BAPTEME OCEAN FIFTY EDENRED 5. LA TRINITE SUR MER, FRANCE, LE 13 SEPTEMBRE 2025. Photo B. Lebars
L’Ocean Fifty Edenred 5 skippé par Emmanuel Le Roch et Basile Bourgnon a été baptisé samedi 13 septembre à La Trinité-sur-Mer. L’explorateur Mike Horn, parrain du trimaran, a cassé la traditionnelle bouteille de champagne sur l’ancre d’Edenred 5 en présence de Bertrand Dumazy, Président-directeur général d’Edenred.
Edenred 5, mis à l’eau en juillet dernier, se devait de respecter la tradition avant de participer aux 24h Ultim, sa toute première course qui aura lieu dans quelques jours à Lorient. Les collaborateurs d’Edenred, les supporters d’Edenred Sailing Team et le public se sont donnés rendez-vous samedi pour célébrer le dernier né de la Classe Ocean Fifty. Sous les applaudissements d’un parterre vêtu des couleurs rouge et blanc d’Edenred, la bouteille de champagne a volé en éclats. Un moment suspendu dans le temps pour Emmanuel Le Roch, skipper Edenred depuis 2018. « Quel chemin parcouru depuis ma première Route du Rhum.. Depuis 8 ans, avec Basile, nous partageons une formidable aventure humaine et sportive. Aujourd’hui, grâce à Edenred, nous sommes heureux et fiers de prendre la barre de ce nouvel Ocean Fifty qui marque notre entrée dans la cour des grands en multicoque. »
Mike Horn, le choix du cœur Ce n’est pas un hasard si le choix du parrain d’Edenred 5 s’est porté sur Mike Horn. Homme d’aventure, passionné de voile, Mike Horn est approché en 1998 par Laurent Bourgnon, le père de Basile pour naviguer sur Primagaz ; de cette rencontre est née une belle amitié́ entre les deux hommes. Mike, très attaché à la famille, n’a pas caché son émotion au moment de baptiser le premier trimaran de Basile qui suit les traces de son père avec ambition et humilité. « J’ai accepté de devenir le parrain de l’Ocean Fifty Edenred 5 car cette équipe a une vraie histoire. Il doit y avoir un sens dans tout ce qu’on entreprend dans la vie. Si j’ai une règle à donner à Basile et Manu : vivez à fond la caisse, toujours ! Ce n’est pas dans sa zone de confort que l’on se sent vivant », lance Mike Horn.
« You will be wet and cold, you will be tired and have doubt. Remember. Never, Never give up ! You are made different, you strive, when others need to survive* », telle est la devise dévoilée pendant le baptême par Mike Horn pour Basile Bourgnon, et désormais inscrite dans le cockpit du bateau. Bien plus que des mots, un véritable cadeau pour le jeune marin qui a toujours puisé son inspiration dans les écrits de l’aventurier. « Mike est un exemple. Son courage, sa résilience et son goût de l’effort m’ont toujours inspiré. J’écoute ses podcasts en mer. Il m’accompagne depuis longtemps à sa façon », révèle Basile Bourgnon, très touché par l’attention de l’explorateur. « C’est une immense fierté pour moi qu’il soit le parrain de notre bateau et d’accueillir cette devise à bord ».
« Quelle émotion de participer au baptême du nouvel Ocean Fifty Edenred aux côtés de nos skippers, Basile et Emmanuel, ainsi que de Mike Horn, un parrain d’exception qui incarne à merveille les valeurs que nous souhaitons porter à travers ce projet : l’audace, la persévérance, la recherche de la performance et le goût du dépassement de soi. Cette journée était aussi l’occasion de remercier l’ensemble des équipes impliquées dans la conception et la fabrication d’Edenred 5. Les 14 mois de travail collectif, qui ont permis de donner vie à ce magnifique bateau, témoignent du génie et du savoir-faire français dans le domaine de la course au large. Soutenus par les 12 000 collaborateurs d’Edenred, Basile, Emmanuel et Edenred 5 sont désormais lancés vers la Transat Café L’Or, avec l’ambition de décrocher la victoire et de porter haut les couleurs d’Edenred », déclare Bertrand Dumazy, Président-directeur général d’Edenred. Après la fête, place à la compétition. Le calendrier sportif démarre enfin pour le Sailing Team Edenred dès le 26 septembre avec les 24h Ultim. Une première confrontation en course en Ocean Fifty très attendue par les marins avant de poursuivre leurs entraînements pour le grand rendez-vous de cette année 2025 : La Transat Café L’Or.
*« Tu seras mouillé et tu auras froid, tu seras fatigué et tu douteras. Souviens-toi : n’abandonne jamais ! Tu es différent, tu te bats, là où d’autres doivent survivre. »
En raison des orages annoncés, les courses de la deuxième journée du ROCKWOOL France Sail Grand Prix de Saint-Tropez, prévues ce samedi 13 septembre, ont été annulées. Une mauvaise affaire pour les Français au classement général.
Dommage pour le spectacle et pour les fans de SailGP. La deuxième journée a donc été annulée en raison des conditions météo défavorables. Les Français, déjà passés à côté de leur première journée, n’auront pas l’occasion de se rattraper. Les conditions de vendredi étaient difficiles et les mauvais départs lors de trois des quatre manches n’ont pas facilité la tâche de l’équipe. Sixièmes à l’issue de ces quatre manches, les Français reculent au classement général — un coup dur après leur belle victoire en Allemagne. Emirates Great Britain SailGP Team est déclaré vainqueur du France Sail Grand Prix (10 points), devant la Nouvelle-Zélande (9 points) et l’Espagne (8 points). Une mauvaise opération pour l’équipe tricolore qui tentera de se rattraper à Genève sur le Lac Léman qui s’annonce encore plus incertain. 5e au classement général, les Français perdent 3 pts sur les Espagnols, 1 point sur les Australiens, 4 pts sur les néo-zed et 5 pts sur les Anglais à 3 Grands Prix de la fin de saison. Leur chance d’accéder à finale s’éloignent avec 11 points de retard sur le 3e au classement général même si cela reste encore possible.
