Conditions toujours parfaites pour ce dernier jour de course, avec un vent d’Ouest annoncé à 20 nœuds, qui a tardé à se lever, mais s’est ensuite renforcé à 25 nœuds pendant la seconde manche. Une forte houle du large est venue compliquer la tâche des barreurs, en particulier lors des départs assez spectaculaires dans les creux… Mais quel plaisir pour les yeux !La première manche est remportée par Banca BSI (Massimo Bernasconi), devant Devotissimo (Franco Rao) et Daucy (Bruno Jourdren).Dans la seconde manche, Blu Moon (Franco Rossini) s’impose devant Nautica (Ricardo Simoneschi) et devant Joe Fly (Giovanni Maspero).Déception pour l’Italien Alina (Maurizio Abba) qui était ce matin leader au général. Une place de 25ème puis de 10ème le relèguent aujourd’hui en 6ème place au général. En revanche, Blu Moon confirme sa régularité sur le podium ces derniers jours et ponctue sa victoire d’une belle première place sur la dernière manche de la régate. Faut-il encore présenter le barreur Flavio Favini et le tacticien Tiziano Nava, champions du Monde Melges24 2001, et collectionneurs – par ailleurs – de nombreux titres mondiaux sur d’autres supports ?
Carnet de bord de Jacques Vincent
Une dorsale anticyclonique nous barrait le chemin. On a fait un compromis qui nous a replongé dans le Sud mais pas trop. Juste assez pour retrouver les albatros, le brouillard, l´eau de mer à 5 degré et bien sûr nos gants, bonnets, cagoules, grosses chaussettes et grise mine pour certain! 2 jours plus tard c´est un anticyclone bien bâti qui s´installe entre nous et Doha et on entend déjà parler d´un probable cyclone qui viendrait hanter l´île Maurice, notre ultime marque de passage. Pendant 2 jours, on hésite et on fait route droit sur le centre de l´anticyclone, ne sachant pas si on le prend au près par le Nord (à la BT Challenge) ou au portant par le Sud (comme tout bon multicoque), pour être le mieux place a la sortie par rapport au cyclone. On réveille tous les routeurs de la terre, ça bouillonne à la table à carte et notre cap change enfin, on envoie de la toile et on passera sous l´anticyclone. On y gagne 2 nuits fantastiques de portant rapide sur mer plate et sous une lune d´argent. (voir photos!) Et cap a l´Est. On dépasse même la longitude de Doha sous le regard inquiet de certains qui s´attendaient à un virage a gauche, cap au nord.
Rideau sur le Spi 2005
Pour cette dernière journée de régates, les 500 bateaux et leurs 3 800 marins ont quitté un peu plus tôt les pontons du port de la Trinté-Sur-Mer afin de gagner leurs ronds respectifs et leur permettre de rentrer avant la fin d´après-midi qui sera consacrée à la remise des prix.
Sur le plan d´eau, ils étaient accueillis par un vent de sud-ouest à ouest de 15 noeuds.
Alors que sur le rond A, le comité de course lançait une seule régate, les conditions permettaient au Rond B de disputer deux manches. L´occasion pour les 29 Mumm 30 et les 20 Open 7,50 de se livrer à une véritable bataille navale. A ce petit jeu Vincent Riou, en Open 7,50, sur Coincidence, se montrait le meilleur au classement général. En Mumm 30, ce sont les Anglais sur Astérix qui ont tenu la dragé haute aux Américains en montant sur la plus haute marche du podium.
En Figaro 2, Jéremy Beyou sur Delta Dore asseyait définitivement sa victoire en terminant troisième et deuxième des deux dernières manches. De son côté Loïc Blanken affichait un sourire éclatant. En effet, c´est en IRC 5, à bord de l´ancien bateau d´Herbert von Karayan, Yachts classiques.com, que le brokers douarneniste vient de remporter sa première victoire après 25 participations au Spi. Jimmy Pahun confirme son statut d´icône du Spi en affichant une 9ème victoire à son palmarès. A bord de Région Ile de France, un Grand Soleil 37, courant en IRC 2, le marin de Port Louis a une fois de plus marqué l´événement pascal.
