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Une saison en fanfare… et un avenir prometteur

trimaran brossard ferries
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Sur le front de la construction et des nouveaux programmes, même si l’on savait que 2006 allait être un millésime exceptionnel pour les chasseurs de records, force est de constater que sur le plan d’eau, les efforts ont eux aussi été récompensés ! Car pendant que Groupama 3 tirait ses premiers bords, que les chantiers des trimarans géants de Francis Joyon et de Thomas Coville débutaient, et que la Banque Populaire confirmait son intention de rejoindre le circuit… les records tombaient les uns après les autres ! De l’Atlantique au Pacifique, en passant par la Manche et les 24 heures, petite revue chronologique de détails.

AVRIL 2006
Record du Pacifique est-ouest (San Francisco – Yokohama)
 C’est le 27 avril que le trimaran Geronimo d’Olivier de Kersauson s’est affranchi de la traversée du Pacifique d’Est en Ouest, après 14 jours, 22 heures, 40 minutes et 41 secondes de mer. Moyenne : 12,49 nœuds. Record précédemment détenu par Steve Fossett (1996).

MAI 2006
Record du monde des 24 heures (en solitaire)
 L’étrange catamaran à redans et gréement bipode Mediatis Région Aquitaine pulvérise (+ de 40 milles gagnés) le record des 24 heures en solitaire. Avec 586 milles couverts en Atlantique entre le 18 et le 19 mai, Yves Parlier affiche une moyenne de 24,41 nœuds. Précédent record détenu par Francis Joyon (2005).

JUIN 2006
Record du Pacifique ouest-est (Yokohama – San Francisco)
 Après une petite escapade du côté de Hong Kong, les hommes du trimaran Geronimo bouclent leur campagne Pacifique en effectuant la traversée Ouest – Est, achevée le 11 juin au terme d’un passage de 13 jours, 22 heures, 38 minutes et 28 secondes, pour une moyenne de 13,39 nœuds. Précédent record détenu par Bruno Peyron (1998).

JUILLET 2006
Record du monde des 24 heures (en équipage)
 Lors du second jour de la tentative de record de l’Atlantique nord, Bruno Peyron et l’équipage de Orange II, à fond dans la brume non loin de Terre-Neuve, signent une journée à 766,8 milles, soit 31,95 nœuds de moyenne sur 24h. On peut ici aussi parler d’un record pulvérisé, car amélioré de 60 milles sur le précédent record déjà détenu depuis 2005 par… Bruno Peyron.

Record de l’Atlantique nord en équipage (New York – Cap Lizard)
 Orange II, bis… Malgré une avarie de safran qui l’oblige à ralentir, le catamaran mené par Bruno Peyron et ses 11 équipiers se présente au pied du cap Lizard après 4 jours, 8 heures, 23 minutes et 54 secondes de mer. L’équipage enregistre une moyenne de 28 nœuds sur le parcours. Précédent record détenu par Steve Fossett (2001).

Record de la Manche : Cowes – Dinard
 Thomas Coville souhaitait faire tomber le record de la Manche en solo sous la barre des 8 heures, c’est chose faite le 15 juillet. A bord du trimaran 60’ Sodebo, le skipper trinitain s’affranchit du parcours de 138 milles en 7 heures, 55 minutes et 47 secondes, à la moyenne de 17,40 nœuds. Précédent record détenu par Jean-Luc Van Den Heede (2004).

AOUT 2006
24 heures (solitaire, bis)
 Que le record des 24 heures en solo tombe par deux fois dans la même année n’a rien d’anodin et prouve bien que les chasseurs de chronos sont sur le sentier de la guerre. Alors qu’il est en train d’effectuer son parcours de qualification pour la Route du Rhum, Yvan Bourgnon déclenche le chrono au large de Lisbonne le 6 août. La skipper de Brossard devient le lendemain le premier solitaire à passer la barre des 600 milles, avec le score final de 610,4 milles (moyenne de 25,43 nœuds).

Tour des îles Britanniques
 Parti mardi 8 août du sud de l’île de Wight, Thomas Coville sur Sodebo entame une partie difficile, sa montée jusqu’aux Shetland se faisant au près… Ses efforts seront néanmoins récompensés, puisqu’au terme de 6 jours, 6 heures, 40 minutes et 31 secondes, il signe son 4ème temps de référence en solo, son second cette année. Précédent record détenu par Jean-Luc Van Den Heede (2005).

