« Avec sa tradition de l’industrie aérospatiale et maritime et les ressources dont elle dispose, la région de Seattle est le lieu idéal pour la fabrication de nombreux composants des yachts de haute technologie,» déclarait Chris Dickson, le PDG de BMW ORACLE Racing. « Lors de la campagne de 2003, nous avons été très satisfaits des pièces conçues à Seattle, et nous espérons qu’il en sera de même cette fois. »
Du fait du caractère particulièrement compétitif de l’America’s Cup, les plans de construction des bateaux restent pour le moment en grande partie confidentiels. L’équipe a cependant confirmé que le moule de coque de 24 mètres de long sera réalisé par Janicki Industries à Sedro-Woolley. C’est non loin de là, à Anacortes, que seront manufacturées les coques, en matériaux composites. L’équipe devra pour cela louer un hall de fabrication de 2000 mètres carrés.
Oracle construira ses ACC à Seattle
Castorama sous la barre des deux jours
Deux ascensions on été nécessaire pour réparer la rail de grand voile endommagé hier par le chariot de têtière : “j’ai l’impression d’avoir été battue… Je suis toute raide et je me déplace avec l’élégance et la vitesse d’un robot rouillé !”” Il va falloir du temps à Ellen pour se remettre des efforts physiques de deux ascensions successives en haut du mât de 30 mètres. Mais le soulagement qui a succédé à cette forte poussée d’adrénaline était agréable à entendre : “”ça y est ! C’est fait ! J’ai terminé la réparation. Tout est terminé ! Les dégâts au niveau du premier ris n’étaient pas très importants, pas comme au 2e ris… Je me suis coupée le pouce quand j’étais là haut et je me suis mise à rire toute seule quand j’ai vu le sang couler parce que j’ai pensé au docteur qui m’aurait dit de bien le tenir en l’air… A 25 mètres de haut, je ne pouvais pas faire mieux ! J’ai du mal à croire tout ce que je viens de traverser depuis 2 semaines. Je suis épuisée !”” Pendant son ascension, elle a été violemment projetée contre la voile et le gréement : “”c’était dur, vraiment très dur. Je ne pouvais rien faire de plus pour m’accrocher””. Ellen est montée une première fois à 16h00 GMT jusqu’au deuxième point de ris à 69 pieds (21 mètres) et a découvert une avarie assez importante sur le rail de grand voile. La grand voile est reliée au mât via une série de chariots qui coulissent de haut en bas le long d’un rail fixé sur le mât. Le dernier de ces chariots, qu’on appelle le chariot de têtière de grand voile, est celui qui supporte le plus de charges. Ellen est parvenue à limer le rail pour que les chariots puissent glisser à nouveau. Si cela avait été nécessaire, elle aurait pu remplacer une partie du rail, mais cela aurait pris beaucoup plus de temps et d’efforts. A ce stade, elle ne pouvait pas monter jusqu’au premier point de ris (plus haut) sans hisser la voile. Elle a donc du redescendre pour effectuer la manœuvre puis remonter à 82 pieds (25 mètres) vers 19h00 GMT. Une heure plus tard, Ellen était redescendue sur le pont, épuisée mais heureuse de pouvoir relancer sa tentative de record.”