Philippe Mourniac, coach de l’équipe de France SailGP, analyse la situation “ Forcément pour nous c’est une très mauvaise nouvelle. On était 6e hier soir mais toujours en vie pour aller chercher la finale aujourd’hui. Malheureusement, ça s’arrête là. Il faut imaginer qu’il y avait déjà deux ou trois bateaux qui avaient été mis à l’eau ce matin, donc tout était parti au niveau de l’ensemble de la logistique de SailGP pour lancer les courses. Finalement il y a eu une réunion météo. Il y a des orages, on sait qu’à cette période-là dans le sud, ils peuvent être très très forts et très violents. Il y a aussi toute une logistique autour des courses. Il faut être en capacité de sortir les 12 bateaux de l’eau, démonter les 12 ailes, tout cela avec des grues, jusqu’à tard dans la nuit. Le processus logistique de démontage des bateaux …. C’est une réalité, si vraiment il y a des orages extrêmement violents comme il peut y avoir dans le sud, c’est compliqué. Je pense que la décision a dû être vraiment difficile à prendre ce matin pour les organisateurs. Elle a fait mal à toutes les équipes, sauf pour les trois qui étaient en tête hier soir. Mais c’est comme ça, ce sont les aléas de la course. On avait quatre Grands Prix européens devant nous. On s’était fixé un objectif d’être à minima 3 fois en finale, 4 si on pouvait. Sassnitz ça a été le cas, ça a même fini par une victoire. Ici à Saint-Tropez hier, il y avait nettement moyen de faire mieux. On n’a pas été bons sur un certain nombre de manœuvres mais on avait bien rectifié le tir et on était prêts à y aller aujourd’hui. On ne saura jamais ce qui aurait pu se passer mais l’objectif était de rentrer en finale. Maintenant, il reste deux Grands Prix européens devant nous, la Suisse dès le week-end prochain et Cadix en Espagne début octobre. Si on veut remplir notre objectif de 3 finales sur 4, il faut être en finale sur les deux prochains Grands Prix. Comme les deux Grands Prix sont très rapprochés, on va rester tous ensemble entre Saint-Tropez et Nice, avant d’aller à Genève. On va rejoindre Antibes en vélo, puis nous resterons trois jours au CREPS pour des actions de cohésion de l’équipage. Nous allons aussi débriefer après le Grand Prix de Saint-Tropez et travailler en vue de Genève. On continue notre feuille de route“. “Le maître mot du moment est sécurité d’abord! Au-delà des temps de courses, il y a toute une intendance à terre qui demande aux équipes techniques qui expose les hommes et les femmes qui en ont la charge : mise à l’eau, sortie d’eau, désassemblage des F50 et des structures, mise en container etc.. Si les prévisions annoncent des situations orageuses, le moment où elles vont se déclarer n’est pas certain. L’organisation SailGP a donc pris la décision difficile d’annuler les courses. C’est évidemment une déception et très frustrant de ne pas avoir pu courir aujourd’hui en conséquence. Nous aurions préféré pouvoir offrir un spectacle aussi exceptionnel que celui d’hier, avec des résultats à la hauteur de l’engouement des spectateurs de SailGP. Nous tenons à remercier chaleureusement nos partenaires ainsi que tous les fans présents ce week-end, qui ont contribué à faire de ce Grand Prix un moment fort de la saison”, conclut Bruno Dubois, Team CEO de l’équipe de France SailGP.
Julien di Biase, Directeur des Opérations SailGP, a déclaré : “La situation est prise très au sérieux par les organisateurs qui se sont laissés toutes les chances jusqu’à ce matin, avant de prendre cette décision particulièrement difficile. Les équipes de SailGP sont déçues de ne pas avoir pu offrir aux Tropéziens, aux fans présents et aux partenaires une seconde journée de courses exceptionnelle comme hier mais nous ne pouvons prendre aucun risque.”
Balayée par le Mistral, la baie de Saint-Tropez a tenu sa réputation d’écrin spectaculaire ce vendredi lors des premières confrontations du Rockwool France Sail Grand Prix. Entre les rafales et les trous d’air qui parsemaient le plan d’eau, les coups d’arrêts et les enfournements intempestifs, le F50 piloté par Quentin Delapierre et les onze autres F50 dotés de leur plus petite aile (18m), ont dû trouver le meilleur chemin vers la ligne d’arrivée. Les quatre courses du jour ont connu quatre vainqueurs différents. Mais dans ce vent très capricieux, c’est bien la régularité qui a payé. Une qualité dont ont fait preuve les équipages britanniques, néo-zélandais et espagnols, qui composent le trio de tête ce vendredi soir, à la veille du dénouement. La finale reste accessible pour les Français, auteurs d’une journée en milieu de tableau.
Les Français, passés à côté de leur première journée à domicile. Vainqueurs du dernier événement à Sassnitz (Allemagne), Quentin Delapierre et son clan avaient à cœur de poursuivre sur leur lancée. Mais ils ont été en difficulté, notamment sur les départs.
Quatre équipes différentes se sont partagé les honneurs sur la ligne d’arrivée. Les Australiens leaders du championnat ouvrent le bal dans la première course, à l’issue d’un duel avec les Britanniques. « Les conditions de navigation sont vraiment compliquées. Le vent varie sans arrêt. Parfois on a 8 nœuds, parfois 20 nœuds », commente Tom Slingsby après cette victoire inaugurale. Ce sera le seul coup d’éclat de son équipage qui va ensuite enchaîner des départs médiocres et une série de contre-performances.
La course suivante est le théâtre d’un âpre corps à corps entre Canadiens et Néo-zélandais. Les premiers réussissent un départ canon à droite de la ligne et prennent les commandes. Dans leur sillage, les Black Foils de Peter Burling maintiennent la pression et attaquent systématiquement sur le bord opposé jusqu’à prendre l’avantage au moment d’enrouler la dernière marque.
La troisième confrontation du jour célèbre la toute première victoire des Italiens depuis leur entrée dans le championnat cette année. Le quadruple champion du monde et double champion olympique de Nacra17 Ruggero Tita réalise une superbe course, menée pratiquement de bout en bout, devant des Espagnols très offensifs.
L’ultime régate a bien failli être enlevée par l’équipage allemand d’Erik Kosegarten-Heil. C’était sans compter sur le savoir-faire et l’expérience de Dylan Fletcher qui s’impose dans le dernier bord, prenant dans la foulée la tête du classement provisoire du Rockwool France Sail Grand Prix I Saint-Tropez, un point devant les Néo-Zélandais.
Sans avoir gagné une seule manche aujourd’hui, l’équipe de Diego Botin et Florian Trittel est récompensée pour sa régularité. Los Gallos, qui ont déjà remporté deux Sail Grand Prix cette saison, prennent la troisième place provisoire.
