La société de logiciels de navigation, Jeppesen Marine®, division loisirs de Jeppesen®, a annoncé le lancement de nouveaux produits Nobeltec® : la Version 9 d’Admiral® et de VNS® (Visual Navigation Suite®) et de deux nouvelles versions appelées « Plus Packs ».
Ces nouveaux produits Nobeltec donnent plus de choix au client et continuent d’augmenter les capacités des logiciels de navigation : l’Admiral et le VNS version 9 de Nobeltec combinent de puissantes cartographies électroniques avec les caractéristiques contenues dans les Plus Packs qui permettent une utilisation attractive et simple.
« Les nouveaux Plus Packs renforcent la puissance et les performances de nos logiciels de navigation Nobeltec. Ce sont des solutions hautement personnalisées pour la navigation. » note Shepard Tucker, Directeur Général de Jeppesen Marine. « Chaque Plus Pack propose des caractéristiques exceptionnelles pour aborder les besoins des clients sur le marché de la voile et du yachting, ainsi que des informations cruciales pour la sécurité. »
Yann Eliès remporte la Course des Falaises 2006 avec dans son sillage : Gildas Morvan (Cercle Vert), Eric Drouglazet (PIXmania.com), Etienne Svilarich (Sogeti), Charles Caudrelier (Bostik) et Frédéric Duthil (Brossard), classés dans cet ordre.
Sans surprise, Gérald Véniard (Scutum) a été disqualifié ce matin au terme des auditions du Comité de protestation de la Course longue courue de mardi après-midi à mercredi matin, pour non respect du parcours. Il avait en effet omis de laisser la bouée LH 4 (extrémité du chenal du Havre) à son bâbord (gauche).
Au classement du Championnat de France de Course au Large en Solitaire 2006, Yann Eliès devance : Eric Drouglazet, Charles Caudrelier, Gérald Véniard, Nicolas Troussel (Financo) et Gildas Morvan. Ce résultat sera validé ce soir par la FFVoile.
Après dix années de navigation sur le circuit Figaro Bénéteau, le skipper de Generali quitte ce circuit avec les honneurs pour se consacrer à la préparation du Vendée Globe. C’est avec tristesse qu’il quitte la classe figaro tant les souvenirs qu’il garde de cette décennie ont été forts en émotions mais heureux de se lancer dans un nouveau défi.
Les mots du vainqueur:
« Je suis content de finir sur une double victoire dans cette course et le Championnat de France. Je suis néanmoins un peu déçu pour Gérald qui est un ami. Il est devenu en deux ans l’un des ténors de la série et a un bel avenir devant lui ».
A propos de son futur tour du monde en solitaire: « Je l’ai fait deux fois en équipage mais maintenant j’ai besoin de me prouver que je suis capable de le faire en Solitaire. Je m’y prépare depuis ma participation à The Race en 2001. »
A quelques semaines du départ de la Route du Rhum, la société nke fait le bilan de sa collaboration avec la flotte en partance.
“Le plus fort taux d´équipement nke sur le Rhum est dans la Classe 40 : plus de 85% des skippers ont choisi nke. La configuration est construite autour du pilote, pièce maîtresse pour ce type de programme.
Dans la classe Imoca, nke équipe 60% de la flotte, la plupart se préparant pour le prochain Vendée Globe. Les nouveaux bateaux testeront de nouveaux développements nke, en autre les 3DSENSOR à découvrir au Salon Nautique.
Quant à la classe Orma, 55% des multicoques ont embarqué le Gyropilot2 qui pourra barrer plus vite le bateau avec le nouveau système de largage automatique d´écoute en espérant que les skippers n´en profitent pas pour repousser les limites du raisonnable.
La Route du Rhum c´est aussi de nouveaux partenariats :
En Classe 2 monocoque, Frank Yves Escoffier sur Crêpes Whaou et Pascal Quintin sur Jean Stalaven porteront les couleurs nke. En classe 1, nke signe un partenariat avec les 300 chefs d´entreprise du CJD qui engagent le bateau « Jeunes Dirigeants ».””
Advanced Composites Group, filiale d’ Umeco Composites, est basée sur son site d’Heanor depuis 28 ans, fabriquant une gamme de matériaux composites pour les industries aérospatiale, sports moteur, automobile ou nautique.
