"Suite à un problème de structure majeur sur le bras arrière de Groupama 2, nous abandonnons la course et allons vers un port de Sicile. Nous ne demandons pas d´assistance. Franck Cammas".
En tête de l´IB Group Challenge depuis hier vendredi matin, Groupama 2 s´apprêtait à contourner l´île de Malte devant le trimaran Banque Populaire.
Alors qu´il ne restait plus que 600 milles sur les 2600 de la course entre Lorient et Nice à parcourir, le coup est rude pour le champion ORMA en titre qui réalisait une superbe course, toujours aux avants-postes.
“Groupama 2″” abandonne”
Bon départ pour le Mini Pavois 2005 !
Seul à partir bâbord amure, l’anglais Nick Bubb sur Wittlebury Hall (500) qui croise devant la flotte et qui passera la bouée de dégagement en… deuxième position. C’est un autre anglais qui la passera en tête : Phil Sharp sur Le Gallais (419). Et Phil va creuser progressivement et consciencieusement l’écart avec le reste de la flotte pour compter plus de deux minutes d’écart à la bouée de Fort Boyard placée à environ 7 milles de la ligne de départ. Mais la belle surprise est la performance d’Isabelle Joschke sur Parole (276) qui a passé la bouée de dégagement et la marque de Fort Boyard en troisième position, dans la jupe arrière de Nick Bubb. On savait qu’Isabelle était affûtée suite à sa belle 4e place lors de la dernière Select 6,50, elle le prouve dès ce début du mini Pavois ! Pour ce qui est du récent vainqueur de la classique de Pornichet, Aloys Claquin sur Vecteur Plus (265), il talonne également Isabelle et pointe en 4e place à la marque de Fort Boyard, dernière marque de pointage de la flotte avant celui de la bouée Karek Greis située au large de Lesconil. En 5e place, on retrouve un autre favori de ce rendez-vous : Tanguy De Lamotte sur Set Environnement pour Mécénat Chirurgie Cardiaque (424), Etienne Bertrand sur Air du Large (434) est à la 6e place, David Lancry sur Areas Assurances (454) en 7e position suivi de Didier Le Vourc’h sur Servo Map (151), Sébastien Gladu sur Birvidik (427) et Stanislas Malard sur Crédit Agricole Skipper Challenge (417) en 10e position. Le premier bateau de série est 14e avec Eric Bourrié sur son Pogo 2001 Taquet Max (340).
A 1000 milles de Nice
A moins de 1000 milles de l’arrivée à Nice, il faut décidemment se résoudre à se dire que « rien n’est joué ». Cette fois, ce n’est pas Michel Desjoyeaux qui a fait le break, mais Pascal Bidégorry et Franck Cammas qui ne se sont pratiquement pas quittés de la nuit et ont opté pour des bords le long des côtes algériennes tandis que leurs trois autres poursuivants immédiats partaient au large. Pourquoi ? Comment ? Que s’est-il passé ? Il faudra attendre les explications des skippers ce midi. Mais incontestablement, la brise était au rendez-vous dans le Sud et plus faible dans le Nord.
A plus de vingt nœuds de moyenne, Banque Populaire et Groupama-2 ont aligné les milles toute la nuit alors que les autres trimarans ne progressaient qu’à 10-15 nœuds, voir moins comme Gitana X qui, à cause de son décalage d’hier, a vu son retard prendre des proportions conséquentes avec plus de 140 milles de retard sur le leader.
Un front peu actif est en train de se dégrader sur la flotte et il suffit que les premiers soient devant ce front et les poursuivants derrière, pour que le vent soit très différent à quelques milles près. En tous cas, la situation va radicalement changer dès le lever du jour avec l’arrivée d’un vent d’Est lié à un minimum dépressionnaire sur Malte. Banque Populaire et Groupama-2 ont l’avantage de l’aborder les premiers mais peuvent très bien se planter dans cette zone de transition et la Tunisie serait alors l’occasion d’un nouveau regroupement !
Jean-Pierre Dick sur le Vendée Globe 2008 avec un nouveau bateau
Le Vendée Globe, rebelote ?
