudes, cette ligne imaginaire sépare les longitudes est et ouest ( 0° ouest et est). Désormais, la position d’Ellen sera relevée en longitudes est croissantes jusqu’à l’anté-méridien, peu après la Nouvelle-Zélande. Ce méridien marquera le retour d’Ellen dans les longitudes ouest (180° est et ouest).
Prévision de vents entre 30 et 40 noeuds établis …
Avec des rafales à plus de 40 nœuds aujourd’hui, Castorama va essayer de rester plus au nord où la vitesse du vent est plus faible et la mer plus maniable. Ces conditions sont davantage propices à la vitesse que dans une mer formée, où les risques d’avaries sont accrus. Lorsque le vent tournera à l’ouest-nord-ouest, Ellen suivra avec davantage de facilité une route plus au nord. Des vents plus favorables sont attendus encore pendant quelques jours.

Source Ellen MacArthur

- Publicité -

Ce que dit Luiggi…

Alinghi
Alinghi

Quel est votre plus grand défi à Valence ?“C´est de faire comprendre aux spectateurs et aux équipes que les conditions météo qui ont régi les régates du mois d´octobre seront complètement différentes au moment de l´America´s Cup, en mai, juin et juillet. La météo ne sera vraiment pas la même. Certains jours des Acts 2 & 3, la brise soufflait à 18, 19, 20 nœuds. C´est ce que nous allons probablement obtenir chaque jour de juin et juillet. Sauf que ce sera un vent d´est et non pas d´ouest comme au mois d´octobre.””

Que pensez-vous du plan d´eau ?“”Lorsque les conditions météo sont bonnes, il est fantastique. Vraiment spectaculaire. Lors des pré-régates de l´Act 2 et 3, le vent était parfois très changeant. Pour les concurrents, il s´agissait parfois de parier sur un numéro, une brise, de la suivre et voir comment tout cela se développait. Dans ces cas-là, nous nous sommes adaptés en changeant le parcours, mais c´était très difficile de savoir exactement ce qu´il se passait. Les bateaux météo ont été très utiles dans ces conditions.
J´ai discuté avec la plupart des équipes et elles m´ont donné leurs
impressions sur l´évolution météo avant le départ.””

Que pensez-vous de l´emplacement du parcours pour les spectateurs à terre ?
“”Lorsque nous naviguerons au moment de l´America´s Cup, cet endroit
sera fantastique. La météo sera parfaite. Un canal sera creusé pour permettre aux Class America de se rendre sur le parcours plus rapidement. Un brise-lames sera également construit et plusieurs tribunes, installées. Je pense que l´emplacement sera vraiment bien. La ligne de départ pourrait même se trouver à 450 mètres des spectateurs. Durant les pré-régates, j´ai donné le départ de la plupart des courses, là où la compétition se déroulera. Cela permet aux équipages de
s´habituer au parcours.””

Source www.alinghi.com

- Publicité -

Vendée Globe : plus de 3500 milles d´écart…

Humpreys / Océan Indien
Humpreys / Océan Indien

Après 37 jours de mer, la flotte du Vendée Globe s’étire sur toute la longueur de l’Océan Indien.
3600 milles séparent Vincent Riou (PRB), solide leader au large de l’Australie, du tenace Britannique Conrad Humphreys (Hellomoto) qui ferme la marche depuis son nouveau départ d’Afrique du Sud. 3 600 milles ! Une Route du Rhum ! Et les concurrents de prendre leurs aises en latitude aussi, puisque de Jean Le Cam (Bonduelle) qui évolue par plus de 51 degrés Sud à l’américain Bruce Schwab (Ocean Planet) « égaré » par 38 degré sud, le grand écart Nord Sud de la flotte mesure près de 800 milles. 17 marins, un océan… et trois dépressions différentes pour modeler les destins antarctiques des concurrents.

