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Middle Sea Race. 120 bateaux au départ !

One of seven 2021 Rolex Middle Sea Race starts held in front of Valletta's Siege Bell war memorial

Le départ de la Rolex Middle Sea Race 2022 sera donné dans 3 semaines. 120 bateaux représentant 25 pays seront réunis à la Valette pour cette grande classique de 606 milles nautiques. Partant de Grand Harbour, La Valette le samedi 22 octobre jusqu’au fracas des tirs de canon de la batterie de salut au-dessus de l’eau, la scène semble prête pour une autre course époustouflante.

La flotte sera composée de 112 monocoques et huit multicoques (dont cinq trimarans de course de 21 mètres), le plus grand bateau: Leopard 3 à 30,48 m, le plus petit : Cuorematto à 9,5 m. Les italiens seront les plus nombreux avec 27 équipes suivis de la France avec 19. Il y aura 11 engagés en double, dont le double médaillé olympique Jonathan McKee sur Red Ruby des États-Unis.

Les multicoques feront l’attraction cette année avec un beau plateau de 8 bateaux.
Le Maserati Multi 70 de Giovanni Soldini, ancien vainqueur des honneurs de ligne sera bien présent après la tempête qui l’a balayé; Le MOD70 Mana (ex-Spindrift) sera skippé par Alexia Barrier qui concrétise la première phase de son Famous Project avec à bord Riccardo Pavoncelli le propriétaire actuel et Paul Larsen; Erik Maris skippera le Mod70 Zoulou; Frank Slootman Snowflake et Cosimo Malesci, le multi Axciss.

« C’est la première Rolex Middle Sea Race pour mon équipage et moi. Nous sommes super excités à ce sujet », s’est enthousiasmé Malesci. « C’est aussi notre première course sur un MOD70. J’ai navigué en compétition sur des dériveurs en grandissant, puis sur des bateaux plus gros dans quelques courses au large pendant que j’étudiais aux États-Unis où mon mémoire de maîtrise au MIT portait sur les capacités de tenue en mer des trimarans ! Je me suis remis à la voile une fois diplômé, principalement sur des catamarans F18.

« J’ai toujours voulu courir sur un MOD70, et la Rolex Middle Sea Race m’a semblé être le cadre idéal pour le faire », poursuit Malesci. “J’ai récemment vendu mon entreprise de technologie et pour fêter ça, j’ai réussi à convaincre les trois autres fondateurs de l’entreprise de me rejoindre. Depuis que nous nous sommes tous rencontrés grâce à la voile, quand nous étions plus jeunes et que nous avons ensuite créé une entreprise ensemble, je ne pouvais pas penser à une meilleure façon.

Malesci est réaliste quant à ses chances compte tenu de l’opposition expérimentée à laquelle il est confronté : « Étant notre première course sur un MOD70, nous nous concentrerons principalement sur la sécurité, la compréhension du bateau et le plaisir de l’expérience. Cela dit, nous sommes tous de nature assez compétitive, donc si l’occasion se présente, nous la pousserons peut-être un peu !”

Monocoques

Comme on pouvait s’y attendre, la flotte de monocoques est un véritable mélange d’équipages professionnels et corinthiens, de croiseurs / coureurs et de tous les pilotes, ceux qui ont l’ambition de remporter le trophée Rolex Middle Sea Race sur IRC Time Correction et ceux qui participent juste au défi. Reichel/Pugh de Marton Josza, conçu par Wild Joe à 18,28 m, est l’un des équipages les plus expérimentés. “Le Wild Joe Sailing Team participe à la course pour la onzième fois”, selon Josza. “Le même équipage hongrois a également parcouru la distance deux fois dans un bateau différent et plus petit, c’est donc la 14e Rolex Middle Sea Race que nous commençons avec cet équipage.”

Josza prend la course très au sérieux et au fil des ans, il a travaillé à l’amélioration du bateau et des compétences de l’équipage. « Nous venons pour gagner chaque année, comme tout le monde », sourit Josza. « Nous sommes très fiers de pouvoir représenter la Hongrie. Nous courons sur le magnifique lac Balaton, où nous entraînons des marins très talentueux. Nous aimons beaucoup ce cours. Les différentes conditions météorologiques apportent toujours un défi important. Il n’y a pas de caractéristique unique, la nature nous joue toujours des tours, mais nous aimons lutter contre les éléments.

La popularité de la course s’explique facilement selon Josza. Le parcours lui-même est une partie de l’équation et l’enthousiasme des équipages, comme le sien, en est une autre. « La Rolex Middle Sea Race est l’une des courses au large les plus difficiles. Faire le tour de la Sicile est une belle aventure en soi », dit-il. « C’est une compétition de plusieurs jours, qui demande une concentration totale et une navigation acharnée, ou une énorme patience. La course est une compétition populaire et bien connue dans les milieux de la voile, mais c’est aussi un événement spectaculaire pour les non-marins, et nous aimons faire passer le mot à un public beaucoup plus large.

Dans toute la flotte, il y a des histoires comme celle de Josza. Des équipages qui ont fait la course à de multiples reprises, régulièrement rebutés par la perspective irrésistible de la course elle-même, dorés par la possibilité de gloire et de passage dans la légende.

Au plus petit de la flotte, Bohemia Praha Vachelboat de Croatie pourrait être un cheval noir à suivre. La Rolex Middle Sea Race n’a jamais été remportée au classement général sous IRC Time Correction par un doublé. Le résultat le plus proche de ces dernières années a été Azuree en 2014, qui a finalement terminé quatrième, remportant IRC 5 dans le processus.

Bohemia Praha est un JPK 10.30 de Croatie. Son équipage est composé d’Ondřej Vachel et Pavel Roubal. Les yachts JPK ont souvent bien performé dans la course depuis leur première apparition en 2016, lorsque Noel Racine et Foggy Dew, un JPK 10.10, ont terminé quatrièmes au général. Les conceptions JPK ont remporté le classement général en 2017 et 2018. L’année dernière, il y en avait quatre dans le top dix.

Ajoutez à cet ensemble de statistiques le fait que la dernière fois que Vachel et Roubal ont participé, ils ont plutôt bien réussi. “Ce n’est que notre deuxième Rolex Middle Sea Race”, conseille Vachel. « Mais en 2018, nous sommes arrivés deuxièmes au classement général en IRC (juste derrière le réputé Courrier Recommandé de Géry Trentesaux). Nous avons également remporté la division ORC.