Ils ont dit :
Hannah Mills, stratégiste Emirates GBR : « On prenait de bonnes décisions mais immédiatement après, ce n’était plus du tout le cas, car le vent changeait tout le temps. Il y avait des bascules de 60 degrés, des différences de vitesse de plus de 10 nœuds pour le bateau… Très compliqué de bien mener le F50 sur le parcours et de tactiquer dans ces conditions. Il a fallu faire des manœuvres de dernière minute pour enrouler les marques. Et sur le départ, il y avait de telles différence de pression qu’il était très difficile de bien construire sa vitesse pour s’élancer sur la ligne »
Peter Burling, pilote de Black Foils, NZL : « Nous avons un peu travaillé sur nos départs ces derniers temps et nous sommes très satisfaits de la manière dont ça s’est passé aujourd’hui pour nous sur les trois premières manches. Mais c’était une journée de navigation erratique ! Notre objectif était juste d’essayer de mettre le plus de concurrents possible dans notre tableau arrière et de naviguer proprement. »
Diego Botin, pilote de Los Gallos, ESP : « La zone de départ était particulièrement complexe aujourd’hui. Plusieurs bateaux se sont retrouvés arrêtés au moment de s’élancer sur la ligne. On a réussi trois bons départs, mais pas le quatrième. De nombreuses équipes ont eu ce problème. Sans entraînement hier et avec les conditions que nous avons eues aujourd’hui, on peut dire qu’on a bien navigué. On va essayer de continuer sur notre lancée demain. On a eu quelques croisements un peu chauds avec d’autres bateaux, mais c’est un peu normal dans ces conditions. C’était parfois limite, mais c’est aussi très amusant ».
Ruggero Tita, pilote de Red Bull Italy : « On est super contents. L’équipage a fait un boulot fantastique. On peut être fiers de ce que l’on a fait sur cette course victorieuse. Même si dans la journée, on a connu des hauts et des bas, réalisé de bons et de mauvais départs. Dans la première course, nous avons eu un problème technique (qui les a obligés à abandonner, à l’instar des Américains et des Brésiliens dans les manches suivantes) qui a été résolu. C’était une journée piégeuse, mais c’est super d’être ici et de naviguer sur mer plate avec ce mistral ».
Quentin Delapierre, pilote de France SailGP Team : « Nous ne sommes pas dans le rythme. Je n’ai pas réussi à prendre l’avantage sur les départs, à être en phase. Le dernier n’était vraiment pas bon. La troisième manche, nous avons été en tête et nous terminons finalement quatrième, peut-être sur un mauvais choix de marque à passer. Nous allons analyser ça ce soir. Malgré tout, on n’est pas si mal au classement général et la finale est toujours accessible. Je pense que globalement, on a eu des difficultés à se mettre dans le rythme et un petit manque de réussite aussi. Demain, la météo annonce un temps orageux, il faudra être opportuniste. »
Rockwool France SaIl Grand Prix I Saint-Tropez Classement général provisoire après 4 courses
1- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher, 31 points 2 -BLACK FOILS New Zealand / Peter Burling, 30 pts 3- LOS GALLOS Spain / Diego Botin, 25 pts 4- Germany by Deutsche Bank / Erik Heil, 22 pts 5- BONDS Flying Roos Australia / Tom Slingsby, 19 pts 6- France / Quentin Delapierre, 19 pts 7- DEN ROCKWOOL Racing / Nicolai Sehested, 17 pts 8- Mubadala Brazil / Martine Grael, 16 pts 9- Red Bull Italy / Ruggero Tita, 15 pts 10- NorthStar Canada / Giles Scott, 12 pts 11- United States /Taylor Canfield, 9 pts 12- Switzerland / Sébastien Schneiter, 5 pts
Classement Rolex SailGP Championship après 8 Sail Grand Prix (avant Saint-Tropez)
1-Bonds Flying Roos Australia / Tom Slingsby – 61 points 2-New Zealand / Peter Burling – 61 points 3- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher – 58 points 4-Spain / Diego Botin – 56 points 5-France / Quentin Delapierre – 47 points 6-Canada / Giles Scott – 44 points 7-Switzerland / Sébastien Schneiter – 30 points 8- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested – 22 points 9-Red Bull Italy / Ruggero Tita – 20 points 10- Mudabala Brazil / Martine Grael – 11 points 11- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 6 points 12- United States / Taylor Canfield – 8 points
Rolex SailGP Championship Classement après 9 Sail Grand Prix (après Saint-Tropez)
1- BLACK FOILS New Zealand / Peter Burling, 70 pts 2- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher, 68 points 3- BONDS Flying Roos Australia / Tom Slingsby, 67 pts 4- LOS GALLOS Spain / Diego Botin, 64 pts 5- France / Quentin Delapierre, 52 pts 6- NorthStar Canada / Giles Scott, 45 pt 7- Switzerland / Sébastien Schneiter – 30 points 8- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested – 26 points 9- Red Bull Italy / Ruggero Tita – 22 points 10- Mudabala Brazil / Martine Grael – 14 points 11- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 13 points 12- United States / Taylor Canfield – – 8 points
ROLEX SAILGP CHAMPIONSHIP – CALENDRIER SAISON 2025
23-24 novembre 2024 // Emirates Dubai Sail Grand Prix, presented by P&O Marinas
18-19 janvier 2025 // ITM New Zealand Sail Grand Prix | Auckland
8-9 février 2025 // KPMG Australia Sail Grand Prix | Sydney
15-16 mars 2025// Rolex Los Angeles Sail Grand Prix
22-23 mars 2025 // Oracle San Francisco Sail Grand Prix
7-8 juin 2025 // Mubadala New York Sail Grand Prix
19-20 juillet 2025 // Emirates Great Britain Sail Grand Prix | Portsmouth
16-17 aout 2025 // Germany Sail Grand Prix | Sassnitz
12-13 septembre 2025 // ROCKWOOL France Sail Grand Prix | Saint-Tropez
20-21 septembre 2025 // Rolex Switzerland Sail Grand Prix | Geneva
4-5 octobre 2025 // Spain Sail Grand Prix | Andalucía – Cádiz
28-29 novembre 2025 // Mubadala Abu Dhabi Sail Grand Prix presented by Abu Dhabi Sports Council CONTACTS FRANCE SAILGP
D’abord reportée puis raccourcie en raison de conditions météo musclées, la course off-shore de la 5e édition de la 40’ Malouine – La Trinquette s’est finalement élancée ce vendredi 12 septembre à 10 heures de Saint-Malo, sur un tracé de 85 milles reliant Chausey, les Minquiers et le Grand Léjon, en baie de Saint-Brieuc. Après près de dix heures d’un scénario aussi instable qu’haletant, la victoire est revenue au duo Cédric Chateau – Guillaume Pirouelle (Seafrigo – Sogestran), devant Quentin Le Nabour – Thierry Chabagny (Bleu Blanc Planète Location) et Thimoté Polet – Pierrick Letouzé (Zeiss). Les trois équipages ont coupé la ligne en moins de six minutes d’écart, reflet d’un peloton particulièrement resserré où les dix premiers sont arrivés en l’espace de vingt minutes à peine.
