Hasso Plattner, « secondé » (si l’on peut utiliser ce terme…) par Russell Coutts à la tactique s’est imposé en Farr 40 devant le champion du monde en titre, Jim Richardson ! Une grande victoire pour le magnat allemand du logiciel, qui fêtait vendredi lors de la clôture des débats son 61ème anniversaire. « Il s’agit de ma première grande victoire dans cette classe » a sobrement déclaré le skipper de Morning Glory, qui on s’en doute n’était pas venu en compagnie du tacticien le plus prisé – et la notion de prix n’est pas innocente – pour faire de la figuration. « La différence majeure, c’est que Russell ne me met jamais dans des situations délicates, a poursuivi le millionnaire. Il reste d’un calme absolu, et cela m’aide beaucoup en tant que barreur, tout autant que cela profite à l’équipage ». L’Américaine Deneen Demourkas, qui était passée fort près de la victoire lors du dernier Tour Voile, a de son côté fait main basse sur la première place en Mumm 30, autre série très disputée où l’on comptait 14 inscrits. Toujours dans la Division 1, la classe Swan 45 n’a pas réellement fait recette, et Andrzej Rojek (de Newport) a pu hisser son « Better Than » devant ses cinq rivaux.
Orange II en course autour du monde
Pour battre le record absolu du tour du monde à la voile (détenu depuis le 5 avril 2004, par l’Américain Steve Fossett, en 58j, 09h, 32mn), Orange II doit franchir la ligne d´arrivée à Ouessant avant le 23 mars 2005 à 19h 34mn et 52s (GMT).
Pour battre le temps du Trophée Jules Verne (détenu depuis le 29 avril 2004, par Olivier de Kersauson et l´équipage du trimaran Geronimo (en 63j, 13h, 59mn), Orange II doit revenir avant le 29 mars à 0h 01mn et 53s (GMT).
Première vacation radio
Rendez-vous dès 14h15 cet après-midi avec le skipper d’Orange II qui avance à près de 30 nœuds : Bruno Peyron : « Le vent est revenu comme on l’attendait, plus près de 25 que de 18-20 nœuds. Notre vitesse est donc meilleure par rapport à la petite demi-heure du départ. On navigue avec un ris, trinquette et genaker et on file à 27-28 noeuds. C’est un peu chaud car le bateau est étroit et on lève facilement la coque au vent mais la mer est belle ».
Compteur à zéro pour MacArthur
Depuis plusieurs jours, Castorama continu de progresser péniblement au près dans des vents très faibles. Depuis le 7e jour de sa tentative de record, Ellen n´avait jamais compté de retard Francis Joyon. Au contraire, elle avait même creusé son avance à plusieurs jours en passant de 20 heures, le 21e jour pour son entrée dans les Mers du Sud, à plus de 4 jours au 46e jour lors de son passage du Cap Horn. Depuis son retour dans l´Atlantique, Castorama n´a cessé de zigzaguer vers le nord au large des côtes sud-américaines dans des conditions difficiles et défavorables. L´Atlantique Sud a une fois de plus prouvé ses capacité à immobiliser une tentative de record et le retard d´Ellen sur Francis Joyon pourrait s´aggraver dans les jours à venir car IDEC affichait au même moment une moyenne quotidienne de 399 milles VMG (par rapport à l´arrivée), pendant que Castorama peine à atteindre les 100-150 milles au près dans des vents très faibles. Néanmoins, au 60e jour (mercredi), Francis Joyon avait lui aussi ralenti avec 162 milles parcourus sur 24 heures, et 130 milles le jour suivant (jeudi, 61e jour). Si Ellen parvient à accrocher des alizés mieux établis en milieu de semaine, elle pourrait reprendre l´avantage…
Le Cam et Golding grignotent
Vincent Riou est un calme et mieux vaut avoir les nerfs solides avec des adversaires de la trempe de Le Cam et Golding à ses trousses. Hier le skipper de PRB qui navigue plus Nord que ses rivaux attendait avec une certaine impatience que le vent bascule vers le Sud lui permettant d’ouvrir les voiles et d’entamer un long bord de portant qui le mènera jusqu’à la latitude des Açores. Le Cam et Golding lancés à sa poursuite s’appliquent à trouver le chemin le plus court avec moins de route dans l’Ouest que le leader. Profitant d’un alizé moins refusant hier, ils ont fait l’intérieur du virage et grignoté des milles. Au classement de 16 heures, Bonduelle s’était rapproché à 79 milles du tableau arrière de PRB et Ecover de Mike Golding qui ne lâche rien était revenu à 111 milles. Des chiffres à relativiser car les trois degrés qui séparent en latitude le leader de son second correspondent à une avance plus confortable.
A la file indienne …
Au large des îles du Cap Vert, le trio de tête navigue en file indienne dans l’alizé de nord-est faiblissant. Le resserrement attendu est en train de se réaliser, mais les écarts devraient, dès aujourd’hui, se stabiliser. Si Vincent Riou (PRB) a perdu 13 milles dans la nuit, Jean Le Cam (Bonduelle) contient parfaitement Mike Golding (Ecover) dans son sillage. Devant les étraves, toujours un anticyclone à contourner ou à traverser. Le vent faiblit mais devrait également s’orienter nord, puis nord-ouest. Quelle stratégie vont adopter les concurrents ? Cette situation à négocier, à 2 358 milles de l’arrivée, correspond sans doute à une des dernières possibilités d’attaque. Ce n’est certes guère spectaculaire, c’est cependant un nouveau passage clef pour asseoir ou recomposer l’agencement du trio de tête dans le futur. Avec à nouveau moins de 200 milles effectués sur la route, la date d’arrivée probable aux Sables d’Olonne tend de plus en plus vers le mardi 1er février. Le record de l’épreuve serait « explosé » de toutes les façons. Si le premier franchit la ligne mardi 1er février à 13 heures, son temps de course sera de 86 jours, contre 93 il y a quatre ans.