Entre deux trains de dépressions, Vincent Riou a joué la célérité. Sa bonne vitesse moyenne de rapprochement lui offre ce matin 103 milles d’avance sur Bonduelle. Le Cam entraîne ses trois poursuivants Jourdain-Josse-Golding dans une course au placement ; la grosse dépression qui a méchamment bousculé Wavre-Dick et Moloney approche à grande vitesse, et il convient de l’aborder sous sa meilleure face sans perdre de vue la « porte » située sous la Tasmanie désormais seulement distante de 500 milles. Problématique de cette journée de transition : empanner au bon moment et au bon endroit. Comme dirait Jean Le Cam : « La régate est passionnante. »

Passionnante et dure aussi, comme la journée vécue hier par l’Australien Nick Moloney (Skandia) salement secoué par un enfer de mer, de ciel et de vent. Nick a mis cap au Nord sous trinquette seule. Il commence seulement à reprendre ses esprits, à remettre un peu d’Est dans sa route et à faire les comptes : 300 milles perdus et un retard qui frôle les 1 900 nautiques.

Retardé aussi, mais dans un autre système, une autre réalité, l’américain Bruce Schwab poussé loin dans le nord par une dorsale. Longtemps proche de Patrice Carpentier (VM Matériaux), il concède ce matin 300 milles au marin-journaliste. A l’heure de redescendre de son perchoir, il retrouvera peut-être d’autres compagnons de route, le groupe emmené par Benoit Parnaudeau (Max Havelaar / Best Western) qui glisse sous Crozet et que Conrad Humphreys s’attache à intégrer. Le skipper d’Hellomoto a repris une centaine de milles à Raphaël Dinelli (Akena Verandas) et sa voisine Karen Leibovici (Benefic). Karen et Raphaël ne sont plus séparés que par 5 petits milles.
(Source Vendée Globe)

- Publicité -

Le tour des mondes : Riou au cap Leeuwin

Vincent Riou - PRB
Vincent Riou - PRB

Ellen Mac Arthur : ça repart…
5h10 de bonus sur le tableau de marche de Francis Joyon hier après-midi. Moins de 4 heures, ce matin dès \”potron minet\”…. L´avance qu´avait accumulée capitaine Ellen sur son très rapide prédécesseur sur la route du record de vitesse planétaire s´est envolée en fumée dans les heures perdues au chevet du générateur principal bien mal en point. Mais après une bonne journée de mécanique, là n´est pas l´essentiel. Le skipper de Castorama a repris du poil de la bête. Castorama, soigné de tous ses maux, est donc prêt à poursuivre sa chevauchée infernale vers le prochain objectif : le Cap Bonne Espérance qui était situé à 1825 milles dans son Est, hier lundi en milieu d´après midi.
Le trimaran faisait alors cap au Sud Sud Est accompagné par des vents de Nord Nord Est. Pour aujourd´hui mardi, le Commanders Weather prévoit une rencontre entre la dépression qui est située au large de la côte Sud du Brésil et le front froid. Résultat : des vents de Nord – Nord Ouest vont être générés et leur intensité ira en augmentant pour souffler en tempête. Castorama va donc être propulsé vers la pointe Sud africaine à pleine vitesse…

Vincent Riou : et de deux caps en tête !
Premier à franchir la longitude du Cap de Bonne Espérance le premier décembre dernier, Vincent Riou s’est adjugé peu avant deux heures ce matin (heure française) le deuxième « sommet » mythique du Vendée Globe, le Cap Leeuwin, à la pointe occidentale de l’Australie. Il n’aura fallu « que » 36 jours, 11 heures et 48 minutes au Finistérien pour couvrir la distance depuis les Sables d’Olonne. Il efface des tablettes son illustre prédécesseur et ami Michel Desjoyeaux, passé à ce même point quatre ans plus tôt (et sur le même bateau) en 40 jours 23 heures et 49 minutes, soit un gain de… 4 jours et 12 heures, et une avance virtuelle point à point de 1 487 milles ! Riou le métronome impressionne. Et pourtant, derrière lui, personne n’a abdiqué. Surtout pas Jean Le Cam à bord de Bonduelle, à 60 milles derrière. Ni Roland Jourdain revenu à 225 milles du leader à la barre de son Sill et Véolia.