Une victoire au terme d’un scénario instable et indécis
« C’était très sympa, mais aussi plein de rebondissements », confiait à l’arrivée Cédric Chateau. Le skipper de Seafrigo – Sogestran, finalement vainqueur, reconnaissait avoir « fait un peu le yo-yo au classement, oscillant de la première à la cinquième place selon les variations du vent », avant de reprendre la main sur la course. « C’était incroyablement instable, avec des bascules jusqu’à 90 degrés, un truc de dingue ! On a eu notre lot de réussite et de malchance, comme tout le monde. Il suffisait de se décaler un peu trop pour perdre beaucoup de terrain. » La régate s’est tendue dans les derniers milles, lorsque le vent est revenu par l’arrière et a ramené le gros de la flotte à hauteur du phare du Grand Jardin, à l’entrée du chenal de Saint-Malo. « On a eu peur qu’un groupe de trois à cinq bateaux, arrivant avec plus de pression, nous passe dessus. Ça a mis un petit coup de chaud, mais on a réussi à redécoller et à tenir », raconte le marin normand. Toujours placés dans les avant-postes, lui et Guillaume Pirouelle ont su conserver leur avantage et se sont imposés d’un souffle, avec moins d’une minute d’avance sur leur dauphin, dans un peloton resté très compact. « C’est une belle victoire, et à un mois de la Transat Café L’Or, ça fait beaucoup de bien », concluait le skipper.
Des poursuivants rassurés et motivés avant la Transat
Deuxièmes, Quentin Le Nabour et Thierry Chabagny ont eux aussi salué « un match incroyable » : « On a fait une belle première partie de parcours, bord à bord avec nos concurrents, un coup à eux, un coup à nous. Après le passage du Grand Léjon, une petite erreur et un peu de malchance les ont laissés s’échapper. Mais on a réussi à contenir le reste de la flotte, qui est revenue très fort dans les dernières longueurs, donc on est satisfaits », analysait le skipper de Bleu Blanc Planète Location. « Thierry a fait un super travail tactique entre les nuages et les grains. On a bien joué les oscillations de vent. Il nous a manqué le dernier petit coup, mais ça reste une belle performance et une vraie source de motivation », a-t-il ajouté, convaincu par le potentiel et de la vitesse de son bateau : « On a encore navigué avec les vieilles voiles, il nous en donc reste sous le pied pour aller plus vite. » Troisièmes, Thimoté Polet et Pierrick Letouzé (Zeiss) complètent le podium avec le même enthousiasme. « C’était super. On était contents de s’être entraînés la veille, ça nous a mis dans le bain. On a pris un excellent départ et on a su composer avec les variations du vent. À la dernière marque, on faisait partie du trio de tête avec un peu d’avance, mais le vent est revenu de l’arrière et a ramené toute la flotte. On s’est retrouvés sur une nouvelle ligne de départ ! Heureusement, on a été rapides et efficaces, et ça a payé », expliquait Polet. Le Havrais retient surtout une belle satisfaction : « C’est un nouveau bateau, on est montés en puissance toute l’année. On se sent mieux préparés et plus confiants qu’il y a deux ans. Avec Pierrick, on forme un bon duo et avec un équipage encore jeune, on continue d’apprendre. On est vraiment contents, parce que ça marche bien. » Après cette répétition grandeur nature en vue de la Route du Café, la 40’ Malouine – La Trinquette se poursuivra ce week-end avec le Trophée Lodigroup. Disputé en équipage dans la baie de Saint-Malo, ce second volet promet encore de belles régates et viendra conclure l’édition 2025 en offrant un nouveau spectacle au public malouin.
Initialement prévu dimanche 14 septembre à 13h au large de la Baie de Morlaix, le départ de la deuxième étape en direction de Vigo en Espagne est décalé à lundi. Les conditions météorologiques perturbées avec le passage dimanche d’un front actif au large de la Bretagne ne permettent pas d’envoyer, en toute sécurité, la flotte des 34 Figaro Bénéteau 3. Yann Chateau, directeur de course, a donc décidé le report du départ mais la porte pour arriver dans le golfe de Gascogne avant le passage d’une nouvelle dépression s’annonce assez serrée.
« Nous ne sommes pas vraiment gâtés par la météo depuis le départ de La Solitaire avec des trains de dépressions qui passent en Atlantique Nord. Nous avons déjà dû adapter la première étape. Ce qui n’a rien enlevé, il me semble, au côté sportif de ce parcours. Et là, nous devons, de nouveau, réussir à composer avec la météo. On a une dépression qui passe sur la journée de dimanche avec des vents forts et un état de mer avec des vagues de plus de 5 mètres ou aux alentours de 5 mètres en mer d’Iroise et dans le nord du golfe de Gascogne. Ces conditions sont vraiment compliquées pour partir en toute sécurité ».
Avec un départ décalé d’une journée – l’heure de départ n’ayant pas encore été définie – le parcours officiel de cette deuxième étape va subir quelques ajustements. « Le fait de décaler le départ nous a obligés à anticiper aussi un peu la suite. On a une dernière étape qui est très longue. On se doit d’arriver à Vigo au plus vite afin d’avoir un temps de repos des marins qui soit optimal et pouvoir repartir le dimanche pour la dernière étape. Donc effectivement, le parcours est modifié. Ce sera un parcours en direct vers Vigo, en direct sur le papier parce qu’en réalité, la trace des marins sera bien différente d’une ligne droite. Il y aura plusieurs chemins ». Après le contournement de la pointe de la Bretagne, c’est en direction du Cap Finisterre que les solitaires se dirigeront. Le crochet par la marque de passage des Birvideaux entre l’île de Groix et Belle-île a été supprimé.
Un horaire de départ à affiner « Le nouveau départ est prévu lundi. Pour l’instant, nous n’avons pas fixé d’horaire parce que le créneau de passage est assez court. On a une dépression dimanche qui va s’évacuer assez rapidement dans la journée de lundi mais qui va laisser un état de mer assez fort. Et nous avons une autre dépression qui arrive, mercredi. Le but est de réussir à affiner un horaire de départ qui permette de partir avec des conditions pas trop fortes, maniables – mais qui seront quand même bien engagées – et de partir suffisamment tôt pour passer avant la dépression de mercredi », analyse Yann Chateau.