Orange II a quitté Lorient
Bonne fenêtre météo pour le départ
” les conditions météorologiques sont bonnes car l´anticyclone remonte vers les îles britanniques et la bordure sud-est de cet anticyclone doit nous apporter du vent d´est-nord-est. Nous espérons pouvoir couper la ligne de départ demain en milieu de journée””.
Un bateau plus que prêt
“”Le bateau et l´équipage ont 20 000 milles dans les pattes depuis l´hiver dernier. Nos navigation de cet été sur la tentative de record de l´Atlantique et de la Méditerranée nous ont permis de pousser le bateau à son maximum et d´améliorer les petits défauts de jeunesse du bateau. Il est aujourd´hui dans une phase d´optimisation idéale””.
Le Vendée Globe
“”J´ai bien sur une pensée pour eux qui reviennent après avoir effectué un si joli parcours. Pour les prochains jours, on va juste essayer de ne pas les croiser dans la nuit, sans radar””.
Le Trophée Jules Verne
C´est le parcours de la liberté absolue. C´est un très beau parcours avec forcément beaucoup de difficulté et des situations météorologiques très diverses et complexes. Ce n´est pas un hasard si peu de tentatives ont réussi à ce jour””.
“
Une avance encore pour quelques heures …
L’avance d’Ellen est ce soir tombée à 7h00… Castorama progresse actuellement à faible vitesse vers le nord, dans l’Atlantique sud. Dominé par des vents légers, Castorama n’a pas dépassé cinq nœuds de vitesse depuis minuit et cette situation devrait perdurer… Ellen s’apprête à subir ce calme plat au minimum 48 heures de plus. Les prévisions météo de Commanders annoncent une petite brise supérieure à 6 nœuds. Celle-ci devrait souffler à l’approche de la faible dorsale anticyclonique, qui dérive lentement vers le nord. Ellen espère que, avec la disparition de la dorsale, le vent va monter aux alentours de 10 nœuds dans la nuit de lundi et la journée de mardi. Pour obtenir un meilleur angle de vent et davantage de vitesse, Ellen doit absolument essayer de faire autant d’est que possible avant de toucher les alizés, en milieu de semaine prochaine. Pour l’heure, Castorama navigue à 730 milles dans l’est de Rio de Janeiro, le long de la côte brésilienne. Mais l’Atlantique sud s’étend toujours devant Castorama. Encore 600 à 700 milles à parcourir avant que les premiers effets des alizés ne se ressentent. Encore 1270 milles avant de franchir l’équateur et bénéficier des conditions plus stables et rapides de l’Atlantique nord.
Direction le Cap Vert
A 10 nœuds de moyenne, Vincent Riou (PRB), Jean Le Cam (Bonduelle) et Mike Golding (Ecover) continuent leur laborieuse progression face à l’alizé de nord-nord-est. Impossible de faire la route directe, alors c’est très au large qu’ils passeront, la nuit prochaine pour le leader, les îles du Cap Vert. Cette navigation offre peu de choix stratégique même si l’on remarque que Jean Le Cam, au fil des heures, se recale devant l’étrave de son adversaire direct Mike Golding. Il abandonne ainsi sa position à l’Est, position qui lui a pour l’instant joué que des mauvais tours. Au classement, l’écart entre eux est resté incroyablement le même : 31 milles, soit celui enregistré hier soir. Cette remontée au près, après un passage toujours éreintant du Pot-au-Noir, doit cependant permettre aux trois skippers de se reposer et d’emmagasiner de nouvelles forces en vue des dix derniers jours de compétition.
L’avance de Castorama continue de chuter
Ellen tente de mener Castorama le plus vite possible vers le nord mais le chronomètre tourne et l’avance sur le record tombe ce matin à 1 jour et 7 heures (1 jour et 3 heures à 13H30 GMT). Les données reçues cette nuit montrent que le trimaran a avancé à une vitesse moyenne de 10 nœuds sur un cap nord-est dans un vent relativement stable entre 10 et 15 nœuds. Mais ce matin, le flux de nord a commencé à faiblir à l’approche de l’axe de la dorsale anticyclonique. Aujourd’hui, le vent devrait tomber entre 8 et 13 nœuds et à partir de 18h00 GMT ce soir, Ellen pourrait rencontrer moins de 5 nœuds pendant environ 24 heures. L’objectif est de traverser la dorsale le plus rapidement possible, mais celle ci est poussée vers le nord par un front situé dans son sud-ouest. A tout juste 135 milles de la position actuelle de Castorama, se trouve la petite île de Trinidad (seulement 3 milles de long), que Commanders Weather prévoit de doubler par l’est demain, avant de virer tribord amures pour suivre un cap nord-ouest suite à la bascule de vent au nord-est. Et comme si ces conditions n’étaient pas suffisantes pour empêcher de dormir, Ellen traverse actuellement un des rails de cargos transatlantiques. La nuit dernière, elle en a même croisé un de très près.
Orange II passe au vert…
Branle bas sur le pont…
L’équipage de Orange II est actuellement réuni à la base de Lorient pour les derniers préparatifs. Un nouveau point météo sera réalisé ce soir à 20h30 heure française. Bruno confirmera un appareillage lundi dans la matinée. Orange II rejoindrait alors le Nord de l’île d’Ouessant pour se mettre en configuration de course et se préparer à couper la ligne officielle de départ du Trophée Jules Verne lundi soir ou mardi matin.