A venir…
– Groupama 3 a effectué cet été sa première phase de mise au point, qui sera quelque peu ralentie à l’automne, Route du Rhum oblige. Franck Cammas devrait dès janvier 2007 baser son trimaran géant en Espagne ou au Portugal le temps d’une campagne de navigations servant à recruter son futur équipage. Il pourrait en profiter pour faire une première tentative de record sur le parcours Cadix – San Salvador (Route de la Découverte). Son départ pour le Jules Verne reste fixé à l’automne 2007.

 – IDEC, le futur coursier de Francis Joyon signé Irens – Cabaret dont la construction avance  au chantier Marsaudon Composite à Lorient, doit être mis à l’eau en juin 2007.

 – SODEB’O, le maxi-trimaran de Thomas Coville, signé du même tandem d’architectes (Irens-Cabaret), sera pour sa part lancé très peu de temps après le géant de Joyon, puisque l’on annonce actuellement une sortie de chantier pour l’été 2007. Thomas pourrait s’attaquer dans la foulée au record Honk Kong – Londres ( la Route du Thé), puis à celui du tour du monde en solitaire, l’hiver 2007.

 – BANQUE POPULAIRE V : Le 9e G.Class sera un géant 100% made in France pour le groupe Banque Populaire : le futur trimaran de records de Pascal Bidégorry porte en effet la signature du fameux cabinet Van Petéghem – Lauriot Prévost, et sera construit par les chantiers JMV et CDK. La mise à l’eau du géant est prévue pour juin 2008. La première saison de records, à l’hiver 2008, devrait comprendre une tentative sur Cadix – San Salvador, Miami – New York, et enfin le Record de l’Atlantique nord détenu depuis cet été par Bruno Peyron et l’équipage du catamaran géant Orange II. Le départ sur le record du tour du monde absolu est fixé à l’hiver 2009.

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Banque Populaire V : Un G.Class de 40 mètres et 3 coques !

Banque Populaire V
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Le maxi trimaran Banque Populaire V toise donc 40 mètres de coque centrale (les premiers croquis révélant des flotteurs un peu plus courts), un chiffre laissant rêveur face aux 34 mètres de Geronimo, qui jusqu’alors était le plus grand tri de la planète, mais aussi aux 32 mètres de Groupama 3, dernier-né de la catégorie. L’imposant Banque Populaire V, dessiné par Van Péteghem – Lauriot Prévost, et dont la gestation sera confiée aux bons soins des chantiers CDK (Port la Forêt) et JMV (Cherbourg). Attaché au savoir-faire français, le Groupe Banque Populaire ne pouvait en effet envisager une construction délocalisée (même si les antipodes ont particulièrement la cote en ce moment). Si la largeur maxi est fixée à 23 mètres, on note que la hauteur de mât reste pour sa part également raisonnable puisqu’elle culmine à 45 mètres : le trimaran devrait donc conserver un centre de poussée vélique relativement bas, gage de sécurité.

Comme l’a expliqué Vincent Lauriot Prévost, « Le début de la construction est fixé à Janvier, il reste donc près de cinq mois d’études pour valider nos options. Nous travaillerons avec deux cabinets d’ingénieurs, HDS et SP Technologies. Il est aussi important de noter que des études en soufflerie à l’aide d’une maquette nous permettrons d’optimiser l’aérodynamisme du gréement. » Côté performances, Banque Populaire V a pour objectif d’effectuer des journées entre 650 et 750 milles. La mise à l’eau du géant est prévue pour juin 2008, la première saison de records, à l’hiver suivant, devrait comprendre une tentative sur Cadix – San Salvador, Miami – New York, et enfin L’Atlantique. Le départ sur le Trophée Jules Verne est fixé à l’hiver 2009.

Pascal Bidégorry : « Voilà un an et demi qu’on y réfléchit et je suis ravi de ce choix ambitieux. Nous allons avoir la possibilité de faire ce qu’il y a de mieux dans la voile de compétition aujourd’hui : le Tour du monde en multicoque. » Terminons en notant que l ‘équipage Banque Populaire V sera composé de douze hommes.

Jocelyn Blériot

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Place au sport

Régates Royales 2005
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L’heure avancée n’a pas permis de lancer plus d’une manche mais le parcours « banane » disputé entre deux bouées distante d’un peu plus d’un mille aura néanmoins permis aux régatiers de s’en donner à cœur joie dans un vent de secteur ouest d’une dizaine de nœuds idéal pour contrer le clapot résiduel des orages de la nuit. Confirmation de la course d’hier ; le Suisse double champion du Monde de 12 MJI Philippe Durr sur South Australia et William Borel sur son Challenge Twelve sont partis pour un duel qui devrait durer toute la semaine, à l’instar de l’opposition entre Peter Groh (Froya) et Tanneguy Raffray (Hispania) en 8 MJI Classic, chacun auteur d’une victoire et d’une seconde place. Faute de temps pour rejoindre leur zone d’évolution devant Mandelieu, les 106 Dragons en lice sont restés à quai.
 