Jean-Pierre Dick : « Rebelote, Oui et non. Oui, parce que je repars. Non parce que la démarche n’est pas tout à fait la même que celle qui m’a déjà conduit à disputer le dernier tour du monde en solitaire et sans escale. Cette année, j’ai réalisé un très grand rêve quand j’ai franchi la ligne d’arrivée de cette épreuve unique en son genre. Mais j’ai aussi eu cette frustration d’être arrivé 6ème et d’avoir connu une série d’avaries qui ont un peu changé la donne et la teneur de l’épreuve. Aujourd’hui, j’ai très envie de revivre cette aventure fabuleuse, mais différemment : avec des objectifs de performance et de résultat revus à la hausse… tout simplement ! »
Les grands axes du programme : ambition et ouverture
JPD : « C’est un programme sur quatre ans avec des dates clés. Il est plus ambitieux que celui qui m’a conduit à disputer mon premier Vendée Globe. J’ai déjà autour de moi une équipe qui a envie de relever le challenge. Nous allons plus nous ouvrir sur l’extérieur et favoriser le travail en commun avec des intervenants qui partagent des valeurs communes. L’arrivée de Loïck Peyron dans l’équipe – qui va m’aider à continuer mon apprentissage de la course au large et apporter sa contribution dans la conception du nouveau bateau – en est sans doute la meilleure illustration. »
La base du Défi (Coupe de l’America) à Lorient, nouveau QG du team Virbac-Paprec
JPD : « C’est un outil formidable, qui doit nous permettre de travailler de manière plus organisée : de mettre à l’eau les bateaux le plus vite possible et de gagner du temps. L’idée est de monter et animer une grande équipe tournée vers la voile de compétition. Appelons cela « une écurie », même s’il s’agit pour l’heure d’un concept et non d’une réalité. Mais l’idée est de se préparer et d’être prêt pour accueillir un autre projet, de mettre en commun des moyens techniques et humains pour deux bateaux et deux skippers. »
Mini-Pavois, départ samedi midi
Des marques à virer proches et… éloignées à la fois
Point intéressant : les 460 milles du parcours de ce Mini-Pavois 2005 vont alterner grandes et petites distances à parcourir. En effet, si l’on regarde dans le détail, on voit qu’elles vont de 6 milles (de la bouée des Minimes à celle de Fort Boyard) à 110 milles (entre Les Birvideaux au Nord de Belle-Ile et la pointe Nord de l’Ile de Ré), autant dire que le terrain de jeu va être vaste et petit à la fois. « Cela va être intéressant. Il va y avoir à la fois des petits bords avec des marques pas trop éloignées, ce qui va obliger les concurrents à naviguer au contact. Ce sera intéressant pour eux car ils pourront étalonner leur vitesse les uns par rapport aux autres. D’autre part, il y a de grands bords de 60/110 milles qui vont permettre aux concurrents de voir ce qu’ils donnent au large. Détail important, il va falloir qu’ils gèrent bien leur sommeil par petites tranches avec ce type de parcours et de météo assez changeante » termine Denis Hugues. Options tactiques à prendre, choix de course stratégiques à faire, gestion du sommeil optimale, le vainqueur de ce Mini-Pavois ne devra pas faire beaucoup d’erreurs…
Cammas reprend la tête
Birdy ! Franck Cammas n’est peut-être pas un excellent golfeur mais il a trouvé le trou… La balle est de nouveau dans son camp et il peut « putter » sur une mer plate comme un green pour prendre le drapeau comme étendard de la flotte. Mais il y a dix-huit trous dans une partie et la course n’en est qu’à son dixième… S’il sort avec « un sous le par » des côtes tunisiennes, il sait qu’il va falloir swinguer dans le détroit de Sicile lorsque la brise d’Est va s’installer sur le « fairway »agité par un méchant clapot avec son cortège de « bunkers », de bascules, de molles… avant d’arriver à Malte, la cité des Chevaliers à l’aigle frappé sur l’écusson. Eagle, c’est bien ce que les deux leaders, Groupama-2 et Banque Populaire voudraient bien faire maintenant pour enfoncer le tee avant la remontée vers les brises de Nice. Mais pour cela, il va falloir croiser le fer (7 ?) et voir de quel bois les deux compères se chauffent…
Plus « maritimement parlant » comme dirait un célèbre navigateur, la situation devient délicate pour le peloton : le vent semble installer ce vendredi en milieu d’après-midi pour tout le monde de la même façon et comme les vitesses sont quasiment identiques et les options pratiquement inexistantes tant qu’il ne faut pas louvoyer, il devrait y avoir une certaine stabilité dans la hiérarchie jusqu’à la prochaine bascule. Il y a aussi le fait que les deux leaders vont devoir quitter les côtes tunisiennes et donc se retrouver avec pour seul « moteur » le vent synoptique (vent dû au gradient de pression) tandis que les poursuivants pourront encore espérer du thermique (vent créé par la différence de température terre-mer). Ces phénomènes peuvent malheureusement aller dans un sens ou dans l’autre car il peut très bien (les trois précédents jours et nuits le confirment) y avoir plus de brise au large… ou à terre.