Le duo a vraiment hâte de participer à nouveau. “C’est un hippodrome incroyable, et le Royal Malta Yacht Club est génial aussi”, déclare Vachel. “Une chose que nous attendons avec impatience, c’est le départ dans un si bel endroit.”
Héros local
L’intérêt maltais est considérable et compréhensible. Fière nation maritime, les équipages de l’île ont remporté la course à neuf reprises. Les victoires les plus récentes étant consécutives en 2019 et 2020 avec Elusive 2, qui est de nouveau entré cette année. Quelque 12 concurrents sous pavillon maltais sont en compétition en 2022. Alors que les droits de vantardise locaux sont importants, qu’il s’agisse du premier équipage maltais à rentrer ou du classement le plus élevé sur le handicap, remporter le trophée Rolex Middle Sea Race n’est jamais loin de l’esprit.

Le plus petit yacht à avoir remporté la course au cours des 20 dernières années est le 10,75 m Market Wizard de Malte en 2002. L’une des plus petites entrées cette année est le 9,94 m J/99 Calypso, skippé par Sebastian Ripard, dont la première course était avec Assistant de marché. Ripard, qui en est maintenant à sa 16e course, est clair sur ce qu’il aime : « Je suppose que l’essentiel est d’éteindre mon téléphone pendant quelques jours et d’être totalement absorbé à la fois par la course et la compétition, ainsi que par l’aventure d’être absent. en mer pendant quelques jours dans un éventail de conditions allant de chaud et essoufflé à sauvage et orageux.

« Cette année, nous courons avec un équipage similaire à celui de l’année dernière », explique Ripard. “Daniel Calascione et moi, en tant que co-skippers, puis quatre autres jeunes marins maltais de grande qualité : Fabio Galea, Saul Vassallo, Kris Borg Nicholas et Sam Pizzuto.”

La Corona Sailing Team est nouvelle dans la course, engagée sur le Botin & Carkeek 46 de Luis Azzopardi et Sara Baldwin, Xone Superyacht Corona. « La Rolex Middle Sea Race est le rêve de tout marin », a déclaré Baldwin. “Il est connu pour être l’une des courses les plus difficiles mais les plus enrichissantes de la mer Méditerranée.” L’équipage de Corona comprend un mélange d’expérience dans la course au large, et Baldwin a hâte d’y participer : « La détermination, le dévouement et la volonté sont les forces motrices de notre équipe. Notre objectif est de bien faire, en gardant à l’esprit la sécurité de tous à bord et du bateau lui-même.

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Trophée Multi2000. Une première édition réunissant 13 multicoques à Port-Haliguen !

L’Association des Multicoques Habitables (AMH) a créé cette année la première édition du Trophée Multi2000 qui a réuni 13 multicoques à Port-Haliguen du 22 au 24 septembre dernier. L’association a pour but de réunir les pratiquants de Multicoques habitables régis par les règles de la jauge MULTI 2000. Une première édition qui en appelle une autre !

La caractéristique de cette classe est qu’elle réunit des multis de tout type. Dans la liste des inscrits, il y avait des Formules 40 tri et cata, un TF10 (Tri Foiler), un Proto Morelli, des Dragonfly, des Farrier, un Dazcat, des Newick (dont Moxie), et même un Multi23 représentant les “petits bateaux ». D’autres bateaux intéressés (comme l’Acapella de Charlie Capelle) ont dû décliner, compte tenu de la proximité de la route du Rhum. On compte sur eux l’année prochaine.

L’épreuve s’est déroulée sur 2 jours avec 2 manches par vent faible dans la baie de Quiberon le vendredi, et un tour des iles (Houat, Hoedic) le samedi sous un vent de 15 à plus de 20 noeuds.

” Nous avons été superbement accueillis par le Yacht Club de Quiberon (YCQ) qui a organisé les courses sur l’eau et les festivités le soir.
Cette réunion de bateaux très différents a donné une ambiance très conviviale parmi les coureurs. L’épreuve est reconnue par la FFV qui a fourni des arbitres. Pour l’occasion, l’AMH a été aidé financièrement par les chantiers Tricat, Dragonfly (représenté par HelloMulti en France) et Accastillage-Diffusion. La capitainerie de Port Haliguen a également joué le jeu en permettant aux bateaux de stationner gratuitement une semaine.” souligne son Président Jean-Paul JUGUET.

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Barcolana. Wendy Schmidt, première femme a remporter la plus grande course du monde !

Pour la première fois dans l’histoire de la Barcolana, C’est une femme à la barre qui a remporté la course de voile la plus grande du monde. Wendy Schmidt , navigatrice américaine, avec son Deep Blue a remporté la 54e édition de la Barcolana présentée par Generali, qui s’est tenue à Trieste ce dimanche 9 octobre avec 1 614 bateaux au départ et par une journée ensoleillée parfaite, avec du vent et des rafales jusqu’à 25 nœuds .

On l’appelle Lady Wendy, c’est une riche armatrice américaine, passionnée. Wendy Schmidt, née Boyle, a pris son nom de famille de son mari ex-PDG de Google. Avec sa Deep Blue, elle a rendu possible, pour la première fois dans l’histoire de la Barcolana, le triomphe d’une femme à la barre. Wendy est la présidente de la Schmidt Family Foundation, qui détient plus d’un milliard de dollars d’actifs philanthropiques, particulièrement engagés dans la durabilité environnementale. En 2009, elle et son mari ont créé le Schmidt Transformative Technology Fund de 25 millions de dollars à l’Université de Princeton pour soutenir la recherche et la technologie dans les sciences naturelles et l’ingénierie. C’est aussi pour cette raison que l’appareil technologique de son Deep Blue est particulièrement futuriste. 

Wendy Schmidt a gagné à Trieste en naviguant avec un temps de 57 minutes et 47 secondes devant le bateau italien des frères Benussi de Trieste, Arca. 

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Vendée Globe. Jean Le Cam avec un bateau neuf sur la prochaine édition

Jean Le Cam repart à 65 ans pour un nouveau Vendée Globe, son 6e mais cette fois-ci avec un bateau neuf grâce aux soutiens de deux partenaires : Le Conseil départemental du Finistère et Armor-lux. Son bateau sera dessiné par David Raison avec une étrave arrondie et sans foil.