LF (Source Vendée Globe et Team Ellen)

- Publicité -

“Le tour des mondes”” : Riou au cap Leeuwin, Ellen vers Espérance…”

Vincent Riou - PRB
Vincent Riou - PRB

Ellen Mac Arthur : ça repart…
5h10 de bonus sur le tableau de marche de Francis Joyon hier après-midi. Moins de 4 heures, ce matin dès “potron minet””…. L´avance qu´avait accumulée capitaine Ellen sur son très rapide prédécesseur sur la route du record de vitesse planétaire s´est envolée en fumée dans les heures perdues au chevet du générateur principal bien mal en point. Mais après une bonne journée de mécanique, là n´est pas l´essentiel. Le skipper de Castorama a repris du poil de la bête. Castorama, soigné de tous ses maux, est donc prêt à poursuivre sa chevauchée infernale vers le prochain objectif : le Cap Bonne Espérance qui était situé à 1825 milles dans son Est, hier lundi en milieu d´après midi.
Le trimaran faisait alors cap au Sud Sud Est accompagné par des vents de Nord Nord Est. Pour aujourd´hui mardi, le Commanders Weather prévoit une rencontre entre la dépression qui est située au large de la côte Sud du Brésil et le front froid. Résultat : des vents de Nord – Nord Ouest vont être générés et leur intensité ira en augmentant pour souffler en tempête. Castorama va donc être propulsé vers la pointe Sud africaine à pleine vitesse…

Vincent Riou : et de deux caps en tête !
Premier à franchir la longitude du Cap de Bonne Espérance le premier décembre dernier, Vincent Riou s’est adjugé peu avant deux heures ce matin (heure française) le deuxième « sommet » mythique du Vendée Globe, le Cap Leeuwin, à la pointe occidentale de l’Australie. Il n’aura fallu « que » 36 jours, 11 heures et 48 minutes au Finistérien pour couvrir la distance depuis les Sables d’Olonne. Il efface des tablettes son illustre prédécesseur et ami Michel Desjoyeaux, passé à ce même point quatre ans plus tôt (et sur le même bateau) en 40 jours 23 heures et 49 minutes, soit un gain de… 4 jours et 12 heures, et une avance virtuelle point à point de 1 487 milles ! Riou le métronome impressionne. Et pourtant, derrière lui, personne n’a abdiqué. Surtout pas Jean Le Cam à bord de Bonduelle, à 60 milles derrière. Ni Roland Jourdain revenu à 225 milles du leader à la barre de son Sill et Véolia.

LF (Source Vendée Globe et Team Ellen)”

- Publicité -

Orange 2 se prépare

Orange 2
Orange 2

Après le record de plus grand nombre de milles parcourus en 24 h (706,20 milles à 29,42 nœuds de moyenne) en août dernier, puis un temps de référence en Méditerranée (17 h 56´ 33´´ à 25,53 nœuds), le maxi-catamaran “Orange 2″” s´apprête à repartir autour du monde. Bruno Peyron et ses hommes, qui, en août dernier, avaient raté d´un rien (31 minutes) le record de l´Atlantique, vont tenter de s´emparer une nouvelle fois du Trophée Jules Verne détenu depuis avril 2004 par l´équipage du trimaran “”Geronimo”” d´Olivier de Kersauson (63 jours, 13 h, 59´ 46´´), mais également de battre le record absolu autour du monde sur multicoque du catamaran “”Cheyenne”” de Steve Fossett (58 jours, 9 h 32´ 45´´).

