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Record du Tour des Iles Britanniques pour Thomas Coville

Thomas Coville - Sodebo
DR

« Je ressens d’abord une délivrance. Cette dernière nuit était stressante. Le bateau filait à 25 nœuds à travers le champs des plateformes pétrolières de la Mer du Nord. »

« Je garderais longtemps en mémoire les images du Nord de l’Ecosse. Une contrée splendide, isolée, une nature pure, où j’ai ressenti le large et la solitude comme je ne l’avais pas vécu depuis le Trophée Jules Verne et le Vendée Globe. Avec la tension supplémentaire d’être en multicoque. »

« Ce record ressemble à l’ascension d’un sommet. Avec une montée longue et difficile, au près face au vent jusqu’aux Shetland puis cette descente, comme en ski, où l’on retrouve le plaisir de la glisse mais aussi comme en cordée avec le risque de la chute. Quand Sodeb’O a tapé contre cet objet, j’ai pensé que tout s’arrêtait mais le bateau était « safe » et nous avons terminé. »

 « J’ai dormi 15 heures en 6 jours. J’ai beaucoup parlé seul et j’ai eu des hallucinations. »

 « Cette mise à l’épreuve fait partie de la préparation de la Route du Rhum. Faire des gammes encore et encore pour ne plus être impressionné par la vitesse, gérer les situations imprévues et savoir jusqu’où peut aller le bateau. »

 « J’ai beaucoup pensé au nouveau Sodeb’O en construction actuellement en Australie et à mon futur tour du monde en solitaire qui ressemblera sûrement à cette navigation autour des Iles Britanniques. Ce record était aussi dans cette perspective. »

LE FILM du record 
Lundi 7 août :  Départ reporté de 24 heures en raison d’une dépression se creusant dans le Nord des Îles Shetlands, risquant de provoquer des vents de 30 à 35 noeuds. À trois mois du départ de la Route du Rhum, Thomas ne souhaite par prendre trop de risques pour son bateau.

Mardi 8 août :  Sodeb’O quitte Cherbourg à 8h00 et coupe la ligne de départ sous l’Ile de Wight à 14h51’13’’. Navigation au près pour le départ en Manche et la première partie du parcours.

Mercredi 9 août :  Fidèle à sa réputation, la Mer d’Irlande rend les conditions de navigation éprouvantes pour le bateau et son skipper, avec une houle courte et des creux de 2,50 mètres. Toujours au près, Thomas tire des bords jusqu’à la pointe Sud-Ouest de l‘Irlande qu’il atteint à minuit.

Jeudi 10 août :  Virement de bord. Le trimaran progresse plein Nord, route directe vers St-Kilda. Vent de 20-25 nœuds, creux de 3 mètres, l’eau et l’air sont à 15 degrés.

Vendredi 11 août :  Le trimaran reste bloqué plus de 10 heures dans une zone sans vent à partir de minuit. Il passe St-Kilda vers midi, cap vers les Shetland.

Samedi 12 août :  Thomas a retrouvé du vent (27 nœuds) et passe au Nord des Iles Shetland à 17h40. Sur une mer plate, il entame la descente vers le Pas de Calais, en zizaguant entre les plates-formes pétrolières.

Dimanche 13 août :  Dans la nuit noire, le trimaran heurte un OFNI à 4h40 du matin. Les « crash box » de l’étrave de la coque centrale et du flotteur tribord sont endommagées mais cela n’empêche pas Sodeb’O de poursuivre sa route. Il accélère à 25 nœuds au large de l’Écosse.

Lundi 14 août :  Le trimaran avance entre 10 et 20 nœuds, atteignant une pointe à 23 nœuds. Il sort du Pas de Calais vers 13h et coupe la ligne d’arrivée à 21h31’44’’. Record battu !

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Les Danois leaders du championnat d’Europe

Lac de Come
DR

Les conditions météorologiques orageuses qui ont présidé tout au long des trois jours de compétition de cette étape italienne, courue dans la partie nord du lac de Côme, n’ont permis de courir que quatre manches. Entre la forte brise du vendredi qui a couché un a un les 13 bateaux engagés et l’absence du moindre souffle pour la clôture dominicale, les coureurs n’ont eu que la journée de samedi pour se confronter dans un vent soutenu en début d’après-midi puis rapidement mollissant.

