Partie de Saint-Cyprien vendredi vers 10h30, la flotte du Tour de France à la Voile courrait une étape que tout le monde pensait décisive. Mais hormis CÔTES D’ARMOR, qui termine à une belle deuxième place, aucune des grandes équipes ne réalise le coup d’éclat attendu. Au lieu de cela, les étudiants créent la surprise en s’imposant au petit matin devant les îles du Frioul, sous l’oeil bienveillant de Notre-Dame de la Garde. ‘Cela fait trois ans que nous participons au Tour de France à la Voile, et c’est la première fois que nous gagnons une étape, explique le skipper Néerlandais Gert van der Heijden. C’est vraiment incroyable. Nous avons fait une très belle course. Après le pointage au large du Cap d’Agde, nous avons pris une option au large et je pense que nous avons touché un peu plus de vent que les autres bateaux. Vers 3h00 hier matin, nous nous sommes rendus compte que nous étions dans le groupe de tête et ce matin à 5h00 nous avons vu le Spi Rouge !’ Au classement étudiant, vanUden TUDelft reste malgré tout troisième, derrière MER MONTAGNE – LES SAISIES – INSA et CAP SPORT – HEC – ÉCOLE NAVALE qui réalisent eux aussi une jolie performance en terminant 10e et 6e de cette étape.
Au classement général, DÉFI PARTAGÉ-MARSEILLE conserve sa première place et parvient même à grignoter quelques points supplémentaires sur ses deux poursuivants directs, ILE DE FRANCE et JOE FLY SAILING TEAM, respectivement 13e et 15e hier. Mais derrière, les écarts se resserrent. VILLE DE GENÈVE – CARREFOUR PRÉVENTION passe quatrième devant MATONDO CONGO – Route de l’équateur, qui ne devance CÔTES D’ARMOR que de deux points. ‘Nous aurions évidemment préféré terminer premiers aujourd’hui parce que nous commençons à avoir l’habitude des secondes places, mais nous sommes très contents de notre course, a déclaré le skipper costarmoricain Michael Aveline à son retour au port. C’était une belle étape pleine de rebondissements. Nous sommes définitivement dans le coup pour la suite’.
Faute de clarifier les classements, cette manche pourrait toutefois avoir une incidence psychologique sur les concurrents. À cinq jours de la fin des épreuves, la fatigue se fait sentir et dans des conditions météo parfois instables, les équipages entament une véritable guerre des nerfs, accentuée par la pression des résultats. Rater sa sortie après avoir mené la flotte sur une majorité du parcours peut avoir des conséquences non négligeables sur le moral des troupes. ‘Nous sommes vraiment très déçus, confie Maxime Paul à bord de DÉFI PARTAGÉ-MARSEILLE. Nous étions bien positionnés et nous avons tout perdu à l’arrivée, sous le Frioul où nous avons butté dans une molle avant les autres. Nous avions pourtant fait une superbe course en prenant la bonne option à terre sur les premiers milles, puis en revenant devant alors que nous étions de l’autre côté du plan d’eau et que tout le monde passait au large. On est vraiment content d’arriver chez nous à Marseille, mais j’espère que nous allons nous ressaisir dès lundi’.
Aujourd’hui, les 31 Mumm30 sortiront en Rade de Marseille pour courir deux manches à partir de 12h30, dans un vent qui devrait souffler de secteur sud autour de 10 noeuds.
L´Atelier Outremer est très fier de faire part de la diffusion, à partir du 1er Août 2006, sur la chaîne Sail TV, et ce pendant 6 mois, d´un film réalisé par Jacaranda Productions sur l´Outremer Cup 2006 !
Ce film a été tourné entre le 4 et le 8 mai 2006 lors de la réunion annuelle de plus de 20 catamarans dessinés par Gérard Danson et ses collaborateurs.