Pour l´heure, le géant à deux coques est toujours à sec dans sa base lorientaise. Le remâtage et la mise à l´eau devraient avoir lieu le week-end prochain. Au cours des deux derniers mois, l´ensemble du bateau (coque-gréement) a été entièrement checké. Des pièces du gréement dormant, en provenance des USA, ont quelque peu retardé les préparatifs. Dans la foulée de sa mise à l´eau, “”Orange 2″” ira effectuer quelques derniers tests en mer pendant une semaine. L´équipage devrait ensuite se mettre en stand-by entre Noël et le jour de l´an.

P.E.”

- Publicité -

Indian Tonic !

R.Jourdain- Sill et Véolia
R.Jourdain- Sill et Véolia

Dans ces contrées hostiles, en plein coeur des 40èmes, mieux vaut naviguer sur des oeufs pour ne pas tenter le diable de l´avarie. Jean-Pierre Dick en sait quelque chose. Contraint à un régime drastique pour ne pas consommer trop d´énergie, son ardent plan Farr, sous pilote en mode “léger””, n´a pu tenir bon la barre quand le vent a pris du coffre. Il s´est emballé, il est parti à l´abattée dans une jolie figure de style au portant. “”J´ai cassé pour la deuxième fois mon vit de mulet suite à cette acrobatie. Rebelote et re-galère. Désormais c´est réparé, mais je dois avouer que j´ai dû faire la manoeuvre la plus longue et la difficile de ma vie, dans 35 noeuds de vent et des creux de 4-5 mètres pour le remplacer.””, confie le skipper de Virbac-Paprec, à la motivation inébranlable… Même dans les pires tempêtes ! “”On vit une sacrée aventure. C´est vrai que depuis l´Afrique du Sud, on n´a pas été épargnés et le vent n´est jamais tombé en tombé à moins de 25 noeuds.””

“”C´est la guerre””
Un peu plus en arrière, Marc Thiercelin, longtemps exilé plus au nord, a enfin échappé au piège de l’anticyclone… Pour tomber dans l’enfer des 40e Rugissants. Transition brutale en quelques heures et deux degrés de latitude plus bas. Dimanche, en effet, Captain Marck s’inquiétait de se voir rattraper par les calmes de l’anticyclone qui lui collait aux fesses et de voir ainsi ruiner ses deux derniers jours d’efforts. Il passait des heures à la barre et sur le pont à changer les voiles dont il dispose encore, depuis la terrible casse de son bout dehors voilà un peu plus de deux semaines. Il guerroyait contre le petit temps, les vents évanescents à tenter de descendre vers les 40e qu’il ne parvenait pas à atteindre, là où ses collègues de flotte menaçaient de filer à l´indienne dans le train des dépressions. Et puis, en moins d’une demi journée et une descente enfin réussie du 38e au 41e, changement de décor. Le soleil a laissé place à un ciel bas et gris. La mer calme s’est muée en océan virulent et surtout le doux zéphyr qui poussait ProForm à une dizaine de noeuds est devenu violent, brutal et sournois…
Joint ce matin par son équipe, Marc résumait la situation ainsi : « c’est la guerre ! » avant de raccrocher précipitamment. Marc a tout juste eu le temps de décrire, dans un bruit infernal, « des vents à 40 nœuds. » ProForm a, de fait, sérieusement accéléré l’allure. Les pointages le montrent entre 15 et 17 nœuds en dépit d’ailes coupées puisque Marc ne peut plus se servir que de son solent, de sa trinquette et bien entendu de sa grand voile. Malgré ces conditions difficiles, son monocoque a avalé 65 milles en quatre heures, tout en continuant sa plongée vers le sud, puisqu’il est encore le plus nord de toute la flotte.
Cependant comme il l’a dit : « Cela ne sert à rien de descendre trop bas et de chercher la baston, puisque mon ProForm n’a guère besoin de grand vent pour avancer vite.»