A la véritable loterie que représentait le choix du bon gréement, les partisans de la surface maximum ont finalement été les plus inspirés. A bord de GP Covers, emmené par un solide équipage de brise, la chance n’était pourtant pas la seule invitée. Un sens tactique aigu et une excellente habilité à enchaîner les manœuvres ont permis aux Danois, comme souvent, de faire la différence. Sous des dehors de pères tranquilles, Flemming Clausen, Thomas Eblev et Martin Friedrichsen (qui navigue également à bord de Ler Ole, autre équipage danois vainqueur du récent Grand Prix d’Allemagne) démontrent une étonnante efficacité dès qu’ils s’agit de faire glisser leur fabuleuse monture.

Lorsque l’on connaît le degré d’exigence qu’impose cet engin extrême qu’est le 18 pieds australien, on ne peut que saluer la performance de ces trois hommes mais plus largement de tous les régatiers venus d’horizons divers, souvent prestigieux. Cet heureux mélange qui combine sport, spectacle, innovation et convivialité donne au circuit européen toute sa couleur et son originalité. Rendez-vous donc à Carnac les 15, 16 et 17 septembre prochains, pour voir d’un peu plus près le roi des skiffs débouler au portant. L’étape française avait ouvert les hostilités de très belle façon en 2005. En clôturant le circuit cette année, elle promet un incroyable final…à ne pas manquer !

Classement final du Grand Prix d’Italie :
1 – GP Covers : 3 pts
2 – Elcotec : 7 pts
3 – Wet Protect : 8 pts
4 – Flawless : 8 pts
5 – Whitestuff : 12 pts
6 – 4US : 13 pts
7 – Magic Marine : 18 pts
8 – Uti : 22 pts
9 – Geneva 18 Foot Sailing Team : 25 pts
10 – Blue Star : 27 pts
11 – Velamareskiff Team : 32 pts
12 – Ernst & Young : 39 pts
13 – RSG-SBM : 42 pts

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Le grand échiquier atlantique

Brit Air
DR

En passant de la théorie météorologique à la pratique en mer, on s’expose parfois à quelques déconvenues. Les figaristes comptaient sur cette remontée directe du golfe de Gascogne pour se reposer et charger à bloc les batteries avant le passage aux Birvideaux. Ils ont du se raviser. Comme le prédisait Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole) hier après le départ, il a fallu rester rivé à la barre, à l’affût des variations du vent, enchaîner les virements de bord, réajuster les réglages dans une mer désagréable, pour ne pas perdre un mètre sur ses concurrents. Après un court répit au petit matin où les solitaires, calés sur un bord, ont pu souffler un peu, les voilà aux prises avec de nouvelles difficultés. Dans la journée, le vent s’est effondré, mais pas la houle résiduelle qui continue à secouer les bateaux et les estomacs les moins bien accrochés.
 
A 1 nœud dans le Golfe
A 14 heures, les marins évoluaient dans un flux de nord erratique (3 à 5 nœuds), poussant certains à envoyer le spi quand d’autres naviguaient au près sous génois ! Quant aux vitesses des bateaux, elles ont chuté proportionnellement. Au pointage de 16h00, les Figaro avançaient à 1 nœud pour les plus lents, 2 nœuds pour les plus rapides ! « Les voiles ont même du mal à porter » nous confiait cet après-midi Jean-Yves Chauve à bord du bateau médical.
 