ALINA, en tête de la SNIM
C’est dans les conditions traditionnelles de la SNIM que s’est déroulée la troisième journée. Un vent au 270, qui variera parfois au 280/300 mais seulement passagèrement. En revanche, initialement de 10-15 nœuds, il montera dans la dernière manche à 20 nœuds. 4 manches sont courues, avec trois départs sous règle noire, difficiles à éviter avec une flotte de 64 bateaux.
La première manche est remportée par les Britanniques de Team Gill (Quentin Strauss), devant l’italien Nautica (Simoneschi) et le français O’Tomate (François Bourdais).
Dans la seconde manche, c’est un scénario tout en français qui se déroule, avec une victoire pour Encore (JF Cruette), Flor Direct (Nicolas Pietra) et Big Ship (Maxime Paul).
La troisième manche est remportée par le leader du général, l’italien Alina (Maurizio Abba), devant l’italien Ale Ali (Amadori) et le français O’Tomate (François Bourdais).
Enfin la quatrième manche est arrachée par l’italien Banca BSI (Bernasconi), devant à nouveau Ale Ali (Amadori) et le norvégien Lek (Andersen).
Un vent timide mais salvateur
De mémoire de directeur de course, le Spi a vécu hier une journée exceptionnelle, sans aucune manche courue. « En vingt ans, je n´ai jamais rencontré de telles conditions sinon en 1999, se souvient Jean-Paul Vallégant. Les journées du dimanche et du lundi avaient alors été annulées. Cette année, il y a toutefois peu de chances que cette infortune se reproduise ». Le président de la SNSM a été entendu par le dieu du vent et ce dimanche, en baie de Quiberon, 3800 régatiers ont prié le ciel pour qu´Eol ne gâche pas « leur spi ». Miracle Pascal, une toute petite brise a enfin pointé le bout de son nez aux alentours de 14 heures. Ni une, ni deux, le Comité de course a aussitôt mouillé les bouées de lignes de départs des trois ronds afin de lancer au moins une manche. La longueur d´une ligne départ est variable en fonction du nombre de bateaux à partir et de leur taille. Elle peut, par exemple pour les Class 8 qui sont 60, atteindre 800 mètres. Le calcul est simple, on multiplie la taille du bateau par leur nombre, plus 10%. La ligne d´arrivée, elle, est considérablement réduite, les bateaux la franchissant plutôt les uns derrière les autres.
Le champion du Monde 2001 en tête de la SNIM
« It was a difficult day » selon Quentin Strauss, du Team Gill, qui résumait ainsi avec un esprit de synthèse so British une journée sous le signe de la pluie (conséquence logique d’un vent d’Est à Marseille), d’un vent oscillant et irrégulier et du Black Flag. En effet, le Comité de Course, fidèle à ses habitudes efficaces a déclenché une procédure de règle noire après chaque rappel général, causant ainsi 19 éliminations BFD.Dans la première manche, c’est le suisse-italien Blu Moon (Franco Rossini) qui l’emporte devant l’italien Joe Fly (Giovani Maspero) et un autre italien Ale Ali (Ezio Amadori). C’est la deuxième manche qui marque le début de conditions plus difficiles, avec notamment une première « panne de vent » à la bouée sous le vent qui fera quelques victimes, dont Joe Fly. Le Britannique Team Barbarians (Stuart Simpson) l’emporte devant les Italiens Alina (Maurizio Abba) et Nautica (Riccardo Simoneschi).Dans la troisième manche, victoire du Monégasque Sogetti (Benjamin Cohen) devant le Norvégien Lek (Geir Dahl Andersen) et le hyérois Doctore Jgolo (Jean Paul Douchy).
Marseille fête la quarantième édition de la SNIM
A bord des bateaux, l’une des caractéristiques de la SNIM : on retrouve des champions à tous les étages ! Chez les Melges 24, bien sûr, où le champion du monde 2005 de la série Sébastien COL fait équipe sur ENCORE (ex-SCUTUM) avec Jean François CRUETTE ; Bruno JOURDREN, 4ème mondial et second meilleur français de la série, vainqueur de la Transat AG2R 1998 navigue sur DAUCY ; le 1er anglais Quentin STRAUSS, navigue avec Nigel YOUNG sur GILL, etc…De nombreux champions sont présents également sur de plus grandes unités : Xavier ROHART (champion du monde 2003 & 2005 sur Star, médaille de bronze aux JO d’Athènes) navigue avec les frères ABIGNOLI (champions du monde 2002 de J80) sur un X43 SHAMBALA ; Sylvain CHTOUNDER prête main forte à Walter RADULIC, champion régional, sur MARSEILLE – GRAND LITTORAL, ; Kito de PAVANT (vainqueur de la Solitaire du Figaro 2002, du Tour de France 2003) est comme d’habitude sur un IMX45 IMAGINE avec sa bande de copains de Montpellier.. ; et tout ce beau monde se fond dans la masse en toute modestie !