Avec un bateau entièrement armé et équipé dans son chantier de Port-La-Forêt, Jean Le Cam veut porter un projet performant mais fondé sur la mesure. Le budget global du projet s’établira à 4 millions d’euros environ. « L’innovation frugale est au cœur du défi sportif que nous lançons aujourd’hui pour un tour du monde en solitaire ! Mes choix techniques visent à placer le navigateur et non la technologie au cœur du bateau. » dévoile Jean Le Cam.

Armor-lux et le Conseil départemental du Finistère ont choisi de s’engager dans l’aventure, à la fois pour permettre à Jean Le Cam de s’aligner au départ du Vendée Globe, et pour faire rayonner le territoire. Armor-lux, entreprise historique et emblématique du Finistère, a construit sa réputation sur des valeurs authentiques appréciées de ses clients et partagées par ses salariés (qualité, cohésion sociale, innovation et éthique) et sur sa capacité à défendre sur le territoire son savoir-faire et ses emplois. Le Conseil départemental du Finistère a lui pour mission de développer l’attractivité du Finistère au travers de son agence « Finistère 360 » et de sa marque « Tout commence en Finistère ».

Premier département maritime de France, le Finistère a littéralement « inventé » la course au large. Les meilleurs skippers du monde viennent du Finistère, et continuent d’émerger dans ses pôles d’excellence (Pôle Finistère Course au large à Port-La-Forêt, les pôles France et Espoir de voile à Brest). La course au large est à la fois une filière économique importante pour le territoire qui génère des emplois et de l’innovation, mais elle participe aussi fortement à l’identité du Finistère, à son attractivité et à son rayonnement.
« Je suis très fier de porter pour cette course les couleurs du Finistère, et je suis très reconnaissant à Armor-lux et au Conseil départemental de me permettre de le faire. C’est un vieux rêve pour moi, j’aime tellement le Finistère que je serai heureux de contribuer à le faire rayonner ! » affirme Jean Le Cam.
« Parmi les compétences du Département, il y a le développement de l’attractivité et le soutien à l’économie. Faire rayonner notre Finistère dans le monde entier, soutenir une filière qui crée de nombreux emplois, c’est au cœur de notre responsabilité. Le faire avec Jean Le Cam, c’est une grande chance, un projet qui peut fédérer tout le territoire » affirme Maël de Calan, Président du Conseil départemental.
« Nous sommes fiers de participer à cette nouvelle aventure. Ce partenariat s’inscrit dans la tradition de l’entreprise de soutenir des marins d’exception. Jean, avec qui nous avons tissé une relation de confiance et d’amitié ces dernières années, fait partie de ceux-là. Nous l’admirons autant pour ses performances en mer que pour sa personnalité hors du commun. Nous partageons ces valeurs toutes finistériennes de solidarité, de courage, d’engagement et de responsabilité ainsi qu’un attachement fort et indéfectible à notre territoire commun. » Jean-Guy Le Floch, Président d’Armor-lux.

De belles valeurs de solidarité :
Jean Le Cam naviguera notamment pour les enfants de l’ASE, placés sous la protection du Conseil départemental. Près de 2 200 mineurs sont placés sous la protection du Conseil départemental, au titre de la politique ASE (Aide sociale à l’enfance). Un partenariat renforcé permettra à ces enfants, qui n’ont souvent pas grand-chose, d’être associés à l’ensemble du projet, depuis la construction du bateau jusqu’au départ de la course et à l’arrivée !
« L’enjeu est de donner à ces enfants qui nous sont confiés des motifs de joie et de fierté, de les entraîner dans une belle dynamique, de leur donner quelque chose que les autres n’auront pas » commente Maël de Calan.

« Je serai fier et heureux d’aller pendant quatre ans à la rencontre de tous ces petits finistériens dont on ignore souvent les difficultés, de leur montrer le chantier et le bateau, bref de les embarquer avec moi. Nos valeurs finistériennes de solidarité et d’entraide seront directement incarnées par ce lien que je créerai avec tous ces jeunes » complète Jean Le Cam.

Un budget maîtrisé, un club d’entreprises associé pour construire une équipe du Finistère !
Le budget global s’élèvera à 4 millions d’euros HT environ au total sur quatre ans. Le Conseil départemental en portera la moitié, soit environ 500 K€ par an, financés par son agence d’attractivité et la marque « Tout commence en Finistère », sans impact pour le budget départemental puisqu’il s’agira de redéploiements de crédits existants déjà consacrés à la politique d’attractivité. Armor-lux en portera un quart, soit environ 250 K€ par an.
D’autres acteurs viendront se joindre au projet autour d’un Club d’entreprises qui portera une participation globale de l’ordre de 1 million, soit environ 250 K€ par an. « Le tour de table du Club Entreprises est en train de se faire, nous comptons réunir entre 5 et 10 entreprises pour s’associer à ce projet d’envergure. Au-delà du défi sportif, les valeurs humaines et sociales portées dans ce projet offrent aux entreprises du territoire l’occasion de s’engager aux côtés des jeunes finistériens au titre de leur politique RSE » précise Jean-Guy Le Floch, Président d’Armor-lux.
Le bateau lui-même sera financé et armé par le Crédit Agricole du Finistère, qui poursuit son engagement historique au côté de Jean Le Cam, contribuant à renforcer encore cette « équipe du Finistère ».

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Normandie Chanel Race. Une 14e édition avec un niveau encore plus relevé

Village officiel de la CIC Normandy Channel Race, à Caen le 14 mai 2022 Photo © Jean-Marie LIOT

Le Class40 aura connu un superbe développement en 2022 avec un nombre d’unités depuis la création de la série qui se rapproche du chiffre de 200 (dernier numéro attribué le 189) ; il n’y a pas beaucoup d’exemples d’un tel succès sur des unités de course de large de taille identique. Alors que la flotte européenne des Class40 se prépare à une Route du Rhum record en nombre d’unités et que d’autres Class40 sont en Australie en route vers Auckland dans la 3ème étape du tour du monde de la GLOBE40, la série revendique une place de premier rang dans la course au large devenue si populaire en France.

Les années post Route du Rhum sont traditionnellement des années plutôt de basses eaux dans les participations aux événements mais il est très probable que cette tendance soit ralentie voire contrée en 2023 ; la CIC NORMANDY CHANNEL RACE avait battu son record de partants en 2022 avec 30 Class40 alignés au départ ; pour 2023 c’est un nombre proche ou équivalent qui est attendu pour un départ de l’épreuve le dimanche 4 juin.