Vincent Riou a 3 000 milles de l´arrivée
Rien ne vaut la voix des marins pour nous le confirmer mais il semblerait bien que Vincent Riou (PRB) soit sorti des affres de ce Pot-au-Noir, qui n’aura été que de courte durée. Grains ? Douches d’eau enfin douce ? Rotations de vents subites et violentes ? Il se pourrait bien que le Pot-au-Noir se soit limité à une rotation des vents du sud-est, à l’est puis progressivement au nord-est. Un nord-est qui devrait bien sûr au fil des heures prendre de plus en plus de coffre… Crédité de 5 nœuds de vitesse moyenne sur 4 heures hier au classement de 20 heures, Vincent affiche ce matin 9,4 nœuds. Ainsi, « Vincent le Terrible » comme l’appelle Jean Le Cam (Bonduelle) compte ce matin 107,3 milles d’avance sur le monocoque jaune et 190,3 milles sur Mike Golding (Ecover). Pas vraiment d’hémorragie pour le leader qui maintenant, à son tour, va reprendre la poudre d’escampette. Car, de leurs côtés, c’est bien à leur tour que de passer entre les mains de ce « no man’s land » météorologique. En effet, Jean est crédité à son tour d’un « petit » 6 nœuds de vitesse moyenne sur une demi-heure, Mike continuant de cravacher à moins de 100 milles derrière à 10 nœuds. Va-t-il s’arrêter, lui qui est décalé sous le vent de Jean de 80 milles ? A suivre… Toujours est-il que l’Anglais est passé côté nord de l’hémisphère cette nuit à 22h30 (heure française). Son temps de course, entre les Sables d’Olonne et l’équateur (retour) est de 73 jours, 9 jours et 28 minutes. Vincent Riou (PRB), solide leader de ce Vendée Globe, est ce matin à 682 milles dans le sud-ouest des Iles du Cap-Vert.Pot au noir
Avarie sur castorama
Techniquement, la grand voile est reliée au mât via une série de chariots qui coulissent de haut en bas le long d´un rail fixé sur le mât. Le dernier de ces chariots, qu´on appelle le chariot de têtière de grand voile, est celui qui supporte le plus de charge. C´est cette pièce qui s´est détachée du rail, endommageant ce dernier.
Ceci constaté, Ellen a affalé complètement la grand voile puis commencé la réparation du chariot. Affaire rondement menée puisqu’à 12hGMT, ce midi, les crayons ( roulements en forme de crayons) du chariot de têtière qui relient celui-ci au rail de grand voile étaient réparés. Ellen a donc pu renvoyer la grand voile juste un peu avant le 2ème ris.
Pour autant, les travaux sont loin d’être terminés puisqu’ Ellen doit maintenant s’attaquer au plus fastidieux : vérifier l’étendu des dégâts et effectuer la réparation du rail de grand voile… Actuellement, tout est prêt à bord du trimaran pour que son skipper se hisse le long du mât, espar haut de 30,6 mètres. Ellen qui navigue au près dans des vagues de 5 à 6 mètres, va positionner Castorama au portant pour effectuer sa montée avec le minimum de sécurité et de confort. La navigatrice attend le moment le plus opportun pour effectuer cette manœuvre. Quelques heures de patience vont être nécessaires !
Richard Wilson, l’aventure récompensée
Richard – ou Rich, comme on l’appelle plus souvent – n’a pas tout a fait perdu sa vocation pédagogique lorsqu’il a déserté ses salles de classe pour les pontons. « La mer vous fait atteindre de nouvelles limites, tant physiquement que mentalement, et c’est un support d’enseignement idéal », explique-t-il. « Vous accrochez les enfants par le biais de l’aventure, de l’exaltation qu’elle procure, et ensuite vous pouvez aborder les maths, la géographie, et leur apprendre la persévérance… Le fait d’avoir pu poursuivre un programme éducatif alors que j’étais en mer m’a énormément apporté ». Durant chacun de ses trois voyages – records, Rich avait en effet développé un programme interactif à l’adresse des écoliers de son pays.
Premier tour du monde pour Karine Fauconnier
Karine a le goût du défi. Au plan de carrière bien tracé, elle a souvent préféré suivre les opportunités de la vie. Sans sponsor depuis fin 2004, elle cherche un nouveau partenaire pour revenir au plus vite sur le circuit des multicoques 60’. Cependant, la navigatrice a envie de se diversifier et imaginait déjà depuis plusieurs mois participer à l’une de ces grandes circumnavigations hivernales.
