- Publicité -
Accueil Blog Page 1988

L’éventail portugais

Bouygues Telecom E. Leclerc - Corentin Douguet
DR

Alors que le passage au large du cap Finisterre n’avait pas marqué de grandes différences en terme de route avec un écart en latéral inférieur à trente milles, après trois jours d’une course au rythme sacrément soutenu, la flotte est dispersée sur plus de 200 milles en latitude et près de 100 milles en longitude… Et la cadence est loin de mollir car le flux de secteur Nord semble bien installé, certainement mieux d’ailleurs au large. Mais ne nous leurrons pas : il faudra un moment ou l’autre se recaler vers le cap Saint Vincent pour aller chercher le plus de pression annoncé au large du détroit de Gibraltar et surtout se repositionner par rapport à la la flotte pour contrôler les deux derniers jours avant les Canaries.En tous cas, difficile de parler de rythme de croisière lorsque l’on s’élance dans une transatlantique en solitaire sur un bateau de 6,50 mètres et que l’on affiche 9 nœuds de moyenne ! Et pourtant, ils sont un certain nombre à imposer et à s’imposer un rythme de « mercenaire » depuis le départ, samedi 17 septembre. Car que les choses soient claires : afficher de telles moyennes signifie que l’on taquine les plus de 15 nœuds en vitesse de pointe et que le sommeil est calibré scrupuleusement. Et plus de 15 nœuds au portant sur un Mini en solitaire demande de sacrées conditions de concentration, de vigilance, de présence et de lucidité.

- Publicité -

Gaastra, Sponsor Officiel des Voiles de Saint-Tropez 2005.

Gaastra
Gaastra

Le pari :
Tout a commencé par un simple pari entre deux hommes : qui possède le voilier le plus rapide ? La course partait du port, rejoignait une balise en mer appelée « La Nioulargue » pour arriver au « club 55 » le fameux bar de plage. Le perdant devant offrir le déjeuner.

24 ans d’histoire!
On est le 29 septembre 1981, un pari est lancé entre le propriétaire du Swan 44 Pride et celui du 12 Metre Ikra. Patrice de Colmont fait mousser l’événement en créant la « Club 55 Cup », une rencontre incontournable. Des voiliers de tout types se rassemblent dans une célébration unique et majestueuse. L’événement devient le plus beau salon à flot du monde pour les amateurs de yachting, classique ou moderne. A travers les années, les plus grands de la voile et les plus belles montures y font leur apparition. Entre autres, Hélisara, appartenant à Herbert Von Karajan concourant contre Coriolan IV dont le skipper est Eric Tabarly.

- Publicité -

Les Danois visent le titre européen

Grand Prix de Weymouth
DR

Dans les conditions très musclées de ce début de Grand Prix (24 à 26 nœuds réguliers avec des claques à 30), l’équipage Danois a affiché d’emblée une belle maîtrise en remportant les deux premières manches et en assurant la troisième (3ème place), malgré la fatigue. « Notre force est sûrement d’avoir acquit avec les années une capacité à gérer nos courses avec une marge de sécurité, sans nous précipiter dans les manœuvres ou nous laisser déstabiliser quand nous commettons des erreurs », explique Flemming Clausen, le barreur.

Et de marge de sécurité, force est de constater que beaucoup de concurrents en ont manqué dans ce début de compétition puisque, dans la journée de vendredi, trois mâts ont été cassé, plusieurs collisions se sont produites – dont une fatale à Base 1 –. Heureusement, il n’y a pas eu de blessés malgré la fatigue. Victime du bris de petit mât dans la première manche, l’équipage anglais de Barron & Smithers, leader du classement européen provisoire, parvenait tout de même à s’octroyer une très belle quatrième place dans la dernière manche de cette journée, avec leur grand gréement. Le vent avait en effet franchement baissé en fin d’après-midi, aux alentours d’une quinzaine de nœuds. L’équipage de Radii, toujours aussi régulier aux avant postes, finissait respectivement 3ème et deux fois 2ème.