Ce nouveau développement représente un investissement de 7 millions de Livres en établissements supplémentaires de fabrication, stockage et recherche. Cette extension implique l’ajout de plus de 9 000 m2 à la surface existante, combinée avec des investissements importants en termes de matériels. Cela augmentera la capacité de production d’environ 80% et, à terme, la création de 50 emplois supplémentaires. Cette nouvelle capacité de production a été prévue pour satisfaire aux dernières exigences de qualité imposées par les clients de l’industrie aéronautique ou automobile.
Alan Moore, Directeur Général d’ACG, note :
« L’ouverture de cet établissement représente une étape importante pour ACG et l’aboutissement de beaucoup de travail pour tous nos employés. Nous pouvons maintenant passer au stade suivant du développement d’ACG avec des établissements à la pointe du progrès nous permettant d’offrir à nos clients une plus large gamme de composites. »
L’arrivée de la course longue, ce matin vers 5h30 dans une fin de nuit sans lune, sous un ciel où les étoiles venaient de disparaître, comme conscientes de la gravité de la situation, était digne des moments qui restent longtemps gravés dans l’esprit des régatiers. D’un côté, Yann Eliès (Groupe Generali Assurances), vainqueur de la manche, leader de la Course des Falaises et probablement Champion de France de Course au Large en Solitaire 2006 – comme il le fut dans les deux épreuves en 2004 déjà. De l’autre, Gérald Véniard (Scutum), régatier de talent, solitaire des grands débats, blessé au plus profond de sa jeune carrière tellement prometteuse, l’œil brillant de larmes qui ne sortent pas et qui font mal, champion en berne d’un titre de rêve qui ne sera probablement pas réalité – Juste pour cette année du moins. Car bientôt son talent pourra rayonner.
Le regard toujours aussi perçant, mais la mine fatiguée du duelliste qui a joué la gagne jusqu’au bout du bout du parcours, Yann Eliès se passe la main dans les cheveux, marque un temps de réflexion et déclare d’une voix posée : "Je suis content, j’étais super régulier, je me suis fait plaisir, j’ai fait des bons coups, j’ai eu de la chance aussi : le cocktail était réussi. Normalement c’est moi qui vais gagner, le doute n’est plus permis, sauf incident demain". Et de décrire sa Course longue en quelques phrases qui résument une lutte sans merci, sans répit : "Je n’ai pas pris un super départ, mais j’ai réussi à me dégager, à avoir du vent frais. On a longé la côte et il y a eu quelques petits coups à faire. Je les ai faits dans le bon sens". Dans le cahier du Directeur de course, l’observation est sans appel : "14h50 – Yann Eliès passe Gérald Véniard en cap et en vitesse, il prend la tête devant l’aiguille d’Etretat".
Yann Eliès reprend : "En arrivant à la bouée Cussy (en face de Port en Bessin), le vent est complètement tombé. Gérald a repris l’avantage d’environ 0,3 mille". Cet avantage augmentera, puis fondra peu à peu jusqu’à ce que les deux régatiers entament un bras de fer d’une extrême intensité entre Etretat et Yport, en approche de la ligne d’arrivée située devant le Casino de Fécamp. La nuit est totale, la pression aussi. Les deux silhouettes des monotypes inclinés sous un doux zéphyr venu de terre, comme un vent d’été, se distinguent à peine, parfois balayées par le projecteur d’une caméra de TV. Savoir qui va couper la ligne en tête est impossible. Le mètre gagné coûte des efforts de concentration, alors que les yeux piquent et que les muscles tirent. Mais on sent que les deux hommes ont dépassé ce stade. Tout comme pour Charles Caudrelier (Bostik), Gildas Morvan (Cercle Vert), Eric Drouglazet (PIXmania.com) et Nicolas Troussel (Financo), en embuscade dans cet ordre. Yann Eliès conclut : "Et puis je lui (Gérald Véniard) ai chipé la première place sur la ligne d’arrivée, comme un chacal". Comme un champion, plutôt.
La victoire de manche acquise, le crédit de points du solitaire au spi décoré aux armes du Lion de Venise augmente au classement général provisoire. C’est aussi un passage à la caisse pour Yann Eliès et un double profit, car cette Course longue est affectée du coefficient 2. Bingo ! Cela sent donc la seconde victoire consécutive dans la Course des Falaises, après celle acquise en 2004 par le briochin. Mais un autre parfum court sur les pontons dans les effluves d’une marée basse qui s’annonce dans le port des Terre-Neuvas.