Ca démarre fort !
Magique baie de Cannes. Noyé ce matin sous des trombes d’eau, son ciel s’est, au gré du déplacement de la dépression, progressivement dégagé pour ne laisser qu’une traîne de stratus au-dessus du plan d’eau dédié aux Régates Royales-Trophée Panerai. Comble de coquetterie, les lourds nuages de la matinée restaient comme accrochés au sommet des massifs de l’Esterel, spectateurs désormais fondus dans le décor tout en relief d’un spectacle précurseur de la grande fête attendue demain avec l’entrée en lice des Yachts Classiques. Face à un petit clapot gris, les Métriques, cinq 12,MJI, huit 8 MJI et sept 6 MJI se sont élancés par vagues régulières, suivis de la flotte des 8 Toucan Suisses pour un parcours « banane » très tonique. Les 10 à 12 nœuds de vent d’ouest s’avéraient en effet parfaits pour les skippers impatients de libérer toute la puissance de leurs montures. Les deux tours de parcours ont ainsi été rapidement avalés sans coups férir par des équipages au travail facilité par la régularité de la direction d’un vent qui forcissait gentiment pour atteindre les 15 nœuds à la bouée au vent. La droite du plan d’eau était largement favorisée et les plus prompts à s’en emparer prenaient sans coup férir une option pour la victoire. Philippe Durr et South Australia un moment bloqué sous le vent de Challenge 12 rompait l’engagement et profitait d’un virement « un poil tardif » de Challenge Twelve pour s’emparer du « layline » gagnant. « Nous avons un petit plus en vitesse au portant » raconte Louis Heckly, numéro Un à bord de Challenge Twelve. « Nous avons battu South Australia à deux reprises cette année mais avec Philippe Durr à la barre, il nous faudra « élever notre niveau de jeu pour les battre ici… ». A l’image de ce duel, la bagarre s’annonce belle tout au long de la semaine Cannoise dans chacune des Classe Métriques.
 
Les Toucan redistribuent les cartes
Opposition très serrée dans la jolie Classe des Toucan. Les protagonistes Suisses se connaissent parfaitement  et s’accommodent sans aucun problème du clapot méditerranéen bien différent de leurs habituels terrains de jeu des grands lacs helvétiques. David Vaucher et son « Passtougrain » l’emportent aujourd’hui avec une belle marge et s’installent dans le fauteuil de leader provisoire au général. Ils devancent les Genèvois Grégoire Bordier (Aquarius) et Michel Paquet (Exponentiel), à égalité de points pour la seconde place. Là encore, la lutte promet d’être belle tout au long de la semaine tant les bateaux et les équipages semblent proches les uns des autres.

 Près de 100 voiliers Classiques …
Les inscriptions ne sont pas tout à fait closes mais on peut d’ores et déjà annoncer la participation demain mardi d’une centaine de Yachts Classiques aux Régates Royales-Trophée Panerai version 2006, avec les présences remarquées et remarquables des Pen Duick, du grand côtre aurique Lulworth ou du somptueux Cotton Blossom II de l’américain Dennis Conner..
 
Source Régates Royales Trophée Panerai

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Gildas Morvan dominateur

Cercle Vert
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Dans la grisaille d’une fin de front de sud-ouest, les vingt-cinq concurrents se sont élancés en fin de matinée par un vent de force 3 à 4 devant la plage de Fécamp. D’entrée de jeu Fred Duthil donnait le ton et disposait déjà d’une belle avance à la bouée d’Yport. Après un très long bord sous spi avec un courant de marée favorable, les solitaires viraient la bouée de Saint-Valéry, en extrémité de parcours. Le ciel s’ouvrait alors sur un grand soleil et un ciel bleu juste taché de nuages blancs. La régate devenait magique. Les étraves faisaient alors face au vent et au courant et le ballet des monotypes Figaro Bénéteau croisant, décroisant et se recroisant sans fin débutait. Un spectacle étonnant, une grande partie de régate pour les acteurs.

 Gildas Morvan raconte : "Sous spi, j’ai doublé Etienne Svilarich (Sogeti) qui était deuxième et à la bouée de Saint Valéry j’ai été le premier à tirer un bord à terre, à raser les jetées, alors que Fred (Duthil) prolongeait au large. Au croisement suivant, j’étais au contact. A ce moment-là je m’inquiétais surtout du retour de ceux de l’arrière. Quand j’ai vu que la deuxième place ne m’échapperait pas, quasiment en vue de la ligne d’arrivée, j’ai tenté une attaque. Ce n’était pas joué, mais en deux virements de bord j’ai envoyé Fred (Duthil) au-delà de la route directe alors que la ligne était pile devant mon étrave !"

