Des poutres d’acier ont surgi de terre, une, deux, puis des dizaines ont été élevées, signe le plus visible de la progression des travaux sur les bases. La construction des nouveaux locaux de + 39 Challenge, Team Shosholoza et Luna Rossa Challenge est déjà bien avancée, celle des autres équipes débutera très prochainement.Au milieu des bases, le quai des super yachts qui partira de l’angle ouest et qui s’étendra sur 250 mètres vers le centre du bassin, sera sans doute la modification la plus visible de la Dársena. Il devrait permettre d’offrir dès cette année 30 places (à des yachts de plus de 20 m) et 50 en 2006. Une fois construite, cette marina pour bateaux exceptionnels sera certainement l’une des plus attractives de toute la Méditerranée.L’un des aspects les plus impressionnants de ces travaux est l’assèchement d’une partie de la Dársena pour la construction des bases. Plus de 700 000 tonnes de gravier arrivées par camion seront utilisées pour gagner du terrain sur la mer, 20 000 m3 de béton seront ensuite coulés pour terminer les fondations des bases et 4 000 tonnes de poutres d’acier ont été commandées pour ces énormes travaux.
Karen autour du monde
Qu´elles auront été longues les dernières heures de ce Vendée Globe pour Karen et son monocoque rouge. Plus de vent à quelques encablures de la ligne, entourée par toute une flotille de bateaux accompagnateurs venus tirer avec elle les derniers bords du tour du monde, la jeune femme est allée puiser dans ses dernières ressources pour couper la ligne d´arrivée devant Les Sables d´Olonne. A ses côtés, parmi ses nombreux admirateurs, Alain Gautier, Raphaël Dinelli, Jean-Luc Van den Heede, Catherine Chabaud, Benoît Parnaudeau, Isabelle Autissier, Eric Dumont ou encore Jean-Pierre Dick étaient présents pour accueillir celle qui s´apprêtait à rentrer dans le club très fermé des circumnavigateurs.
Dans la nuit et avec la menace de ne pouvoir faire rentrer BENEFIC dans le chenal compte tenu de la marée, Karen, radieuse, émue et maginifique coupait la ligne et devenait la 4ème femme à boucler un tour du globe en solitaire, se payant le luxe de mettre 14 jours de moins que Catherine Chabaud, première femme à l´avoir fait, à bord de ce même Cigare Rouge… tout un symbole!
Rejoint très vite par ses proches, Karen pouvait enfin savourer sa très belle victoire ; une victoire sur les océans, une victoire sur elle-même et surtout une victoire sur la souffrance et la douleur qui auront été son lot quotidien durant près de 126 jours. Oublié pour un temps l´accident de voiture qui aurait pu lui coûter ce Vendée Globe. Oubliés les soucis techniques à répétition, “Karen Courage”” redevenait Karen la généreuse, la belle, l´émouvante.
Enfin elle pouvait remercier ceux qui, connus ou inconnus, à terre ou en mer, l´ont soutenu dans cette sublime histoire qu´elle vient d´écrire. La remontée du chenal relevait alors du rêve, et un rêve Ô combien mérité. Redevenue petite fille sur son grand bateau, Karen avait les yeux mouillés, immenses et incroyablement ouverts, comme pour ne pas perdre une miette de ce moment.
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Orange 2 Un Tour rondement mené
A l’issue d’un tour d’anthologie, Bruno Peyron et son équipage vont exploser les records existants. Orange 2 va faire coup double et s’emparer du Jules Verne et du record absolu du Tour du monde avec une aisance stupéfiante. Cette circumnavigation été tellement rondement menée que tout cela donne une impression de grande facilité. Elle est probablement trompeuse. Pour les équipiers qui n’ont jamais relâché leur effort pour tirer la quintessence de cette machine à dévorer les milles, la réalité est tout autre. Tout cela ne doit rien au hasard : il y a beaucoup de travail , de rigueur et de talent derrière cette performance. Pour Bruno Peyron qui a dû digérer l’échec de l’an passé, faute d’une préparation suffisante, ce tour du monde express sonne comme une belle revanche. ” L’an passé nous étions partis en reconnaissance. On naviguait à 50% du potentiel et on ne savait pas si le bateau allait exploser en vol “” confiait- il hier après midi en restant attentif à son géant.”