En effet, Gérald Véniard était leader du classement général provisoire du Championnat de France de Course au Large 2006 à l’entame de la Course des Falaises devant Yann Eliès, sa réelle menace. Mais hier, à 17h35, Gérald Véniard a omis de respecter une marque de parcours sous les yeux de la Direction de course et du Président du Comité de course. Deux concurrents ont protesté officiellement et le Comité de course aussi. Les protestations seront jugées demain à 9h00. Mais faisons donc encore durer le suspensŠ "J’aurai préféré qu’il (Gérald Véniard) ne fasse pas cette erreur là. Cela ne m’aurait pas mis dans le dilemme de le voir disqualifié ou pas", remarque Yann Eliès, presque gêné par sa bonne fortune, qui est aussi probablement le fruit de la terrible pression qu’il a mise sur le dos de son jeune dauphin. "D’un côté je me dis que j’ai peut-être là l’occasion d’être Champion de France (pour la seconde fois après 2004) et d’un autre côté la manière n’est pas celle que j’aurai souhaitée. Donc je suis un peu partagé". Chacal, Yann l’est barre en main. Gentlemen navigateur, il l’est aussi. Pas désagréable de voir ainsi le panache du régatier épouser la loyauté des gens de mer.
Lampe frontale encore emmêlée dans sa tignasse coiffée au vent du large, Gérald Véniard donne le change sur le ponton. Il raconte en rigolant le spectacle donné par la Direction de course qui signalait la réduction de parcours à 2h00 du mat’, avec son pavillon Oscar riquiqui et son sifflet à roulette. Contraste d’un brin de yachting de papa dans une course de gamins fougueux. Mais une fois la rigolade un peu forcée éteinte, après un regard échangé avec Yann Eliès comme pour dire "j’ai pas fait exprès", dans l’intimité de la nuit qui ne s’ouvre pas encore au nouveau jour, à l’abri de la voile non ferlée qui dissimule des regards, Gérald perd l’assurance derrière laquelle il se protège parfois, pour expliquer tout simplement : "Je sais pas. Je suis perplexe. J’ai fait une faute (bouée laissée du mauvais côté). On verra comment je serai sanctionné. Cela m’a foutu le moral à zéro pendant toute la course. J’ai raté une bouée qui n’était pas importante dans le parcours, j’ai raté un truc. Quand les autres (Yann Eliès et Gildas Morvan) m’ont parlé à la VHF (radio de bord), m’ont indiqué que j’étais passé du mauvais côté, j’étais à trois milles de la bouée. Alors c’était ça (continuer) ou rentrer au port. La sanction était trop lourde. Faut pas me parler de Championnat de France, j’ai fait une super course, j’ai fait une bêtise, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise : je suis un peu gâché". Le regard fixe la caméra, les yeux s’embuent. Humilité. Reprise du double vainqueur d’étape de la Solitaire Afflelou Le Figaro 2006 : "Yann est très impressionnant. Il survole les débats". Respect.
Demain à 14h00, le Comité de course enverra les couleurs pour la dernière fois de cette Course des Falaises 2006. Un petit tour vers Etretat, ou Yport si Eole est frivole et puis s’en vont. Vingt-cinq solitaires tireront leur révérence aux falaises et le Roi Yann pourra être sacré, avant de rejoindre la cour des grands sur son proto Groupe Generali Assurances de Vendée Globe. Mais c’est là une toute autre histoire.
Au classement général, les positions ne sont pas jouées d’avance puisque tout peut encore basculer au niveau du podium. Séduit par sa navigation lors du Grand Prix du Beau-Rivage Palace, Franck Cammas a décidé de revenir pour l’occasion. Il prendra la barre de BANQUE GONET& Cie.
Le Club Nautique de Versoix accueillera ce week-end les Décision 35 pour la dernière régate de la saison. Mettant un terme au Challenge Julius Baer, le rendez-vous final s’annonce assez chaud. Avec cinq bateaux pour trois places sur le podium, chacun va devoir s’appliquer pour s’imposer ou conforter sa position au classement général.
La configuration actuelle des points laisse bonnes chances à certains équipages de se voir supplanter par leurs concurrents directs. A l’image de la saison passée, le suspense reste intégral jusqu’à la dernière étape. Avec cinq points d’écart, les deux premiers au classement, OKALYS et ALINGHI, se tiennent dans un mouchoir de poche. « Nous sommes dans la même position que l’an passé. Tout peut se jouer à la dernière manche. Tant mieux pour le championnat, mais pour nous, ce n’est pas encore dans la poche», confie Nicolas Grange, propriétaire d’OKALYS et président de l’AMC – Association des multicoques de compétition.