"Je pensais que Gildas (Morvan) était trop juste et qu’il ne passerait pas la jetée tellement il naviguait près de la côte", expliquait Fred Duthil un peu dépité par la tournure des événements. Or, sous le Cap Fagnet, au pied de Notre Dame de Salut, Eole se montrait  généreux, Cercle Vert se glissait en catimini sous les jetées et la victoire souriait à Gildas Morvan.
En terminant quatrième de la régate, Yann Eliès (Groupe Generali Assurances) augmente la pression sur les épaules de Gérald Véniard (Scutum), classé septième aujourd’hui. En effet, l’avance que possédait Gérald Véniard sur Yann Eliès en entamant cette Course des Falaises 2006 fond comme neige au soleil. Tout est donc réellement possible entre les deux hommes en lice pour s’adjuger le titre de Champion de France de Course au Large en Solitaire 2006.

"Je suis mal parti, j’étais énervé et j’étais dixième à Yport et huitième à Saint Valéry", expliquait Yann Eliès sur les pontons. "Après, j’ai passé mon temps à tirer des petits bords le long des plages sous les falaises, un peu dans les cailloux à vrai dire, là où le courant était moins fort face à nous". Cette stratégie audacieuse permettait au solitaire de Groupe Generali Assurances de grignoter six places entre Saint-Valéry et Fécamp et, surtout, de doubler Gérald Véniard en intercalant même dans cet ordre Ronan Treussart (Groupe Celeos) et Charles Caudrelier (Bostik), histoire de glaner de précieux points dans sa course au titre.

 De surcroît, ce soir, après quatre régates en deux jours de Course des Falaises, Yann Eliès conforte son avance au classement général provisoire de l’épreuve, devant Etienne Svilarich, Ronan Treussart, Frédéric Duthil et Gildas Morvan. Quant à Gérald Véniard, il pointe en huitième position.

 Demain, à 13h00, la course longue (200 milles) partira de Fécamp pour une longue boucle en Baie de Seine, puis au large du Cap d’Antifer et vers Dieppe, à l’extrémité du parcours, avant un retour à Fécamp. C’est le plat de résistance de cette Course des Falaises 2006, affecté du coefficient 2 (le double des autres manches). Tous les observateurs attendent donc beaucoup du duel entre Yann Eliés et Gérald Véniard, car celui qui terminera devant l’autre mercredi après-midi pourrait bien prendre une option décisive sur le titre de Champion de France de Course au Large en Solitaire 2006.

Source Course des Falaises

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China Team s´entraîne à domicile

Act 10 à Valence : China Team et BMW Oracle Racing
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Après quelques jours passés à arpenter la grande muraille, la cité interdite et le palais d’été de l’impératrice Ci Xi, les opérations véliques ont repris pour China Team, du côté de Qingdao. Au programme pour les navigants, une semaine de match race au cœur de la Marina Olympique, flambant neuve, histoire de peaufiner les automatismes et la communication entre Français et Chinois. Des entraînements quotidiens, mais aussi des régates officielles, puisque qu’un mini championnat a été mis en place entre les membres de l’équipe.

 « Nous allons reproduire une mini America’s Cup, sur quelques jours et sur petits bateaux. 4 skippers et 4 équipages mixtes ont été formés, menés par Pierre MAS, TANG Ming Feng, ZHAO Fei et TAN Wearn Haw » explique Luc Gellusseau, qui officie en tant que président du comité de course.

L’occasion aussi d’assurer la promotion de CHINA TEAM et de l’America’s Cup, sur les eaux olympiques du Qingdao International Yacht Club.

 « Le vainqueur sera connu après des courses en flottes, 2 Round Robin, demi-finales et finales, comme l’an prochain à Valencia. C’est une bonne occasion d’expliquer aux gens le format de la Coupe. Les régates ont lieu en plein milieu de la marina. Cela permet au public d’avoir depuis le quai  un œil sur tout le plan d’eau, et de bien comprendre le déroulement d’une  régate, depuis la procédure de départ jusqu’au franchissement de la ligne par le bateau vainqueur ».

Source China Team
 

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VO70 : plus fiables pour 2008

VO70 schéma infographie coupe
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Les principales modifications portent sur la distribution des poids, les restrictions au niveau des appendices, et les matériaux employés pour la fabrication des vérins hydrauliques de quille. Ces changements ont été opérés sous la supervision du « Rule management Group » (RMG) dirigé par James Dadd (jaugeur en chef), afin de pallier aux manques constatés lors de l’édition 2005.