Thierry Levayer, n’ayant pas pu réparer à temps pour s’engager sereinement sur cette étape, il a décidé de ne pas participer à cette édition 2025 de La Solitaire du Figaro Paprec.
Le bassin Vauban - Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 - Saint Malo le 30/10/2018 Photo A. Courcoux
L’avis de course de la 13e édition de la plus mythique des courses transatlantiques en solitaire est publié. Toutes les règles sportives clés sont désormais accessibles à l’ensemble des skippers souhaitant se porter candidats pour la 13e édition.
Pour cette édition, plusieurs changements : les catégories Rhum Mono et Rhum Multi laisseront leur place aux Vintage Mono (monocoques longs à minima de 39 pieds) et aux Vintage Multi (multicoques dont la longueur se situe entre 38 et 79 pieds). Ce changement verra notamment le retour des trimarans Orma, qui ont fait les belles heures de la course pendant de nombreuses années. Ces nouveaux critères de sélection marquent la volonté forte de la part d’OC Sport Pen Duick de valoriser, par les retrouvailles avec des bateaux de légendes ou avec des marins qui ont marqué l’histoire, mêlés à des voiliers plus récents et éco-conçus, l’héritage matériel du Rhum et l’âme même de cette transatlantique de la liberté.
Cet avis de course ne précise pas encore la date de départ de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, celle-ci dépendant du calendrier des vacances scolaires 2026-27 qui n’a pas encore été officialisé par le ministère de l’Éducation Nationale. Une chose est sûre, le départ sera donné le dernier dimanche des congés de la Toussaint.
Pour l’édition 2026 de La Route du Rhum-Destination Guadeloupe, la jauge a été fixée à 117 bateaux répartis entre les différentes classes. Ce nombre, volontairement plus sélectif que par le passé, traduit la volonté d’assurer un plateau sportif d’exception. L’accès à l’épreuve se fait désormais au terme d’un processus de sélection renforcé, gage de qualité et de représentativité pour cette épreuve hors norme. Monocoques : -Classe IMOCA : 40 bateaux -Class40 : 40 bateaux -Vintage Mono : 8 bateaux Multicoques : -Classe Ultim : 7 bateaux -Ocean Fifty : 10 bateaux -Vintage Multi : 12 bateaux
Comme précisé dans l’avis de course, l’organisateur se réserve la possibilité d’inviter des bateaux additionnels dans l’une ou l’autre des catégories ; ceux-ci s’inscrivant dans la démarche de valorisation de l’héritage de la course ou représentant le territoire de départ ou d’arrivée. Les demandes de candidatures sont donc désormais possibles pour chaque projet souhaitant faire partie de l’aventure « Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2026 » !
Ils ont dit : Joseph Bizard, Directeur Général d’OC Sport : « C’est un moment toujours très attendu par les équipes d’OC Sport Pen Duick: nous sommes heureux d’annoncer aujourd’hui la publication de l’avis de course, qui marque l’ouverture des candidatures de cette épreuve unique au monde. Cette étape symbolise le véritable coup d’envoi de l’aventure pour les marins, les équipes, les partenaires, les territoires et tous ceux qui suivent cette course emblématique. Ensemble, nous pouvons désormais nous projeter vers 2026, préparer cette grande fête de la mer et faire vivre, une fois encore, toute l’intensité et la magie du Rhum. »
Francis Le Goff, Directeur de course : « La Route du Rhum-Destination Guadeloupe est la transatlantique en solitaire attendue par tous les marins, qu’ils soient professionnels ou amateurs. C’est une course exigeante. Partir au mois de novembre de Saint-Malo, affronter la sortie de la Manche et le golfe de Gascogne avant la récompense des alizés, n’est pas donné à tout le monde. Cette épreuve incite à toujours plus de performance chez les bateaux comme les marins. Elle pousse à la recherche technologique pour arriver à la victoire avec la manière. Tous les vainqueurs de la Route du Rhum ont construit cette légende, à l’image de Mike Birch, de Florence Arthaud, de Laurent Bourgnon ou de Lionel Lemonchois. Cette course se gagne de façon extraordinaire. Sur cette édition 2026, nous allons retrouver des marins d’exception qui ont fait la légende et qui reviennent avec des bateaux qui ont fait l’histoire du Rhum. Pour la direction de course c’est un sacré challenge parce que même si le nombre de concurrents a été limité, il n’en demeure pas moins qu’il faut être en capacité d’accueillir tous ces bateaux à Saint-Malo et de les suivre en mer pendant toute la durée de la course. »
Tous les 90 skippers sont arrivés à Port Olona ! Et ça s’affaire sur les pontons à 2 jours de l’ouverture du Village départ qui accueillera le public, gratuitement et sans réservation, sur l’Esplanade du Vendée Globe à partir de samedi 13 septembre. Ils seront 14 femmes et 76 hommes, âgés de 20 à 64 ans, représentant 13 nationalités à prendre le départ le 21 septembre pour vivre l’une des aventures les plus intenses de la course au large : La Boulangère – Mini Transat.
Parmi ces candidats, 82 bizuths se préparent à se jeter dans la grand bain d’une toute première transat sans moyens de communication direct avec la terre. Ils et elles viennent ajouter leur nom à la longue liste des 1 382 skippers « Born in Mini ». Depuis bientôt 50 ans, la course phare du circuit 6.50 voit défiler une foule d’amateurs, comme des grands noms de la voile professionnels : des Michel Desjoyeaux, Thomas Coville, ou encore Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe près de 20 ans après sa victoire sur la transat 6.50. Les femmes ne sont pas en reste avec les participations remarquées d’Isabelle Autissier, Ellen Mac Arthur, Clarisse Crémer, ou plus récemment de Violette Dorange, marraine de cette édition 2025, qui souligne la place occupée par cette épreuve fondatrice dans son parcours : « Je me suis découverte sur la Mini, j’ai découvert la passion de partir au large, un sentiment de liberté. Je garde aussi la fierté d’avoir traversé à la force du vent avec mes petits bras ; et des images dans ma tête pour la vie… »
Course initiatique à plus d’un titre, l’appel de la Mini raisonne aussi partout dans le monde. Depuis son origine, cette transat, imaginée pour rendre l’océan accessible au plus grand nombre, se caractérise par sa réelle ouverture internationale. Les victoires, en 2023, de l’Uruguayen Federico Waksman en proto et de l’Italien Luca Rosetti chez les séries en témoignent. Deux ans plus tard, la La Boulangère Mini Transat s’exporte toujours, jusqu’en Europe centrale – Slovénie (Uros Krazevac), Estonie (Anna-Liisa Taltas) ; mais aussi en Asie, en Chine (Yi Chu) et Japon (Naho Takahara ; Hiroki Nakayama, Hajime Kokumai). Ce n’est pas Miguel Rondon, espagnol et doyen de cette édition, qui gagne, à l’aube d’une 4eme participation, la prime de la fidélité à l’épreuve, qui dira le contraire. Pas plus qu’Ambre Hasson, cette franco-américaine qui n’a pas hésité à quitter une vie new-yorkaise pour réaliser le rêve d’une vie. « Pour moi, bizarrement, la ligne de départ est l’objectif. La traversée, c’est la récompense pour tout ce travail. » Tout comme les 89 autres prétendants à cette transat XXLarge, cette néophyte de l’océan n’a pas démérité pour boucler un rigoureux parcours de qualification ; et gagner son ticket pour la course de tous les possibles.