Il en va de même pour FONCIA, JULIUS BAER et CADENCE qui convoitent la troisième place du podium. Malgré le léger avantage de l’équipage d’Alain Gautier, tout reste encore possible pour les deux autres.
A l’heure des pronostics, le Challenge Julius Baer invite tous ceux qui auront suivi de près ou de loin la compétition. Pour les plus curieux, Franck Cammas fera démonstration de ses talents en prenant la barre de BANQUE GONET & Cie.
Le tout nouveau plan Farr – il a été mis à l’eau aux premiers jours de septembre – aura tracé sans encombre un triangle l’ayant mené à la pointe sud-ouest de l’Irlande puis au large du Cap Finisterre. Sans forcer sur son voilier, Vincent en a apprécié la vitesse, la puissance et surtout la solidité : « cela s’est super bien déroulé. Je n’ai connu aucun souci sur le bateau. Il est en parfait état de fonctionnement. Si la course était dans une semaine nous serions quasi prêt à partir car il ne nous reste plus qu’à optimiser quelques détails ». Visiblement ravi le dernier vainqueur du Vendée Globe se prépare désormais à un stage d’entraînement qui aura lieu dans le cadre du Pole France Course au large de Port la Forêt puis au baptême du son monocoque qui se déroulera le 6 octobre en fin de matinée aux Sables d’Olonne.
Une nouvelle base Auparavant il aura gagné avec son équipe de nouveaux locaux techniques et logistiques. En effet, la construction achevée, Vincent a décidé, en accord avec PRB, de quitter l’écurie Mer Agitée : « cette décision n’invalide en aucun cas le projet qu’a Michel (Desjoyeaux) de fonder une écurie et évidemment n’enlève rien au plaisir que j’ai eu de travailler avec lui, simplement je me suis rendu compte qu’il était difficile à deux futurs concurrents de la même épreuve de coexister dans la même structure ». Vincent n’ira pas bien loin puisque les nouveaux locaux du monocoque PRB sont également situés à Port la Forêt. Pas de changement non plus dans l’équipe qui va continuer à l’entourer.
Hier, en fin de journée, alors que Gérald bataillait en tête de course avec Yann Eliès, le skipper Scutum a omis de passer une bouée de chenal qui était, pour l’occasion, l’un des passages obligatoires du parcours de 200 milles de la Course des Falaises. Il risque d’être disqualifié et de voir ainsi s’envoler tout espoir de titre de Champion de France 2006 de course au large en solitaire. Quoiqu’il en soit, depuis trois saisons sur le circuit Figaro, Gérald a prouvé qu’il faisait partie des meilleurs skippers du moment, et ce n’est sans doute pas fini !
« Way point » Parmi les marques de passages obligatoires du parcours initialement prévu de 200 milles (et raccourci de moitié) disputé entre hier et ce mercredi matin par les skippers de la Course des Falaises, une bouée de chenal devait être laissée à bâbord. Cette bouée était sur la trajectoire directe des bateaux. Gérald ne l’avait donc pas rentrée dans son GPS comme « way point ». Mais entre temps, le vent a tourné et les solitaires ont commencé à tirer des bords, de part et d’autre de la route directe… Une fois à la hauteur de cette bouée de chenal, Gérald n’a donc pas vu qu’il devait aller tirer un petit bord à droite : « j’ai dû passer à 10 mètres de cette bouée. C’est vraiment trop bête. Je ne l’ai pas vue… Je ne l’avais pas rentrée dans le GPS. »
2 milles trop loin… Fair play, Yann Eliès avec qui Gérald était au coude à coude pour la victoire de manche, et Gildas Morvan, non loin de là, ont prévenu Gérald par VHF : « Oui, ils m’ont appelé mais, dans le feu de l’action et comme cette bouée n’apparaissait pas sur mes données, je n’ai d’abord pas compris ce qu’ils me disaient. Au bout de quelques secondes, j’ai réalisé ce qui se passait : j’étais déjà à 2 milles de la bouée. J’avais alors deux possibilités : soit je faisais demi-tour et je finissais 6 milles derrière et c’était foutu pour le championnat, soit je continuais la bagarre… et c’est – je pense – aussi foutu pour le championnat, mais je termine deuxième de ce parcours. » Gérald est sous le coup d’une réclamation qui sera jugée demain. L’issu de ce jugement permettra d’établir le classement final de la course et bien évidemment du classement national 2006 de course au large.