L’édition 2022 avait été dans la lignée de la réputation de la CIC NORMANDY CHANNEL RACE ; une épreuve extrêmement exigeante ou rien n’est jamais gagné jusqu’aux dernières minutes ; à ce jeu c’est Ian Lipinski et Ambrogio Beccaria qui se sont imposés sur CREDIT MUTUEL, après 2 tentatives pour Ian, et devront défendre leur titre en 2023.

Renouer avec le grand public normand
Les années 2021 et 2022 ont été marquées par la crise sanitaire et si l’épreuve a pu avoir lieu les contraintes de sécurité sanitaires n’ont pas permis d’avoir le public des années précédentes. En 2023 revoir en grand nombre les caennais et les normands sera un objectif important avec cette envie de partage qu’ont toujours les skippers.

De même sur le plan média 2022 avait été un tournant avec pour la première fois un direct de 52’ de notre partenaire depuis l’origine FRANCE 3 repris sur 4 régions. L’engouement croissant des médias avait été marqué par une étude commandée auprès de KANTAR SPORTS, avec 853 retombées presse et de fortes retombées en valorisation de la manifestation. Le site internet depuis la nouvelle version lancée il y a 2 ans a vu son audience multipliée par 4.

Un nouvel engagement des collectivités fondatrices
Ces derniers mois ont vu le renouvellement pour 3 nouvelles années 2023/ 2025 de l’engagement des collectivités fondatrices de la manifestation, Ville de Caen, Communauté Urbaine Caen la mer, Département du Calvados, Région Normandie, aux côtés de Sirius Évènements ; la CCI Caen / Normandie avec comme acteur le Port de Caen – Ouistreham a également renouvelé son appui pour la même durée ; le CIC Partenaire Titre de la manifestation et présent depuis deux années a pu conforter sa présence sur l’épreuve et multiplier les opérations. De nombreuses entreprises du territoire sont aussi associés dans le temps à l’épreuve comme Leclerc IFS et Legallais et font de cette épreuve un temps de rencontre avec leurs clients et collaborateurs ; près de 2000 personnes ont été ainsi reçues en 2022 sur le village et lors du suivi de la journée de départ en mer.

Bryan Mettraux, driving group : Depuis la semaine dernière, nous maîtrisons mieux le bateau. Nous ne l’utilisons pas encore à son potentiel maximum mais nous naviguons de plus en plus proprement, avec tous les systèmes qui fonctionnent à bord. Nous étions impatients d’aller sur l’eau, évidemment, mais le temps de préparation était nécessaire ; ce sont des engins très compliqués. Nous commençons maintenant à tirer sur cette machine puissante, cela nous apporte des sensations incroyables. J’ai la chance de pouvoir gérer le vol du bateau, c’est très spécial et fort. Je ressens beaucoup d’adrénaline, de la fierté, mais surtout de la reconnaissance pour tous ceux qui ont travaillé dur pour que nous puissions naviguer. Il reste beaucoup à faire, mais je réalise la chance que nous avons de travailler avec une équipe pareille sur qui nous pouvons compter !

Pierre-Yves Jorand, co-general manager head of sports operations: Nous sortons d’une période de transition, où le bateau passe du chantier aux mains des marins. C’est une grande étape ! Nous découvrons la machine, prenons confiance et apprenons à travailler dans une grande équipe. Dans la vie d’un marin, comme dans une écurie de Formule 1, le nombre d’heures sur le circuit ou sur l’eau reste minime par rapport au reste du travail. Ce qui est fait dans l’ombre est énorme. L’équipe a fait preuve d’un engagement hors norme depuis le chavirage pour remettre le bateau sur pied le plus rapidement possible. J’observe l’équipe de près et je la vois chaque jour plus forte, plus soudée. C’est ce qui va nous permettre de progresser jusqu’à 2024. Le challenge est de taille : l’America’s Cup est l’Everest de la voile, nous ne sommes même pas encore au camp de base.

Marcelino Botin, principal designer : C’est réjouissant de voir l’équipe navigante capable de naviguer efficacement le bateau après seulement quelques jours. Le plus grand défi pour une équipe qui ne connaît pas l’AC75 est de pouvoir le naviguer de manière fiable. Cela nous apporte de la confiance en vue de toutes les décisions cruciales que nous allons devoir prendre pour le design du BoatOne. Lors de chaque navigation, nous apprenons énormément d’éléments sur la façon de régler le bateau. Depuis les bateaux suiveurs, nous sommes en contact permanent avec les marins à bord et pouvons ainsi tester en temps réel les développements désirés.

Florian Trüb, power group : Pour l’instant, le power group permet uniquement de régler la voile d’avant. A terme, nous fournirons toute l’énergie qui permettra de naviguer. L’effort sera bien plus important pour les quatre membres du Power Group ! Nous nous entraînons beaucoup physiquement pour être prêt pour ce jour-là, encadrés par notre coach physique Alex Hopson et notre physiothérapeute Matt Tinsley. En attendant, nous avons déjà pu découvrir les sensations exceptionnelles lorsque le bateau se hisse sur ses foils. C’est incroyable et cela fait beaucoup de bien d’être sur l’eau après des mois de préparation.

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Figaro. Fred Duthil s’impose sur le National Figaro 3 en équipage

Le National Figaro 3 en équipage s’est achevé dimanche à Lorient après 3 jours de courses dans de très belles conditions. Les 18 équipages auront pu s’affronter sur des parcours construits vendredi et samedi, alors que la journée de dimanche s’est terminée sur le Tour de l’Île de Groix. Cette course qui clôture la saison aura vu passer 84 marins de tous les horizons sur le Figaro Beneteau 3. Une belle façon de s’essayer sur ce support, et peut-être même d’envisager une saison en Figaro. Cet événement ” portes ouvertes ” est également une belle répétition générale pour l’événement de formation des jeunes à la course au large de haut niveau qui, avec le soutien de la Française de Voile, devrait voir le jour l’année prochaine.
Les marins repartent ce soir avec le sourire aux lèvres, ravis de cette course qui sort des formats traditionnels du circuit Figaro, solitaire ou double. Samedi soir a également eu lieu la soirée de fin de saison pendant laquelle Tom Laperche, le Champion de France Elite de Course au Large 2022 a été célébré.