Un jeu de placements
La flotte s’est scindée en plusieurs petits groupes qui tentent de progresser tant bien que mal vers le but, chacun espérant que sa stratégie sera la bonne.
Thierry Chabagny (Littoral) n’a pas fait dans la dentelle en tentant une option diamétralement opposée à celle de ses camarades. Parti à fond dans l’ouest, il est décalé de 58 milles du concurrent le plus à l’est, à savoir Eric Drouglazet (PIXmania.com). Pointé 40e cet après-midi, Chabagny accusait certes 10 milles de retard sur les leaders mais marchait à …6,6 nœuds. Son choix extrême est donc à surveiller, de même que celui de Nicolas Troussel (Financo). Mais pour l’heure, sur le papier, les options radicales ne sont pas les plus payantes. Le gros du paquet navigue dans l’est de la route directe et ce sont les petits placements des uns par rapport aux autres qui ont dicté les derniers classements. Armel le Cléac’h (Brit Air), vient de faire un joli coup grâce à une route décalée sur la gauche de ses adersaires. Il pointe désormais en tête à 1,9 milles de Laurent Pellecuer (Cliptol Sport) et à 2,1 milles du troisième, Nicolas Berenger (Koné ascenseurs). Ces deux là ont pourtant choisi la droite du plan d’eau… difficile donc de savoir qui détient la vérité. « J’ai en face de moi deux bateaux qui naviguent au près, sur la même amure, mais qui font un cap très différent » indiquait Jean-Yves Chauve.
 
La fatigue arrive et le doute s’installe
Ronan Guérin, ancien figariste émérite (10 Solitaire, 7e de la dernière Transat AG2R) et skipper du bateau médical, analysait la situation :  « c’est une étape de pétole typique de La Solitaire au mois d’août. Il y a pas mal de doutes dans la tête des coureurs qui ne savent pas trop d’où va revenir le vent. C’est très épuisant nerveusement et il est possible que ce soit de la loterie. Ils s’attendent à passer plusieurs nuits en mer et ceux qui n’ont pas réussi à dormir ces premières 24 heures vont arriver très fatigués à Saint Gilles Croix de Vie. Ils vont aller jusqu’au bout d’eux-mêmes. » Et pour cause, s’ils continuaient à cette vitesse, nos solitaires mettraient 65 heures pour atteindre la marque des Birvideaux !

Echos du large
Corentin et les thons
Lors de notre vacation de l’après midi avec le bateau médical, le docteur Jean-Yves Chauve apercevait devant lui Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom), littéralement cerné par un banc de thons. On sait le régatier amateur de pêche… mais il y a peu de chances, vu les circonstances, qu’il mette une ligne à l’eau.
 
De la strat’ sur Gedimat
A 6h00 ce matin, Gedimat a déclaré une avarie suite à un contact avec un bateau : trou au niveau de la jupe arrière, liaison pont/coque arrière tribord. Armel Tripon demande une mise à terre dès que possible une fois arrivé à Saint-Gilles-Croix-de-Vie afin de pouvoir effectuer les réparations.

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Une deuxième étape très tactique

Départ Les Sables - Les Açores
DR

Il va falloir avoir le cœur bien accroché et la tête bien claire pour gérer une trajectoire optimale entre Horta et les Sables d’Olonne. Ce lundi, veille de départ, le vent de Nord Est souffle puissamment à Faïal, à plus de 25 nœuds, levant un clapot court surtout avec les courants de marée générés par de gros coefficients. La sortie des îles, après le coup de canon libérateur mardi 15 août à 11h02 TU (13h02 heure française), s’annonce musclée puisque le vent va tourner à l’Est 20-25 nœuds et ce au moins jusqu’à mercredi midi. Un bord obligatoire tribord amure au près pendant environ cent milles dans un vent soutenu qui va progressivement mollir à une quinzaine de nœuds en tournant au secteur Nord. Les vitesses vont donc croître dès mercredi soir et il faudra cravacher pour profiter le plus longtemps possible de ce flux qui se décale vers l’Est : l’anticyclone des Açores a en effet tendance à gonfler en poussant la dépression qui va amener du mauvais temps et de la pluie sur la France en milieu de semaine.
 
Il faudra donc aller le plus vite possible (et il faut s’attendre à des vitesses moyennes supérieures à huit nœuds) pour arriver le plus tôt possible à l’entrée du golfe de Gascogne. La route directe semble la plus logique… jusqu’à ce stade. Car dès dimanche, les interrogations pleuvent : les calmes sont attendus de l’Espagne à la Bretagne avec l’installation d’une dorsale anticyclonique dans le golfe. Comment faudra-t-il aborder la fin de ce parcours de 1 270 milles ? Par le Nord en longeant les côtes bretonnes ? Par le Sud en suivant les falaises espagnoles ? Par le centre en privilégiant la route la plus courte ? Attendre qu’un flux d’Est s’installe ou aller à terre pour bénéficier des brises thermiques ?
Il faut donc s’attendre à une première journée de course laborieuse, fatigante pour le matériel, éreintante pour les corps. Priorité : préserver le bateau et gagner au maximum dans le Nord-Est. Ensuite, quatre jours de débridé travers rapide mais humide à cause d’une mer encore bien formée. Puis un arrêt buffet au large du cap Finisterre dimanche. Il est donc très difficile de prévoir quand les premiers Minis arriveront aux Sables d’Olonne mais la date du 23 août, c’est-à-dire après huit jours de mer est tout à fait envisageable !
 