Trop de tout A l’arrivée de grande course, ce matin à Fécamp, Gérald s’est effondré. Trop de tension, trop d’émotions et trop de pression ces derniers temps se sont accumulés sur les épaules de ce coureur récemment arrivé sur le circuit Figaro. Depuis 2003, il a réussi avec brio de nombreuses belles étapes, terminant à plusieurs reprises devant plus expérimenté que lui. Il a surpris plus d’un ténor, et n’a sûrement pas terminé de grimper les échelons de la course au large en solitaire …
Le départ de ce tour du monde sera donné le 11 novembre 2007, et ce parcours de 25 000 milles sera la deuxième des trois courses en solitaire autour du monde que Thomson a prévues dans son programme pour les trois années à venir. Tout commencera avec le départ de la Velux 5 Oceans le 22 octobre prochain et culminera avec une nouvelle tentative dans le Vendée Globe en 2008.
Cape (surnommé ‘Capey’), à 44 ans est un des navigateurs australiens les plus expérimentés. Il a déjà participé à trois Whitbread/Volvo, dernièrement à bord de Movistar et plus récemment Ericsson dans l’édition 2005-2006, et il a également fait partie de l’équipage victorieux d’Alinghi dans la Coupe de l’America. Cape a aussi participé à la Mini Transat et au Mini Fastnet en 1999, qu’il a même remporté aux côtés de l’Anglais Peter Heppel. Cette association de Thomson et Cape remplit un des objectifs de la Barcelona World Race, qui est de réunir les experts du solitaire avec des spécialistes issus du monde de la course en équipage
Le duo s’entraîne déjà afin de préparer la Velux 5 Oceans Race et réalisent un travail ensemble pour la construction du nouveau plan Finot Conq de Thomson. C’est d’ailleurs Cape qui s’occupera de ce projet à Lymington pendant l’absence d’Alex lors de la Velux.
A 17h30, dans un vent mollissant de force 2, Gérald Véniard croisait en tête devant l’étrave de Groupe Generali Assurances et plongeait plein ouest.
A 17h33, Yann Eliès virait à nouveau de bord et partait lui aussi vers l’ouest, mais en respectant le parcours, c’est-à-dire en laissant la bouée LH 4 du chenal du Havre sur bâbord, c’est-à-dire à sa gauche.
A 17h39, Gérald Véniard qui avait viré peu de temps auparavant, recroisait Yann Eliès et cette fois-ci, plus grave, sans avoir respecté la marque de parcours. A 17h52, Yann Eliès appelait Gérald Véniard sur le canal 72 de la VHF (la radio de bord) : "Gérald, t’as pas viré la bouée LH 4…». Un silence, puis quelques instants plus tard, Gérald Véniard énervé : « De quoi tu me parles? Je n’ai rien raté, je n’ai rien vu!".
A 17h54, Gildas Morvan (Cercle Vert) intervient sur les ondes à l’attention de Gérald Véniard : "Vas la passer, tu vas perdre le championnat!". Yann Eliès, beau joueur, de relancer : "Vas la chercher. Après il va y avoir de la pétole (vent très faible), tu auras le moyen de revenirŠ".
Après un long silence, à 18h01, Gérald Véniard reprend la parole toujours aussi énervé : "Je n’ai rien raté, je ne sais pas de quoi vous me parlez, je ne sais pas ce que c’est que cette porte dont vous me parlez. C’est trois milles derrière…".
Sur le bateau de Direction de course, Jean-Claude Travert, Président du Comité de course, a observé les faits et a écouté l’échange radio entre les trois solitaires : "Si un concurrent n’effectue pas le parcours correctement en passant du mauvais côté d’une bouée, le Comité de course est dans l’obligation de protester (réclamer) contre le concurrent. Le jury statuera après instruction de la protestation (réclamation), après l’arrivée de la course." Et d’ajouter : "Gérald Véniard risque donc une disqualification pour cette manche à coefficient 2 si la faute est avérée".
De ce fait, non seulement le Championnat de France de Course au Large en Solitaire 2006 est relancé, mais la porte s’ouvre très grand en faveur de Yann Eliès toujours en tête, au soleil couchant.