MAXI bataille de l’Atlantique Côté sportif, cette 25e édition promet de ne pas faire mentir son niveau d’exigence. Notamment dans le camp des 56 bateaux de série, où tout porte à croire qu’une Maxi bataille aura bien lieu. Dans cette catégorie, le classement, au temps cumulé sur les deux étapes, s’annonce propice aux rebondissements, avec de nombreux prétendants aux places d’honneurs. Citons, entre autres, Paul Cousin, Amaury Guérin, Quentin Mocudet, Cédric Marc, Antoine Chapot, ainsi que Noémie Catalano, ou le Turc Deniz Bagči… Notons que ces skippers partagent la particularité de s’engager à la barre d’un MAXI. Au nombre de 23, ces bateaux identiques forment, aux côtés notamment de 15 Ofcet et 14 Vector, une armada dans les rangs serrés de cette édition.
Un plateau proto massif Chez les 34 protos, plus nombreux qu’en 2023, difficile d’imaginer un plus beau plateau pour révéler la vitalité architecturale et technologique du circuit 6.50. D’abord, parce qu’il voit la participation du 198 Karen Liquid’ – mené cette année par Olivier Le Poitevin. 30 ans d’histoire de course au large séparent ce bateau de légende, le plus ancien double vainqueur en 1997 et 1999 du dernier né de la flotte, le 1098 d’Arnaud Kawka. Ensuite, parce que cette nouvelle grille de départ rassemble pas moins de six foilers, ces voiliers équipés d’appendices pour voler au-dessus de l’eau. Parmi eux, Nicomatic-Petit Bateau mené par Benoît Marie n’a certainement pas fini de faire parler de lui. Archi favori, celui qui fait son retour après une première victoire en 2013 ne se départit pourtant pas de la prudence de rigueur à l’approche de cette échéance océanique, à la barre de sa « mini-fusée ». « Ce bateau repousse les murs de l’innovation… Mais mon plus gros challenge sera de le faire voler le plus longtemps possible sur la course, alors que les conditions de vie à bord deviennent vite très difficiles. » Gageons que les autres concurrents de cette catégorie, vitrine des progrès et innovations à l’œuvre dans la course au large, ne lui laisseront pas la partie facile. Il faudra notamment compter avec Alexandre Demange, et d’autres récidivistes : Julien Letissier, Thais Le Cam, Robinson Pozzoli … Qu’ils reviennent pour la victoire ou le dépassement de soi, ces “ministes” garantissent être bien décidés à pousser les curseurs de la performance au maximum…
Depart de la Finistere Atlantique Challenge Action Enfance - Concarneau le 01/07/2022 Photo A. Courcoux
Du 26 au 28 septembre, Lorient La Base accueille la 4ᵉ édition des 24H Ultim. Pour la première fois, les géants ULTIM® et les Ocean Fifty partagent un événement commun, avec runs spectaculaires et course de 24 heures en double dans le golfe de Gascogne. Quatorze multicoques, des duos inédits ou déjà complices, des légendes de la voile et de jeunes talents prometteurs : la recette parfaite pour ce grand rendez-vous de l’année, conçu pour les multicoques océaniques.
En quatre ans, les 24H Ultim se sont imposées comme un jalon important du calendrier de la course au large. Cette édition 2025 marque un tournant : deux classes majeures, les ULTIM® et les Ocean Fifty, se retrouvent pour la première fois sur un événement qui leur est entièrement dédié. Pas moins de quatre ULTIM®, ces trimarans géants de 32 mètres de long capables de voler à plus de 40 nœuds, viendront croiser les étraves avec dix Ocean Fifty, plus nerveux et tout aussi spectaculaires. Le casting est cinq étoiles : Armel Le Cléac’h, Tom Laperche, Thomas Coville, Anthony Marchand côté ULTIM®; Thibaut Vauchel-Camus ou Erwan Le Roux, fidèles du circuit Ocean Fifty, face à une génération prête à bousculer la hiérarchie, incarnée par Erwan Le Draoulec et Tanguy Le Turquais ou encore Pierre Quiroga, et tant d’autres. Sans oublier le lancement du tout nouvel Edenred d’Emmanuel Le Roch et Basile Bourgnon en Ocean Fifty. Un mélange de tandems expérimentés et de nouveaux duos, où se croisent skippers hommes et femmes venus d’horizons variés.
24 heures intenses avant la Transat Café L’OR Le vendredi 26 septembre, place au spectacle avec des runs de vitesse et invités embarqués, histoire de sentir de près la puissance de ces machines volantes. Mais le vrai défi débutera samedi à midi : une boucle de 24 heures en double, avec média(wo)man (ou journaliste !) embarqué, sur deux parcours express dans le golfe de Gascogne. Pour les marins, cela reste un défi hors norme : gérer à deux seulement un multicoque de course au large, c’est repousser les limites physiques et techniques.
Épreuve au coefficient 1 du championnat Ocean Fifty Series, les 24H Ultim sont aussi et surtout pour tous les équipages le dernier galop d’essai avant la Transat Café L’OR, qui s’annonce comme l’objectif majeur de l’automne. Soutenu par la Banque Populaire Grand Ouest et les collectivités locales (Région Bretagne et Lorient Agglomération), l’événement confirme son rôle : rapprocher le public de l’univers des multicoques, tout en offrant aux marins un format explosif, condensé, spectaculaire. Les 24H Ultim 2025 : un cocktail d’adrénaline et de stratégie, de vitesse et d’audace.