Surfing Bilou…
D’autant que “”la bafougne””, Thiercelin comme tous les autres dorénavant est en plein dedans. Ses confrères, situés aux alentours du 47èmes se battent contre des vents de 45 nœuds et plus… « Et dans ces conditions, tu ne fais pas le malin » a fort justement commenté Jean Le Cam, qui a connu “”un vrac d´anthologie””. “”Il faisait nuit noire. Je dormais dans la couchette, sans le ciré, raconte-t-il alors. Il y avait 40 nœuds dehors et je portais très peu de toile quand le safran au vent s’est relevé. Plus tard, le bateau est parti à l’abattée et a empanné. J’ai eu l’impression que quelqu’un me réveillait en retournant mon lit (rires !). Je me suis alors retrouvé dehors, en chaussettes et petite polaire par 45 nœuds de vent avec le bateau à l’horizontale ! Une fois l’affaire finie, je me suis dit qu’on ne s’ennuyait vraiment pas sur Bonduelle ! (rires) » Dans tout ça, on comprend mieux que le Roi Jean ait “”levé un peu le pied.”” “”Ce n´était plus raisonnable, estime-t-il. Tu peux facilement tenir des moyennes de 19-20 noeuds, ce n´est pas le problème. Et puis chacun voit midi à la porte de son cockpit !””
Devant, à un peu moins de 70 milles de l´étrave jaune de Bonduelle, Vincent Riou navigue toujours au zénith et brille toujours au soleil du classement. Le skipper de PRB n´est pas mécontent d´avoir profité de “”vraies conditions pour aller vite””. “”Dans 25 noeuds de vent, le bateau a volé au-dessus de l´eau sur une mer un peu mieux rangée. Un vrai bonheur. Mes poursuivants ont même dû s´amuser plus encore, profitant d´un flux plus soutenu.”” Les chiffres sont là et confirment les propos du leader : près de 438 milles parcourus du côté de Monsieur Jourdain à la moyenne tout juste réglementaire de 18,3 neouds ! Le capitaine de Sill et Véolia, toujours solide 3ème, est bien revenu à moins de 250 milles du sillage du premier. Sûr en tout cas que Bilou s´accroche au même système de météo. Il ne compte pas descendre de ce train… qui ne sifflera pas plusieurs fois !

LF (Source Communiqués)

- Publicité -

Ellen, à la peine…

Ellen Mac Arthur - Castorama
Ellen Mac Arthur - Castorama

Lors d’un appel,dimanche midi, Ellen s’exprimait le problème d’énergie qu’elle rencontre : « Nous avons eu de nombreux soucis techniques depuis le départ pour ce record mais le plus sérieux provient du générateur. A la fin de la semaine dernière, je me suis aperçue que le générateur principal consommait une grande quantité d’huile et que la quantité d’huile embarquée n’était pas inépuisable…En d’autres mots, je n’avais pas assez d’huile pour finir le Tour du Monde avec ce générateur ! Nous avons donc tenté différentes choses pour trouver la solution. On a décidé de passer sur le petit générateur qui nous pose lui aussi des tas de soucis comme l’aération du bateau. La température à l’intérieur est intenable ; elle est montée jusqu’à 48° la première fois que j’ai mis ce générateur en marche ! Le petit générateur refroidit avec l’air et non avec l’eau froide ce qui signifie qu’il, fait très chaud dans le bateau et extrêmement bruyant. Il génère simplement 55 ampères alors que l’autre en générait 200 ! Autrement dit il faut le laisser tourner pendant une longue période…Ca me stresse terriblement ! Nous n’avons pas encore suffisamment éprouvé cette solution pour savoir si oui ou non je peux faire mon travail ! »
“Il faut espérer que tout continue de fonctionner comme maintenant et pendant encore quelques semaines ! D’un côté, je trouve ça un peu démoralisant ! A chaque fois que tu solutionne un problème, il y a autre chose qui arrête de fonctionner ! Les deux premières de navigation ont vraiment été épuisantes. Je n’entre pas dans les mers du Sud dans les meilleures conditions physiques et mentales. Mais d’un autre côté, nous sommes parvenus déjà à faire face à de nombreuses choses. Il faut juste que l’on analyse bien comment on va pouvoir faire dans les mers du Sud… »