Il s´agissait pour le chantier de faire découvrir l´état d´esprit de l´Atelier Outremer, la philosophie des catamarans qu´il produit, l´ambiance générale d´une petite « grande famille » qui se retrouve autour d´une passion commune, la voile… C´est chose faite et dès le 1er Août, le film sera visible, sur lequel l´événement est filmé et raconté dans sa totalité, avec : – Navigations de la flotte entre la Baie d´Aigues-Mortes et les Saintes Maries de la Mer : prises de vues classiques et aériennes – Remontée du Petit Rhône par près de 20 catamarans Outremer et 2 Bohème – Navigation du nouveau modèle de la gamme : l´Outremer 42´ – Diverses interviews de propriétaires et de leurs expériences catamarines – Soirée-repas de tous les coureurs en Camargue – Remise des prix
On accède au film par le biais d´Internet, en cliquant sur le lien suivant : www.sail.tv
Cliquer ensuite en bas de la page sur « Register » (s´enregistrer), c´est gratuit et donne accès à tout le programme de la chaîne on-line. Il suffit de trouver le reportage sur Outremer (qui se trouvera dans la tranche 19-21) et de cliquer dessus pour le voir à tout moment de la journée.
– une diffusion par jour à heure fixe : entre 19h00 et 21h00 – une diffusion libre
Pour plus d´informations :www.catamaran-outremer.com
Quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison 2006 ? « Sur le papier, le programme sportif était assez léger cette année, mais en réalité, le rythme est dense depuis le début de l’année ! La Transat ag2r a demandé beaucoup de préparation et d’implication, il a fallu se remettre dans le bain « Figaro », 10 ans après avoir quitté ce circuit… Et la course en elle-même a été riche d’enseignements. Ma transatlantique retour en solitaire effectuée à la suite, de « l’ag2r » au mois de mai a été extrêmement bénéfique. Ce type de navigation est apaisant et constructif. Je connais maintenant mieux le bateau. Ces 15 jours loin des pressions de la compétition m’ont apporté de nouveaux éclairages pour d’éventuelles améliorations techniques sur le bateau. Les records SNSM et Petit Navire ont eu l’intérêt de nous faire naviguer au contact, de jauger nos concurrents directs. »
Comment se passent vos premiers bords avec votre nouvelle équipe technique ? « Je suis très content de ce renouvellement. Il y a beaucoup de travail sur la planche, mais le virage se négocie bien. D’année en année, le niveau monte dans les « écuries » IMOCA, tant en terme d’organisation que de technique pure. Il faut s’adapter sans cesse. »
Quel est le programme des semaines à venir ? « Le bateau va être sorti de l’eau lundi 24 juillet pour une révision complète : il a déjà 9 000 milles à son actif depuis le début de la saison 2006 ! Je vais participer au lancement de ce chantier, notamment pour tout ce qui touche à l’électronique. Après, je vais me reposer un peu… »
Suivez-vous une préparation spécifique avant une grande course telle que la Route du Rhum ? « Je fais du sport de manière plus régulière. Vélo, natation, surf : des disciplines autant ludiques que sportives, c’est une manière de se préparer pleinement : physiquement et moralement. Septembre et début octobre seront consacrés aux entraînements en mer. Sur des bateaux aussi puissants, chaque sortie est aussi physique que technique ! Pendant ces trois mois : août, septembre, octobre, je vais essayer d’être « zen »… »
Cette année le plateau sportif accueille de nouveaux venus sur le circuit mais néanmoins des skippers expérimentés, à l’instar de Yann Eliès, Brian Thompson, Jérémy Beyou, Armel Le Cléac’h. Qu’en pensez-vous ? « Le niveau technique et sportif est de plus en plus homogène et il a encore monté d’un cran. Tout le monde, nouveaux venus compris, a les moyens et des atouts pour se battre et bien figurer. La maturité d’un projet est effectivement un plus mais cela ne fait pas tout, loin de là ! Il va falloir se battre pied à pied, d’autant que l’organisation a rétablit cette année l’arrivée par le Nord de la Guadeloupe. C’est une zone généralement sans vent dans laquelle les premiers risquent fort de tomber dans des pièges, laissant le loisir aux poursuivants de les rattraper. L’arrivée sera aléatoire. »
Que représente la Route du Rhum pour vous ? « Une quête du graal parmi d’autres… Le summum de la régate en solitaire. C’est une course très rapide, comme toutes celles qui partent de France à l’automne : il ne faut vraiment pas rater son départ pour pouvoir bénéficier le premier des systèmes météo : on est toujours plus intelligent lorsqu’on est devant !"
