Souvenons-nous de l’an passé : le Grand Prix de Marseille-Métropole était le dernier de la saison et devait déterminer le classement final du Championnat des Multicoques 2004, trois skippers étant en lice pour définir l’ordre du podium : Franck Cammas, Michel Desjoyeaux et Karine Fauconnier. Avec très peu de points d’écart, le résultat de ce Grand Prix allait donc établir la hiérarchie puisque Groupama 2 s’imposait pour la première fois à Marseille depuis sa mise à l’eau en juin 2004, et Sergio Tacchini terminait second mais rétrogradait à la troisième place pour le Championnat, à égalité de points avec Géant, quatrième de ce dernier Grand Prix ! Sans compter Gitana 11 et Foncia qui jouaient les trouble-fêtes au fil des six manches courues essentiellement dans les petits airs… Cette fois, la brise devrait être plus soutenue car un anticyclone est bien installé sur la Sardaigne et devrait générer en fin de semaine un flux régulier de secteur Ouest d’une dizaine de nœuds qui devrait prendre du souffle au fil de la journée avec la brise thermique. En sus, les parcours pourront être mouillés plus près de la Corniche afin que le public suivent les manches de la terre et l’arrivée de la dernière course du jour pourrait s’effectuer devant l’entrée du port de Marseille si les autorisations administratives sont acquises. Toujours amarrés dans le Vieux Port face à la Mairie, les sept trimarans en lice pourraient ainsi cumuler neuf manches en trois jours.
Faustine Merret : “Partante pour les JO 2008″””
– Que s´est-il passé depuis votre titre olympique l´été dernier à Athènes ?
“J´ai passé mon temps à faire des allers-retours entre Brest et Paris où je préparais le concours au professorat de sport. Là, j´ai intégré une formation me permettant d´incorporer une classe de haut niveau à l´INSEP””.
– Vous avez également dû être très sollicitée ?
“”Effectivement, j´ai participé à bon nombre de remises de prix, à l´Elysée, à l´Académie des Sports et à des inaugurations comme le salon nautique de Paris. J´ai aussi baptisé plusieurs bateaux comme le monocoque de 60 pieds de Patrice Carpentier avant le départ du Vendée Globe ainsi que le trimaran “”Banque Populaire”” de Pascal Bidégorry. Dernièrement, je suis allée sur les Champs Elysées pour soutenir la candidature de Paris aux J.O 2012. En revanche, j´ai refusé les émissions télé dites “”people”” mais j´ai participé avec plaisir à Thalassa””.
– Physiquement, où en êtes-vous après une année “”blanche”” ?
“”Depuis Athènes, je me suis consacrée exclusivement à mes études et j´avoue que, pour avoir l´habitude de fonctionner sur un double rythme, ça m´a manqué de ne plus faire autant de sport. Ceci dit, physiquement, j´ai accumulé les pépins, notamment au niveau des tendons. Là, je suis en traitement par ondes de choc. Je n´ai pas le droit de courir, mais je peux naviguer doucement. A la fin de l´été, je serai fixée””.
– Vous verra-t-on encore sur une planche à voile en compétition dans les mois à venir ?
“”Oui, début juillet, je commence par un stage à Quiberon avec l´équipe de France : nous serons trois avec Lise Vidal et Marine Behaguel. Ensuite, je pars une semaine en Californie pour y faire du VTT. J´enchaîne avec le Tour du Finistère en planche (13-18 août), puis ce sera la Chine, du 20 au 31 août, pour un nouveau stage avec l´équipe de France à Qingdao, plan d´eau des JO 2008. Enfin, en septembre, je vais disputer le Trophée Clairefontaine à La Trinité-sur-Mer avec Franck David et Yves Loday””.
– L´échéance des J.O 2008 vous parait-elle lointaine ou, au contraire, vous projetez-vous déjà dans une 3e préparation olympique ?
“”2008, c´est loin. Il y a encore pas mal d´interrogations, mais il est clair que j´ai envie de repartir. Ça, c´est sûr. Néanmoins, je veux découvrir le nouveau support, la RS-X : je souhaite voir ce que cette planche vaut en régate. J´en saurai plus après le Mondial Raceboard qui se déroulera en octobre à Cadix, et où les RS-X sont acceptées. Il est primordial que je prenne du plaisir sur cette nouvelle planche comme j´en prenais sur la Mistral, car l´objectif, ce sont les JO et le titre mondial. Je n´ai pas peur de prendre des raclées en régate, je redoute surtout que mon corps ne suive pas. Actuellement, ma tête dit “”oui”” et mon corps crie : “”attention, vas-y doucement””.