• Poids maximum de la quille (voile + bulbe) = 7,4 tonnes (afin d´éviter que le poids gagné sur la structure ne soit mis dans la quille)

• Poids mini du bateau porté à 13,86 tonnes (contre 12,5 précédemment), afin d´éviter les structures trop fragiles

• Interdiction des "soutes à bombes" (c´est-à-dire le système de lèvres mobiles fermant la boîte abritant la tête de quille), sources de voies d´eau… Bouwe Bekking applaudira certainement.

• Tous les spis peuvent être emmagasinés, et la garde-robe peut désormais accueillir un spi de tête supplémentaire (afin de faciliter le travail des équipiers d’avant, et d’améliorer les performances dans les petits airs)

• Appendices : deux dérives et un ou deux safrans (afin de limiter les coûts de R&D)

• Interdiction des tangons pour limiter les coûts de recherche sur les différentes configurations de voilure

• Interdiction d’utiliser du titane dans la fabrication des vérins de quille

Commentant cette nouvelle orientation, Glen Bourke a noté qu’il s’agissait plus de s’inscrire dans une logique d’évolution que dans une démarche de révolution.

Source Volvo Ocean Race (traduction  JB)

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Une première journée à l’avantage de Yann Eliès

Yann Eliès / Generali Assurances
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La première régate a été remportée par Armel Tripon (Gedimat), devant Ronan Treussart (Groupe Celeos) et Gérald Véniard (Scutum). Au gré d’une stratégie parfaite, Armel Tripon avait réussi à préserver le meilleur côté du parcours pour arriver dans le groupe de tête à la Bouée du Casino de Fécamp. Il effectuait la meilleure lecture du plan d’eau, comprenant donc que le courant était fort et le vent refusant. Il contournait la marque avec juste assez d’avance pour s’échapper le long de la plage. Gérald Véniard se montrait menaçant en milieu de parcours, puis Ronan Treussart (Groupe Celeos) à son tour sur la fin de la manche mais rien n’y faisait, Armel Tripon s’imposait sans faillir.

Deuxième régate et superbe coup signé Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole). Le jeune espoir de la Classe Figaro Bénéteau virait la première marque en cinquième position. Au gré de quelques jolies manoeuvres au portant il attaquait le deuxième tour en tête, devant Yann Eliès déchaîné, qui tentait tout pour prendre le meilleur. C’était sans compter la fougue et la clairvoyance de Christopher Pratt qui ne cédait rien à son aîné et s’imposait avec panache.

Christopher Pratt s’illustrait à l’attaque de la troisième et dernière régate du jour, coupant la ligne comme une fusée, pour aussitôt prendre l’avantage. Le vent irrégulier en force et en direction compliquait le jeu de la régate. Yann Eliès revenait alors très fort, puis Etienne Svilarich, bien inspiré dans les courants normands, relançait le débat au contact de Yann Eliès. Le duel s’achevait à l’avantage de Groupe Generali Assurances, d’une courte longueur.

Yann qui aimerait bien gagner cette Course des Falaises, sa dernière régate en Figaro-Bénéteau,  garde néanmoins lucidité et philosophie « Cela me ferait vraiment plaisir de finir ma carrière Figaro en beauté ! Pour cela je dois faire mon travail du mieux possible. A chaque manche il faut donner le meilleur de soi-même … Gérald a manqué de réussite aujourd’hui mais se rattrapera certainement dans les jours qui viennent ».

Demain, à 9h30, une course côtière mènera les concurrents vers Etretat, pour virer une bouée au pied de la célèbre aiguille, avant une longue remontée vers Saint-Valéry-en-Caux, extrémité de ce parcours. Le retour vers Fécamp s’effectuera en passant par Yport, avec une arrivée devant la plage. La météo annonce une brise de force 3 à 4 de sud-ouest se renforçant en milieu d’après-midi par l’ouest. La bataille navale des vingt-cinq solitaires louvoyant sous les falaises, dans les rafales des vertes vallées du Pays de Caux, promet donc un spectacle de qualité.