Bref, aucun navigateur n’osait se prononcer sur la suite du programme car la seule certitude… c’est qu’il n’y a rien de sûr. Jean Gabin disait : « je sais qu’on ne sait jamais… ». Mais hors des spéculations des uns et des autres, le fait marquant est le coup au moral porté au peloton : après cinq jours de mer au contact, avec des retournements de situation, des bouleversements horaires du classement, voilà une situation plus établie qu’il faut surmonter. 80 à 200 milles d’écart, ça plombe les quarts !
Mais au regard de la feuille de match, il faut reconnaître que les équipages ont suffisamment de bouteille pour se reprendre en main : tous ont connu des moments similaires et tous ont su revenir (Figaro, Mini, Vendée, Tour de France, JO…). Et en sus, ils naviguent de concert, ce qui est toujours stimulant. Il faut juste ne pas lâcher son « caddy » !
Une nuit plutôt calme…
La nuit a été plutôt calme d’après les mails envoyés par les équipages et les vitesses ont rarement dépassé les dix nœuds, ce qui laisse entendre que les brises de secteur Ouest n’ont pas, elles aussi, franchi le cap des huit nœuds réels. Bref, il a fallu être attentif à la moindre bascule, au plus petit renforcement de la brise et ne dotons pas que la flotte a joué du « piston à coulisse » : un coup devant, un coup derrière. Mais dans l’ensemble, tout le monde a suivi une route parallèle, approximativement plein Est, pour ce recadrer sur la route directe vers le cap Bon (Tunisie).
Première étape du Championnat pour les M2
D’une longueur de 28 pieds (8,53 m) les multicoques M2 sont des petites bêtes de course, pour la plupart issus des dernières innovations technologiques. Racés, légers, sportifs, ils sont menés par des équipages de 3 ou 4 personnes. Le nombre de coques n’est pas défini. Catamaran ou trimaran, il s’agit en substance d’une réduction proportionnelle de la jauge M1 (Décision 35) ou encore d’une reformulation de l’ancienne jauge des Formule 28. Les bateaux les plus récents viennent de sortir du chantier naval. Les 100 Miles d’Estavayer seront donc un véritable galop d’essai. Ils se mesureront à des bateaux plus anciens, maintenus au goût du jour grâce aux modifications effectuées pendant l’hivernage. Au bénéfice de plusieurs années d’expérience (Formule 20 ou Formule 28), les équipages assurent un niveau élevé au championnat, dès le début de saison. Au total, dix-sept bateaux ont répondu présent à l’appel de l’Association des propriétaires de M2 (AM2), pour prétendre au titre du Championnat Romand. Une fois toutes les manches disputées, le Trophée Losinger sera remis à l’équipage victorieux. Programme des M2 sur le lac de Neuchâtel : 100 Miles d’Estavayer (Estavayer-le-lac) – 14 maiBol d’Or Henry Lloyd du Lac de Neuchâtel (Grandson) – 28 maiGrand-Prix de Grandson (Grandson) – 29 mai La flotte des M2 se rendra ensuite sur le Lac Léman pour y disputer la suite du championnat.Source Championnat Romand M2
Bon départ pour Adrien