Ils ont dit :
Fred Duthil – Le journal des entreprises
” C’est en participant au National Figaro avec Yann Riou il y a quelques années que j’ai eu envie de me lancer sur le circuit. C’est vraiment génial de voir autant de jeunes s’essayer sur ce support !
Et puis, terminer la saison par une régate en équipage, ça a tout son sens. Cela permet aussi d’échanger pour valider des choses, c’est très précieux pour ceux qui vont continuer l’année prochaine. Nous sommes très contents de gagner cette course et d’être aux avant-postes, nous avions surtout envie de bien faire. Notre équipage était constitué de membres de Technique Voile, et avec cette régate, nous pouvons commencer à préparer la saison prochaine. “

Charlotte Yven – Skipper Macif 2020
” Les conditions étaient top. L’équipage était très sympa. C’était une très belle journée de navigation. Nous avons commencé par un petit parcours banane, puis un parcours côtier autour de l’Île de Groix. Les résultats sont très bons aujourd’hui : nous sommes 4èmes sur la première manche et on gagne le tour de Groix. Une première victoire de manche pour ma première course sous les couleurs de Macif, je suis ravie ! “

Laurent Bourgues – Devenez partenaires objectif 2026
” Tout l’équipage a le sourire ! Nous sommes très contents du format. C’est vraiment chouette de finir une saison de solo en équipage avec des copains sur une course avec de belles batailles et des belles manœuvres. Ça permet de clore la saison avec une note festive, et ça permet aussi de rencontrer du monde. “

Jean-Bernard Le Boucher – Président de la Classe Figaro Beneteau
” La Classe Figaro Beneteau est très satisfaite de ce National Figaro 3 en équipage 2022. On a eu plus de 72 marins sur l’eau ce week-end dans de belles conditions. Je crois que tout le monde est très content d’avoir pu participer à cette grande fête de la Classe. Bravo à tous, et merci au Centre Nautique de Lorient. Et, à l’année prochaine ! “

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Voiles de Saint-Tropez. Un pari réussi !

Photo : Gilles Martin-Raget

Les Voiles de Saint-Tropez se terminent ce dimanche après 15 jours de courses intenses dans le golfe qui ont vu défiler les classiques, IRC et Maxis avec des conditions variées sous un soleil toujours présent. Encore une magnifique édition qui fait des Voiles l’un des plus beaux rendez-vous de la Méditerranée.

Spirit of MalouenX, Cannonball, Lyra et Saïda couronnés !
C’est une dernière journée des Voiles décisive pour l’attribution des Trophées de chacun des quatre groupes de Maxis qui s’avançait en clôture de la grande quinzaine des Voiles de Saint Tropez. Orages et pluie ont radicalement transformé l’atmosphère et la lumière du golfe quand les 46 Maxis en lice se sont élancés pour un petit parcours côtiers, dans un léger flux de Nord Nord Est, instable en force comme en direction. Malgré un départ en bonne et due forme et tous les efforts déployés par les Comités de course, admirables tout au long de la quinzaine, pour fixer un parcours, c’est bien l’orage qui triomphait, aspirant jusqu’au moindre souffle d’air dans le golfe et imposant un abandon pur et simple de la régate au programme. Les 4 Groupes de Maxis auront cependant, en plus de la journée des Défis, validé 3 belles manches, qui permettent de couronner ce soir de magnifiques vainqueurs. Spirit of Malouen X de Stéphane Névé, avec un équipage venu du TP52, a frôlé le sans faute en Maxi 1, auteur de deux victoires de manche. Cannonball a non seulement survolé le groupe Maxi 2, mais il a battu les deux autres redoutables Maxi 72, Jethou et North Star, et écarté Magic Carpet3, le redoutable Wallycento de tous les succès. Lyra s’impose d’un souffle en Maxi 3 face à l’un des plus remarquable voilier de la saison Maxi, le 80 pieds signé Reichel/Pugh Capricorno. Le ketch Saïda du Suisse Jurg Schneider triomphe lui aussi sans contestation chez les Maxi 4, devant, excusez du peu, les deux protagonistes de la coupe de l’America d’antan, les 12 m JI Kiwi Magic KZ7 et French Kiss.

Un foiler articulé aux Voiles de Saint-Tropez : Flying Nikka
Le futuriste foiler Flying Nikka était inscrit aux Voiles, selon la volonté de l’IMA. Sa taille, son profil, et surtout, ses immenses foils articulés ont fait sensation. Conçu par une équipe coordonnée par le designer irlandais Mark Mills, Flying Nikka, long de 19 mètres et équipé de foils de pointe qui lui permettent de naviguer à plus de 40 nœuds, a été construit à Valence au chantier naval King Marine sur la base des dernières technologies composites. « Roberto Lacorte a souhaité disposer d’un pur bateau de course, construit pour la vitesse. » comme l’explique Alezio Razeto, Team manager de Flying Nikka « Nous avons observé le développement des foils sur les voiliers de la Class Imoca et sur la Coupe de l’America et nous nous sommes dit : pourquoi pas des foils articulés sur un bateau de régates en Méditerranée ? Nous avons appelé l’architecte Mark Mills et lui avons expliqué ce que nous souhaitions. C’est Roberto Lacorte, le propriétaire, qui barre le bateau. L’équipage est largement issu de la Coupe de l’America. Barrer un foiler n‘est pas la partie la plus difficile. La vraie difficulté réside dans le réglage des voiles et des foils. Il y a énormément de choses à configurer pour voler, le redressement du bateau ou l’équilibre, sachant que la pression dans les voiles n’est jamais constante. Le réglage des foils est le plus compliqué, surtout quand vous volez à plus de trente noeuds. »

Georges Kohrel, Principal Race Officer
« Le pari des deux semaines est gagné. On a de plus en plus de gros bateaux, qui sont de plus en plus gros. Tout le monde a bien intégré qu’il est impossible de faire cohabiter immenses Wally et petits classiques. La logique des deux semaines n’est pas contestable. Nos parcours en deuxième semaine sont parfaitement adaptés aux rapides Maxis. La Club 55 Cup a beaucoup plu. On a connu une première semaine très compliquée, avec ce Mistral qui venait en fin de journée rajouter un peu de tension aux régates. On lançait les courses dans 15-16 noeuds de vent, mais la flotte rentrait le soir dans des rafales à plus de 25 noeuds. Tout le monde a joué le jeu. Et tout s’est bien passé. En deuxième semaine, on a connu de conditions très légères. Il fallait adapter les parcours, en anticipant d’éventuelles réductions. Mais au final, on valide des courses chaque jour et tous les marins sont heureux. Nous progressons aussi dans la gestion des résultats, tout en supprimant le papier. Tout est informatisé et chacun y a facilement accès grâce aux applications dédiées. »