Enfin, ils seront 58 solitaires pour ce parcours retour : l’Américain Clay Burkhalter (Acadia) n’a en effet pas pu trouver une solution pour réparer son mât cassé. Trente prototypes pour tenter de ravir la première place d’Adrien Hardy (Brossard) qui possède 1h23’ sur le Slovène Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) et deux heures sur Fabien Despres (Soitec). Vingt-huit voiliers de série et une lutte qui s’annonce âpre pour départager les trois leaders séparés d’un quart d’heure : Francisco Lobato (BPI), Jean-François Quélen (Galanz) et Antoine Debled (ADD Modules).

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Les solitaires progressent laborieusement …

Generali Assurances - Yann Eliès
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Au pointage de 4h30 ce matin, Yann Elies (Groupe Generali Assurances) mène la flotte des 44 solitaires à 270 milles de l’arrivée, pour 0,2 mille d’avance devant Armel Le Cléac’h (Brit Air) et Laurent Pellecuer (Cliptol Sport). Mais les écarts sont tellement faibles, avec les sept premiers en un demi-mille et les vingt premiers en trois milles, qu’il convient de prendre les classements avec d’infinies précautions. D’autant que d’un bord sur l’autre, rapprochant ou non, on « perd » ou « gagne » artificiellement du terrain au classement.
Car voilà, la flotte de La Solitaire Afflelou Le Figaro n’a pas droit pour l’instant à l’unique bord espéré hier au départ de Santander, après consultation des augures météo. Depuis le départ, ils tirent des bords au près serré, dans un vent franchement irrégulier en force et en direction : venant du nord-nord-ouest (avec parfois un peu d’est dans son nord…) il « souffle » entre 5 et 10 nœuds et l’amplitude de ses oscillations en direction peut aller jusqu’à 40 degrés. « J’ai bien du enchaîner six virements de bord tout à l’heure pour suivre les petites bascules », explique par exemple Fred Duthil (Brossard, 10e à un mille).
Dans un clapot désagréable et sous un ciel couvert qui masque la lune, les vitesses sont forcément faibles. De l’ordre de 6 nœuds. Rivés à la barre et aux réglages incessants rendus nécessaires par l’instabilité du vent, les solitaires espèrent que le flux finira bien par prendre un peu de gauche pour que leur route puisse enfin se rapprocher du nord. « On en a à mon avis pour jusqu’à la fin de la nuit », raconte Armel Le Cléac’h (Brit Air, 2e à 0,2 mille). Dans le peloton de tête, Eric Drouglazet (PixMania.com) est toujours là, 4e à 0,3 mille, à égalité en distance au but avec deux bizuths : Erwan Israël (Delta Dore) et Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole), déjà auteur lui aussi d’un excellent départ.
Parmi les grands gagnants de la première étape, trois ont concédé un peu de terrain – un peu plus de 3 milles – il s’agit du vainqueur de Santander Gérald Véniard (Scutum) et de Charles Caudrelier (Bostik) et Gildas Morvan (Cercle Vert), classés respectivement 23e 24e et 25e, à 3,4 milles. Autrement dit, la relative bonne affaire pour l’instant est bel et bien pour Yann Elies et Armel Le Cléac’h, lequel assure « attendre avec impatience les prochaines infos météo ». On veut bien le croire, tant l’incertitude est ce matin la chose la mieux partagée du petit monde des marins de La Solitaire.
 