Vers 14h00 jeudi, 15 bateaux étaient déjà à quai dans le port de plaisance de Saint-Cyprien, 5 s’apprêtaient à retrouver leur mât, pendant que 10 autres patientaient hors de l’eau, en zone technique. Depuis mercredi, les différents équipages réparent, grattent, poncent et nettoient leur Mumm30 pour entamer la dernière ligne droite de ce Tour de France à la Voile en Méditerranée. Cette remise à niveau est la bienvenue à ce stade de la compétition, car si le matériel a peu souffert des conditions météo de la Manche et de l’Atlantique cette année, les classements sont très disputés et chacun veille à mettre toutes les chances de son côté en préparant minutieusement son bateau pour la Grande Bleue.
À huit jours de la fin des épreuves, les prétendants à la victoire sont nombreux, mais certains vont repartir avec un réel atout : la connaissance du terrain. DÉFI PARTAGÉ MARSEILLE et TOULON PROVENCE MEDITERRANEE COYCHYERES sont ici chez eux. Les deux équipes auront même droit à une escale à domicile puisque le parcours emmène cette année la flotte à Marseille, du 23 au 24 juillet et à Hyères du 27 et 29. Et l’enjeu est de taille : les Hyérois, vainqueurs de l’édition 2005 et actuellement septièmes du classement général provisoire, devront réaliser un sans faute pour grimper sur le podium. Quant aux Marseillais, leaders avec un peu moins de 10 points, ils devront résister aux assauts des autres équipes professionnelles pour conserver la première place dont ils rêvent depuis deux ans. Mais attention à l’équipe montante de ce 29ème Tour de France à la Voile : les Italiens de JOE FLY SAILING TEAM. Troisième au général 16 points derrière ILE DE FRANCE, l’équipage de Giovanni Maspero n’est pas tout à fait méditerranéen (il est basé sur le Lac Como près de Milan), mais voit d’un assez bon oeil la fin du parcours en Méditerranée. ‘Nous sommes habitués à régater un peu partout dans le monde, explique Federico Michetti, manager de l’équipe, mais nous devrions être particulièrement à l’aise ici avec la chaleur et les vents instables. Nous avons terminé 7ème du TFV en 2003. Nous étions alors un peu déçus de ce résultat mais c’était notre première participation. Aujourd’hui nous connaissons le niveau et les difficultés de l’épreuve et nous visons vraiment le podium’.
Pour briller en Méditerranée, il faudra savoir d’adapter, car les prévisions à 3 jours de Météo France annoncent des vents assez faibles de secteur Nord à Est pour les deux parcours prévus aujourd’hui à Saint-Cyprien, puis de la Tramontane et du Mistral soufflant autour de 20 noeuds, avec des rafales comprises entre 30 et 35 noeuds, dès dimanche pour la seconde partie du ralliement vers Marseille. De quoi ravir la plupart des concurrents de ce Tour de France à la Voile 2006 qui depuis Dunkerque ont rarement vu leur anémomètre dépasser la barre des 15 noeuds…
Camaret-sur-Mer, Santander en Espagne, l’Irlande et un retour dans le port de départ, le parcours imaginé par Gildas Morvan pour empocher sa qualification à La Route du Rhum La Banque Postale ne doit rien au hasard. Allier apprentissage d’un support nouveau pour lui et partir en reconnaissance d’une bonne partie du parcours de la prochaine Solitaire Afflelou Le Figaro, tel était le programme justement pensé par le marin. De la Bretagne à l’Irlande en passant par la péninsule ibérique, les conditions rencontrées par Oyster Funds ont offert une belle partie de l’éventail des possibilités météorologiques. De 10 à 30 nœuds, du près du portant et de la pétole, le menu était complet pour Gildas Morvan qui a ainsi pu évaluer le comportement de son bateau dans des situations très variées.
A son retour à Camaret-sur-Mer, le plaisir et la satisfaction se lisaient sur le visage du solitaire : « Je suis enchanté ! Tout s’est extrêmement bien déroulé. J’ai découvert un bateau très physique, qui sollicite beaucoup le marin. C’est plus gros qu’un Figaro Bénéteau et la vigilance dont on doit faire preuve est à la hauteur de la différence entre les deux supports. Il est essentiel d’être dans le bon timing par rapport aux manœuvres et les automatismes à acquérir sont assez différents. Ce parcours m’a permis de prendre la mesure du bateau et de réviser toutes les configurations de voiles par rapport aux angles et aux allures. J’ai réalisé qu’Oyster Funds demande à être mené à 100% et qu’il n’accepte pas d’être sous toilé.
