vendredi 12 septembre 2025
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Le premier Open 60 canadien enfin à l´eau …

Spirit of Canada
DR

Pour Derek Hatfield, c’est l’accomplissement d’un rêve. Pour l’équipe technique, il s’agit de l’aboutissement de nombreux mois de travail acharné, dans un contexte qu’il importe de relater de nouveau.

Le projet a vue le jour en 2003 dans la tête de son skipper-concepteur. Au retour de l’Around Alone 2002 où sa performance avait fait écarquiller les yeux, Derek Hatfield pose les premiers jalons du projet. Rapidement les appuis s’accumulent et les doutes quant à la possibilité de relever le défi se dissipent. Le cabinet d’architectes Owen-Clarke est mis à contribution. Reste la faisabilité qui pose de nombreux obstacles au niveau technique quant à l’expertise technologique et la disponibilité de certains matériaux. Or il est rapidement devenu évident que le soutien d’une assistance technique européenne allait être indispensable pour encadrer le travail des canadiens. C’est alors qu’une équipe française est dépêchée sur place pour prêter main forte aux constructeurs locaux. Depuis le mois d’avril dernier ces gens ont travaillé de manière coordonné et sans relâche pour aider les canadiens à terminer le bateau. Derek Hatfield a d’ailleurs tenu à leur rendre hommage en soulignant leurs efforts sans lesquelles, ce projet aurait encore plus difficilement pu se réaliser.

Le bateau sera maintenant convoyé vers Toronto pour le Boat show annuel. Des tests seront effectués sur le lac Ontario puis remisé pour l’hiver. Le lancement officiel se fera au printemps et viendra par la suite le convoyage vers l’Europe pour la transat Jacques-Vabre.

Daniel Lévesque

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Le Grand Chelem pour Franck Cammas

Franck Cammas Groupama 2
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Un week-end superbe ! Le dernier rendez-vous de la saison a sans conteste été le plus beau et le plus animé des Grand Prix de la Multi Cup : du soleil, des marées d’équinoxe, de la bonne brise puis du médium pour terminer avec de petits airs, et surtout des régates serrées, des départs chauds, des retournements de situation et des incertitudes jusqu’à la dernière manche. A l’image du retour gagnant de Michel Desjoyeaux lors de l’ultime parcours banane qu’il remportait pour clore une saison de progression constante.
De fait, le Grand Prix du Port de Fécamp débutait avec une bonne brise de Nord Est à plus de vingt nœuds qui sollicitait les trimarans et les équipages qui ne se bridaient absolument pas alors que le classement du Championnat Multi Cup 2006 était déjà acquis avant même le premier coup de canon ! Comme quoi ces bateaux-là sont tellement prenants et procurent tellement de sensations qu’on ne peut mettre le pied sur le frein simplement pour assurer sa position au classement…

Cammas ultra
La première journée indiquait ainsi que Franck Cammas était prenable puisque Loïck Peyron remplissait sa feuille de match avec trois arrivées victorieuses… Enfin pas tout à fait puisque la première manche donnait lieu à une disqualification de Gitana 11 et de Géant (deuxième sur la ligne) car les deux skippers n’avaient pas effectué correctement le parcours. Un problème de compréhension et de visualisation d’un pavillon de réduction de cette « banane ». A l’issue de la délibération du Jury, trois bateaux étaient donc à égalité de points pour quatre autres manches à courir. Samedi voyait le retour de Groupama-2 aux avants postes avec le parcours côtier dans la poche, devant Loïck Peyron puis une « banane » vivement avalée dans une brise moins soutenue que la veille (Est 15 nœuds). Et ce dimanche était donc important pour le classement du Grand Prix du Port de Fécamp car la première place était encore accessible pour Gitana 11 qui n’avait que deux points de retard sur Groupama-2 tandis que Thierry Duprey du Vorsent était sous la pression de Michel Desjoyeaux pour l’acquisition de la troisième marche du podium.
Avec trois à huit nœuds de secteur Nord et 115 de coefficient de marée (les plus fortes de l’année !), la stratégie sur le plan d’eau imposait de partir vers les falaises de Fécamp à la limite du tirant d’eau (cinq mètres) des trimarans… Un jeu pointu où la moindre manœuvre ralentissait sérieusement la progression vers la bouée. Franck Cammas qui enroulait la première marque en troisième position derrière Michel Desjoyeaux et Loïck Peyron, revenait sous gennaker après une série d’empannage et reprenait le commandement jusqu’à l’arrivée de cette sixième manche. La deuxième place était disputée puisque Gitana 11 partait au large tandis que Géant restait à la côte, et au dernier croisement, Loïck Peyron dépassait Michel Desjoyeaux. Groupama-2 était assuré de la victoire pour ce Grand Prix mais l’ultime manche devait départager Gitana 12 et Géant, pour l’attribution de la troisième place au classement général du Grand Prix du port de Fécamp. Toujours dans une brise très molle, Michel Desjoyeaux réalisait le sans faute en prenant largement la tête sur le bord de près et malgré un arrêt buffet général pour cause d’absence momentanée de vent, réussissait à contrôler Franck Cammas jusqu’à la ligne. Cette ultime victoire lui permettait donc de grimper une marche à Fécamp ! Beau final…