« Cela me permet de tourner la page après les quatre années passées à la barre du trimaran Sergio Tacchini. La voile est un sport dont on ne se lasse pas. Il existe tellement de supports, de manières de naviguer et de courses différentes qu’il y a toujours quelque chose à apprendre. Je vais découvrir un bateau, une équipe, un parcours. C’est un challenge excitant » explique celle qui avait invité Brian Thompson en tant qu’équipier à bord de son trimaran. Les rôles s’inversent aujourd’hui, une étape importante dans le parcours de la navigatrice. « Je n’ai pas d’ego mal placé. Je suis devenue skipper car il est plus difficile pour une femme d’être embarquée en tant qu’équipière. C’est une récompense pour moi aujourd’hui. J’ai toujours envie de mener mes projets mais aussi de participer à ceux des autres pour m’enrichir de nouvelles expériences. »
Vincent Riou a passé l´équateur …
Le 0° de latitude a été franchi par Vincent Riou (PRB) à 2 heures TU, soit 3 heures en France. Vincent a donc quitté cet hémisphère Sud dans lequel il a navigué plus de deux mois, soit 62 jours, et est le premier concurrent à naviguer dans les latitudes Nord soit sous celles de « la maison ». Et c’est de la plus belle des manières qu’il le fait puisque Vincent compte ce matin 127 milles d’avance sur Jean Le Cam (Bonduelle) et 242 milles sur Mike Golding (Ecover). L’écart en latéral avec Jean est toujours d’environ 100 milles et c’est une des données que Vincent doit garder à l’œil, ce dernier étant le concurrent le plus ouest des trois protagonistes. Mike est une fois de plus en position intermédiaire. Le skipper de PRB a donc plus que tenu la pression d’hier et a même accru son avance sur ses deux fidèles poissons-pilotes. Il compte 24 milles de plus sur Jean hier à la même heure et 5 milles sur Mike. Rien à dire, Vincent continue de naviguer sereinement et passera solidement installé en tête du classement la barre des – de 3 000 milles à parcourir vers l’arrivée en milieu de journée. Le prochain écueil à éviter est le Pot au Noir dont les premiers effets se feront sentir aujourd’hui. Est-ce que la vitesse de PRB va chuter permettant aux deux plus proches poursuivants de revenir au contact ? Est-ce que les monocoques 60 pieds vont passer d’un vent de sud-est puis est en enfin nord-est sans vraiment s’arrêter ? De l’avis de tous, ce Pot au Noir ne devrait pas être pénalisant et les fichiers météo tendraient à le prouver. Mais Vincent, en bon marin, le rappelait hier : « il faut toujours se méfier de cet endroit où l’on peut se faire manger à toutes les sauces ! ».
Fred Duthil confirme une deuxième saison sur le circuit Figaro-Bénéteau
« La saison 2005 repart avec les mêmes partenaires que l’an dernier » explique Fred Duthil en ce début d’année. « Il s’agit bien sûr de la société All Mer, mon partenaire principal, des sociétés PEG – Le réflexe Isolation – et PolyExpert, mes deux partenaires officiels, ainsi que de AAD Phénix et KM Zéro – Distinxion Automobiles, mes partenaires techniques. »
En cette période économiquement difficile pour le sponsoring voile, Fred est heureux de garder le soutien de ces entreprises. Depuis 2002, le fabriquant de vêtements basé au Havre lui permet de courir sous ses couleurs, en mini 650 d’abord, en Figaro-Bénéteau désormais. All Mer fournit à Fred Duthil un monotype ainsi qu’un budget de fonctionnement. Le reste du budget est réparti au sein de son club de partenaires. Pour le moment, le budget 2005 n’est pas clos. « À ce jour, nous sommes à la recherche d’un troisième partenaire officiel pour s’associer à PEG et PolyExpert à hauteur de 30 000 Euros » ajoute le skipper.
En 2004, Fred Duthil a mené son Figaro All Mer à la 22e place de la Solitaire Afflelou Le Figaro et terminé troisième de cette course chez les bizuths (classement de la première participation). Le jeune navigateur et son voilier se sont aussi classés 13e du championnat de France de course au large. Cette année d’apprentissage sur ce circuit professionnel fut intense en enseignements et en activités puisque Fred a mené de front son travail d’expert et ses compétitions. Pour 2005, il a trouvé un arrangement avec son employeur. « À partir du mois d’avril, je vais avoir du temps libre avec PolyExpert dans le cadre de notre partenariat. » Fred sera donc libéré pour participer aux entraînements du centre de Port-La-Forêt et pendant la saison estivale entre la Generali Solo et la Solitaire.