- Publicité -

Richard, fer de lance

Mondial ISAF Match race
DR

Malgré son excellente place de 4ème, Mathieu Richard avoue une petite déception. Les orages, puis le manque de vent l’ont privé d’une petite finale contre l’Italien Paolo Cian. Ces trois matchs supplémentaires auraient pu lui permettre de décrocher la médaille de bronze qui a finalement été attribuée à l’Italien en raison de sa très belle prestation pendant les rounds robins. De la même manière, le « combat des chefs » opposant James Spithill (Luna Rossa) à Ed Baird (Alinghi) n’a pas eu lieu. Le calcul des points a logiquement récompensé l’Australien au mépris du double champion du monde en titre, auteur de phases qualificatives peu brillantes.De son côté, Philippe Presti quitte l’Equipe de France avec les honneurs. Il termine sixième avec un équipage peu préparé pour une épreuve de cette envergure. Le Bordelais naviguera bientôt sous les couleurs de Luna Rossa et mettra entre parenthèses le match racing au profit de son investissement dans ce team. Pour compléter les allures de Coupe de l’América de ce mondial, il faut regarder le bon résultat de Sébastien Col. A la tête de son équipage K-Challenge, il termine septième. Le sudiste participait à son premier Championnat du monde et s’est offert le luxe de battre des caïds tels que Peter Gilmour ou Ed Baird. Sébastien, nouvellement installé à Valence, disait en début de Championnat être là « pour voir et se préparer pour l’année prochaine ». Sa motivation pour le mondial 2006 sera d’autant plus forte que la décision a été prise : la prochaine édition se déroulera en France et plus précisément à Pornichet !

- Publicité -

Au large ou au ras ?

Mini Transat 2005-Masnard
DR

Incontestablement, la locomotive du moment, Corentin Douguet, a choisi de se décaler un peu au large du cap Finisterre, ce qui pourrait bien lui faire perdre le leadership dans la nuit puisque le classement est établi en fonction de la distance au but. Mais si tous les chemins mènent aux Canaries, le plus direct n’est pas forcément le plus judicieux. Cela dépend… de la météo. Or celle-ci semble indiquer un flux un peu plus soutenu à 20-30 milles au large des côtes espagnoles s’orientant progressivement du Nord Est au Nord. Il faudra donc jouer sur les empannages au gré des bascules. Yves Le Blévec a quant à lui opté pour la route la plus courte à raser le cap Finisterre, une trajectoire qui a son avantage de jour en provoquant un effet Venturi, mais qui a tendance à s’enferrer dans un vent plus mou quand la nuit tombe… Intéressant de savoir si les deux solitaires ne vont pas recroiser leur route pendant cette nuit de pleine lune ! Virage à la corde donc autour du cap Finisterre (pointe nord-ouest de l’Espagne) pour la tête de la flotte de la Transat 6,50 Charente Maritime/Bahia. Une tête de flotte qui a avalé le golfe de Gascogne en 48 heures soit quasi 400 milles à la vitesse moyenne de presque 9 nœuds. Autant dire que cela n’a pas chômé dans les cockpits et que les huit heures de sommeil par nuit sont au rayon des souvenirs. Car pour tenir 8/9 nœuds de vitesse moyenne sur 48 heures, autant dire qu’il a fallu être présent aux réglages, à la barre et le nez au vent pour sentir les risées et être attentifs aux petites bascules de vent.

- Publicité -

Du mou, toujours du mou…

Nicolas Troussel - All Mer
DR

Tripon-Drouglazet mènent la danse devant Cercle Vert (Morvan-Berthet) et Thales (Tabarly-Bérenger). Alors que le vent tombait en fin d’après-midi, le Comité de Course s’est résigné à juger l’étape à partir du pointage officiel de 17h30 qui fait office de classement de la deuxième étape. Au classement général provisoire, les vainqueurs du jour prennent les devants. Au départ de Saint-Quay-Portrieux pour la deuxième étape du Tour de Bretagne, il fait de nouveau un temps à ne pas mettre un Figaro dehors : le vent se désiste encore à l’heure de donner le départ pour le parcours de 48 milles au programme jusqu’à Perros-Guirec. Comme le redoutaient beaucoup de concurrents, la course a donc débuté au moteur. « Il va falloir ne pas perdre de vue la renverse de courant qui nous attend vers 15 heures. Dans ces petits airs, il y a de fortes chances que nous n’ayons pas encore franchi les Héaux de Bréhat à ce moment-là. Le Comité de Course n’a pas intérêt à nous laisser traîner là. Je pense qu’il va falloir coûte que coûte avancer sur la route. » Lionel Péan (L’Esprit d’Equipe), fort de son flair marin, ne se fait pas beaucoup d’illusion : « Pas de vent, nous allons entamer la course au moteur », hausse des épaules le grand colosse de la course au large, qui dispute là son premier Tour de Bretagne.

- Publicité -

Victoire sans partage

Route des îles 2005-Mumm 30
DR

Sitôt la ligne d’arrivée franchie de la quatorzième et dernière manche disputée samedi après-midi dans le golfe de Valinco en Corse, c’est avec beaucoup de pudeur et une émotion palpable que Dimitri Deruelle a congratulé, un par un, les six équipiers de Défi Partagé-Marseille pour les remercier chaleureusement de lui offrir un troisième sacre consécutif au terme d’une Route des Îles 2005 passionnante. A la fois peu et beaucoup « il nous fallait assurer le coup lors des deux dernières régates pour rafler la mise. » Sixième à l’issue d’un premier parcours côtier de folie remporté par l’Australien Bruce Eddington (KATO) autour de l’imposant ferry Napoléon Bonaparte de la SNCM dans des conditions de vent apocalyptiques et sous des grains orageux. Un vent qui bascula de direction toutes les cinq minutes au gré du ciel et dont la force variait de zéro à deux sur l’échelle de Beaufort. Du délire avec de nombreux changements de leader.