Grand Chelem
Vainqueur incontesté de ce Grand Prix, Franck Cammas confirme son sacre sur cette saison puisqu’il s’adjuge la victoire totale à l’occasion de tous les rendez-vous de l’année : la course au large Londres-Alpes Maritimes en mai, le Trophée de Nice, les Grand Prix de Trapani, de Marseille, de Portimao et aujourd’hui de Fécamp. Ainsi, sur vingt-six manches courues en Grand Prix pour la Multi Cup Cafe Ambassador, Groupama-2 s’en octroie vingt ! Et si on fait le décompte de toutes les régates courues depuis la première participation du trimaran vert au circuit, le résultat est éloquent : sur  83 manches, Groupama-2 remporte 61 victoires en Grand Prix ! Soit 73,5 % de réussite… Dont un Grand Chelem cette année. Incontestablement dominateur depuis qu’il participe au circuit des multicoques (1998), Franck Cammas remporte ainsi son cinquième titre de Champion Orma avec cette victoire lors du Championnat Multi Cup Cafe Ambassador 2006. Rendez-vous la saison prochaine pour une remise en cause de plus en plus affûtée de la flotte des trimarans.

Classement général du Grand Prix du port de Fécamp (sept manches) :
1- Franck Cammas (Groupama-2) 1er+2ème+DNF+1er+1er+1er+2ème = 35 points
2- Loïck Peyron (Gitana 11) DSQ+1er+1er+2ème+2ème+2ème+3ème = 31 points
3- Michel Desjoyeaux (Géant) DSQ+3ème+2ème+3ème+4ème+3ème+1er = 26 points
4- Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 2ème+4ème+3ème+4ème+3ème+4ème+4ème = 25 points

Classement final de la Multi Cup Café Ambassador 2006
A l’issue de la course Londres-Alpes Maritimes (coefficient 2), du Trophée du Conseil Général des Alpes Maritimes (coefficient 0,5), du Trapani Grand Prix (coefficient 1), du Grand Prix de Marseille (coefficient 1), du Grand Prix du Portugal-Portimao (coefficient 1) et du Grand Prix du port de Fécamp (coefficient 1) :

1-Groupama 2 (1er+1er+1er+1er+1er+1er) 32,5 points
2-Géant (3ème+2ème+2ème+2ème+3ème+3ème) 22 points
3-Gitana 11 (4ème+3ème+3ème+3ème+2ème+2ème) 19,5 points
4-Banque Populaire IV (2ème+4ème+DNC+DNC+DNC+DNC) 13 points
5-Gitana 12 (5ème+5ème+DNC+4ème+4ème+4ème) 9,5 points

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Mascalzone Latino conforte sa place de leader

rolex Farr 40
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L’analyse des résultats après 7 manches révèle que, pour l’emporter dans ce championnat du monde de plus en plus ouvert, la régularité est bel et bien le maître mot. Un adage que ne cesse de répéter Russell Coutts depuis le début de la compétition.
L’un des plus beaux exemples n’est autre que le résultat des deux premiers au classement général provisoire. Bien que n’ayant remporté aucune manche, Mascalzone Latino et Barking Mad font preuve d’une belle régularité.
 
L’un des grands bénéficiaires de la journée est Cannonball, le Farr italien de Dario Ferrari, auteur d’une journée…
exceptionnelle avec deux places de 5e et une place de 3e. Ce très bon résultat le propulse directement de la 16e place à la 4e, à égalité de points avec Opus One, troisième. Cannonball décroche à cette occasion le titre de meilleur bateau de la journée, décerné par Sentient Jet. « Je viens de prendre la difficile décision d’arrêter la voile car après une journée comme celle-ci, je ne pourrai plus jamais réitérer cet exploit. Je crois que la preuve est faite que cette classe des Farr 40 est fantastique. Cela démontre bien que n’importe quel bateau peut l’emporter », confiait Ferrari, encore excité et ému par sa prestation. Cannonball est le seul monocoque à figurer dans le top 5 dans chaque manche. Les 37 autres Farr ont tous eu une manche au-delà de la dixième place.
 
La première manche a été remportée par le champion du monde 2002, Steve Phillips à bord de son Farr, Le Renard. Avec trois vainqueurs différents lors des 3 régates, cette journée de vendredi aura permis aux équipages de s’exprimer pleinement sans avoir à subir la suprématie d’un ou de plusieurs leaders qui souvent occupent les premières places.
Huitième à l’issue des 4 premières manches, Opus One signe dans la seconde manche sa première victoire et fait du même coup son entrée dans le top 3 du classement général. L’ultime course de la journée a, quant à elle, été remportée par Son Altesse royale le prince Frederik du Danemark à bord de Nanocq.
 
Lors des deux premières manches, Mean Machine avait impressionné par ses résultats et de ce fait avait une fabuleuse opportunité de remonter au classement. Quatrième lors de la première manche puis second à la deuxième, Mean Machine s’est effondré lors du dernier parcours avec une place de 31e. Vingt-septième jeudi soir, Mean Machine fait tout de même une bonne opération et remonte de 8 places au classement.
 