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Un nouveau 60 pieds pour Armel Le Cléac’h

Monocoque Brit'air
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L’aventure continue
Après les excellents résultats d’Armel depuis le début de cette aventure commune, BRIT AIR s’engage plus que jamais à lui offrir les moyens de porter haut les couleurs de la compagnie, sur les mers et les océans du monde entier.
Cette nouvelle dimension, Armel la souhaitait depuis toujours.
« Dans ma carrière sportive, j’ai toujours fonctionné en essayant de me fixer des objectifs, sans brûler les étapes. En m’engageant dans le circuit Figaro, mon objectif était clairement de gagner la Solitaire.
Ce fut chose faite en 2003 et à l’arrivée à Saint-Nazaire, vainqueur de cette édition, l’objectif du Vendée Globe s’est imposé à moi. Mais le délai de préparation pour l’édition 2004 était trop court.
Quand je prépare ces courses, j’aime arriver au départ bien préparé en ayant les moyens d’arriver au bout et, éventuellement, de gagner.
Aujourd’hui, BRIT AIR m’apporte cette sérénité. Je sais que je suis prêt à poursuivre cette magnifique aventure humaine avec les 1300 salariés de la compagnie et à leur faire vivre cette course mythique qu’est le Vendée Globe. »
BRIT AIR s’engage donc dans la construction de son monocoque IMOCA 60 pieds et a choisi, avec Armel, la solution idéale en termes de performance et de calendrier : construire un bateau qu’Armel va pouvoir fiabiliser en faisant quelques grandes courses avant le Vendée Globe, puisque sa mise à l’eau aura lieu un peu plus d’un an avant le départ de la grande boucle (9 novembre 2008).

Armel Le Cléac’h, vainqueur du Figaro 2003, et son partenaire
BRIT AIR ont choisi Multiplast pour construire leur nouveau monocoque Imoca 60 pieds pour le Vendée Globe 2008. Dessiné par le Groupe Finot, sa fabrication démarrera à Vannes début octobre 2006.

Le Groupe Finot : un cabinet d’architecture navale reconnu
Le Groupe Finot a conçu ce bateau en tenant compte des 60 pieds précédents (4 victoires sur les 5 Vendée Globe, 3 victoires au BOC). L’évolution des 60 pieds va vers toujours de plus en plus de stabilité et de plus en plus de toile. « Nous avons initié ce style de bateau avec le bateau d’Alain Gautier en 1990, et peu à peu, les bateaux (aussi bien les nôtres que les bateaux concurrents) ont évolué vers plus de stabilité et plus de voilure ».
Une recherche sur les matériaux et une recherche sur les efforts auxquels les bateaux sont soumis, ont été entreprises.
« Cette année, nous avons développé des essais en bassin de carènes au Val de Reuil, ainsi que de nombreux calculs en CFD (c’est à dire en bassin numérique). Ces recherches nous ont permis de quantifier beaucoup mieux les différents facteurs de traînée du voilier ».
Une recherche continue sur la glisse au portant permet peu à peu de comprendre la marche de ces bateaux aux vitesses élevées et les formes associées qui correspondent le mieux. « Depuis longtemps, nous dessinons des voiliers (comme le Wizz, l’Open 6.50) qui arrivent à planer gîté en allant droit, mais nous avons encore beaucoup à progresser sur le sujet ».
Une recherche sur les appendices pour les optimiser en poids, en rigidité, en forme, en inclinaison … est également menée.
« Dans ce cadre d’évolution des bateaux, nous avons spécifiquement adapté notre dessin à la façon dont Armel Le Cléac’h souhaite utiliser le bateau. Un travail commun a été fait entre Armel et Gaël Le Cléac’h (boat captain), Pascal Conq, David de Prémorel et Erwan Gourdon pour définir le pont et le cockpit les plus adaptés, le plan de voilure optimum, et l’intérieur qui corresponde à ses besoins. La volonté commune, en particulier celle d’Armel, a été la recherche de la simplicité, gage de fiabilité, de légèreté et souvent de facilité de manœuvre.
Notre souhait à tous est d’obtenir un bateau solide, fiable et rapide, de façon à ce que le coureur et le bateau reviennent en bon état au port, en ayant pris beaucoup de plaisir, plaisir partagé avec le sponsor, le constructeur, l’équipe technique, les architectes, les supporters… »

Neuf mois de construction
Yann Penfornis, chef de projet chez Multiplast pour la réalisation de BRIT AIR : "…Dès le début octobre 2006, nous entamons la construction du pont. Puis, ce sera le tour de la coque en décembre. Fin février 2007, nous débuterons la jointure pont/coque. Une fois l’assemblage terminé, nous entrerons en peinture en avril et poserons l’accastillage et le moteur en mai. Nous réaliserons aussi les safrans. La mise à l’eau est programmée pour juin 2007…".
Comme tous les prototypes de compétition fabriqués par Multiplast, BRIT AIR sera réalisé en sandwich composite carbone avec âme en nid d’abeille (Nomex) cuit au four, ce dans des moules femelle en carbone, afin d’avoir une parfaite homogénéité de dilatation lors des cuissons. Un process de fabrication où le savoir-faire de Multiplast dans sa mise en œuvre, est une  référence mondiale, aussi bien dans le monde de la compétition voile que dans l’univers industriel. Armel Le Cléac’h : "…j’avais eu l’occasion lors de la transformation d’un autre bateau chez Multiplast, de constater leur sérieux et leur professionnalisme.  Il n’a donc pas été difficile avec BRIT AIR d’opter pour Multiplast lors du choix du chantier, car nous avons beaucoup de points communs dans l’approche et la gestion de la technique. Et avec Multiplast, nous sommes sûrs d’avoir un bateau livré à l’heure…".