Philippe Eliès”
Christopher Pratt s´impose à Beaulieu
5h30, les premiers monotypes sont en vue au large de Nice, alors que le soleil point à peine sur une mer d’huile. La tête de la flotte semble scindée entre les tenants de l’option au large et les partisans d’une route plus médiane, mais on ne tarde pas à distinguer un petit paquet de quatre bateaux franchement à terre… A première vue, Yann Eliès (Groupe Generali Assurances) est bien placé au milieu du plan d’eau, mais la partie n’est pas facile : le skipper est très concentré, les voiles peinent à se gonfler, on hésite à s’approcher de peur de troubler ce moment de tension… Un peu plus à terre, Gildas Morvan (Cercle Vert) subit les mêmes conditions, tandis que le groupe du large ne parvient pas à faire beaucoup mieux que « le nœud et demi » de vitesse de rigueur ! Kito de Pavant (Groupe Bel) Erwan Tabarly (Thales), Eric Nigon (Axa Atout Cœur pour Aides) et Jérémie Beyou (Delta Dore) seraient même un peu plus à l’arrêt que leurs camarades, et leur décalage n’annonce rien de bon quant à l’issue des débats ! Mais la pression n’est visiblement pas répartie de manière égale sur le plan d’eau, car au ras de la côte, un quatuor de petits malins affiche – sans aller jusqu’à parler de vitesse – un meilleur rythme de progression. Marc Emig (Total) pointe en tête, à une longueur d’Eric Drouglazet (Malongo), lui-même suivi comme son ombre par Christopher Pratt (Passeport FFV). « Nous sommes restés ensemble tout le temps, explique ce dernier, toujours à la côte ». Oliver Krauss (Espoir Crédit Agricole), le quatrième larron, nous apprend pour sa part que le vent a déserté la flotte au passage des îles de Lérins (ouest du cap d’Antibes). Au pied du cap Ferrat, sous un soleil désormais franc, les leaders parviennent à un arrêt complet – les quatre bateaux se regroupant tout à fait – avant de reprendre un soupçon d’air, juste de quoi se déhaler vers la pointe Saint Hospice, ultime promontoire avant d’attaquer le « sprint » final vers la ligne d’arrivée mouillée devant l’entrée du port de Beaulieu. La situation ne tarde pas à tourner à l’avantage de Christopher Pratt, qui se présente en tête sur la ligne, alors qu’Oliver Krauss et Marc Emig (second et troisième) sont pointés à environ 2 secondes d’intervalle ! Une belle victoire pour Christopher, qui avait mené les débats lors du parcours préliminaire dimanche en rade d’Hyères… « C’était très stressant, a avoué le navigateur, mais c’est vraiment l’option à terre qui a fait toute la différence à partir de 4 heures du matin environ. Le petit temps, c’est vraiment difficile… je suis content d’avoir tenu jusqu’au bout. »
NB : La flotte était composée de 21 bateaux, Eric Defert (Suzuki Automobiles – Amiral de Bretagne) ayant renoncé à poursuivre la course après le départ, afin de régler définitivement ses soucis d’électronique.
La course aux meilleures places est lancée
Avec une journée sans difficulté majeure pour les quatre leaders du classement qui ont tous engrangé deux points supplémentaires, les projecteurs se sont tournés dimanche vers le milieu du tableau. Mais aussi sur le superbe duel entre United Internet Team Germany et Team Shosholoza. Les Sud-Africains, qui ont dominé cette manche jusqu´à quelques dizaines de mètres de l´arrivée, ont bien failli remporter à Valencia leur tout premier match. Ils le perdent finalement de 6 secondes au profit de Jesper Bank.
Un fauteuil pour trois
A deux jours du terme de cet Acte 4, trois groupes de niveau se démarquent nettement. Derrière les rouleaux compresseurs que sont Alinghi, Emirates Team New Zealand, BMW ORACLE Racing et Luna Rossa, trois équipes sont en lice pour le titre de « leader de la deuxième division ».
Parmi eux, le Desafío Español 2007 – encouragé dimanche par le Roi d´Espagne venu assister aux régates – est le mieux placé. Car Luis Doreste et Karol Jablonski n´ont plus que trois régates à courir contre des adversaires à leur portée.