- Publicité -

Champion du Monde !

Mondial ISAF Match race 2005-Calpe-Espagne
DR

Un violent orage s´est abattu sur Calpe et a privé les spectateurs d´une finale qui devait opposer l´Américain Ed Baird à l´Australien James Spithill. Comme l´année dernière, c´est donc sur la base du classement des sélections qu´a été attribué le titre : une solution qui avait donné le titre à l´Américain Ed Baird en Russie mais qui a joué cette fois-ci en sa défaveur, l´empêchant de remporter un troisième titre consécutif.
Plus tôt dans la journée, le barreur du Luna Rossa et celui d´Alinghi étaient facilement venus à bout (3 à 0) de leur adversaire respectif, le Français Mathieu Richard pour le premier, l´Italien Paolo Cian pour le second. C´est à l´ancien skipper du Mascalzone Latino qu´est adjugé la troisième place, les deux battus des semi-finales étant départagés de la même façon que les deux leaders.

- Publicité -

Pacifique séries

Rolex Big Boats Series 2005-TP52-Pegasus
DR

En IRC A, Philippe Kahn sur son TP52 Pegasus 52 fait un presque sans faute et s´impose en temps compensé dans les deux manches du jour. Beecom d´ Isao Mita avec deux places de second occupe en toute logique la seconde place du classement général. Gavin Brady, barreur en alternance avec Isao Mita résume la stratégie : “ Nous avons essayé d´imposer notre force dès le début de la première manche en optant pour un départ agressif. Une option qui a payé car nous avons viré avec 10 minutes d´avance à la première bouée. Le problème est de ne pas rester coincé derrière les plus petits bateaux car il est très difficile de s´en extirper et dans l´ensemble, le niveau est très élevé. »
Pour les monocoques inscrits en IRC, la seconde manche a été l´occasion de régater hors des eaux protégées de la baie. Dès la sortie, une forte houle de 2,50 mètres procurait un sentiment de joie et de crainte aux barreurs, pour ce qui restera l´une des manches les plus incroyables de leur vie. « J´étais un peu nerveux à l´idée de nous confronter au Pacifique, mais dans l´ensemble nous avons bien navigué. Nous ne voulions pas que mon expérience malheureuse lors du championnat du monde de Mumm-36 en 1996 est un quelconque effet sur notre course. » Analysait Gavin Brady. Le duel des géants à une nouvelle fois tenu ses promesses. A bord de Morning Glory, le Max Z86 d´Hasso Platner cette escapade dans le Pacifique a été une première pour de nombreux équipiers dont la joie se lisait sur les visages. « Aujourd´hui a été la plus folle et agréable journée que j´ai passé à bord d´un voilier. Naviguer sous le Golden Gate à 23 nœuds est tout simplement incroyable et quand nous sommes revenus dans la baie, nous avons repris l´avantage sur Genuine Risk pour l´emporter de quelques longueurs. Pour nous l´important est de rester devant eux, mission accomplie. »

- Publicité -

Un rendez-vous de grande Class

Tuiga
DR

SAS le Prince Albert II, Président du Yacht Club de Monaco a tenu à être présent lors de la remise des prix de la 7ème Monaco Classic Week – La Belle Classe, avant de donner lui-même sur l’eau le départ de la seconde manche du Trophée Grimaldi, régate côtière qui relie Monaco à Cannes. Le Yacht Club de Monaco a voulu réaffirmer avec force sa vocation à valoriser le précieux patrimoine que sont ces yachts centenaires, en créant un club d’armateurs sous le label de « La belle Classe ».
Pour sa création, le Yacht Club de Monaco a sélectionné cinquante armateurs parmi les yachts les plus prestigieux, représentant une dizaine de nationalités différentes, parmi lesquels Avel et Creole de Alessandra et Allegra Gucci, Over the Rainbow, motor-yacht de 1930, entièrement restauré par son propriétaire Jean-Michel Folon, mais aussi Doriana, goélette aurique scandinave de 1930 qui sort d’une longue restauration de près de cinq années et qui était emmenée pour l’occasion par le navigateur Philippe Monnet. La Monaco Classic Week – La Belle Classe qui a pour originalité de réunir dans un même port des voiliers de tradition, des motor-yachts d’époque et des canots automobiles anciens est aussi l’occasion de les voir naviguer.

- Publicité -
- Publicité -