“conditions atroces””..
Ce ne sont pas les conditions de navigation rencontrées ces dernières heures qui vont remonter le moral des troupes !! La nuit passée (samedi à dimanche) fut difficile. Castorama progresse dans le front froid avec des vents de 30 à 40 nœuds au près. Le jeune skipper du trimaran 75’ avouait ce midi « Les conditions de mer sont atroces et j’espère que c’est la première et dernière fois que je vois ça sur ce Tour du Monde ! Castorama et moi sommes dans le front froid dans l’Atlantique du Sud. Notre plus gros ennemi maintenant c’est la mer car les vagues sont gigantesques et viennent taper dans le bateau. On navigue au près. Le bruit est incroyable et je suis souvent projetée de part et d’autre à l’intérieur de Castorama. C’est vraiment très très inconfortable ! C’est très dur de faire la moindre chose, même de bouger à l’intérieur… Ca n’est pas très fun ! Le bateau souffre aussi !»
Les vents de face assez forts d´Est Sud Est à Est vont l´obliger à mettre le cap au sud au cours des prochaines 24 heures et ainsi accrocher la dépression qui va arriver par le Sud Est demain lundi. Cette dernière poussera Castorama vers le Cap de Bonne Espérance.

Position du trimaran Castorama le 12/12 à 14h10 GMT
Latitude / Longitude : 29°08 S / 18°47 W Distance parcourue : 5613 milles
Meilleure distance en 24h : 446,1 milles ( record = 540 milles )
17h 32 d’avance sur le record de Françis Joyon

- Publicité -

Régate dans les 40èmes

D.Wavre - Temenos  - Navigation dans les 40èmes
D.Wavre - Temenos - Navigation dans les 40èmes

La mer gronde, le vent siffle, mais les deux leaders continuent leur bras de fer. Tous deux ont changé d’armure (empanner) avant quatre heures ce matin, pour redescendre vers le sud. Soit la manœuvre de loin la plus difficile par vent fort. Ils vont chercher des vents encore plus soutenus et puis aussi un chemin plus court. Plus on navigue vers le nord, plus la route est longue. Ce jeu du juste compromis avait été annoncé hier par Vincent Riou (PRB). « Nous allons être obligés de faire des zigzags »

Selon les prévisions météo, les cinq premiers sont actuellement en train de naviguer avec 30 à 35 nœuds de secteur ouest. La porte n°3, passage fictif situé sur la latitude 47°S, n’est plus qu’à 510 milles. Vincent Riou (PRB) et Jean Le Cam (Bonduelle) devraient naviguer non loin de cet axe lors des deux prochains jours, soit jusqu’à dimanche prochain.

Le concurrent actuellement le plus au sud est Roland Jourdain (Sill et Veolia) qui navigue à la limite des 50ème hurlants. Il a repris 25 milles au leader en 24 heures de temps. Sans aucun doute, le radar doit tourner à plein régime à bord puisque la présence d’icebergs a déjà été signalée à une latitude légèrement plus nord (49°30 S).

Le classement n’a connu aucun changement. Les différents duos disséminés au sein de la flotte sont toujours aussi soudés. Ainsi, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) a parcouru 5 milles de mieux que son adversaire direct Dominique Wavre (Temenos) lors des dernières 24 heures. Tous deux ont navigué à 14 nœuds de moyenne, soit 336 milles. Mais le plus beau couple actuellement sur piste est incontestablement composé par Karen Leibovici (Benefic) et Raphaël Dinelli (Akena Verandas). Raphaël a seulement effectué un mille de plus que Karen, avec 189 milles parcourus dans la journée.

Source Vendée Globe et PRB

- Publicité -
- Publicité -