Les hommes en noir de Magnus Holmberg sont aussi dans la course. Malgré des départs souvent approximatifs, les Suédois ont prouvé qu´ils savaient se battre, comme ce dimanche face à Emirates Team New Zealand. Le troisième prétendant n´est autre que + 39 Challenge. Il faut croire que les mois d´entraînements cet hiver à Palerme ont profité à l´équipe de Luca Devoti et Iain Percy. Leur victoire face à K- Challenge ce dimanche grâce à une tactique offensive en est la preuve.
Du bon et du moins bon pour K-Challenge
Cette défaite de Thierry Peponnet et ses hommes face à +39 Challenge sera certainement déterminante pour le classement final de l´équipe française. Dommage, car quelques heures plus tard, ils volaient la vedette aux Suédois. Ce match a été marqué par un pré-départ assez incroyable. K-Challenge écope d´une pénalité tandis que Victory vole le départ. Le retour des Suédois sur la ligne profite au Class America français qui prend l´avantage et ne cessera de creuser l´écart, lui permettant d´effectuer tranquillement sa pénalité et de passer la ligne d´arrivée en vainqueur.
Lundi : une journée sous haute surveillance
Les douze matchs programmés lundi seront certainement décisifs pour le classement final de ce Valencia Louis Vuitton Act 4. A suivre : le duel au sommet entre les deux meilleures équipes du moment, le Defender Alinghi et Emirates Team New Zealand mais aussi le match entre Luna Rossa et BMW ORACLE Racing.
Départ à 15h du 20e Mini Fastnet
La Classe Mini regorge d’étrangers : les Britanniques et les Belges sont légion, les Slovènes sont de plus en plus nombreux, mais, jamais, un Singapourien, et encore moins une Singapourienne, n’avait fréquenté le circuit. Elaine Chua est une femme étonnante. En effet, il y a deux ans, lassée de son job dans le marketing, elle a choisi de prendre le large. Et va pour une année sabbatique : “En fait, j’ai participé au BT Challenge, tour du monde avec escales, sur un bateau “”Save the Children”” de 72 pieds. C’était la première fois que je naviguais, mais j’étais ravie de partir à l’aventure, de changer de cadre de vie””, dit-elle.Ça lui a tellement plu, qu’elle a décidé de prolonger son année sabbatique. Soutenue par le Yacht Club de la République de Singapour, elle a fait construire en Espagne un plan Lombard : le “”Zéro””. Depuis, elle vit à bord, ici en Thaïlande pour une course, là en Méditerranée à l’occasion de l’Odyssée d’Ulysse. “”Pour moi, le Mini est le moyen le moins cher d’accéder à la course au large. J’adore le large””.”
67 Swan ont rendez-vous à Cowes
La liste des participants confirme que la Rolex Swan European Regatta devient un événement phare du circuit international. Pour preuve, 66 Swan représentants 12 nations dont la Grande-Bretagne avec 43 inscrits, les Pays Bas, l´Italie, l´Allemagne, la France et l´Espagne, vont s’affronter dans les eaux difficiles du Solent et tenter de s’imposer. Au cours de cette grande semaine de compétition et de réjouissances, les meilleurs équipages du monde vont concourir à bord d’une flotte de 27 différents modèles de Swan.
Andy Green, barreur et tacticien du Team Britannique pour la Coupe de l’America, sera à bord du Swan 45, Nemo, et semble impatient de régater : « L’un des grands attraits de cette épreuve est le niveau élevé de la concurrence et l’importante diversité de Swan qui y participent. J´attends avec beaucoup d’intérêt la confrontation avec les autres Swan 45 ».
Grant Gordon, co-propriétaire du Swan 45, Fever, avec Klaus Diederichs, est parmi les 10 meilleurs sur l’eau et l’un des prétendants à la victoire. Les propriétaires de Fever se sont offerts les services de Chris Law, un tacticien à l’expérience reconnue et éprouvée par la participation à la Coupe de l’America et à bien d’autres épreuves internationales. « L´équipage de Fever a eu une saison très intense cet hiver, depuis le retour de la Gold Cup à Capri. Nous sommes impatients et excités à l’idée de retrouver nos adversaires. Pour sûr, la concurrence sera féroce ! », commente Gordon.