Les échos du large
Fred Duthil (Brossard)  : « Je barre, je règle les voiles et je mange un peu. Le vent est irrégulier en force et en direction, ça n’arrête pas de changer. Il n’y a pas eu du tout de repos cette nuit avec ce vent irrégulier, il faut vraiment être dessus à fond. Le début d’étape est pas mal pour nous il ne faut pas se plaindre. Il va falloir être opportuniste. Tout à l’heure j’ai du faire six virements de bord de rang pour suivre les petites bascules et donc à chaque fois avec le matossage (déplacement des poids à l’intérieur, NDR), ça fait du boulot »
 
Gildas Morvan (Cercle Vert) : « Il y a deux paquets, un sous la route à l’est et nous on est à l’ouest, plus proche de la route directe. Ma priorité, c’est d’aller dormir mais pour le moment, c’est impossible le vent est trop instable alors je règle, je barre pour essayer de me rapprocher des bateaux devant. Il faut rester concentré pour faire marcher le bateau. »
 
Oliver Krauss (AXA Plaisance)
« C’est sympa, le bonheur, tout va bien. Le vent est instable, pas facile de lâcher la barre. On se croise et se recroise. La flotte est éparpillé un peu partout, on ne sait pas où ça va passer, c’est difficile à dire. On verra aux Birvideaux. Pour le moment, je reste au milieu, j’attends de voir. »
 
Eric Peron (CIGO)
« C’est un peu musclé, ça fatigue mais ça fait du bien. Je me suis recalé sur le paquet de l’ouest, j’ai sept bateaux devant moi. Il y a encore des coups à jouer et les derniers milles avant les Birvideaux feront la différence. »

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Les bretons dominent le 32e Championnat d´Europe d´Hobie Cat 16

32ème Championnat d'Europe d'Hobie Cat 16
DR

Julien Villon & Martin Bataille gagnent la première manche et François Morvan & Romain Petit, pourtant mal classés à la première bouée, arrachent la seconde place.

La deuxième manche s’annonçait très intéressante. Les trois premiers du classement étaient certains de rester sur podium mais devaient se battre pour connaître leur place définitive et surtout déterminer le vainqueur.
 
Au départ, les deux équipages bretons se marquent mais l’avantage est resté pour François Morvan & Romain Petit. C’est une très grande victoire pour cet équipage formé pour l’occasion. Ils enchaîneront peut être l’année prochaine par le Championnat du Monde qui aura lieu aux Iles Fidji en 2007.
La deuxième place revient aux Champions d’Europe Jeunes 2006 Julien Villon & Martin Bataille qui confirment leur potentiel pour la seconde fois cette  semaine.

Enfin, sur la troisième marche, deux habitués des podiums, les allemands Hulf Hann & Maxi Jarling. Le match France-Allemagne a donc tourné à l’avantage des Français mais les 9 premières places du classement final sont partagées entre pavillon français et allemand.

Il faut rappeler que la compétition a regroupé 154 équipages en Open sur trois ronds Or, Argent et Bronze mais aussi et surtout 63 équipages en Hobie 16 avec Spi ce qui prouve le renouvellement de la flotte sans oublier les catégories masters et féminines.
L’année prochaine les Championnats d’Europe auront lieu en Hollande.

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Sodeb’O heurte un OFNI mais continue sa route

Sodebo
DR

Comme des pare chocs de voitures, les « crash box » sont des boîtes qui viennent recouvrir les « vraies » étraves afin de céder avant elles en cas de collision. A priori, la coque centrale et le flotteur sont intègres et toujours étanches. Ces avaries n’entravent pas la route du trimaran qui a viré les Shetland samedi à 18 heures et descend actuellement le long de l’Ecosse.

 A 16 heures dimanche, il lui restait 390 milles à parcourir. Avec une moyenne de 14,4 nœuds ces dernières 24 heures, Thomas Coville possède désormais une avance de 171 milles sur le temps de référence de Jean-Luc Van Heede à bord du monocoque Adrien (7j8h47’). Sodeb’O est parti depuis mardi à 14h51’13’’ (12h51 TU). Cela fait donc un peu plus de 5 jours qu’il est en mer. Le Trimaran est attendu sur la ligne d’arrivée au Sud de l’Ile de Wight lundi dans l’après-midi.

