Grégoire Metz vient d’être nommé Directeur Exécutif de l’IMOCA, et prendra ses nouvelles fonctions dès le 2 avril prochain. Assisté par Isabelle Jacquet, secrétaire de la Classe, cette équipe permanente aura pour mission d’augmenter le professionnalisme et l’efficacité du Comité Exécutif de la classe IMOCA, alors que la demande émanant de ses membres, skippers, sponsors, organisateurs de courses et média est en augmentation constante.
Grégoire Metz, originaire de Belgique, parle couramment le français, l’anglais mais aussi le néerlandais et l’espagnol – un atout essentiel requis par l’internationalisation grandissante de la Classe. Ingénieur naval de formation il s’est forgé une expertise et une réputation dans le monde professionnel de la course au large et de l’industrie nautique internationale, dans lequel il évolue depuis les années 90. Il a notamment évolué au sein du groupe Spinlock, avant de coordonner le projet ORMA du Belgacom Sailing Team. Directeur de course adjoint du Vendée Globe 2004/05, il s’est depuis consacré au management du nouveau projet IMOCA PRB de Vincent Riou.
Le rôle de Grégoire Metz sera prépondérant dans le développement de la Classe, de ses relations extérieures et des bénéfices qui en découleront pour ses membres. Il reportera directement aux membres élus du Comité Exécutif, tous issus de projets IMOCA.
Ce nouveau poste sera initialement financé par les cotisations financières des Membres Actifs de la Classe, mais il est espéré qu’avec l’arrivée de nouveaux partenaires de la Classe en 2007, des ressources financières supplémentaires permettront de développer l’IMOCA au même rythme que la spectaculaire croissance de ses projets durant ces deux dernières années.
"Cela va être un formidable challenge, commente Grégoire Metz, et une belle aventure avec une classe en pleine expansion à l’échelle internationale. Les années à venir vont nous offrir de multiples opportunités pour développer un circuit très puissant offrant à la fois de très beaux événements sportifs et potentiellement une attention toujours plus grande de la part des média. Je suis très impatient d’apporter mes compétences à ce projet."
"Le Comité Exécutif de l’IMOCA était depuis quelque temps à la recherche d’une solution, ajoute Luc Talbourdet, Président élu de la Classe IMOCA, qui nous permette d’améliorer notre service et professionnalisme auprès de nos projets de course. L’arrivée de Grégoire Metz sera à n’en pas douter accueillie très positivement, tant en interne qu’en externe. Le Championnat du Monde IMOCA est désormais le circuit de course océanique de référence – et cette nouvelle nomination lui permettra d’assurer son futur à plus long terme. "
Source IMOCA
Grégoire Metz nouveau directeur exécutif de la classe IMOCA
La chronique de Capian : retour vers le futur
On y est, c’est le début d’une année impaire, d’une année transat 6.50 ! En janvier 2005, je n’avais pas régaté depuis bien longtemps, acheté mon Mini depuis 2 mois et 0 milles qualificatifs au compteur. Janvier 2007, je suis qualifié et inscrit pour la Transat, avec plus de 5000 milles en course et l’indispensable qualif solo. Je navigue en centre d’entraînement et des partenaires m’accompagnent. Ca fait pas mal de chemin parcouru. Je trouve que cela démontre surtout que c’est possible !
Il y a quand même un certain nombre de choses qu’il est utile de savoir avant de se lancer. La classe 6.50, bien qu’étant une association gérée bénévolement, vit avec son temps (peut-on le lui reprocher ?). Et a connu pas mal de changements. Dont les qualifications renforcées obligatoires dès 2001. Qui ont prouvé leur pertinence et, en les « sécurisant », a sans doute contribué à l’affluence des postulants au grand départ. En 2006, une nouvelle course solo d’envergure vers les Açores a été un grand succès . Et la Méditerranée tient son épreuve majeure dès 2007 avec « Les 3 continents ».
Une des conséquences marquantes de ces modifications est qu’un projet mini prend de plus en plus de temps et d’argent.
Au chapitre temps et à titre d’exemple, en 93, Thierry Dubois avait loué son Mini quelques semaines avant le départ. En 2007, on prend le départ à la fin de sa deuxième saison sur son canot, au moins. Des projets sortent actuellement pour …2009, avec au programme : les 3 Continents cette année, ensuite les Açores et enfin la Transat. Et objectivement, si vous comptez naviguer 4 semaines de courses, avec convoyage, contrôles sécu, préparation du canot,…il vous en coûtera certainement 8 au total.
Au paragraphe dollars, un série récent prêt à naviguer c’est 50 000€ sur les petites annonces. Les derniers protos sont pressentis se vendre plus de 100 000€ retour transat et ne comptez pas moins de 70 000€ pour un bateau compétitif. Avec une saison 2006 de 5 courses dont les Açores pour plus de 30 000€ en série, le passage par la case sponsor devient une nécessité pour beaucoup. Avec les légitimes obligations qui en découlent.