De son côté, Alinghi assure les manches. Avec un total de 23 points (2, 13 et 8) en 3 manches, Bertarelli atteint de nouveau le top 5. « La quatrième journée sera primordiale pour nous. Les manches de jeudi ne nous ont pas beaucoup souri mais il est certain que nous devons faire mieux. Il y a des jours où rien ne fonctionne comme on voudrait. »
 
Excepté peut-être Mascalzone Latino, bien accroché à sa première place, les 9 autres Farr de ce top 10 ont chacun une chance d’accéder au podium. La journée de samedi sera déterminante et chaque équipage s’attend à une concurrence féroce et déterminée.
 
Classement général provisoire après 7 manches
 1. Mascalzone Latino, Vincenzo Onorato, Portoferrio, ITA, 2-26-4-2-3-15-15, 67 points
 2. Barking Mad, Jim Richardson, Boston, Mass/Newport, RI, USA, 10-14-6-8-7-23-6, 74
 3. Opus One, Wolfgang Stolz, Frankfurt, GER, 20-2-3-26-13-1-14, 79
 4. Cannonball, Dario Ferrari, Milan, ITA, 12-31-2-21-5-5-3, 79
 5. Alinghi, Ernesto Bertarelli, Valencia, ESP, 5-3-30-18-2-13-8, 79
 6. Ichi Ban, Matt Allen, Sydney, AUS, 4-22-17-4-6-7-20, 80
 7. Nerone, Mezzaroma/Migliori, Rome, ITA, 3-16-21-5-12-11-16, 84
 8. Le Renard, Steve Phillips, Annapolis,  Md., USA, 6-33-11-3-1-10-25, 89
 9. Warpath, Steve/Fred Howe, San Diego,  Calif., USA, 17-11-10-23-30-4-5, 100
 10. Norwegian Steam, Eivind Astrup, Oslo, NOR, 9-21-19-1-11-17-23, 101

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Mathieu Richard et Claire Leroy remportent la nations Cup.

Mathieu Richard
DR

L’équipage de Mathieu Richard, composé de Greg Evrard, Frédéric Rivet et Olivier Herledant a réalisé une semaine de rêve, concédant seulement trois matchs sur les dix-huit disputés pendant les rounds robins. En finale, c’est l’Américain Brian Angel que Mathieu and co ont rencontré avec succès pendant que le Sud – Africain Ian Ainslie écrasait le Russe Eugeniy Neugodnikov. En finale, le match France – Afrique du Sud a rapidement tourné à l’avantage des Bleus malgré une deuxième manche extrêmement disputée.
Chez les filles, Claire Leroy, Elodie Bertrand, Dorothée Martin D’Auray et Morgane Gautier ont suivi sensiblement le même schéma en concédant seulement quatre défaites lors des phases qualificatives. Malgré un match perdu face à Klaartje Zuiderbaan en demi finale, elles s’imposent et rencontrent la Danoise Lotte Pederson en finale avec le succès que l’on connait. Claire conforte ainsi sa place de N°1 mondiale, elle participera au championnat d’Europe à Palerme en Sicile à partir du 20 septembre.

Interview de Marc Bouet :
« La nation cup était une épreuve importante cette année car le système vient de changer. Elle est mise en place par la Fédération Internationale (ISAF) qui souhaite mondialiser le match racing. Il y a des éliminatoires par continents et donc des nations qu’on ne voit pas souvent. Pour la FFVoile comme pour l’ISAF c’était donc un objectif majeur, nous avons envoyé nos meilleurs équipages disponibles »

Interview de Mathieu Richard :
« Au vu des résultats, ça peut paraître facile mais ça n’a pas été le cas. La finale a été serrée et en particulier le deuxième match. Nous étions tout le temps devant Ian Ainslie mais jamais de plus d’une longueur. Il a finalement passé la ligne devant nous mais en forçant le passage. Il a donc pris une pénalité. Nous étions les favoris logiques, mais ils nous ont donné du fil à retordre. Nos deux premiers jours ont été un peu difficiles. Nous avons eu des résultat mais la manière n’y était pas. Ensuite, nous sommes montés en puissance petit à petit et nous avons gagné 13 matchs d’affilée. »

Interview de Claire Leroy :
« Ca a été loin d’être facile. A l’issue des round robins, nous avions le choix des adversaires et pour nous, les trois se valaient. Nous n’étions pas sereines. Nous avons choisi Zuiderban car nous l’avions battue deux fois pendant les rounds robins, donc on savait qu’on pouvait la gagner. Elles ont gagné le deuxième match mais c’était très serré. En finale, la deuxième manche a été un peu plus serrée car nous avons été ralentie à cause d’un bateau spectateur qui s’est écrasé sur une bouée. D’une manière générale, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un niveau aussi homogène. Les sept premiers équipages pouvaient aller en finale. Notre prochain objectif est le championnat d’Europe dans dix jours en Sicile. »

Résultats définitifs :
1. FRA Mathieu Richard
2. RSA Ian Ainslie
3. RUS Eugeniy Neugodnikov