Après des années passées en Figaro Bénéteau, série au sein de laquelle il sévit toujours brillamment, et malgré une expérience très riche, aborder un nouveau support reste pour Gildas Morvan une découverte. La rencontre avec le Pogo 40 s’est révélée à la hauteur des attentes du marin : « Je me suis senti en harmonie totale avec le bateau, que ce soit en termes de navigation ou sur le plan du sommeil. J’ai appris énormément sur moi et sur le bateau. Dans la perspective de ma participation à La Route du Rhum La Banque Postale, le but était de valider tout l’accastillage, l’électronique et de lister les détails à améliorer. Oyster Funds est vraiment très agréable et pour moi c’est le support parfait pour disputer une Transat mythique.
Dans quelques jours maintenant, Gildas Morvan mettra le cap sur sa onzième Solitaire Afflelou Le Figaro, mais d’ici là le 40 piedssera mis en chantier afin de peaufiner la préparation avant son arrivée à Saint-Malo. En septembre le navigateur reprendra le large, finalisera les essais de sa nouvelle garde robe et multipliera les sorties à bord du bateau avec un but avoué : « Je veux pouvoir naviguer dans des conditions plus fortes que celles que j’ai eu sur ma qualification et rencontrer 35 nœuds au portant pour pouvoir casser ce qui doit l’être afin de partir serein ! »
Le Trimaran BANQUE POPULAIRE a retrouvé l’eau salée il y a une heure à Lorient, deux mois après le chavirage dans le Grand Prix du Conseil Général des Alpes Maritimes, avarie contraignant un lourd chantier d’été.
Un mois après avoir subi un examen complet réalisé par Jacques Le Berre : tapping, ultrasons et contrôle avec caméra thermique (permet pour les zones touchées de définir jusqu’où le nid d’abeille est humide), le Team BANQUE POPULAIRE, sous la houlette de Ronan Lucas, Directeur Technique et Ewen Le Clech’, Boat Captain a procédé aux réparations du multicoque endommagé.
Ewen Le Clech’, Boat Captain commente le chantier qui vient de s’achever :
"En premier lieu, nous avons procédé à la réparation de la crosse de bras bâbord arrière endommagée. Celle-ci a été faite avec l’intervention de la Société Solutions Composites (possède un réseau de spécialistes du composite partout en France capable d’intervenir ponctuellement sur des chantiers de réparation). Puis a suivi un travail de stratification et peinture sur le pont de la coque centrale et les flotteurs, zones ayant reçu des impacts. ensuite, il a fallu procédé à la peinture de la poutre arrière aux endroits possédant des impacts dus au choc des poulies, de la bôme pendant le chavirage… Pendant ces tâches, nous avons entrepris la remise en état de la plateforme, avec la bonne nouvelle que les tuyautages, verins et pompes n’ont pas été endommagés. L’ensemble du câblage électronique et hydraulique a été refait et c’était un dur labeur car la configuration Route du Rhum était quasi terminée et au point ! ceci a permis à Yoann Le Quintrec, en charge de l’électronique et l’informatique de bord, d’améliorer davantage les systèmes prévus. Juste après le chavirage, nous avons perdu le mât qui était neuf et optimisé par rapport à l’ancien, plus léger avec des points d’ancrages placés plus haut. Un nouveau mât identique est en cours de construction".
Pascal, le perfectionniste, Pascal le tenace, affiche aujourd’hui une grande satisfaction : " Cela ne fait pas deux ans que je suis chez Banque Populaire et je constate une nouvelle fois qu’on a une équipe super performante. Je n’ai jamais vu un bateau aussi bien préparé, qui sait si je suis pointilleux et c’est la première fois depuis le rachat de Banque Populaire 4 (ex Bayer-Cropscience) qu’à la rapidité s’ajoute le très qualitatif. Je suis vraiment râvi des personnes qui m’entourent et serein pour préparer au mieux la Route du Rhum. Le sérieux et le sens des responsabilités du team me permettent de me concentrer sur le sport et le suivi du nouveau projet qui nous anime".