Benoit de Froidmont, Président de l’International Maxi Association.
« Les Maxis ont trouvé leur place à Saint-Tropez. J’ai eu d’excellents retours des propriétaires. Ils ont bien navigué toute la semaine et les résultats sont conformes à la saison, à quelques exceptions près. Nous décernerons les Trophées de notre championnat Inshore de la Méditerranée ce soir, ainsi qu’au meilleur de nos membres. Multicoques et foilers séduisent un certain nombre de propriétaires et il est de notre mission de les accueillir. »

Les lauréats des Voiles de Saint-Tropez 2023 MAXIS :

Maxi 1 – Trophée North Sails ; Spirit of MalouenX (Stéphane Névé.) 2ème : Pattoo. 3ème : Jasi –(Toby Clarke)

Maxi 2 – Trophée Galeries Bartoux : Cannonball (Dario Ferrari). 2ème North Stars (Peter Dubens). 3ème : Magic Carpet3 (Lindsay Owen Jones)

Maxi 3 – Trophée Besserat de Bellefon : Lyra (Terry Hui). 2ème Capricorno (Alessandro Del Bono). 3ème : Les Amis (Valter Pizzoli)

Maxi 4 – Trophée Torpez : Saïda (Juerg Schneider). 2ème Kiwi Magic KZ7 (Johan Petersen). 3ème : French Kiss (Christophe Babule)

Vainqueur IMA Inshore Méditerrannée : Capricorno (Alessandro Del Bono)

Meilleur sociétaire de l’IMA : Lyra (Terry Hui)

Coupe de la Ville de Saint-Tropez – 1er Maxi Yacht : Cannonball (Dario Ferrari)

Club 55 Maxi Cup : Magic Carpet3 – Sir Lindsay Owen-Jones

Défis : Kiwi Magic KZ7 (Johan Petersen)

Résultat du concours photo : Alain Laub, de Cavalaire, représenté par Cléa Auger

Un trophée signé OCTO.
Le trophée de la Ville de Saint-Tropez est remis au premier Maxi Yacht toutes catégories, en l’occurrence Cannonball. Il s’agit d’une sculpture originale signée du designer Hyérois Arnaud Régalet, société Octo, une création en bois, évoquant la voile, de 60 cm et pesant 2,5 kg.

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Route du Rhum. Baptiste Hulin skipper Espoir de l’équipe BE Racing

Classe 40 - Rennes / Saint Malo / Mer Entreprendre © Stéphane Maillard

Baptiste Hulin, 25 ans, skipper Espoir de l’équipe BE Racing, empoche son ticket pour être au départ le 6 novembre prochain de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe-Durant sa qualification de 1200 milles, le quintuple champion de France et triple champion d’Europe de match-racing, a pu valider le potentiel de son Class40 et prendre pleine confiance avant de s’engager sur sa première transatlantique en solitaire en compétition-« J’ai hâte, je m’attends à une belle bagarre entre les Class40 de génération 2018-C’est un super challenge et je suis ultra motivé » souligne le skipper de Rennes/Saint-Malo/Mer Entreprendre.

Au front !
Parti de Saint-Malo le vendredi 23 septembre pour se qualifier, le marin choletais, a navigué 72 heures durant dans toutes les conditions météo, même les plus musclées (40 nœuds en Manche)-Baptiste confirme : « Je n’ai pas fait des milles pour faire des milles-Je voulais que cette qualification serve surtout à valider le bateau et à me mettre en confiance-Ce fut une sacrée expérience-» Voilà donc un skipper confiant et impatient de challenger à bord de son plan Guillaume Verdier (Tizh 40) mis à l’eau en 2018.
De bonnes fées penchées sur le skipper et son bateau
Intégré dans l’équipe de BE Racing, initiée par Louis Burton et Servane Escoffier-Burton, Baptiste bénéficie d’un entourage solide pour préparer la Route du Rhum-Destination Guadeloupe-Une équipe de 20 personnes entoure le troisième du Vendée Globe sur Bureau Vallée et le jeune Baptiste qui prendra le départ le 6 novembre de sa premier Route du Rhum-Destination Guadeloupe-« J’ai une immense chance-Il y a Louis, Servane et également Arthur (Hubert) qui a fait cette année une belle Solitaire du Figaro-Aujourd’hui, je n’ai plus qu’à me concentrer sur la préparation physique et mentale, et la météo-» Chez BE Racing, le mot « Transmission » résonne fort et Baptiste est conscient d’engranger une incroyable expérience-Et comme parfois les planètes s’alignent parfaitement : il y a 12 ans, Louis participait à sa première Route du Rhum en Class40-L’histoire est belle et Baptiste Hulin va en écrire une page !

LE PALMARES DE BAPTISTE HULIN
25 ans, originaire de Cholet
2022
-4ème Caribbean 600 (Class40 Rennes.Saint-Malo / Mer Entreprendre)
2021
-40ème Transat Jacques Vabre (Class40 Rennes.Saint-Malo / Rêves)
2020
-Champion de France Open de match racing.
-Vainqueur de la Ligue Nationale de Voile pour l’APCC.
-Vainqueur de la Colin Mullin Match Regatta (Australie).
2019
-Champion de France Espoir de Match Racing.
2018
-Skipper de l’équipe Team France Jeune sur le Tour Voile.
-Champion d’Europe de Match Racing Jeune.
2017
-Champion d’Europe de Match Racing Jeune.

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Golden Globe Race. Déjà un mois en mer !

Michael Guggenberger sur son yacht « Nuri ». Crédit photo : André Rodrigues

Il ne reste aujourd’hui que treize marins à se débattre dans le Pot au Noir, à la recherche d’alizés et d’un passage rapide vers le sud. Simon Curwen (UK) a franchi l’équateur en tête jeudi 6 octobre.