1. FRA Claire Leroy 
2. DEN Lotte Pedersen 
3. NED Klaartje Zuiderbaan

Composition des équipages :
Mathieu Richard (APCC Voile Sportive)
Greg Evrard (APCC Voile Sportive)
Frédéric Rivet (APCC Voile Sportive)
Olivier Herledant (APCC Voile Sportive)

Claire Leroy (SN Saint Quay Portrieux)
Elodie Bertrand (CV Arcachon)
Dorothée Martin D’Auray (YC Carnac)
Morgane Gautier (SR Concarneau)

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Maxi Yacht Rolex Cup : Les leaders confirment …

Maxi Yacht Rolex
DR

La journée de vendredi aura été marquée par des conditions météorologiques très légères. Pour la première fois depuis le début de la compétition, trois départs ont été donnés. Le premier voyait concourir les Spirit of Tradition sur un parcours de 26 milles autour de l’archipel de la Maddalena. Le second concernait la classe des Minis Maxis et des Cruising pour une course de 30 milles dans l’archipel autour de l’île de Spargi et dans le golfe de Pevero. Le troisième départ concernait la classe W et la division Racing. Ces deux classes ont régaté sur un parcours au vent et sous le vent beaucoup plus physique que les parcours côtiers et qui ont offert aux participants le moyen de conforter leur position ou de revenir au classement général.
 
La suprématie des deux supers Maxis, Alfa Romeo et Wild Oats, n’est plus une surprise et pour la 5e fois consécutive, Alfa Romeo devance son sistership. La seule fausse note de Neville Crichton est une seconde place concédée lors de la première manche de vendredi. Un résultat sans importance car désormais la plus mauvaise place de chaque voilier sera retirée. Avec 4 victoires sur 5 courses, Alfa Romeo s’impose comme le futur grand vainqueur de la Maxi  Yacht Rolex Cup. « Nous n’avons pas commis de réelle(s) faute(s) lors de la première manche. Wild Oats a pris un très bon départ et malheureusement nous n’avons pas réussi à lui reprendre la première place. La seconde manche aurait pu être une formalité tant notre contrôle de la flotte était parfait. Dans le dernier bord de portant, nous avons eu un petit souci avec notre winch lors de l’empannage. Ce contretemps a permis à Wild Oats de nous dépasser mais nous avons réussi à rester au contact pour finalement limiter les dégâts et s’imposer en temps compensé », commentait Ben Ainslie, barreur d’Alfa Romeo aux côtés de Neville Crichton.
 
Constant dans l’effort et dans les résultats, le MaxZ86 d’Hasso Platner, Morning Glory, occupe à une journée de la fin de la compétition la troisième place du classement général. Avec deux places de troisième, Morning Glory, qui compte à son bord de grands noms de la voile mondiale, semble capable d’accrocher la seconde place au général.
« La journée d’aujourd’hui est à l’image du reste de la  semaine. Les grandes unités naviguent plus vite et mieux et s’imposent malgré leur handicap. Je pense que nous avons une petite chance de revenir sur Wild Oats lors de la dernière journée. Nous allons bien évidemment faire de notre mieux pour nous battre et accrocher cette deuxième place », confiait Morgan Larson, équiper de Morning Glory et toujours aussi enchanté de naviguer à Porto Cervo. « La navigation ici en Sardaigne est un vrai régal d’un point de vue sportif, humain et historique. J’ai souvent navigué à Porto Cervo mais c’est la première fois que je régate sur des Maxis. Ce sont des bateaux vraiment excitants. Heureusement, demain le vent devrait souffler un peu plus et nous offrir un magnifique final. »
 
Egalement en compétition autour de deux bouées, la classe W a, une nouvelle fois, été contrôlée par Magic Carpet Squared. Dark Shadow remporte sa deuxième victoire de manche et reprend l’avantage au classement général provisoire sur Tango. Leader, Magic Carpet fait cavalier seul avec deux victoires et deux places de second.
Dans la catégorie Cruising  Division, le classement semble figé. Depuis trois jours, Roma domine la classe, suivi de Velsheda et d’Allsmoke.
 
Embarqué à bord de Velsheda, le double médaillé olympique, Rod Davis fait ses premières en Classe J : « C’est la première fois que je navigue sur un monocoque aussi grand. Chaque manœuvre doit être planifiée à l’avance. Un changement de spinnaker prend 5 minutes et un empannage, 10. Autant dire que l’improvisation n’est pas de mise à bord de telles unités. »
 
Auteur d’une série de contrôles à bord des monocoques de la classe des Minis Maxis, suite à une demande du comité d’organisation, la commission technique a relevé quelques infractions à bord d’Aleph. Le comité de course a donc déposé une plainte contre Aleph qui s’est vu infliger une pénalité de 50 % sur les trois premières manches. Au classement général, Aleph obtient donc trois DNE (Did not Enter) qui ont pour conséquence une rétrogradation de la première à la sixième place du classement général provisoire. Egalement sous le coup de l’inspection demandée par le comité d’organisation, Roma a passé sans encombre les contrôles.
 
Vainqueur en temps réel et troisième en temps compensé, Atalanta II devient le nouveau leader de la classe des Minis Maxis grâce à la régularité de ses résultats. Les Italiens frappent un grand coup dans cette classe car deux autres unités, Edimetra et Ops 5 complètent le podium.
 
