Partie de Saint-Cyprien vendredi vers 10h30, la flotte du Tour de France à la Voile courrait une étape que tout le monde pensait décisive. Mais hormis CÔTES D’ARMOR, qui termine à une belle deuxième place, aucune des grandes équipes ne réalise le coup d’éclat attendu. Au lieu de cela, les étudiants créent la surprise en s’imposant au petit matin devant les îles du Frioul, sous l’oeil bienveillant de Notre-Dame de la Garde. ‘Cela fait trois ans que nous participons au Tour de France à la Voile, et c’est la première fois que nous gagnons une étape, explique le skipper Néerlandais Gert van der Heijden. C’est vraiment incroyable. Nous avons fait une très belle course. Après le pointage au large du Cap d’Agde, nous avons pris une option au large et je pense que nous avons touché un peu plus de vent que les autres bateaux. Vers 3h00 hier matin, nous nous sommes rendus compte que nous étions dans le groupe de tête et ce matin à 5h00 nous avons vu le Spi Rouge !’ Au classement étudiant, vanUden TUDelft reste malgré tout troisième, derrière MER MONTAGNE – LES SAISIES – INSA et CAP SPORT – HEC – ÉCOLE NAVALE qui réalisent eux aussi une jolie performance en terminant 10e et 6e de cette étape.
Au classement général, DÉFI PARTAGÉ-MARSEILLE conserve sa première place et parvient même à grignoter quelques points supplémentaires sur ses deux poursuivants directs, ILE DE FRANCE et JOE FLY SAILING TEAM, respectivement 13e et 15e hier. Mais derrière, les écarts se resserrent. VILLE DE GENÈVE – CARREFOUR PRÉVENTION passe quatrième devant MATONDO CONGO – Route de l’équateur, qui ne devance CÔTES D’ARMOR que de deux points. ‘Nous aurions évidemment préféré terminer premiers aujourd’hui parce que nous commençons à avoir l’habitude des secondes places, mais nous sommes très contents de notre course, a déclaré le skipper costarmoricain Michael Aveline à son retour au port. C’était une belle étape pleine de rebondissements. Nous sommes définitivement dans le coup pour la suite’.
Faute de clarifier les classements, cette manche pourrait toutefois avoir une incidence psychologique sur les concurrents. À cinq jours de la fin des épreuves, la fatigue se fait sentir et dans des conditions météo parfois instables, les équipages entament une véritable guerre des nerfs, accentuée par la pression des résultats. Rater sa sortie après avoir mené la flotte sur une majorité du parcours peut avoir des conséquences non négligeables sur le moral des troupes. ‘Nous sommes vraiment très déçus, confie Maxime Paul à bord de DÉFI PARTAGÉ-MARSEILLE. Nous étions bien positionnés et nous avons tout perdu à l’arrivée, sous le Frioul où nous avons butté dans une molle avant les autres. Nous avions pourtant fait une superbe course en prenant la bonne option à terre sur les premiers milles, puis en revenant devant alors que nous étions de l’autre côté du plan d’eau et que tout le monde passait au large. On est vraiment content d’arriver chez nous à Marseille, mais j’espère que nous allons nous ressaisir dès lundi’.
Aujourd’hui, les 31 Mumm30 sortiront en Rade de Marseille pour courir deux manches à partir de 12h30, dans un vent qui devrait souffler de secteur sud autour de 10 noeuds.