La classe A et B, dont la liste des inscrits comporte différents types de Swan verra évoluer des modèles traditionnels, à l’image des plans Sparkman & Stephens, mais aussi des Swan beaucoup plus modernes et innovants comme le Swan 46 de John Dean, Lowly Worm, un plan German Frers.
Colin Buffin, propriétaire du Swan 44, Junkanoo, fait parti de ceux à se présenter dans cette classe. Buffin qui a couru sa première course avec Junkanoo à la Rolex Swan Cup en Sardaigne, l’année dernière, appréhende la Rolex Swan European Regatta comme un défi à part entière : « La Rolex Swan European Regatta sera beaucoup plus difficile étant donné les conditions très changeantes des courants et de vent. C’est passionnant de pouvoir se mesurer avec d’autres Swan. La compétition s’avère encore plus disputée que sur d’autres courses ouvertes à plusieurs catégories. J’ai hâte de retrouver sur l’eau de vieux amis et rivaux et de pouvoir à nouveau nous battre à armes égales ».
En parlant d’amis, Buffin évoque notamment l’un de ses équipiers, Lindsay Stuart, qui naviguait avec lui lors de la Rolex Swan Cup et qui cette année, pour la Rolex Swan European Regatta, naviguera sur son propre Swan, un 40 pieds du nom de Kymah.
La Rolex Swan European Regatta débutera le dimanche 19 juin avec deux jours d´inscriptions et d´inspections, suivis de la réception d´ouverture au Royal Yacht Squadron, le 20 juin. Les régates débuteront le mardi 21 juin avec les classes A et B pour un maximum de sept courses, tandis que la classe C (Swan 45) effectuera un maximum de 15 manches.
2000 bateaux à la semaine de Kiel
La Semaine de Kiel réunit chaque année dans le port de la Baltique, dans le nord de l´Allemagne, des enthousiastes de voile et de sports nautiques du monde entier, venus pour la parade des trois-mats, clippers et autres goélettes, les conférences diverses ou les régates olympiques.
Depuis sa création en 1882, la “Kieler Woche”” est devenue selon ses organisateurs “”le plus grand rendez-vous de voile au monde et l´un des plus
grands rassemblements de l´été dans le nord de l´Europe””.
Têtes couronnées, célébrités en tout genre, hommes politiques, Kiel est devenu au fil des temps le passage obligée de la jet-set européenne, mais aussi
des simples amateurs de voile. Les régates des disciplines olympiques qui débutent le 22 juin seront cette année marquée par la présence de Russel Coutts dans la catégorie Star.
Le Néo-Zélandais, 42 ans, dispose d´un des palmarès les plus impressionnants en match-racing: champion olympique en 420 à Los Angeles (1984) et surtout trois victoires (deux sous les couleurs de la Nouvelle-Zélande, une sous celles de la Suisse) dans la Coupe de l´America.”
Beyou de bout en bout
Le vent d’ouest soufflait à 10 nœuds lorsque le comité de course a donné le signal de départ du parcours côtier à 15h30. Après quelques heures de patience – cette huitième course devait en effet initialement débuter à 12h00, mais le vent en avait décidé autrement – les 22 solitaires ont finalement pu s’élancer pour une épreuve de 15 milles en rade de Hyères, les menant de l’île du Grand Ribaud à la pointe des Mèdes (nord de Porquerolles), et enfin sur la ligne d’arrivée située devant le port. Gildas Morvan (Cercle Vert) prenait un excellent départ lancé, tandis qu’au premier pointage, Jérémie Beyou (Delta Dore) s’était emparé des commandes de la flotte, suivi de près par Laurent Pellecuer (Cliptol Sport) et Gérald Véniard (Scutum). On déplorait deux talonnages sans gravité dans la seconde portion du parcours : celui d’Oliver Krauss (Espoir Crédit Agricole), puis celui de Fred Duthil (Brossard), contraint de mettre son moteur en route pour parvenir à se dégager… ce qui signifiait naturellement l’abandon pour Fred. Au second pointage, le duo de tête restait inchangé tandis que Sam Davies (Skandia) avait repris deux places grâce à son excellente vitesse, et pointait son étrave dans le tableau arrière de Laurent Pellecuer. Cette hiérarchie ne devait pas être modifiée jusqu’à la ligne d’arrivée, Jérémie se montrant fluide dans ses manœuvres et parfaitement maître du plan d’eau tactiquement parlant. « Ce n’est pas une démonstration », se défendait-il avec modestie à son retour à quai, « mais il est vrai que tout s’est bien passé, et la rade d’Hyères est un coin où je suis à l’aise. J’ai d’ailleurs vraiment hâte d’être à Porquerolles, car c’est là que tout se jouera, comme d’habitude sur la Generali Solo. La lutte est serrée, et il faudra attendre les dernières courses pour savoir qui va s’imposer. » Radieux, Laurent Pellecuer savourait pour sa part une belle seconde place : « Je navigue ici l’hiver, je connais très bien le plan d’eau et je savais exactement où me placer aujourd’hui… C’est le genre de résultat que j’attendais avec impatience ! » Même son de cloche du côté de Samantha Davies, heureuse de monter sur le podium ce soir à Hyères, au terme d’une course où la jeune navigatrice aura réussi à se hisser dans le trio de tête et à y rester solidement accrochée. Et comme le soulignait le grand vainqueur du jour, la bagarre fait rage alors que l’on vient de boucler la huitième course de l’épreuve : les trois hommes forts du général se tiennent en 3 petits points ce soir ! Gildas Morvan devance Erwan Tabarly (Thales), lui-même ne comptant qu’un point d’avance sur Jérémie Beyou – cela nous promet une fin de Generali Solo sous haute tension.