Pascal a raison, c’est une équipe d’hommes courageux et déterminés qui a oeuvré tout le mois de juillet pour redonner au trimaran bleu et rouge son allure de F1 des Mers. Ronan, Ewen, Samuel, Yann, Fred, Yoann… n’ont pas traîné, motivés par un seul objectif : rendre BANQUE POPULAIRE aussi performant qu’avant. La structure de la coque centrale n’a pas souffert et les flotteurs, qui auraient pu être très endommagés du fait de l’enfoncement pendant le chavirage, ne l’ont pas été. Les navigations de ces prochains jours devraient permettre à Pascal de valider la performance de Banque Populaire.
Grand Prix du Port de Fécamp ?
En ce qui concerne le Grand Prix du Port de Fécamp, la participation du Team BANQUE POPULAIRE reste en suspens. Si le nouveau mât est livré à temps, le Trimaran BANQUE POPULAIRE pourrait s’aligner au départ de la dernière épreuve du Circuit Multi Cup 60′ Café Ambassador. Les voiles de Grand Prix ont été "taillées" pour s’adapter à ce mât conçu à l’identique du précédent. Les voiles sont inadaptables au mât de secours. Sans le nouveau mât Pascal Bidégorry et son équipage ne pourront être à Fécamp. "On a très envie d’y aller, d’abord pour retrouver nos camarades de jeu et participer à la dernière épreuve du Circuit auquel on participe et puis pour naviguer avec tous l’équipe de Grand Prix, très frustrée c’est sûr. On est malheureusement liés à un problème technique du à la fabrication du nouveau mât et on ne veut pas faire n’importe quoi pour autant, à un mois et demi de la Route du Rhum … on en saura davantage selon le délai de livraison du mât".
Objectif : Route du Rhum
Clin d’oeil amusant pour Pascal Bidégorry ce matin à la base des sous-marins de Keroman : en arrivant "au bureau" du Team BANQUE POPULAIRE, le skipper basque aperçoit le maxi catamaran ORANGE II, amarré à quelques mètres des bateaux de course qui ont fait de ce lieu magique leur port d’attache. Le maxi catamaran skippé par Bruno Peyron est au repos, désormais détenteur du record de l’Atlantique Nord. Invité par Bruno Peyron, au poste de barreur, Pascal en était et a raison d’être fier ! Il y a 12 jours il passait la ligne d’arrivée après 4 jours, 8 heures, 23 mn et 54 s (à 28,02 noeuds de moyenne). L’aîné des frères Peyron et son équipage ont amélioré de 9 heures, 4 minutes et 12 secondes le record du "Playstation" de Steve Fossett.
Regonflé "à bloc" par sa navigation à bord d’ORANGE II où il a d’ailleurs retrouvé Florent Chastel, l’un des membres de son équipage de Grand Prix, Pascal Bidégorry a prévu de faire sa qualification pour la Route du Rhum dans la première quinzaine d’août avec l’ancien mât et des voiles de Banque Populaire 3, modifiées et entretenues. Pascal : " Cela m’a fait du bien de naviguer, après le chavirage j’avais vraiment envie de remonter sur un bateau et on est quand même fait pour cela non? "
Le navigateur a donc un mois d’août chargé et en cette période estivale, Pascal s’affairera à ses entraînements en solo pour la mythique Route du Rhum dernière épreuve de la saison Parrallèlement, il travaillera à son futur projet de maxi multicoque BANQUE POPULAIRE avec Ronan Lucas.
Le manque de vent constant et l’anticyclone situé sur l’Atlantique expliquent cette lente progression. En effet, sur 32 jours de navigation, Anne a seulement connu 10 jours de vent. 10 jours où elle a été en mesure de déployer son aile.
Même si la navigatrice ne cherche pas à battre des records de vitesse, cette situation météorologique exceptionnelle pèse sur son moral. Elle se demande d’ailleurs avec une certaine pointe d’humour : « serai-je encore là à Noël ? ».
A contrario, ces longues périodes de grand calme n’empêchent nullement un coup de vent. Il y a quelques jours, lors d’un passage rapide d’une dépression assez creuse, une déferlante plus vicieuse que les autres a propulsé le Connétable « sur le toit ». Heureusement, il s’est vite redressé mais ce chavirage a bien secoué Anne qui s’en est sortie avec quelques bleus supplémentaires.
Après cet épisode « shaker », retour à la situation précédente : calmasse avec en prime l’arrivée de la canicule !
« Je ne savais plus où me réfugier pour ne pas me liquéfier. Impossible de rester dans la cabine, c’était une vraie fournaise. Mais à l’extérieur, ce n’était pas tellement mieux d’autant qu’il n’y a aucun coin d’ombre dans le cockpit ».