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Cap vers Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Départ de Santander
DR

Eric Drouglazet est de retour aux affaires. Vainqueur de l’épreuve en 2001, le très expérimenté Breton (20e à 1h49 au général) a pris le meilleur sur ses 43 adversaires solitaires cet après-midi en baie de Santander. Son PIXmania.com a doublé le premier la bouée Radio France avant de mettre l’étrave vers le large. Ce golfe de Gascogne qu’il faut à nouveau traverser à destination des Birvideaux, entre Belle-Île et Groix, marque à virer avant de redescendre vers la Vendée et Saint-Gilles Croix de Vie, où les bateaux sont attendus dans la nuit de mardi à mercredi. « C’est sympa de partir en tête, avec du vent bien frais et c’est plutôt encourageant », a commenté « Droug’ » au moment de prendre le large avant de prévenir :   « maintenant ce sera du vent dans la figure toute la nuit… »
Le spectacle était sublime cet après-midi et d’ailleurs apprécié de nombreux Espagnols venus d’abord saluer le départ des bateaux sur les quais, puis massés pour admirer le parcours côtier au Palais de la Magdalena et sur la plage el Sardinero.
 
Dans un vent de nord-nord-ouest de 8 à 10 nœuds, les 44 solitaires furent d’abord pressés au point de monter trop tôt sur la ligne de départ et de provoquer un rappel général. A 15h 19 le deuxième départ fut le bon, hormis un rappel individuel pour le Virbac-Paprec de Jean-Pierre Dick. On vit aussi l’Italien Pietro D’Ali (Nanni Diesel) « réparer » alors que l’injonction ne lui en avait pas été faite. Très vite, le malheureux Damien Seguin (AltéAd Région Pays de La Loire) demanda et obtint l’autorisation de rentrer au port pour réparer, drisse de grand’voile cassée.
 
Au près, dans 10 nœuds de vent
Pendant ce temps, Fred Duthil (Brossard) parti à gauche du plan d’eau, à la bouée, navigua de manière très maîtrisée sur le premier bord de près, tout comme le bizuth Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole). En faisant l’intérieur… d’un cargo mouillé dans la baie et qui faisait office de séparation de trafic, ces deux spécialistes de la régate étaient aussi les deux bateaux à se disputer le passage en tête à la bouée sous le vent, Duthil prenant finalement le meilleur à cette marque.
Mais après le deuxième bord de près qui faisait office d’ultime au revoir à Santander, c’est bien Eric Drouglazet, donc, qui prenait le large le premier, devant Armel Le Cléac’h (Brit Air), Christopher Pratt, Fred Duthil et Yann Elies (Groupe Generali Assurances, 5e). La flotte était encore très groupée et tous les favoris pointaient leur étrave dans le listing des 15 premiers, à l’exception du vainqueur de la première étape de Gérald Véniard (Scutum, 19e) et de Kito de Pavant (Groupe Bel, 23e).
Damien Seguin, lui, annonçait qu’il repartait du port après une réparation expresse et semblait prendre avec philosophie le fait de devoir s’acquitter de ce parcours initial de 4 milles que les 43 autres solitaires venaient de terminer. Comme il a demandé assistance pour rentrer au port, il risque un minimum de deux heures de pénalité.
Les 43 autres, eux, sont partis à l’assaut du golfe de Gascogne, au près. Et déjà on sentait des choix de route légèrement différents, plus ou moins au large. Absolument rien n’était joué, tant l’incertitude météo était la chose la mieux partagée du monde des navigateurs avant le départ ce midi, au ponton de Santander.
De l’avis général, on partait vers 24 premières heures de navigation au près mais il y aurait peut-être déjà une bascule de vent à négocier dès demain matin lundi. Jean-Paul Mouren (M@rseillentreprises), le doyen de l’épreuve, prenait alors un départ d’étape de La Solitaire pour la… soixante dix-septième fois. Et il trouvait cela « tout à fait sympathique »… Christopher Pratt, ne le contredisait pas : « il fait beau, on navigue en short et tee-shirt, c’est super agréable, même si le vent est très instable, comme il l’a été sur tout le parcours côtier.   J’avais à cœur de bien faire, je suis parti le couteau entre les dents et c’est bien d’être dans le bon paquet. A partir de maintenant ça va être barre, barre, barre… et je pense qu’on va barrer un peu aussi ! (rires) Je suis bord à bord avec Brit Air, on a 10 nœuds de vent très instable, on n’arrête pas de régler, on ne peut pas lâcher la barre.» Il le faudra pourtant, ne serait-ce que pour se reposer quelques minutes et laisser opérationnels le maximum de neurones possibles en prévision des décisions à prendre demain, puis après les Birvideaux, mardi. C’est reparti.