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Le Class 40´ sans concessions de Tanguy de Lamotte

Class 40 Tanguy de Lamotte
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Tanguy de Lamotte, jeune architecte / skipper de 28 ans a dessiné et construit son proto MIni, qui s’est fait remarquer aux avant postes de la flotte durant les trois dernières saisons du circuit. Il termine 7ème de la Transat 2005 et achève cette magnifique aventure par une victoire remportée en double cet été sur l’Open Demi Clé. Fort de cette expérience il se lance dans un nouveau projet grâce au soutien de ses deux partenaires : le Groupe Smart up et SET Environnement.  Un bateau plus grand, un programme de course sur 4 ans, ce projet reste cependant dans le même esprit que celui du Mini : l’objectif étant de concevoir, de construire et de régater sur son nouveau Class 40 (monocoque de 12 mètres), direction le Rhum 2010.  Tanguy sera le premier de cette classe naissante à relever ce challenge. Le bateau sera le fruit d’une collaboration avec l’architecte anglais Simon Rogers et sera construit au chantier CMI en Thaïlande (filiale de Green Marine). Un cocktail très exotique qui promet un résultat intéressant entre la culture anglaise et le style français…  La Classe 40 compte déjà un grand nombre de plans différents : beaucoup de bateaux ont été pensés pour une double utilisation : course et croisière… Pour Tanguy le cahier des charges était simple : « Un Class 40 de course sans compromis! »

1ère phase : Conception du bateau (de Juillet à Octobre 2006)
Tanguy a décidé de s’associer pour l’élaboration des plans de ce nouveau 40 pieds à l’architecture naval anglais : Simon Rogers mondialement reconnu pour la qualité de ses bateaux de course, Mini et Imoca en particulier. Il travaille durant toute la période de conception au sein du cabinet à Lymington profitant ainsi de la force de calcul et de l’expérience architecturale de Rogers Yacht Design tout en restant le chef d’orchestre du projet. On trouve dans le grand cockpit ergonomique, un winch central relié à un moulin à café… Le plan de voilure sur vitaminé est à la hauteur de la puissance de la carène et a été optimisé pour la jauge. Les plans de ce premier 40 pieds que Tanguy skippera donneront naissance à une petite série de bateaux : les « Rogers Class 40 ». Un second bateau a déjà été commandé par un propriétaire anglais.

2ème phase : Construction du bateau (d’Octobre 2006 à Avril 2007)
Les bateaux seront construits par le chantier CMI en Thaïlande. Tanguy supervisera la construction sur place au côté de Pom Green directeur de CMI pendant toute la durée du chantier, s’assurant ainsi de la parfaite finition des moindre détails.  Le chantier CMI a été choisi pour sa grande expérience en matière de bateaux de course. Déjà impliqué dans la construction de plusieurs VO 70 et de bateaux pour la Coupe de l’América, c’est l’un des meilleurs chantiers navals au monde ! Les bateaux seront construits en sandwich verre, époxy et âme mousse dans des moules femelles et seront équipés en série d’un mât, d’une bôme, d’un bout dehors et d’un tangon en carbone.

3ème phase : Programme de navigation (de Mai 2007 à Décembre 2010)
De retour en France dès le mois de Mai 2007, le Class 40 sera jaugé, testé, mis au point et préparé pour ses premières courses : la Transmanche en double en Mai, le tour des îles britanniques en équipage au mois de Juin et la Fastnet en équipage en Août. Ces courses permettront à Tanguy de prendre le bateau en main, de le tester et de s’entraîner de façon à optimiser sa préparation pour s’aligner dans les meilleurs conditions au départ de la grande course du programme 2007 : la Transat Jacques Vabre en double (le Havre – Bahia) au mois de Novembre.

« Encore un projet de cœur », puisque ce défi technologique, sportif et surtout humain sera de nouveau l’occasion de soutenir activement l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque (association créée afin d’opérer en France des enfants défavorisés atteints de malformations du cœur lorsque ceci est impossible dans leurs pays).

Source Stéphanie Gaspari

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Les Sables – Les Açores : une étoile est née !