Simon, qui n’a pas le bateau le plus rapide, a pris la tête au Cap Finisterre le 9 septembre et ne l’a plus lâchée. Ce solitaire expérimenté est apparu imperturbable lorsque son avance confortable à fondu à moins de 100 milles dans le pot au noir. Son expérience en double et solo à bord de son J/105 Voador pendant 15 ans, et sa pratique en solitaire en Mini 6.50 avant cela, lui ont certainement été utiles dans les dernières semaines.

Premier dans les alizés, il file désormais à 5 nœuds au travers sur une route directe vers l’île de Trindade dans son Sud, prochaine marque de passage au large du Brésil qu’il devrait atteindre dans 10 jours. Il est de bonne humeur, et apprécie le temps passé en mer.

Je suis assez content d’être seul avec moi-même. J’ai de la musique et des livres à lire… Des amis m’ont donné des cassettes et j’ai emmené des choses que j’écoutais lorsque j’avais 20 ans. C’est bien de réécouter ces musiques. Pour l’instant, cela se passe bien. Je ne m’ennuie pas du tout. Il y a toujours du bricolage à faire… Je passe deux heures par jour sur les cartes et le sextant, pour faire les calculs. Il faut aussi regarder les voiles avant d’aller vers le Sud. Et parfois, on passe un temps énorme, juste pour regarder les choses…

Ertan Beskardes, qui a quitté la GGR 2018 prématurément parce qu’il n’était pas prêt à l’isolement, s’est bien préparé cette fois, mais le Pot au Noir sans vent laisse trop de temps pour réfléchir. Il a appelé le contrôle de la course GGR pour demander si le vent allait encore tarder ! Photo Nora Havel/GGR2022
Toute la flotte n’a pas affronté de la même manière le manque de vent, de communications, d’informations et l’isolement prolongé. Don et l’équipe du PC Course de la GGR l’ont ressenti lors des vacations hebdomadaires. Les participants ne peuvent appeler que le PC course, pas leur famille ni leurs amis, et certains marins ont appelé pour simplement parler, partager leurs frustrations et leurs sentiments après un mois de solitude. Certains se demandent pourquoi ils sont là, d’autres même s’il est possible de continuer sans contact familial.

Les participants, qui ont subi l’attention du public et la pression médiatique dans les semaines précédant le départ, accueillent désormais les interviews médias hebdomadaires par satellite comme un changement bienvenu dans leur routine, et l’unique chance de discuter avec le monde extérieur.

Les skippers de la GGR ont un peu plus de contacts avec le monde extérieur que leurs homologues de 1968. Il s’agit en partie de sécurité, comme le tweet quotidien obligatoire à la direction de course, mais aussi de partager leur expérience en mer avec le public, comme les appels hebdomadaires nouvellement introduits où un média peut les appeler pour une interview exclusive.

DON MCINTYRE, FONDATEUR ET PRÉSIDENT DE LA GOLDEN GLOBE RACE
La différence avec 1968 est qu’il n’y avait pas à l’époque les communications omniprésentes et immédiates d’aujourd’hui. Les marins étaient encore plus mal lotis et ne pouvaient pas communiquer autrement qu’en lançant des lettres et des films sur les navires de passage ou en se rendant dans des endroits spécifiques comme les Canaries, Cape Town, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. La Golden Globe Race recrée ces points de passage pour les lettres et le contenu média.

Les communications et gratifications instantanées dont nous disposons dans le monde moderne rendent l’isolement des participants d’autant plus intense, et parfois douloureux. C’est pourquoi nous autorisons les appels volontaires au PC Course GGR.

AJOUTE DON.
Quand l’esprit résiste, c’est parfois le corps qui lâche. Guy Waites (UK), qui avait pourtant passé une bonne semaine de navigation, est aux prises avec des jambes et des chevilles enflées à cause de l’humidité et du manque d’exercice. Michael Guggenberger (AUT) s’occupe également de ses pieds gonflés, de ses mains et genoux, abîmés par l’humidité et le travail du bord.

Je danse beaucoup pour garder la forme et soigner mes petits problèmes de santé!

MICHAEL GUGGENBERGER (AT) NOUS A DIT
Pat Lawless (IRL) pense s’être cassé une côte lorsqu’il a été projeté dans le cockpit.

J’ai eu un accident, l’écoute de grand-voile m’a attrapé à l’épaule et m’a lancé à l’intérieur du cockpit, c’était il y a quatre jours et j’ai une côte douloureuse depuis. L’épaule doit avoir un ligament déchiré, mais ça s’améliore lentement.

PAT LAWLESS (IE)

Pat Lawless: Images embarquées naviguant de LSO à Lanzarote
Quand le corps et l’esprit vont bien, c’est parfois le bateau qui pose problème, comme l’a constaté le Sud-Africain Jeremy Bagshaw.

Jeremy est rapide, heureux en mer, et ne s’est pas blessé depuis son ascension au mât aux Sables d’Olonne, mais il trouvait Oleanna anormalement lent alors que Damien le rattrapait. Lors d’une accalmie, il a décidé de plonger et inspecter son antifouling coppercoat pour découvrir avec horreur que 70% de sa coque était recouverte de pousse-pieds!

J’ai inspecté la coque en Espagne en arrivant d’Afrique du Sud, et à nouveau aux Sables d’Olonne avant le départ, et tout allait bien. Deux jours après la porte de Lanzarote, j’ai plongé à nouveau et n’ai rien vu. Hier, à peine deux semaines plus tard, j’ai été choqué de découvrir des pousses-pieds de 2 cm de long colonisant la coque! Heureusement, j’ai pu m’en débarrasser.

JEREMY BAGSHAW (SA)

Cela nous rappelle évidemment le calvaire de Tapio Lehtinen (FIN) en 2018 qui avait découvert dans l’océan Indien que la coque d’Asteria était recouverte de berniques. Il n’a pas plongé en mer par peur des requins et n’a pas été autorisé à caréner dans les eaux territoriales australiennes. Il a finalement accompli son tour du monde en 322 jours, bon dernier, et y a gagné le surnom de “Captain Barnacle“.