Il a du également manœuvrer à plusieurs reprises pour éviter les cargos du rail de la Manche. Son alarme est callée sur une distance de 3 milles de sécurité et il n’a pas vraiment fermé l’œil depuis le départ avec des alertes à répétition. Adrien a passé le phare de Start Point (près de Dartmouth) en début de matinée et vient de laisser derrière lui, à 14h, le Cap Lizard. L’objectif immédiat est de doubler les Iles Scilly par tribord dans les heures qui viennent et d’entamer une remontée vers les côtes irlandaises qui devraient être atteintes demain, en début de matinée. « Depuis 6h ce matin je barre, la progression est bonne avec une moyenne de 13 nœuds depuis le départ et tout va bien. Adrien a surfé plusieurs fois à 25/28 nœuds. Je ne peux cependant m’empêcher de ressentir une petite pointe de nostalgie puisque cette tentative sera la dernière en solitaire avec Adrien. J’entends donc bien profiter de notre compagnonnage pendant cette aventure ! » Le bateau ADRIEN L : 25,70m – l : 5,40 m – Tirant d’eau : 4,60 m – Poids hors charge : 30 t – coque aluminium – Mât : 29 m. Architecte : Gilles Vaton. Chantier de construction : Chantiers Gamelin/La Rochelle. Mise à l’eau : 2003. Port d’attache : Les Sables d’Olonne. Voiles embarquées pour parcours : 6 voiles. GV 165 m2 (Cuben), Génois 170 m2 (Cuben), Solent 85 m2 (3 DL), Trinquette 30 m2 (3 DL), Spi léger 420 m2 , Spi lourd 310 m2 Les records en solitaire de Jean-Luc Van den Heede sur Adrien : Le Tour du monde à l’envers (d’ouest en est) : 122 jours 14 heures 3 mn 49 secondes – arrivée 9/03/04Cowes – Dinard : 14h 48mn 15s – arrivée le 11/11/04Source Adrien
BONDUELLE DANS LA CALAIS ROUND BRITAIN RACE
Ni Belle – Ni Revanche “Bonduelle”” retrouvera quelques adversaires de l’hiver (Ecover, Virbac-Paprec, et son malchanceux sistership, Sill-Veolia) ainsi que trois nouveaux venus qui ne sont pas des « bleus », loin de là. Au total, sept voiliers en lice et 35 marins embarqués, cinq par bateau, au palmarès plus prestigieux les uns que les autres. Le Cam ne sera pas confronté pas au « Terrible Vincent » qui remporta l’édition 2003 de la belle Nordique ; le vainqueur du Vendée Globe navigue sous d’autres cieux, mais il en est d’autres qui n’ont pas l’intention de se laisser mener une nouvelle fois pas le très médiatique Second de ce dernier Tour du Monde. On peut s’attendre à quelques prises de risque et quelques records ! Qui mènera la danse ? les Grands-Bretons qui courent à domicile ? (Mike Golding, Emma Richards) Les Bretons bardés de records ? (Le Cam en tête de liste) ou quelque baroudeur expérimenté ? (Bernard Stamm par exemple). Réponse vers le 31 Mai… Quoi de neuf à bord de Bonduelle : A la surprise générale, le monocoque de Le Cam était rentré aux Sables d’Olonne, toutes voiles dessus, majestueux, impeccable, au mépris des « reachings de la mort » et autres « vrac » dantesques ! Ca , c’est pour l’apparence. Mais il est néanmoins rentré en chantier, structures et pièces essentielles mises à nu et scannées. Bonne surprise : Rien à déclarer, ni sur la coque, ni sur l’électronique, ni la motorisation, ni le gréement ; même les voiles pourront encore assurer la « Round Britain Race » ! Bonus à mettre au crédit de l’expert qui a su ménager sa monture en bravant tous les défis et réaliser une si belle performance ! « Bonduelle » est sorti d’atelier en début de semaine pour être quillé et accastillé. Il sera mis à l’eau dans 24 heures, mâté et dirigé vers Concarneau à la faveur de la marée. Quelques sorties de réglages et mises au point avant de rejoindre Calais et retrouver les équipes Bonduelle du Nord dès la semaine prochaine. “