Capian départ Les Sables
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La grande première de l’été, revival et déjà digne héritière de Vannes-Les Açores a incontestablement été une réussite.

Tout d’abord, (et cela doit rester un préalable au constat de succès), il y a bien eu des abandons  (17% quand même)  dont un bateau tristement perdu, mais tout le monde est arrivé à bon port. Ensuite c’est une belle reconnaissance de l’essor de la classe et un aboutissement en soi pour ceux qui ont travaillé d’arrache-pied à cette résurrection (et tant pis pour Nantes!).

C’était ma première « grosse » course et je pensais que les coureurs seraient « noyés » dans la grosse machine qui devrait aller avec. Pour l’anecdote, J’ai déjà vu un organisateur encaisser les 2 chèques des coureurs 10 mois avant la course au motif qu’« il faut bien que l’organisation vive ! »
A contrario, aux Sables, Florence arpentait le quai chaque jour pour répondre à nos questions et se mettait en 4 pour apporter une solution. D’autres exemples ? A chaque arrivée, collation pour tous servie par les bénévoles qui se relayaient à l’espace coureur 24/24. Et c’est encore les membres du club qui ont coordonnée les sorties de l’eau des bateaux après l’épreuve, remorquant et aidant aux mises sur ber. Incroyable ! Au delà de leur expérience des grands évènements, les Sports Nautiques Sablais ont répondu avec leur logique associative au défi lancé. C’est à dire en mettant tous la main à la pâte et en faisant appel aux bonnes volontés. Je crois c’est la recette du succès. Et ça colle tellement bien à l’esprit mini !

Et, pour ne pas dépareiller, à Horta aussi, l’accueil a été exemplaire. Et dans cette belle mécanique, Armando Castro a été incontestablement une pièce maîtresse. Le jour où le podium de la première étape a souhaité offrir une fête à tous les autres coureurs ( Vous avez déjà vu ça ailleurs ?), c’est vers lui qu’ils se sont tournés. Autorisation de fête sur la plage ? (normalement impossible), obtenue. Musique ? Ce sera une sono grand format. Logistique ? Les sanitaires au bord de la plage seront ouverts pour nous toute la nuit.  Et, à la fin de la liste, pour rire, la bière avait été évoquée. Ce sera une vraie machine a pression de bar qui débarquera sur la plage avec toutes les munitions nécessaires. Trouvée où ? Magic Armando !

Sur le plan sportif aussi le bilan est éloquent ! Adrien Hardy en superbe vainqueur qui a su remettre son titre en jeu en osant le nord en milieu de seconde étape. Un podium série inédit récompensant l’audace et la clairvoyance météo de Gérard Marin. 2006 aura été l’année « options » et la deuxième étape bouscule le postulat général de privilégier la route directe puisqu’on ne peut se placer par rapport aux systèmes météo avec la vitesse des gros. Jusqu’à en négliger la logique de la circulation océanique ? Je crois que nous avons trouvé une exception à la règle.

Il est intéressant de noter que les seuls à avoir opté sans équivoque vers le nord ne font pas partie des centres d’entraînement (dont l’apport est, par ailleurs, plus qu’incontestable).  Et je me souviens avoir lu Christian Le Pape (le boss de Port La Forêt) se souciant de voir tous ses poulains tracer la même trajectoire. Comme si, une fois que le niveau s’est homogénéisé et « ne suffit plus à faire la différence », il fallait, pour faire le trou, se repencher sur les spécificités et aptitudes de chacun. L’édition 2008 est déjà programmée et en sera d’autant plus passionnante à suivre.

Reste à savoir comment cette épreuve, qui a d’ores et déjà acquis une légitimé forte, va s’inclure dans les projets mini : Epreuve alternative à la Transat ( sur un mois, sans cargo et avec quand même 3000 milles au loch à l’arrivée) ou nouvelle obligation dans la course à la Transat 6.50?
La polémique n’a servi à rien puisque l’on n’en aura une première idée qu’en décembre, lors de l’inscription à la Transat 2007 (en comptant les inscrits qui ont fait les Açores). Et encore, 2009 sera certainement plus révélateur, les Açores étant dès aujourd’hui clairement au calendrier 2008, lui permettant de jouer le rôle d’alternative Transat. Et, si l’on accepte qu’un (premier) projet mini aujourd’hui, pour bien faire tout en bossant, c’est 3 ans, il me semble possible d’avoir les milles pour partir sans les Açores. Il reste que c’est l’occasion de se faire une vraie première expérience au large.

Quoi qu’il en soit, c’est une nouvelle course au large d’ampleur avec une destination mythique. Et une nouvelle réussite pour les minis. C’est cela qui doit retenir l’attention.

Matthieu Girolet

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