Fred Duthil pourra donc se concentrer pleinement sur sa saison 2005 : « Je commencerai par deux petites courses comme les 110 milles de Concarneau (qui sera allongée à 280 milles pour être qualificative pour la Solitaire) et la TransManche en double. Ensuite, ce sera la Generali Solo en juin, la Solitaire Afflelou Le Figaro en août, le Tour de Bretagne en double en septembre et pour finir la Route du Ponant en octobre. » En attendant le début des compétitions, « le bateau est en chantier chez Thierry Fagnen (AMCO). La date de remise à l’eau est prévue pour le 15 février, ce qui correspond au premier stage à Port-La-Forêt. »
La saison 2005 de Fred Duthil et All Mer s’annonce bien par rapport à 2004. « À la même époque l’an passé, je n’avais que le bateau ! » se souvient Fred. Cette année, il peut compter sur ses partenaires même si la recherche d’un budget complet a échoué. Avec du temps de travail mis à la disposition de son programme sportif et des finances bouclées aux trois-quarts, le skipper de St Brieuc revient très motivé !Source : All Mer
Ellen , sous la barre des trois jours …
Pour la première fois depuis deux semaines, lorsqu´elle a commencé à totaliser un avantage de trois, quatre puis cinq jours, l´avance d´Ellen sur le record de Francis Joyon retombe sous la barre des 1000 milles (ce qui représente 15,08% du temps restant). Castorama vient de passer 24 heures de plus à une vitesse désespérément lente en parcourant à peine plus de 200 milles, contre 450 milles par jour dans les Mers du Sud.
Castorama a passé la nuit à poursuivre un front insaisissable. Le trimaran est coincé dans la partie sud du front où les vents sont généralement très faibles. Cette nuit Ellen a enregistré 7,1 nœuds de vent avant minuit, 13,8 nœuds vers 2h00GMT, et 5,6 une heure plus tard ! La frustration ne cesse de grandir pour Ellen qui sait que de l´autre côté du front soufflent des vents plus forts et plus réguliers. Après la dorsale anticyclonique, il y a 48 heures, Castorama doit maintenant franchir ce deuxième obstacle météo qui semblent poser encore plus de problèmes. "L´Atlantique Sud ne nous est pas très favorable pour l´instant. Depuis le Cap Horn, ce n´est vraiment facile. Nous n´avons quasiment aucun moment de répit. Le bateau n´est jamais stable, même sans vent. On ne peut pas boire une tasse de thé sans en renverser partout. Ca tape dans tous les sens…". L´Atlantique Sud est fidèle à sa réputation. Il a déjà mis à genoux plus d´une tentative de record. Ce qui inquiète Ellen, malgré ses trois jours d´avance, c´est de rester coincée encore 6 à 12 heures à regarder fondre son avantage…
Le Cam à 100 milles de Riou
Jean Le Cam (Bonduelle) fait parler l’écume ! Jean a repris 33,3 milles sur Vincent Riou (PRB) depuis hier même heure. Plus rapide dans tous les compartiments du classement, Jean pousse sur sa machine et grappille d’importants milles avant le délicat passage du Pot au Noir. 353,7 milles parcourus en 24 heures pour Bonduelle contre 318,9 milles pour PRB, 17,9 nœuds de vitesse moyenne sur 4 heures contre 15 nœuds et 17 nœuds de vitesse moyenne sur une demi-heure contre 14,9 nœuds… Rien à dire Jean revient et cela doit « fumer » à bord du plan Lombard. Mais le chiffre important à noter est également le cap plus abattu de Jean qui ouvre plus les voiles que Vincent et que Mike. Ainsi, si Vincent ne bouge pas de son cap au nord, Jean taquine le nord-ouest depuis plus de 24 heures. Une allure indéniablement plus rapide pour le monocoque jaune dans cet alizé de 15 nœuds établis. De deux choses l’une pour le monocoque jaune qui perd heure après heure de son écart en latéral avec Vincent Riou : d’une part, il profite de son placement au vent de la flotte pour revenir au contact en ouvrant plus les voiles et d’autre part, il se peut que les opportunités de passage du Pot au Noir se réduisent à un seul et même endroit, endroit que Jean vise maintenant en se recalant dans le sillage de Vincent. Il se pourrait bien que l’on assiste à un nouveau regroupement à l’approche du Pot au Noir, ce fameux « territoire du vide » comme l’appelaient les marins de l’ancienne marine à voile, situé grosso modo à 500 milles ce matin dans les étraves des leaders. A titre de repère géographique, Vincent Riou, (PRB) est ce matin à 327 milles dans le travers de la ville de Natal (Brésil), soit de la corne brésilienne.