Dans la très belle catégorie des Spirit of Tradition, Hetairos conserve son rang avec un seul point d’avance sur Annagine et 5 sur le plus grand des monocoques engagés dans la Maxi Yacht Rolex Cup, Adela.
 
Classement général provisoire
Racing
 1. ALFA ROMEO Neville Crichton NZL, 1/1/1/(2)/1/4.0
 2. WILD OATS Robert I. Oatley AUS, 2/(4)/3/1/2/9.0
 3. MORNING GLORY Hasso Platner GER, 3/2/2/3/(3)/10.0

VOR
 1. ABN AMRO ONE ABN Amro Brand NED, 1/1/1/1/(1)/4.0
 2. AMER SPORT TOO Giovanni Marangon EUR, 2/2/2/2/(2)/8.0

Cruising
 1. ROMA Filippo Faruffini ITA, 2/1/1/3/7.0
 2. VELSHEDA Tarbat Investments GBR, 1/2/4/1/8.0
 3. ALLSMOKE Gunter Herz GER, 3/3/3/2/11.0

Spirit of Tradition
 1. HETAIROS Rockport Ltd CAY IS, 1/2/1/3/7.0
 2. ANNAGINE C. E. Van Asbeck NED, 2/1/3/2/8.0
 3. ADELA George Lindemann USA, 3/3/2/4/12.0

Mini Maxi
 1. ATALANTA II Carlo Puri Negri ITA, 4/3/1/3/11.0
 2. EDIMETRA Ernesto Gismondi ITA, 3/6/6/1/16.0
 3. OPS 5 Massimo Violati ITA, 2/5/5/4/16.0

Wally
 1. MAGIC CARPET SQUARED Lindsay Owen Jones GBR, 2/1/(4)/1/2/6.0
 2. DARK SHADOW Antexis Ltd MON (5)/3/1/4/1/9.0
 3. TANGO Carlo Sama MON, 3/2/2/2/(5)/9.0

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Le retour de Cammas

Grand Prix de Fécamp
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Et c’est reparti : Franck Cammas qu’on avait vu le premier jour du Grand Prix du port de Fécamp en retrait, a repris les choses en main… et de belle manière : une première victoire claire et nette lors du parcours côtier de 30 milles entre Fécamp, Yport et une bouée mouillée au large, puis une « banane » rapidement bouclée avec peu de pression derrière. Bref, Groupama-2, déstabilisé dans la brise musclée de vendredi, a fait carton plein ce samedi et prend donc la tête du classement général avec deux points d’avance sur Gitana 11. Une marge de manœuvre encore restreinte puisqu’il reste une journée de course mais dimanche s’annonce assez mou côté vent, et l’histoire déjà écrite par Franck Cammas et son équipage dans les petits airs, démontre que l’aisance est au rendez-vous pour le trimaran vert dans ces conditions. En sus, comme il n’y aura qu’une ou deux manches, il faudrait vraiment que Loïck Peyron domine nettement et que Michel Desjoyeaux et/ou Thierry Duprey du Vorsent s’intercalent aussi devant Franck Cammas. Tout est possible mais le scénario n’est pas très plausible… Wait and see !

Un côtier pour débuter
La bonne brise de vendredi avait laissé place à un flux modéré de secteur Est pour cette deuxième journée de course. Si Loïck Peyron sur Gitana 11 avouait vendredi soir à son retour à terre, ne pas être satisfait de ses départs, ce samedi matin, il a été le plus prompt à s’élancer, devançant d’une courte tête Groupama 2. De son côté, Géant choisissait de partir bâbord amure mais se voyait contraint d’abattre pour laisser passer ses concurrents, prioritaires. Deux options se dessinaient alors clairement sur le plan d’eau : d’un côté les deux Gitana et Groupama 2 qui choisissaient de partir sur un long bord au large et de l’autre, l’équipage de Michel Desjoyeaux qui décidait de se rapprocher de la côte où le courant, loin d’être négligeable (112 de coefficient de marée), était moins important. Malheureusement, le vent de terre le long des falaises fécampoises était lui aussi moins fort mais surtout beaucoup plus erratique. A la première bouée au vent, Franck Cammas s’emparait des commandes de la course, avec Gitana 11 dans son tableau arrière.
Lors de la descente au portant, la tactique apparaissait là aussi relativement simple compte tenu du courant de marée montante avec un retour au plus près des falaises en jonglant avec les risées. A ce jeu, Groupama 2 et Gitana 11 prenaient rapidement l’ascendant pour entamer le deuxième près avec une jolie marge d’avance sur leurs deux poursuivants, Géant et Gitana 12. A la bouée sous le vent, la hiérarchie était ainsi établie et au vent, le trimaran vert avait même accentué son avance sur le skipper baulois. Seul bouleversement dans cette manche : le passage de Gitana 12 en troisième position au terme du second bord de portant après une option au large incontestablement payante. Mais la réponse de Géant ne s’est pas faite attendre et une option plus centriste lors du troisième près lui permettait de revenir au contact de Thierry Duprey du Vorsent. Ainsi, une belle bagarre s’engageait pour la troisième place mais Michel Desjoyeaux prenait l’avantage dès les premiers empannages, les manoeuvres sur Gitana 12 étant moins fluides. Après près de trois heures de course, Groupama 2 s’adjugeait donc la victoire devant Gitana 11 pourtant bien revenu lors du dernier portant.