Salon Nautique Marseille Métropole 2005
Le Salon Nautique Marseille Métropole ferme aujourd’hui ses portes sur un bilan plus que positif puisque 42 000 visiteurs ont été accueillis cette année. Neuf jours de salon à La Ciotat qui ont bénéficié d’un soleil haut dans le ciel et de températures agréables. Côté exposants, le bilan est très positif côté vente de bateaux de petites et moyennes tailles et plus mitigé pour ce qui est des grandes unités. Mais le Salon Nautique Marseille Métropole s’inscrit bien dans le calendrier des manifestations nautiques comme le premier salon de printemps et la convivialité via le nombre de manifestations, de baptêmes, d’accueil de classes et de champions, de conférences est assurément l’une des grandes réussites de cet événement ! Le point fort de ce Salon Nautique Marseille Métropole se confirme bien comme étant parfaitement en adéquation et en phase avec la physionomie du nautisme hexagonal et des immatriculations françaises. Un salon de passionnés pour des passionnés !
Orange II à 2 jours de l´arrivée
Fin de la guerre d´empannages…
Sur le coup de trois heures du matin, le maxi catamaran Orange 2 a empanné une nouvelle fois, cap au nord. Fait amusant, il a croisé par deux fois la route de retour prise l’année dernière par Geronimo qui décrochait alors le Trophée Jules Verne. Ce croisement de chemin permet d’authentifier l’avance de Bruno Peyron et de son équipage : tout simplement 12 jours sur le tenant du titre. Mais l’important est ailleurs. Le contournement par l’ouest des différentes dorsales anticycloniques, qui ont « pourri » la semaine d’Orange 2, s’achève enfin. Situé ce soir dans l’ouest de l’archipel des Açores, le multicoque océanique le plus rapide du monde entame sa dernière ligne droite, à bientôt moins de 1400 milles de l’arrivée et à près de 30 noeuds de moyenne. Il est attendu mardi prochain 15 mars, sans doute dans la soirée ou la nuit.
Karen Leibovici, 13e du Vendée Globe
Repères (en heure française) :
– Date du départ : Dimanche 7 novembre 2004 à 13h02
– Date première arrivée : Vincent Riou (PRB) le mercredi 2 février 2005 à 23h49.
– Date arrivée Leibovici : dimanche 13 mars 2005 à 21 H 04.
– Temps de course : 126 jours 08 heures 02 minutes 20 secondes.
– Retard sur le premier : 38 jours 21 heures 14 minutes 25 secondes.
Course de Karen Leibovici:
– Equateur : 14 jours 05H28 (21/11 à 18h30), 18ème position
– Bonne Espérance : 33 jours 06h28’ (10/12 à 19h30), 16e position
– Cap Leeuwin : 52 jours 22h43’ (30/12 à 11h45), 17e position
– Cap Horn : 83 jours 20h28’ (30/01 à 9h30), 14e position
– Equateur : 105 jours 15h58’ (21/02 à 05h00), 13e position
– Arrivée : 126 jours 08 h02’ (13/03 à 21h04), 13e place.
Plus d´infos sur l´arrivée de Karen, demain matin.
Troisième essai transformé pour Dinelli
Sauvé des eauxDinelli est un miraculé de l’édition 96- 97où il s’était élancé en pirate. Son bateau (l’ex Crédit Agricole de Jeantot ) avait chaviré dans l’Océan Indien et il avait été sauvé des eaux par l’incroyable Pete Goss. Après cette belle histoire de mer qui lui avait conféré une certaine notoriété, il avait eu la chance de mettre en chantier un 60 pieds hightech financé par Sodebo. Mais l’histoire avec l’entreprise vendéenne, aujourd’hui partenaire de Thomas Coville et du Vendée Globe avait tourné court. Débarqué après la Route du Rhum 1998, Dinelli amer n’avait pas renoncé à son rêve de Tour du monde. Faute de moyens, il avait jeté son dévolu sur “Budapest”” un 60 pieds dessiné et construit par le hongrois Nandor Fa. La rencontre avec un cétacé qui avait endommagé le voile de quille l’avait contraint à une escale au Cap. Dinelli n’avait pu être classé dans cette édition remportée par Michel Desjoyeaux.”
Dans deux jours, virage à droite
Depuis cette date, le maxi catamaran a les ailes coupées. Des vents faibles et mal orientés freinent la marche avec, ces deux dernières 24 heures, des journées à 100 milles de gain sur la route. Ces journées restent néanmoins très performantes dans ces conditions anticycloniques, avec un méchant petit clapot de face à négocier, puisque le bateau avale sur le fond ces 270 milles quotidiens. Après avoir été jusqu’à plus 10 jours sur le record absolu, l’avance a fondu à 8, mais tout l’équipage aurait signé des deux mains pour un tel scénario il y a maintenant 46 jours. Avec un bout d’anticyclone encore à contourné aujourd’hui et demain, suivi d’une trajectoire dépressionnaire à trouver dans son nord pour rallier au mieux l’arrivée, Bruno Peyron réserve encore sa date. Les 14 hommes d’équipage devraient couper la ligne entre le mardi 15 à midi et le mercredi 16 au soir, avant de rallier Brest, premier port où Orange 2 fera escale.