Les américains débarquent à la Trinité
« C´est une belle journée de régate. Le vent, qui était mesuré à 95° (Est Sud-Est) pour les premiers départs, monte progressivement. Pour le moment nous avons une quinzaine de nœuds sur la zone de course. » C´est dans ces conditions parfaites que Christophe Gaumont, Président du comité de course a pu lancer les premières régates du rond B où l´on retrouvait notamment les 29 Mumm 30 inscrits, venus préparer les Mondiaux de la catégorie qui auront lieu sur ce même plan d´eau au tout début du mois de juin. Comme annoncé, les équipages étrangers sont arrivés affutés.
Aux premières loges, le Mumm 30 de l´Américaine Deneen B. Demourkas sur Groovederci qui terminait première, puis troisième des deux manches de la journ&eac ute;e. Déjà vainqueur de la semaine de Key West, cette Californienne s´est affirmée rapidement comme l´une des favorites de la catégorie. Etonnant lorsque l´on sait que ses débuts de navigatrice datent de 1999 sur un Farr 40 qu´elle avait choisi « pour son allure…» Depuis, avec l´aide de Laurent Pages, elle écume avec bonheur le circuit Mumm comme en témoigne sa troisième place au Tour de France à la Voile 2004.
Bidégorry prend la barre
” Quand on aime la glisse , la régate et la compétition de haut niveau, il faut arriver au multi. Ce qui me passionne aussi c’est de préparer, bidouiller. Dans cette série, il faut être un marin complet , développer les bateaux , travailler en relation étroite avec les architectes. J’aime beaucoup ce travail en amont. Là je m’éclate “” explique Pascal Bidegorry.Un châssis performantCôté chantier , le marin basque et toute son équipe ont été servis ces derniers mois. Car la plateforme de l’ancien Bayer lancé quelques mois avant la Route du Rhum 2002 et rachetée fin 2004 par la banque bleue été largement allégée et transformée. Mais le potentiel de ce plan Nigel Irens , sister ship de Sergio Tacchini est connu. Après un patient travail d’optimisation de ce châssis performant , Pascal Bidegorry et son équipe renouvelée espèrent disposer d’un 60 pieds affûté capable de rivaliser avec les meilleurs de la classe. “” C’est la première année , nous n’avons pas les acquis de certaines écuries. Nous sommes conscients qu’on ne sera pas les rois de la piste d’entrée de jeu. Il faut du travail et de la rigueur. Mais si nous naviguons aussi bien qu’on a travaillé cet hiver, les résultats suivront .”” Les premières sorties effectuées ces derniers jours ont mis en confiance le basque et son équipe. Bidegorry attend la comparaison avec quelques camarades de classe car plusieurs écuries ont mené de gros travaux d’optimisation. La semaine prochaine fournira une occasion de s’étalonner plus précisément dans le cadre d’un stage qui réunira quatre bateaux à Port la Forêt. “
Do you IRC (à St Tropez) ?
Cette nouvelle épreuve dans le calendrier de la Société Nautique de Saint-Tropez complétera les épreuves IRC courues en Méditerranée, en Atlantique et en Manche. Un classement général permettra ainsi aux meilleurs équipages d´aller courir la super finale en monotypes de série. Cette course est donc ouverte à tous les voiliers disposant d´un certificat de jauge IRC. A Saint-Tropez, les 16 et 17 avril prochain, les concurrents se défieront sur des parcours côtiers. Outre la compétition, l´objectif de cette épreuve est de faire rencontrer les régatiers de tous les horizons. Cette première édition "test" permettra d´orienter les futures dans le sens voulu des participants. On ne doutera pas de l´accueil réservé aux concourants lors de cette manifestation. La Société Nautique de Saint-Tropez n´a jamais dérogé à la règle de la convivialité lors de ses nombreux événements.