Le calvaire des berniques pour Tapio Lehtinen – ici en compagnie de Jean-Luc Van Den Heede, vainqueur de la GGR 2018 – a été la raison de son tour du monde en 322 jours, et de sa participation en 2022. Photo : GGR2018
Cette fois, Tapio n’est pas freiné par les mollusques. Non seulement il a disputé la deuxième place de Kirsten toute la semaine, mais il est également l’auteur de la deuxième meilleure performance de la course avec 174,19 miles nautiques par 24 heures ! Ce matin, alors qu’il prenait son petit-déjeuner dans le cockpit, il a vu une autre voile à quelques milles, c’était Pat Lawless. Un duel s’est évidemment engagé immédiatement, Tapio couvrant Pat toute la matinée, se blessant au coude mais s’amusant comme jamais depuis des semaines! Cela témoigne de l’intensité de la lutte aux avant-postes, y compris au milieu d’un océan désert, dans la pétole.

Jusqu’à présent, seul Jeremy a vu les berniques redoutées, mais d’autres marins pourraient en être les victimes. Les calmes du Pot au Noir sont le dernier endroit où ils peuvent plonger et inspecter leur coque avant de s’aventurer dans les alizés de l’hémisphère sud. Espérons qu’ils le fassent!

Une minorité, comme Simon, est heureuse en mer, en bonne condition physique, et navigue vite. C’est le cas cette semaine encore de Kirsten Neuschäfer (RSA), dont les tweets laconiques sont la preuve qu’elle ne souffre pas du manque de communication!

Il a été difficile de se concentrer sur la préparation d’un si grand voyage avec l’intérêt croissant du public et des médias, en plus des nombreux évènements d’avant départ. (…) J’ai vraiment apprécié ma solitude, et j’ai eu de grands moments d’adrénaline, comme barrer le bateau dans les grains sous gennaker, sur le fil du rasoir parce que je ne pouvais plus quitter la barre. Des moments vraiment exaltants.

SAID KIRSTEN

Kirsten Neuschäfer : images embarquées naviguant du LSO à Lanzarote
Kirsten, qui est sortie du golfe de Gascogne en 9ème position, affiche régulièrement les meilleures distances sur 24 heures de la flotte et détient le record à 174,73 nm par jour, ce qui lui permet de revenir à deuxième place ce matin.

Je ne sais pas où je suis dans la flotte et je préfère en fait ne pas savoir où sont les autres, et juste profiter de la navigation. J’aime aussi ne pas avoir le GPS et naviguer sans instruments

KIRSTEN NEUSCHÄFER (SA)
Un autre marin qui ne souffre ni de l’isolement, ni physiquement, et tente de revenir aux avant-postes est le favori français Damien Guillou, qui n’a cessé de gagner des places depuis son départ des Sables d’Olonne. Avec un retard de 6 jours après avoir réparé et renforcé son régulateur d’allure, il est passé de la dernière à la 6e place, en tête du peloton en début de semaine, même si le pot au noir redistribue régulièrement le classement.

Avec du monde autour de moi, je suis dans une position de régatier. Un bateau de croisière, ce n’est pas reposant lorsqu’on le fait marcher comme un bateau de course. On est parti depuis un mois. Il en reste au moins cinq… Le vent va bientôt tourner. Même si on n’a pas la météo à bord, l’anticyclone de Sainte-Hélène peut générer des écarts monstrueux.

DAMIEN GUILLOU (FR)
Beaucoup se demandent si la vitesse évidente, le talent, le travail et la détermination du finistérien, qui ont présidé à son incroyable ‘remontada’ sur le gros de la flotteseront suffisants pour rattraper les premiers.

Michel Desjoyeaux, qui a remporté sa deuxième victoire sur le Vendée Globe 2008-2009 après être retourné aux Sables d’Olonnes suite à une avarie à 200 milles des côtes, et être reparti avec 40 heures de retard, nous a donné un indice sur twitter il y a quelques jours:

Il est en train de faire une ‘Desjoyeaux’, en mieux! Si je peux me permettre!

MICHEL DESJOYEAUX
Oui Professeur, vous pouvez vous le permettre!

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Route du Rhum. Alan Roura: “Un sprint qui ne s’arrête jamais!”

LORIENT, FRANCE - SEPTEMBER 17 : Ambiance shots of the Swiss skipper Alan Roura onboard his Imoca Hublot, during the 48h solo of the Defi Azimut off Lorient, on September 17th, 2022. (photo by Jean-Louis Carli / Alea)

Le skipper suisse Alan Roura se prépare pour la Route du Rhum avec son IMOCA Hublot pour sa troisième participation consécutive. Le jeune Suisse arrive en terrain connu, mais toujours animé par la même émotion face à ce monument de la course au large. Paroles de marin.

« Il s’agit d’une course incroyable, de celles qui restent intensément gravées dans les mémoires de tous ceux qui ont eu la chance d’y participer. Pour moi, c’est la plus belle des transatlantiques, la plus difficile aussi. Aller au bout, c’est la certitude de s’être dépassé, c’est un exploit humain à part entière, la garantie d’être parvenu à tenir le coup coûte que coûte.
Je l’ai disputée à deux reprises, en 2014 à bord d’un Class40 (un monocoque de 12,18m) et en 2018 en IMOCA. Lors de ma première participation, c’était la découverte du grand monde : je n’avais jamais disputé de course aussi prestigieuse. Mais les conditions au départ étaient particulièrement virulentes. Dès la première nuit, une quinzaine de bateaux avait abandonné. Je n’étais pas le seul à avoir dû faire une escale à Roscoff avant de renoncer. Même si ça fait partie du jeu, c’est vraiment dur à vivre. J’ai mis quatre ans avant de m’en remettre totalement : il a fallu que j’y participe à nouveau pour oublier cette déception.
Lors de l’édition suivante, deux ans après mon premier Vendée Globe, la course a été passionnante. Ce qui est fascinant, c’est que le moindre choix de voile, la moindre décision stratégique, la moindre option peut être décisive. C’est un sprint qui ne s’arrête jamais, pendant plus de 12 jours. J’ai terminé 7e, moins de cinq minutes devant mon premier poursuivant, Stéphane Le Diraison. Franchir la ligne a été un moment d’intense bonheur : tu es exténué physiquement, tu es allé au bout de toi-même et tu as réussi. Il y a d’abord un sentiment de soulagement avant de s’écrouler de fatigue ! J’ai déjà des centaines d’anecdotes de cette course car tout est plus intense, tout est plus fort, tout est plus engagé. Et je suis persuadé que cette nouvelle édition ne fera que renforcer ce constat et le bonheur immense que j’ai à y participer. »

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