Déterminée, elle y croit toujours. Il suffit que le vent se lève. De ce côté, les jours à venir s’annoncent plus favorables. L’optimisme reste de rigueur.
Nanni Diesel lance cette saison le N2.10 de base Kubota, une nouvelle étape dans le partenariat développé avec Kubota depuis 1982 ; il a été expressément conçu pour être le plus petit moteur diesel sur le marché des motoristes.
Ce nouveau moteur 10 Ch est compact, silencieux, stable, parfaitement adapté aux petits voiliers…et surtout il est propre : il satisfait très largement les limites imposées par la Directive Européenne 2003/44/EC, ainsi que les normes EPA TIER 2 (normes américaines).
Principales caractéristiques : Base Kubota Puissance / Régime (7,36 kW) 10 Ch / 3000 tr/min Cylindrée / Nombre de cylindres 479 litres / 2 en ligne Alésage / course 67 x 68 mm Taux de compression 23 / 1 Système de combustion Injection indirecte (E-TVCS) Aspiration Naturelle Refroidissement Echangeur de température Alternateur 13 V – 40 Ampères Tableau de bord ECO 3 Inverseur Mécanique TMC 40 Poids 87 Kg Raccordements Echappement 45 à 50 mm Carburant (aspiration et retour) 8 mm Eau de mer 20 mm Angle de montage 15°
Avec le moteur N4.115, Nanni Diesel joue les catégories grands yachts tout comme ses clients traditionnels, les professionnels. Nanni Diesel propose un moteur qui tourne à bas régime. Pour un régime maximum de 2 600 tr/min, il ne consomme que 22 litres par heure.
Le N4.115 utilise la dernière innovation technologique de Kubota en terme de combustion. La chambre de combustion E-TVCS permet la réduction du retard à l’allumage et améliore le mélange air-carburant. Ce système de combustion à trois tourbillons permet un meilleur rendement et une réduction drastique des émissions polluantes.
Principales caractéristiques : Base Kubota Puissance / Régime (84,6 kW) 115 Ch / 2600 tr/min Cylindrée / Nombre de cylindres 3 769 litres / 4 en ligne Alésage / course 100 x 120 mm Taux de compression 21,8 / 1 Système de combustion Injection directe (E-CDIS) Aspiration Suralimenté air refroidi Refroidissement Echangeur de température Alternateur 12 V – 100 Ampères Tableau de bord C3 Inverseur Hydraulique ou mécanique Poids 371 Kg Raccordements Echappement 104 mm Carburant (aspiration et retour) 10 mm Eau de mer 32 mm Angle de montage 15°
Nanni Diesel présente une offre complète de motorisation marine adaptée aussi bien aux vedettes qu’aux voiliers de croisière, bateaux de pêche-promenade, grands yachts et bateaux de service et conçoit, développe, fabrique et distribue une gamme de moteurs marins, de 10 à 1500 Ch.
Nanni Diesel marinise des bases moteurs (jusqu’à 320 Ch) de deux grands spécialistes mondiaux : Toyota et Kubota dans près de 70 pays dans le monde.
L’OCTracker est un appareil léger, autonome (batterie), capable de transmettre la position d’un bateau, sa vitesse et sa route, à intervalles prédéterminés, et il est programmable à distance. L’appareil fonctionne à piles et peut envoyer plus de 4000 positions, soit l’équivalent d’une position toutes les 30 minutes pendant 80 jours en mer, ou une environ toutes les 5 minutes pendant 14 jours. Ce qui le distingue des autres, c’est qu’il combine en un seul appareil les meilleures fonctions des autres systèmes de positionnement.
Le prototype de l’appareil et son système de gestion en ligne ont été étudiés et développés par OC Technology en association avec Trident Sensors, réputé au niveau international pour son travail sur la transmission de données depuis des bouées dérivantes. Des tests ont été effectués sur plusieurs campagnes de l’Offshore Challenges Sailing Team, notamment le record autour du monde en solitaire d’Ellen MacArthur à bord du trimaran Castorama. Les premiers appareils seront utilisés par le RORC (Royal Ocean Racing Club) sur la prochaine édition de la Round Britain and Ireland Race, avec comme objectif d’équiper la flotte entière d’appareils OCTracker pour la Rolex Fastnet Race en 2007. Le système de gestion des données en ligne fonctionne indépendamment grâce à différents logiciels existants, et permet aux organisateurs de courses une gestion autonome.