Il n’en reste pas moins que des courses comme ça avec une ambiance comme celle-là valent bien l’investissement consenti. Oui, certainement, la Mini a changé, change et changera. Mais (et ce n’est rien enlever à ceux qui ont pu par le passé mener leur projet en 6 mois) ne peut-on pas aussi considérer cet engagement au long cours, désormais obligatoire, comme enrichissant la démarche que constitue un « projet Mini » ? Je ne connais pas de ministes qui considèrent que leurs qualifs ne leur ont rien apporté. Et personnellement je me demande vraiment comment j’aurais pu me présenter en septembre prochain sans ces expériences.
En définitive peut être que la Mini, épreuve initiatique pour beaucoup, est, aujourd’hui plus que jamais, l’école d’un projet course au large du 21ème siècle dans toutes ses réalités : faire des pirouettes sur l’eau, avoir du Sika plein les doigts, la goutte au front dans le bureau d’un sponsor potentiel ou la banane à communiquer autour de son rêve.
Vous pourrez aussi, (rayer les mentions inutiles) : signer le plus gros chèque de votre vie, vous échouer dans l’entrée du vieux port, faire des podiums, comprendre comment on peut devenir maboul tout seul au milieu, sangloter de déception devant sa BLU et de joie à l’arrivée, démâter dans le baston, tourner autour des cargos en plein rail, somnoler au chant des filets d’eau, être hélitreuillé ou encore vous faire des amis pour la vie à la VHF.
Tout ce qui fait, ou presque, que je ne voudrais vraiment pas louper la saison qu’il me reste sur le feu.
Matthieu Girolet
Victory Challenge quitte Dubaï
Ces deux derniers mois ont été parmi les plus chargés de la campagne suédoise. En plus de leur déménagement à Dubaï pour leurs entraînements d’hiver, les Suédois ont aussi reçu leur nouveau Class America. SWE 96 est arrivé à Valencia en janvier et n’attend plus que le retour de l’équipe dans le Port America’s Cup pour être baptisé.
Avec 25 jours de navigation en l’espace d’un mois et des tests à deux bateaux très efficaces, ils rentrent satisfaits de leur séjour sportif à Dubaï. “Je n’avais jamais navigué dans un endroit avec d’aussi bonnes conditions de vent pendant tout un mois,” a dit Magnus Holmberg, le skipper et barreur de Victory Challenge. Holmberg a précisé que l’équipe avait passé 25 jours sur l’eau, soit 180 heures de navigation.
“Nous avons fait de nombreux pré-départs, des matchs et des manoeuvres. Depuis les navigations à deux bateaux cet automne qui étaient concentrées sur les speed tests et le développement, l’équipage a fait d’énormes progrès. Des manœuvres compliquées ont mis l’équipe sous pression ; il y a une grande différence entre l’équipage d’aujourd’hui et ce qu’il était lors de notre premier jour de régate en janvier. Nous sommes désormais bien mieux préparés pour la Louis Vuitton Cup, spécialement pour les matchs serrés. ”
Sources ACM – Victory Challenge
Stamm approche du Horn
Sous trois ris dans la grand-voile et ORC devant, liston dans l’eau, Bernard se fait secouer dans 40 nœuds de vent, à moins de 500 milles du célèbre cap. Le Horn, véritable porte de sortie du Grand Sud, s’apprête donc une nouvelle fois à saluer à sa manière la confortable avance de Bernard Stamm. Une avance qualifiée de « sacrée tartine » lors d’une vacation hachée entre Bernard et Lionel Lemonchois, vainqueur de la dernière édition de la Route du Rhum – La Banque Postale, en multicoque.
1 700 milles derrière le leader, Kojiro Shiraishi, SPIRIT OF YUKOH, est piégé dans une zone de petit temps. Le skipper Japonais progressent dans le brouillard vers la deuxième « porte des glaces », marque de parcours a respecter obligatoirement dans cette deuxième étape de ce tour du monde en solitaire avec escales. « Il y a beaucoup de brouillard. La visibilité est tombée sous les 200 mètres. La température de l’eau de mer a elle aussi chuté sous les 6 degrés. Pour le moment aucune glace n’a été signalée, mais il va être temps de faire route au Nord. »
Coincé dans la pétole, les journées sont longues pour Kojiro. « Je passe mon temps à changer de voile d’avant, du génois au code 5, pour grappiller quelques nœuds, souvent en vain. »
A l’arrière de la flotte, à 2 800 milles du leader, Sir Robin Knox-Johnston, SAGA INSURANCE, Graham Dalton, A SOUTHERN MAN – AGD et Unai Basurko, PAKEA font le dos rond dans des conditions météo là aussi musclées. D’autant que RKJ a toujours des problèmes de connexion. « Sans fichiers météo fiables et précis, c’est très compliqué de mettre en place une stratégie de course. »
Les trois skipper, qui naviguent dans un mouchoir de poche, s’attendent à rencontrer de l’air et à être une nouvelle fois malmenés par les conditions météo éprouvantes du Grand Sud.