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Conditions difficiles sur le Lac de Côme

Lac de Come
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« Nous sommes sortis une première fois avec le grand gréement mais nous étions un peu limites et avons préféré revenir pour réduire », se souvient Ueli Marti, équipier d’avant sur le bateau suisse Uti. « Le vent du nord peut monter très fort ici. C’était malheureusement la mauvaise décision ». Et en effet, malgré une première manche ventée (les rafales atteignaient parfois 20 nœuds) inconfortable pour les plus audacieux, le vent n’a fait que descendre tout au long de la journée.

Parmi les partisans de la réduction (les Suisses d’Uti donc, les Italiens de Vellamareskiff, les Allemands d’Ernst & Young, les Hongrois de Blue Star et les Anglais de Whitestuff) seul l’équipage britannique, emmené par Mason Woodworth est parvenu à limiter les dégâts et à afficher une bonne vitesse malgré un évident manque de puissance. Son classement n’a cependant cessé de reculer à mesure que le vent baissait (3ème, 4ème, 5ème et 8ème), pour finir 5ème du classement général provisoire avant jury derrière respectivement les Danois de GP Covers, les Italiens d’Elcotec et les Allemands de Wet Protect. Le deuxième meilleur équipage italien, Flawless, se place 4ème après s’être visiblement très bien remis du bris de son mât la veille.

En 6ème position, à un point seulement de Whitestuff, l’équipage suisse de 4us-CPA-Groupe E, skippé par le président de la classe Patrick Chanez réalise une belle opération même s’il reste un peu déçu de son classement provisoire. « Avec deux places de 5ème et une place de 3ème une fois notre manche de 6ème enlevée, c’est un peu dur de se retrouver là. Nous sommes cependant très contents d’avoir bien naviguer, surtout dans la première manche où il n’était pas forcément évident d’éviter de chavirer. Nous avons également bien réussi sur le plan tactique, en choisissant le bon côté du plan d’eau au fur et à mesure que le vent basculait vers la gauche tout au long de la journée », explique le N°1 Quentin Freymond.

Mais la plus grande satisfaction reste sans doute pour l’équipage suisse d’avoir su rester au contact des vainqueurs du jour, les inoxydables Danois de GP Covers. Présents sur le circuit depuis plus de 10 ans, Flemming Clausen, Thomas Eblev, accompagnés cette fois de Martin Friedrichsen (vainqueur du Grand Prix d’Allemagne avec Ler Ole) ont encore montré une belle maîtrise en remportant les 3 premières manches, les seules qui leur restent comptées après l’annulation de leur plus mauvaise (4èmes). « Nous avons eu un gros doute lors de notre premier bord quant au choix du gréement. Mais le vent n’est finalement pas monté. Cela nous a permis de bénéficier d’une très bonne vitesse au portant. Celle-ci nous à notamment aidé à rattraper des départs moyens », expliquait ce matin Flemming.

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Alinghi remporte la régate de Joran

Décision 35
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Monocoques et multicoques s’élançaient en ce début d’après-midi pour la « Régate du Joran ». Grand parcours banane qui a mené les bateaux de Nyon au large d’Hermance, la course comprend une trentaine de miles nautiques. Les Décision 35 se sont littéralement régalés, trois heures de course durant. Il faut dire que les conditions de vent d’Ouest, oscillant entre 10 et parfois même 18 nœuds, offrent la meilleure configuration pour ce type de catamarans de compétition.
 
Proches du « bateau Start », CADENCE et ALINGHI prennent un excellent départ. Ce dernier acquiert rapidement pleine puissance et parvient à devancer son concurrent. Sur une coque, tout du long de la régate, l’équipage d’ALINGHI assure une excellente coordination tant au niveau de la tactique qu’au niveau des réglages et conforte son avance sur les trois boucles du parcours pour terminer sous Genaker avec 200 mètres d’avance sur le second.
 