Ils ont dit
Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot, créateurs et organisateurs de l’évènement « L’épreuve grandit et se réinvente d’année en année. Les 24H Ultim sont devenues le warm-up des grands rendez-vous automnaux de la course au large. Sur le plan sportif, c’est la dernière occasion, cette année, pour les équipages de se jauger, de progresser et d’arriver parfaitement affûtés pour la Transat Café L’OR. L’évènement a trouvé sa place dans le calendrier et s’y impose désormais comme un rendez-vous attendu. Cette 4ᵉ édition consécutive marque un cap important : elle s’ouvre aux Ocean Fifty et devient plus que jamais l’événement de référence pour tous les multicoques de course au large. »
Benoît Catel, directeur général de Banque Populaire Grand Ouest « Les 24H Ultim demeurent notre grand rendez-vous de la voile de rentrée à Lorient, une ville emblématique de la culture maritime. Nous sommes fiers de soutenir cet événement depuis sa première édition en 2022, et toujours en présence de notre trimaran skippé par Armel Le Cléac’h. Cette édition sera inédite dans son format avec l’arrivée de la classe Ocean Fifty, qui enrichit notre engagement envers la voile. Nous tenons à remercier chaleureusement les collectivités territoriales. Au sein de Banque Populaire Grand Ouest, nous accompagnons tous les passionnés de voile, des jeunes navigateurs en herbe aux skippers professionnels, ce rendez-vous nous offre l’occasion d’admirer les trimarans et de vivre des moments de partage et d’adrénaline. »
LES ULTIM®
Actual Ultim 4 – Anthony Marchand et Julien Villion Maxi Banque Populaire XI – Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse Sodebo Ultim 3 – Thomas Coville et Benjamin Schwartz SVR – Lazartigue – Tom Laperche et Franck Cammas
LES OCEAN FIFTY (Course inscrite au championnat Ocean Fifty Series – Coef.1)
Solidaires En Peloton – Thibaut Vauchel-Camus et Damien Seguin Lazare – Erwan Le Draoulec et Tanguy Le Turquais Inter Invest – Matthieu Perraut et Jean-Bpatiste Gellée Koesio – Erwan Le Roux et Audrey Ogereau Edenred – Emmanuel Le Roch et Basile Bourgnon Upwind by MerConcept – Anne-Claire Le Berre et Elodie-Jane Mettraux Le Rire Médecin Lamotte – Luke Berry et Antoine Joubert Mon bonnet rose – Laurent Bourgues et Jorg Riechers Viabilis Océans – Baptiste Hulin et Thomas Rouxel Wewise – Pierre Quiroga et N.C.
Comment Laura Marino a sauté du mât du nouveau Ultim Actual ? Le saut depuis un multicoque de course est une activité hautement dangereuse sans matériel adapté. Cette vidéo a été réalisée en collaboration avec l’équipe ACTUAL et sous encadrement professionnel. En tant qu’ancienne athlète olympique et spécialiste du cliff-diving, je précise que ce type d’exploit ne doit pas être reproduit, surtout sans expertise, repérage rigoureux ou conditions contrôlées.
Il faudra encore patienter avant de découvrir le nouveau Maxi Edmond de Rothschild. La sortie de chantier du futur géant aux cinq flèches devait se tenir au plus tard fin septembre pour espérer être au départ de la Transat Café l’Or (anciennement Jacques Vabre), dont le départ sera donné du Havre le 26 octobre prochain. Malgré l’envie et surtout l’énergie déployée pour tenir ce timing ambitieux et très serré, Gitana 18 ne pourra malheureusement pas tirer ses premiers bords en course sur cette grande transatlantique. Dans un tel projet, les dernières semaines de chantier sont en effet cruciales pour parfaire l’ouvrage dans les règles de l’art et la précipitation n’est jamais bonne conseillère. Un nouveau rendez-vous est fixé début décembre.
Pour innover et faire bouger les lignes, il faut être ambitieux et se donner des objectifs élevés. Vouloir mettre à l’eau fin septembre pour disputer une première transatlantique un mois plus tard s’inscrivait parfaitement dans cet état d’esprit, comme l’explique Cyril Dardashti : « Dès le départ nous savions que le timing était serré et ambitieux. Pour établir un plan de construction de Gitana 18, nous avions une base solide avec Gitana 17 mais les voies architecturales que nous défrichons avec ce nouveau bateau, notamment sur les safrans et sur les foils, réclament et méritent du temps. Notre équipe, comme toujours, a répondu présente, et toutes les sociétés qui nous accompagnent dans cet incroyable projet, à commencer par CDK Technologies, ont réalisé un travail colossal depuis le début de la construction, en janvier 2024, pour tenir le délai de fin septembre. Plus de 200 personnes se relayent sur le projet Gitana 18 pour lui donner vie. La plateforme sera bien finalisée dans les prochaines semaines, mais nous avons aussi une part moins connue qui est inhérente à notre discipline et aux choix d’innovations que nous défendons chez Gitana depuis plus de 15 ans. Le travail qu’il nous reste encore à produire sur les systèmes de l’ensemble des appendices est important et ne serait pas abouti comme nous l’imaginons pour être au départ de la Transat. »
« J’ai une grande confiance dans tout le travail de notre équipe et il faut savoir voir plus loin », posait d’emblée Charles Caudrelier. « En tant que compétiteur, j’ai ressenti de la frustration de ne pas pouvoir disputer cette course mais elle a, je l’avoue, été très vite évacuée. En mettant à l’eau un bateau neuf et si novateur un mois avant le départ, il était clair que nous n’aurions pas été au plein potentiel de la machine. »
Marin à terre depuis près d’un an, la dernière course du Maxi Edmond de Rothschild remontant en effet à octobre 2024, le vainqueur de la Route du Rhum ne cachait bien sûr pas son impatience de tirer les premiers bords à la barre de Gitana 18 mais il nous confiait aussi le plaisir d’être acteur d’une telle conception : « De toute ma carrière, c’est la première fois que j’ai la chance de suivre un projet de conception ainsi de A à Z. C’est passionnant et extrêmement stimulant. Les journées ne sont bien sûr pas du tout les mêmes que lorsque je navigue et prépare une course, mais la richesse de ce travail est géniale ! C’est un énorme travail d’équipe, ce que j’adore, et chaque jour nous demande de trouver des solutions pour mettre en œuvre des idées et des concepts très novateurs. On ne s’ennuie absolument pas. »
Succéder à un bateau de légende comme Gitana 17 n’est pas aisé, mais sur le papier le futur Maxi Edmond de Rothschild a de très beaux arguments ; des innovations et une personnalité bien affirmée qu’il tarde à Charles Caudrelier de faire découvrir : « la feuille de route confiée par notre armatrice Ariane de Rothschild était très claire : faire mieux et différent ! Et hormis les bras, qui sont issus des anciens moules de Gitana 17, je confirme que tout est très différent ! L’équipe Gitana a été très loin dans sa démarche pour essayer une nouvelle fois de casser les codes. Au-delà du design, qui est fondamental, nous développons pour ce nouveau bateau notre propre pilote automatique et notre propre système électronique. Gitana 18 n’est pas une simple évolution et ça sera évident quand les portes du chantier CDK s’ouvriront enfin. »
La Transat Café l’Or n’étant plus un objectif de première course, le Gitana Team a su très vite revoir sa copie et tirer le meilleur parti de la situation en la transformant en une opportunité. « Puisque nous ne pouvons pas prendre le départ de la Transat Café l’Or le 26 octobre prochain, nous allons mettre les prochains mois à profit pour finaliser le Maxi Edmond de Rothschild avec des options que nous n’avions pas imaginé pouvoir installer dans la première version du bateau, faute de temps. C’est un bateau neuf et la mise au point sera capitale et devra être la plus rapide possible avec le grand rendez-vous 2026 qui nous attend : la Route du Rhum. Mais c’est une chance de pouvoir bénéficier de ces innovations supplémentaires dès 2026. Charles a à cœur de défendre son titre et l’équipe Gitana de marquer l’histoire de la course », rappelait Cyril Dardashti, le directeur de l’écurie Gitana.