Pas de pot dans la banane
Avec une brise tournant un peu vers le large, au Nord Est pour 12 à 17 nœuds, le parcours suivant, une « banane », était idéal pour comparer les vitesses, l’évolutivité, l’opportunité tactique et la technicité des équipages. Et à ce jeu, c’est encore Franck Cammas et ses neuf hommes qui ont confirmé leur aisance : Groupama-2 est incontestablement très rapides dans ces conditions, particulièrement au près où le trimaran vert a fait le break. Car au portant, le différentiel était nettement moins marqué voire négligeable comme l’ont démontré les trois bords à suivre sur ce parcours. Seul Gitana 12 apparaît un peu moins facile à faire marcher, pour gagner en cap contre le vent. Derrière, Michel Desjoyeaux et Loïck Peyron étaient au contact pour la deuxième place tandis que Thierry Duprey du Vorsent avait déjà un peu décroché. Mais la régate était loin d’être finie, du moins pour ce trio puisque Groupama-2 assurait sa victoire en contrôlant tranquillement ses concurrents.
Ainsi, lors du deuxième bord de portant, Gitana 11 profitait d’une manoeuvre laborieuse de Géant pour le dépasser juste avant la marque sous le vent : il n’avait plus lui aussi qu’à surveiller son rétroviseur… Ce que dut faire Michel Desjoyeaux qui voyait fondre sur lui Thierry Duprey du Vorsent. Le dernier bord de près était de toute beauté avec un véritable duel entre les deux trimarans : Géant virait de bord au dessus de Gitana 12 qui enchaînait alors un virement de bord, obligeant Michel Desjoyeaux à virer lui aussi… Mais la manœuvre n’était pas suffisamment fluide et il perdait quelques précieux mètres qui remettait le trimaran blanc dans le match ! Deux virements plus tard, Thierry Duprey du Vorsent avait pris l’ascendant mais immédiatement Géant répondait en virant encore de bord, entraînant son concurrent… La ligne d’arrivée était à portée d’étrave et Gitana 12 maintenait un maigre mais suffisant avantage pour s’adjuger la troisième place !

Classement général provisoire sur cinq manches du Grand Prix du port de Fécamp :
1- Franck Cammas (Groupama-2) 1er+2ème+DNF+1er+1er = 24 points
2- Loïck Peyron (Gitana 11) DSQ+1er+1er+2ème+2ème = 22 points
3- Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 2ème+4ème+3ème+4ème+3ème = 19 points
4- Michel Desjoyeaux (Géant) DSQ+3ème+2ème+3ème+4ème = 16 points

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La France en demi-finale de la Nations Cup

Mathieu Richard
DR

Avec un vent régulier de 20 nœuds du sud-est, la tension était au maximum pour les spectateurs et les concurrents lors de ces quarts de finale. Pour l’épreuve open une bataille royale a eu lieu entre les Etats-Unis et la Suède, et malgré un point de pénalité les américains ont réussi à devancer les scandinaves pour obtenir leur billet pour la demi-finale. Le combat était également rude dans la manche qui opposait la France et la Russie. Les russes avait commencé avec un point de pénalité, mais l’équipe française s’est trop approchée des adversaires et a également reçu une pénalité. Néanmoins, l’équipe de Mathieu Richard a pu profiter de son avance pour remporter le quart de finale. C’est la France qui devait choisir son adversaire à la demi-finale et a opté pour une bataille contre les Etats-Unis, ce qui signifie que la Russie et l’Afrique du Sud se disputeront l’autre demi-finale aujourd’hui (samedi).

Pour les femmes, la journée était également des plus passionnantes. La France avec Claire Leroy et l’Australie avec Nicky Souter ont facilement obtenu leurs billets pour la demi-finale et seront rejointes par les danoises et les néerlandaises. L’Australie ayant choisi de s’opposer aux danoises, les françaises se retrouveront face aux néerlandaises aujourd’hui lors de la demi-finale.

Résultats du Round Robin de l’ISAF Nations Cup

Open – Classement général
1. France, Mathieu RICHARD, 15-3
2. Russia, Eugeniy NEUGODNIKOV, 14-4
3. South Africa, Ian AINSLIE, 14-4
4. USA, Brian ANGEL, 11-7

Femmes – Classement général
1. France, Claire LEROY, 13-3
2. Australia, Nicky SOUTER, 12-4
3. Denmark, Lotte MELDGAARD PEDERSEN, 11-5
4. Bermuda, Paula LEWIN, 9-7
4. Netherlands, Klaartje ZUIDERBAAN, 9-7

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Le Programme 2007 de la Multicup 60′