Le RORC, qui organise tous les deux ans la course du Fastnet et d’autres épreuves océaniques, est le premier client de l’appareil OC Tracker, d’OC Technology. “Après la Rolex Fastnet Race l’année dernière, explique Peter Wykeham-Martin, Directeur Général du RORC, nous avions besoin de développer un système qui pourrait assumer jusque 300 participants. Le RORC a donc contacté OC Technology pour trouver la solution adaptée. Notre objectif est de proposer un système de positionnement efficace pour les prochaines éditions de la Rolex Fastnet race”.
OC Technology a lancé la production de 300 appareils pour les six prochains mois. 150 d’entre eux seront loués au RORC jusqu’en 2011 et les 150 autres seront disponibles pour d’autres organisations de courses partout dans le monde.
OC Technology propose également un système de communication intégré pour partager les aventures les plus extrêmes et les plus reculées, grâce à l’association de plusieurs technologies et à un appareil pratique dans toutes les circonstances. “Les faibles coûts de transmission, l’installation simple et rapide et les prix raisonnables de la location rendront le suivi par satellite plus accessible, même sur des courses qui aujourd’hui ne peuvent pas envisager d’utiliser ce système, précise Charles Darbyshire, Directeur des Technologies d’OC Group. Riche de ses 10 années d’expérience avec l’Offshore Challenges Sailing Team et sur différents événements, OC Technology propose aujourd’hui aux skippers professionnels et aux organisateurs un service basé sur la compréhension des besoins du client et des conditions extrêmes rencontrées sur les courses au large. C’est cette connaissance du terrain qui rend les systèmes d’OC Technology parfaitement adaptés aux aventures extrêmes. Faible consommation d’énergie, légèreté, étanchéité et facilité d’utilisation pour des skippers parfois épuisés”. OC Technology a notamment développé les systèmes de caméras embarquées et de communication utilisés par Ellen MacArthur sur son record autour du monde, et a travaillé aux côtés de Thrane & Thrane, fournisseur de tous les systèmes embarqués de communication par satellite, pour concevoir et fabriquer sur mesure les dômes de protection en Kevlar pour les antennes satellite sur les bateaux de la dernière Volvo Ocean Race.
Questions / réponses avec Charles Darbyshire, directeur des technologies, OC Group :
Q : Expliquez-nous en quoi consiste l’OCTracker.
R : L’OCTracker est un appareil de positionnement capable de transmettre la position d’un bateau, sa vitesse (SOG – Speed Over Ground), son cap (COG – Course Over Ground), et la température, via le système satellite Iridium (couverture mondiale). L’autonomie de la batterie est variable mais dans sa version standard, elle permet d’envoyer plus de 4000 positions. L’appareil est configuré à distance et l’ensemble du système est administré sur Internet. Les positions sont relevées et envoyées en moins d’une minute.
Q : Pour quelles raisons OC Technology a t’il développé ce nouveau concept ?
R : Iridium a lancé un nouvel appareil fin 2005 et OC Technology a commencé à travailler avec Trident Sensors pour créer un système destiné aux organisateurs de course. D’autres systèmes existent déjà mais ils fonctionnent soit sur le courant électrique du bateau (plus difficile et plus long à installer), soit sur le réseau GSM (indisponible en haute-mer), ou ils sont soumis à de longs délais de transmission de données. Ce nouvel appareil est également très pratique car il peut être programmé pour envoyer sa position et relever l’heure à chaque fois qu’il franchit un parallèle ou un méridien. Un avantage supplémentaire sur des courses en temps compensé. Le système est très flexible et sera produit en plusieurs versions, notamment un modèle ultraléger pour des expéditions polaires ou de haute montagne, par exemple, et une version avec l’envoi de données supplémentaires sur les performances du bateau (comme sur le tour du monde d’Ellen)
Q : Ce système coûte t’il cher ?
R : Non, pas du tout. Il est très rentable par rapport aux autres appareils actuellement disponibles. Les frais de transmission sont également moins élevés que l’envoi de données par Inmarsat C.
Q : Quels sont vos rapports avec le RORC ?