Ainsi, c’est une sortie de chantier hivernale que s’offrira le 28e bateau de la Saga Gitana. Le rendez-vous est donné pour le tout début décembre à Lorient ; si les conditions météos le permettent la révélation du dernier-né des Gitana pourrait se tenir le samedi 6 décembre.
En attendant l’épisode 4 de la web serie est sortie:
Alexis Loison (Groupe REEL) a tenu son rôle de favori sur un terrain qu’il connaît comme sa poche : la Manche. Il s’est imposé ce jeudi matin en baie de Morlaix, après 3 jours, 18 heures et 55 minutes de course, pour boucler les 638 milles de la première étape de la 56ᵉ édition de la Solitaire du Figaro Paprec. Au total, il a parcouru 713,16 milles à la vitesse moyenne de 7,84 nœuds. Hugo Dhallenne (Skipper Macif 2025) prend la 2ᵉ place, 15 minutes devant Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), qui termine 3ᵉ à 21 minutes du vainqueur.
Tout s’est joué lors de la dernière traversée de la Manche, le long des côtes anglaises. La victoire est revenue à celui qui a su le mieux gérer son effort, mentalement et physiquement, dans l’ultime ligne droite.
Alexis Loison (Groupe REEL), vainqueur de la 1ère étape : ” Ça fait dix ans que je rêve de regagner une étape et que ça me passe sous le nez. J’ai eu pas mal d’occasions mais là, ça s’est bien combiné jusqu’au bout. Ce n’était pas évident, j’avais une meute acharnée derrière. Il y a tout le temps eu des revirements de situation. Un coup j’étais bien placé, un coup non, à chaque fois j’arrivais à bien me replacer et quand j’ai enfin pu prendre le lead, je me suis dit maintenant il faudra venir me chercher. Hugo est revenu très fort à la fin. Je ne sais pas comment sont les autres mais je suis mort. À la fin, nous nous sommes bien fait secouer. C’était copieux. Au passage de Portland Bill, j’étais le premier à m’aventurer là-dedans et j’entendais les autres concurrents prévenir à la VHF que c’était vraiment chaud. Je suis hyper content de la façon dont j’ai géré cette étape. Elle était très belle celle-là. Nous n’avions jamais de temps de répit. À chaque fois que j’allais m’allonger il y avait toujours quelque chose qui se passait. Tom Goron, je m’entraine avec lui, je sais de quoi il est capable. Arthur Meurisse est très bon aussi. Au bout d’une journée, de deux journées, il n’explosait jamais. Je me demandais vraiment quand est ce qu’il allait lâcher. Dans ce circuit Figaro, les jeunes n’attendent pas avant d’être bons. C’est pour ça qu’il y a de la bagarre tout le temps. C’est pour ça que je suis toujours ici ! “
Hugo DHALLENNE (Skipper Macif 2025), 2e de la 1ère étape :Ça fait bien plaisir, c’était l’objectif de La Solitaire : faire un podium, et c’est coché dès la première étape ! Il va falloir trouver un nouvel objectif maintenant !On a eu plein de conditions différentes : on a eu du vent, ensuite pas de vent, on s’est fait défoncer, puis une petite dernière nuit tranquille avant d’arriver ici. Et le petit coup de main avec le courant de Roscoff, ça passe ! C’était tonique en début de nuit.On est une équipe (avec Charlotte), les deux sont sur le podium, c’est le principal !On va dire merci à Dom Vitté pour le petit roadbook sur les courants de Roscoff.Je n’ai pas tout le temps suivi ce que je devais faire, mais sur la fin j’ai bien suivi. Après le passage du DST, il y avait un petit carré marqué « Attention aux courants en arrivant à Roscoff. C’est un client (Alexis Loison), il fait partie des meubles, donc on l’attendait (sa victoire) ! ».
Charlotte YVEN (Skipper Macif 2023), 3e de la 1ère étape : ” Je suis hyper contente d’arriver sur le podium. Je crois qu’on avait tous les 3 une revanche à prendre avec Roscoff d’il y a un 2 ans et moi une revanche de plus après il y a 4 ans. Ça fait super plaisir d’arriver à la maison, de voir tout ce monde là sur le ponton, d’arriver 3e après une belle étape bien crantée. C’était vraiment génial, je suis trop contente, merci pour l’accueil incroyable. J’ai réussi à dormir un peu sur le bord qui revenait d’Angleterre, j’ai trouvé le bon réglage. Et heureusement parce que le reste de la course était assez intense, j’ai l’impression qu’il y a eu 4 courses en 1.Même s’il ne faut pas trop y penser pendant la course, à un moment je me suis dit que ça pouvait peut être le faire de croiser devant après on sait – et encore plus à Roscoff – que tant que la ligne n’est pas franchie, tout peut arriver mais j’avais la niaque jusqu’au bout.Heureusement que c’est Hugo qui m’a doublé sur la ligne, c’est vrai que le dernier nuage avec le grain, je n’étais pas du bon côté, ça aurait pu être plus dramatique que ça ! Très contente qu’on soit tous les deux sur le podium, ça met bien en jambes pour la suite, ça s’annonce une belle édition.“