84 Minis sur la ligne de départ, Dimanche à Douarnenez : Le Mini-Fastnet fait le plein
Slovénie, Australie, Italie, Finlande, Grand-Bretagne, Espagne, Belgique, Irlande, Pays-Bas, Suisse, Singapour, etc. La Classe Mini peut se targuer d´être vraiment internationale. En effet, rares sont les épreuves de voile à proposer un plateau de qualité où plus de douze nationalités sont représentées.
La “population mini”” change
Et encore, le nombre d´engagé est limité : hier, 16 minïstes figuraient en liste d´attente. “”Pour des raisons de capacité d´accueil et d´organisation, on ne peut pas aller, pour l´instant, au-delà de 84 bateaux. L´an passé, nous étions déjà complet. C´est aussi le cas sur les autres épreuves du circuit, signe de la bonne santé de la Classe””, analyse le Rochelais Antoine Grau, jeune président de la Classe Mini.
Effectivement, le circuit Mini se porte bien. Très bien même quand on sait que les qualifications pour la prochaine Transat 6.50 sont déjà terminées : “”Ce qui ne nous empêche pas de faire le plein sur les autres courses. Depuis 2 ou 3 ans, on observe une évolution de la population mini : en effet, les coureurs ne viennent plus uniquement sur le circuit en pensant à la Transat 6.50, mais pour disputer des épreuves plus courtes comme le Mini-Fastnet ou la Transgascogne. A mon avis, c´est une très bonne chose””, poursuit le président.
L´autre point positif concerne, bien entendu, la forte participation étrangère sur les épreuves : “”Financièrement, le Mini reste accessible. De plus, en Espagne et en Italie, les associations locales sont très dynamiques, ce qui popularise le Mini dans ces pays. Enfin, de nombreux skippers étrangers ont brillé sur le circuit au cours des dernières années””.”
Implacable Tabarly
Après un départ musclé de Gruissan hier – 30 nœuds de vent et des pointes à près de 20 nœuds sous grand spi – les solitaires ont rencontré, comme prévu, des conditions très légères à partir des abords du delta du Rhône. Progressivement, les options se sont dessinées à mesure que le vent mollissait. Le groupe resté fidèle à la route médiane pointait vers 4h30 ce matin aux avant-postes, mené par un Kito de Pavant (Groupe Bel) visiblement bien inspiré, tandis que l’on commençait à s’inquiéter pour les nordistes, Yann Eliès (Groupe Generali Assurances), en tête : au petit matin, il apparaissait assez clairement que ce décalage allait coûter fort cher ! Au pointage de 9h30, effectué devant le port de Hyères à l’entrée de la boucle prévue dans la rade, Kito menait toujours, talonné par Fred Duthil (Brossard), Erwan Tabarly (Thales) et Jeanne Grégoire (Banque Populaire). En embuscade, Jean-Paul Mouren (Marseille Entreprises) se montrait particulièrement en forme et en phase avec les variations de conditions très piégeuses… Une option malheureuse n’allait pas tarder à coûter cher à Kito, vite relégué à la 6ème place suite à un virement prématuré.