Bruno Peyron, ce matin à 5h00 : " On sait très bien ce qui se passe. On sait que nous sommes au bon endroit, il n’y a pas d’impatience à bord. On essaye tous d’en profiter encore à fond, il n’y en a quand même plus pour très longtemps. On n’est même pas encore à la latitude des Canaries et il fait donc une température idéale. Le vent vient de l’est et va continuer à basculer vers le sud. On commence à être à gauche de l’anticyclone et on suit l’adonnante. Il faut y aller doucement pour ne pas rentrer dans son centre. Notre vitesse de rapprochement va rester faible encore pendant un jour et demi. Un autre anticyclone se forme au dessus de nous en ce moment. Normal, le système se remet en place après la grosse dépression qui avait tout désorganisé et avait tout poussé très sud. Au dessus de lui, le flux dépressionnaire existe, avec même un fort flux de sud-ouest prévu. On reste donc dans les mêmes ETA. Nous naviguons ce matin avec le code 0 qui a remplacé le solent. Dès qu’il y aura un plus de pression, on pourra hisser le grand gennaker et empanner pour faire une route vraiment nord. Dans un peu moins de deux jours, on pourra réellement mettre le clignotant vers l’arrivée".
Doha 2006 poursuit sa route vers le Qatar avec un enjeu : ne pas casser
Pas de régate au contact peut être, mais un terrain d’observation toujours aussi passionnant pour Thomas Coville et son compère, le joyeux Jacques Vincent. Les deux copains qui vont courir ensemble la transat Jacques Vabre en novembre prochain sur le trimaran SODEBO, profitent de cette navigation sur les mers les plus tordues du monde pour observer, noter et apprécier la vie en multicoque. Catamaran ou trimaran ? les deux propos ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients que ne manqueront pas de nous livrer les deux compères à l’arrivée. Une arrivée à Doha au Qatar prévue à la fin du mois ou tout début avril.
Avant l’arrivée, ce ne sera cependant pas qu’une partie de plaisir. Sur ce trajet original et inédit qui va maintenant les conduire des côtes d’Amérique du Sud vers les Emirats, les 11 hommes et deux femmes embarquées devraient subir pas mal de près pour ne pas dire pratiquement que du près, c’est à dire une navigation contre le vent.
Le Spi à guichets fermés
Fred Duthil, sur son Figaro 2 All Mer est officiellement le dernier inscrit du 27e Spi Ouest-France – Bouygues Telecom. Le cap des 500 équipages a été atteint à la mi-février. Dès lors, tous les nouveaux postulants rejoindront la liste d´attente. La SNT (Société nautique de La Trinité-sur-Mer) précise que l´an passé les 50 équipages en liste d´attente ont pu participer à l´épreuve. Désistements de dernière minute, dus aux avaries subies en régates d´entraînement, absence d´un ou plusieurs équipiers, retard de livraison du bateau, autant de fâcheux contretemps qui permettent souvent aux retardataires de s´aligner au départ de la plus prestigieuse régate IRC de l´Hexagone.
Parmi les bateaux de prestige, notons que Didier Le Moal, responsable du chantier J-Boats pour l´Europe, profitera du rendez-vous en baie de Quiberon pour présenter Jéronimo son nouveau J-133. Autres bateaux de rêves, la flotte des Grand Soleil, les superbes et performants course-croisière du chantier italien Del Pardo. qui devront batailler ferme face aux nordiques IMX-40 et IMX-45.
Le Spi reste l´heure de vérité tellement attendue, chacun, champion, vieux briscard, anonyme, vient à la Trinité sur mer avec la même envie et la même passion.
En 1978, ils n´étaient que 44 bateaux à courir. Jean-Claude Nicoleau, sur Insolite, était monté sur la marche la plus haute du podium pour ce premier Spi. Depuis, la régate de Pâques a grandi, elle est devenue le Spi Ouest France/Bouygues Telecom. Les années ont transformé ce rendez-vous en mythe, avec son cortège de légendes et d´anecdotes. Bernard Fournier Le Ray sur Brittany Drizzle, le Half Tonner rouge et blanc a toujours répondu présent. Il a remporté tant de fois le Spi que lui-même avoue ne plus très bien se souvenir le chiffre exact…
Le programme :
Jeudi 24 mars : inscriptions et contrôles.
Vendredi 25, samedi 26, dimanche 27 et lundi 28 mars : régates – une à deux manches par jour.
www.spi-ouestfrance.com
(Source : Spi Ouest France)