Cammas remporte le Grand Prix de Marseille 2006
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L’ensemble de la flotte des trimarans inscrits au Championnat entamera donc la saison 2007 par une course au large reliant Londres à Marseille (12 mai – 21 mai). La cité phocéenne organisera, ensuite, le Trophée de Marseille au cours duquel seront, notamment, programmées des exhibitions (24 au 26 mai).
Après le Royaume-Uni et la France : l’Espagne. Les îles Baléares auront le privilège d’accueillir les concurrents à Palma de Majorque pour un Grand Prix placé sous le signe de la nouveauté (14 au 17 juin).
Ensuite, le sud du Portugal verra à nouveau les multicoques arriver à Portimao pour un Grand Prix en Algarve (12 au 15 juillet) qui clôturera la première partie de la saison 2007.
A peine le temps de souffler et Bordeaux ouvrira ses pontons à la flotte pour le départ de la seconde course au large qui reliera la ville à Stockholm en Suède (28 juillet – 10 août). Un Grand Prix se déroulera ensuite aux abords de la capitale suédoise (16 – 19 août).
Le Championnat 2007, riche de conditions météorologiques hétérogènes et de plans d’eau extrêmement variés, se terminera par un Grand Prix dans le Nord au début du mois de septembre.
Les villes hôtes quant à elles bénéficieront toutes du formidable potentiel sportif, médiatique et populaire des trimarans 60’.
De nombreux pourparlers ont été engagés avec les skippers, les armateurs et les responsables d’épreuves françaises ainsi qu’avec les responsables des épreuves réunissant les trimarans d’Europe du Nord afin que la flotte atteigne rapidement 6 à 8 participants. Un plateau minimum de 6 bateaux ainsi que le financement complet de la saison 2007 conditionneront la mise en œuvre de ce programme par la Multi Cup SAS.
Pour Denis Horeau, Directeur Général de la Multi Cup Cafe Ambassador : « Cette première saison fut dense mais indispensable au redéploiement du circuit des multicoques. Les armateurs et les skippers l’ont perçue comme conforme à ce qui leur avait été annoncé : internationalisation, davantage de public, une médiatisation plus importante. Même s’il nous reste le financement à trouver ainsi qu’à constituer le plateau, je suis très confiant».
Pour Jean-Pierre Champion, président de la Fédération Française de Voile : « Force est de constater que le renouveau du circuit des multicoques est, cette année, auréolé d’un franc succès. Aujourd’hui, il faut impérativement que cette classe de bateaux puisse faire face à ses propres contradictions et démontrer sa volonté d’aller au-delà des intérêts particuliers. Elle a bénéficié de la passion et de l’engagement exceptionnels d’un acteur, nous le remercions ».
(*) Les villes indiquées dans le programme ont donné leur accord de principe quant à l’accueil d’un départ ou d’une arrivée d’une course au large ou pour organiser un Grand Prix. Quasi définitif, ce programme pourrait néanmoins encore évoluer.

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Loïck Peyron domine la première journée du Grand Prix de Fécamp !

Gitana 11
DR

Difficile d’assumer toute une saison la domination quasi constante d’un seul concurrent, en l’occurrence une fusée verte trop souvent inatteignable nommée Groupama 2 ! Alors bien sûr, l’occasion était trop belle sur cette première journée de régate… dans des conditions de vent que l’on sait idéales pour le modèle du « G11 », Loïck Peyron a su négocier au mieux les trois manches du jour en dominant systématiquement ses concurrent!
Petit résumé des 3 manches du jour…
 
Manche 1 : Parcours banane – 3 tours
Départ, 1 ris/trinquette sur une mer très agitée. Gitana 11 tient la tête pendant le premier bord devant Groupama et Gitana 12. Géant, décalé, prend la pôle position à la première bouée juste devant Gitana 11 qui tarde un peu sur son virement. Groupama tente une malheureuse option à terre qui le renvoie, pour un temps, en queue de peloton. Le duel en tête entre Géant et Gitana 11 se termine sur la ligne ! Loïck Peyron n’a jamais baissé sa garde et c’est sur un finish époustouflant qu’il débute en beauté ce Grand Prix du Port de Fécamp devant Géant, Groupama et Gitana 12.
 
Manche 2 : Parcours banane – 3 tours
Départ tribord amure, 1 ris trinquette. Avec une aisance déconcertante, Gitana 11 contrôle ses adversaires du départ à l’arrivée. C’est, cette fois, au coude à coude avec Franck Cammas que Loïck Peyron termine son parcours. Géant arrive 3ème et Gitana 12 ferme le bal.
 
Manche 3 : Parcours banane – 3 tours
Dans une brise Nord-Est faiblissant à 15/18 nœuds, les concurrents ont pris le départ Grand Voile haute/solent. Alors que Groupama-2 était contraint d’abandonner cette manche après le 2ème virement, Gitana 11, seul en tête, confirme sa domination du jour et remporte une nouvelle fois la manche devant Géant et Gitana 12.
 