R : Le Royal Ocean Racing Club est notre premier grand client et nous lui réservons la location de 150 appareils sur les 300 en fabrication. Le RORC les utilisera sur ses principales épreuves comme le Fastnet et pourra également les louer à d’autres événements. Indépendamment de cela, OC Technology louera le reste des appareils à d’autres courses et leur enverra les données dans le format de leur choix. Ce qui permettra aux organisateurs de travailler de façon indépendante avec les technologies existantes. De nombreux systèmes de lecture de données sont déjà disponibles et de nouvelles solutions sont actuellement en cours de développement par OC Technology.
Q : Quelle est la stratégie commerciale du système OC Tracker à court et à moyen terme ?
R : La prochaine édition de la Round Britain and Ireland Race cette année sera notre première expérience avec autant d’appareils en mer. Après cela, nous commencerons à mettre à disposition le reste des 300 appareils. Notre objectif à court terme est de les utiliser sur des petites courses océaniques. Les faibles coûts de transmission et les prix raisonnables de la location rendront le suivi par satellite plus accessible, même sur des courses qui aujourd’hui ne peuvent pas envisager d’utiliser ce système.
Q : Quel est l’objectif à long terme ?
R : Nous allons apporter des améliorations à l’appareil. Pour qu’il soit facile à mettre à jour, pour améliorer l’autonomie de la batterie et pour ajouter des fonctions sur les lignes de départ et d’arrivée. Nous prévoyons de développer une version qui puisse se connecter au courant électrique du bateau et aux instruments afin de transmettre sur Internet des données comme la force du vent, sa direction, etc. Nous produirons aussi une version avec des boutons d’alerte pour envoyer un signal à terre lorsqu’un bateau chavire, et une version “aventure” pour envoyer sa position dans les endroits les plus reculés de la planète.
Principales caractéristiques : Léger – moins de 800g Rapide à installer – moins de 2 minutes Autonome – aucune liaison requise avec l’électronique du bateau ou le courant électrique Entièrement étanche Marche/arrêt par clef magnétique Couverture mondiale Programmable à distance Transmission de position lorsqu’il franchit un méridien ou un parallèle Fréquence de transmission accrue dans des zones définies Possibilité d’ajouter une plateforme complémentaire avec des options comme : boutons d’alerte, messages texte, transmission de données des instruments.
Côté Proto, Andrea CARRACI sur SPEEDY BONZAI, fait office de favori. Mais il faudra également compter sur METALCO-SEX’N’SUN, skippé par Matthieu CASSANAS ainsi que sur le dernier vainqueur des Triangles du Soleil, Jean-Jacques CUNIER sur TANIMARA. En série, le Ginto ZAGARA (dernier vainqueur du Fastnet), mené par David PERTUISET, sera un prétendant sérieux à la victoire tout comme le Pogo 2 ZEBULON du Suisse Vincent GILLIOZ, vainqueur des derniers Triangles du Soleil en série. Cette année encore, la Mini Med sera de portée internationale grâce à la présence d’un concurrent tout droit venu des Etats-Unis. Outre une majorité de Français, plusieurs pavillons européens (Espagne, Suisse, Italie, Belgique, Croatie et Pays-bas) flotteront également au sommet des mâts.
Partant du Grau du Roi – Port Camargue, les concurrents effectueront un parcours côtier en Baie d’Aigues Mortes avant de mettre le cap sur les Iles Baléares. A l’aller, la course passera dans un premier temps au niveau d’Estartit, en direction des îles Mèdes où un pointage sera effectué. Puis, les concurrents devront contourner l’île de Minorque par tribord et passer la porte définie par la Torre Alcaufa Nou sur Minorque même et l’extrémité ouest de l’île Del Aire (Punta Llebeig). Au retour, la flotte fera à nouveau cap sur Estartit avant d’entamer le sprint final vers le Grau du Roi – Port Camargue.
Côté programme, les contrôles sécurité, commencés depuis mardi dernier, s’achèveront vendredi soir. Après le briefing prévu samedi matin, le départ de la course sera donné à 14h par la SNGRPC. La flotte effectuera alors un prologue en Baie d’Aigues avant de s’élancer vers le grand large. Concernant l’estimation de la date d’arrivée des concurrents, les premiers sont attendus à Port Camargue pour le vendredi 29 juillet. La proclamation des résultats et la remise des prix sont prévues dimanche 30 juillet à 12h, dans la salle du Yacht Club.