« Suite au démâtage en juin (Bol d’Or Rolex), nous avions décidé de sortir le bateau pour effectuer quelques travaux de stratification de la coque au Chantier Décision SA, commente Andrew Graham, embraqueur sur ALINGHI. Le bateau remis à l’eau en début de semaine, nous avons assidûment navigué de mardi à jeudi dans le même genre de conditions de vent pour reprendre nos réglages. Cette mise au point a même nécessité quelques retouches dans les voiles. Notre victoire récompense les efforts de chacun et montre une fois de plus la force du travail d’équipe.».
 
Alain Gautier s’empare d’une belle seconde place…
Belle régate pour FONCIA qui termine en seconde position. « Très intéressante ! Certains avaient fait le choix de prendre un ris dans la Grand Voile, nous faisions partie de ceux qui avaient gardé la voile haute. L’option a payé. Bonne bagarre avec ALINGHI et ZEN TOO, de Guy de Picciotto, derrière qui nous sommes restés un peu bloqués toutefois. Moins gêné, ALINGHI s’est alors envolé. », raconte Alain Gautier. Il conclue : « On ne régresse pas ! Nous sommes même sur une pente ascendante puisque partis 6ème, nous avons ensuite obtenu des places de 4ème puis de 2ème. Il ne reste plus qu’une marche à gravir pour prétendre au podium au terme de ce championnat ! »
 
Quelques renversements de situation marquent toutefois la course. Un grain menace et des airs irréguliers sous les nuages réservent quelques surprises à CADENCE, de Jean-François Demole, qui bien parti termine en 7ème position. En queue du peloton sur la première partie de la course, OKALYS, de Nicolas Grange, effectue une belle remontée pour terminer en 4ème position.
 
Encore réjoui des excellentes conditions de vent, Christian Wahl, barreur d’ALINGHI ajoute: « Un long parcours bien posé qui nous a permis de côtoyer une vitesse moyenne de 10 nœuds. Au classement général du Challenge Julius Baer, les écarts se resserrent considérablement et offrent un joli suspense pour le reste de la saison. »

Ordre d’arrivée des Décision 35 :
7ème  régate  comptant pour le Challenge Julius Baer
 
1.   SUI 1 – ALINGHI  – propriétaire : Ernesto Bertarelli (barreur : Christian Wahl)
2.   SUI 5 – FONCIA  – représentant des propriétaires et barreur : Alain Gautier
3.   SUI 3 – JULIUS BAER  – propriétaires et barreurs : Philippe Cardis & François Mordasini
4.   SUI 2 – OKALYS  – propriétaire :  Nicolas Grange (barreurs : Nicolas Grange)
5.   SUI 4 – ZEN TOO  – propriétaire et barreur : Guy de Picciotto (barreur Steve Ravussin)
6.   SUI 7 – AXIOM  – propriétaire : Association Zebra 7 (barreur : Yvan Ravussin)
7.   SUI 6 – CADENCE  – propriétaire : Jean-François Demole (barreur : Boris Lerch)
8.   SUI 8 – BANQUE GONET & CIE  – propriétaires. : Klipfel, Schaub, P. Quinodoz, Carlsson, D. Quinodoz (barreur : Philippe Durr)
 
Challenge  Julius Baer  – Classement provisoire 
 
1. SUI 2 – OKALYS  – propriétaire :  Nicolas Grange  / 49.5 points
2. SUI 1 – ALINGHI  – propriétaire : Ernesto Bertarelli  / 46.5 points
3. SUI 3 – JULIUS BAER  – propriétaires :  Philippe Cardis & François Mordasini / 39.5 points
4. SUI 5 – FONCIA  – représentant des propriétaires : Alain Gautier / 34 points
5. SUI 6 – CADENCE  – propriétaire : Jean-François Demole  / 31 points
6. SUI 7 – AXIOM  – propriétaire : Association Zebra 7 / 24 points
7. SUI 8 – BANQUE GONET & CIE  – propriétaires: Klipfel, Schaub, P. Quinodoz, Carlsson, D. Quinodoz / 19.5 points
8. SUI 4 – ZEN TOO  – propriétaire : Guy de Picciotto / 16 points

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