Loïck Peyron, skipper de Gitana 11
« Super journée pour débuter ce Grand Prix. Bien sûr, je suis très content. Content du résultat mais aussi et surtout de l’équipe toute entière qui a fait un boulot remarquable à terre comme en mer ! Ce n’est pas facile d’avoir à préparer deux bateaux ! Concernant Gitana 11, ce n’est pas une surprise… c’est un excellent bateau de brise et il le prouve une nouvelle fois. Son poids est un avantage dans ce type de temps. La seule chose, peut-être, c’est qu’en ce qui me concerne il faudrait que j’arrive à prendre de bons départs ! »
 
Thierry Duprey du Vorsent, skipper de Gitana 12
« Je suis plutôt content de nos départs surtout le deuxième, nous étions vraiment bien. Après c’est vrai que nous avons du mal à tenir la cadence mais il faut dire que nous avons eu quelques petits soucis techniques notamment avec notre gennaker. Sur la 3ème manche, c’est notre galette qui a explosé. Nous ne pouvions pas espérer revenir dans ces conditions ! L’équipage a fait un très bon boulot, personne ne se décourage à bord même quand nous sommes derrière, il y a  toujours un très bon esprit. Côté manoeuvre en revanche, on a un peu de travail, ça n’est pas encore très coordonné ! »
 
Du grand spectacle…
« Ils volent, c’est incroyable. On les voit mieux qu’à la télé ! » lâchait un curieux sur la jetée à l’arrivée de la première manche.
Grâce à un parcours mouillé par la Direction de course au rasdes cailloux, impossible, en effet, pour le public de rester insensible à la danse orchestrée de ces drôles d’oiseaux à trois pattes frôlant la plage à des vitesses presque indécentes !

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Le retour des favoris…

Rolex world championship 2006
DR

Tacticien à bord de Mascalzone Latino, Russel Coutts, impérial aujourd’hui, revient sur les victoires mais aussi leur mauvaise performance d’hier : « Nous avons eu des hauts et des bas aujourd’hui. Si vous arrivez à prendre un bon départ, avec de l’espace devant vous, vous êtes quasiment certain de finir dans les 15 premiers. Dans ces conditions, la suite n’est qu’un match avec les autres concurrents pour réussir la meilleure performance. La journée de mardi ne nous a pas vraiment souri. Nous avons eu deux phases, une bonne avec une place de second et une moins bonne avec la 26e place. Le classement général n’est que très subjectif car un mauvais résultat dans une manche peut très vite vous faire sombrer. »
 
Auteur de deux secondes places, Mascalzone Latino, lors de la deuxième manche, a cédé sa place de leader au Farr norvégien de Eivind Astrup’s Norwegian Steam. Selon Coutts, la victoire de manche ne l’intéresse pas. Son seul objectif est d’apporter la victoire finale à Vincenzo Onorato. Une victoire après laquelle le propriétaire court depuis quelques années. « Nous avons une toute petite chance de l’emporter mais il y a au moins une vingtaine de prétendants possibles », ajoutait Coutts.
 
Favoris après leur excellente prestation lors du Pré-World, le Monégasque Mean Machine et l’italien champion du monde 2005 à Sydney, Evolution, n’arrivent pas à prendre la mesure.
Jeudi, les concurrents ont évolué sur une mer plate avec un vent de 5 nœuds, bien loin des conditions houleuses du plan d’eau de Sydney. Comme l’expliquait Coutts, les phases de départ sont primordiales et les deux Farr, Mean Machine et Evolution, peinent dans cette partie.
 
La première manche est revenue à Alex Michas sur Phish Food qui, de la plus belle des façons, a mené la course après un magnifique départ sur le côté gauche du plan d’eau.
Si le profil de Phish Food n’est pas celui du compétiteur pur et dur, l’Américain prouve que n’importe quel monocoque est capable d’accrocher une victoire. « Nous avons fait un bon départ et la route qui s’ouvrait à nous était claire. Après un virement de bord, nous nous sommes présentés en première position à la bouée au vent pour ensuite contrôler nos adversaires lors du bord de spi. Nous avons fait quelques erreurs mais le bateau va vite.»
 
Après deux places de 7e et une place de 8e, la magnifique série d’Henrik Jansen et de ses amis sur Silver Bullet a pris fin. La 4e manche a été un désastre pour l’équipage danois. Suite à un malentendu lors de la phase de départ, Henrik Jansen a arrondi la bouée au vent en dernière position. Une place délicate car tous les espoirs s’envolaient pour ces hommes et c’est avec détermination qu’ils ont réussi à boucler le parcours, finissant à la 35e place.
 
Comme le mentionnait Russell Coutts, la chance est un facteur à prendre en compte. Silver Bullet l’a bien compris et cette mésaventure le fait chuter de la troisième à la douzième place au classement général provisoire.
 
Du côté des français, la journée de jeudi n’a pas été aussi prometteuse que la veille. Onzième après 4 manches, Erik Maris et les « frenchies» restent malgré tout dans le match et accusent un retard de 2 points sur Alinghi, dixième et de vingt quatre points sur le leader Mascalzone Latino.
 
Classement général provisoire
 
1. Mascalzone Latino, Vincenzo Onorato, Portoferrio, Italie, 2-26-4-2, 34 points
2. Barking Mad, Jim Richardson, Boston, Mass/Newport, RI, USA, 10-14-6-8, 38 points
3. Flash Gordon, Helmet Jahn, Chicago, Illinois, USA, 1-1-26-15, 43 points
4. Nerone, Mezzaroma/Migliori, Rome, ITA, 3-16-21-5, 43 points
5. Fresh Guidance, Simon Williams, Greenwich, Conn., USA, 24-9-7-6, 46 points

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