Source Velux 5 Oceans
Le maxi Sodeb’O avance
Flotteurs terminés, coque centrale pontée en fin de semaine, mise en place des ballasts, le planning de construction du Maxi- Sodeb’O avance comme prévu en Australie. Début février, le bras arrière et le bras avant seront assemblés. Il sera alors temps pour une partie de l’équipe technique de filer de l’autre côté de la terre pour valider les positions des winches, l’électronique à mettre en place et l’aménagement intérieur encore à l’état de maquette. Il faudra que Thomas et ses boys confirment aussi les périphériques du moteur, de l’électronique, de l’électricité, et de l’hydraulique. Ils devront aussi valider tous les points cruciaux comme les circuits d’assèchement – une somme de details techniques auquels il faut penser et qu’on ne soupçonne pas.
Thomas et son équipe ont opté pour trois sources d’énergie différentes. Ils regrettent de ne pas avoir pu poursuivre dans l’exploration de la mise en service de la pile à combustible pour de vulgaires problèmes d’approvisionnement d’hydrogène dont la livraison est compliquée à cause de son caractère volatile. Avec une éolienne plus des panneaux solaires qui répresentent quelques 26 mètres carrés auquel il faut ajouter un groupe électrogène, Thomas nous explique que si l’une des trois sources tombent en panne, la somme des deux autres est suffisante pour fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement normal du bateau.
Pour les voiles, l’équipe des Sodeboys est fière d’avoir pu fournir aux maîtres voiliers le plan total avec tous les encombrements. Ce qui signifie que Jean-Baptiste Levaillant qui dirige le projet Sodeb’O chez Incidences à La Rochelle ne devrait pas avoir à recouper lors des premiers essais début juin. Ensemble, ils ont opté pour du Cuben Fiber déjà testé sur Orange 2 et que Thomas a pu voir en situation quand il a fait le tour du monde en multicoque sur Doha 2005. “ C’est un matériau léger, hydrophe et tolérant dans le temps. C’est un matériau souple sur un tour du monde”
Quand au mât et à la bôme ils quitteront Lorient le 6 mars et seront acheminés vers Sydney par transport maritime avec le gréement courant.
Côté appendices, le chantier Boat speed où est construit le trimaran réalise la dérive “ Ce qui est logique” nous precise le skipper “puisqu’ils construisent le puits de dérive et que le premier métier du chantier était de construire des appendices”. Une nouvelle fois,il a fallu accepter les compromis de matériau : “ nous avons opté pour une dérive qui sera dans un module intermédiaire pour des raisons de tolérances”. Pour Thomas Coville, issu de la culture du 60 pieds, pas facile de se dépouiller de son caractère extrème technologiquement parlant. “ Il ne faut jamais oublier que le tour du monde en multicoque et en solitaire reste une approche pionnière puisque seuls deux trimarans ont à ce jour réussi cet exploit. Nous sommes en permanence entre la volonté de gagner du poids et la recherche de redondance des matériaux pour privilégier la durée”.
La mise à l’eau de ce nouveau 105 pieds – soit 32 mètres – est toujours prévue début juin. Elle sera suivie des premiers essais. Pour le moment, Thomas veille avec son équipe à l’organisation qui nécessite que toutes les pièces soient là en même temps. “Rien ne doit faire défaut pour éviter de stopper l’ensemble de ce puzzle horizontal” conclut le skipper de Sodeb’O.
Source Sodeb’O
Fin du premier acte de la Primo Cup à Monaco
Une grande partie de l’échelle Beaufort a été passée en revue au cours de ces quatre jours, offrant aux 122 équipages engagés la possibilité d’afficher leurs talents dans tous les types de temps. Cette première partie de la Primo Cup – Trophée Credit Suisse constitue d’emblée une épreuve de référence, tant sur la qualité et le haut niveau de compétition, que sur les conditions météo rencontrées à Monaco au cœur de l’hiver.
Sans anticiper sur le déroulement des épreuves programmées pour le week-end prochain, rassemblant les Melges 24, Bénéteau 25, Mumm 30, First 40.7, Smeralda 888 et H22, il est acquis que cette 23ème édition entrera dans les annales, de l’avis même des concurrents présents ce week-end à Monaco. La stabilité du vent en direction a permis au comité de course d’enchaîner les départs sans avoir à déplacer les bouées et de proposer des parcours de distances variées en fonction des conditions. Huit manches au total ont pu être courues pour cette édition programmée pour la première fois sur quatre jours pour les Dragon et Laser SB3.
Dans chaque série, les trois marches du podium sont occupées par des régatiers dont la réputation n’est plus à faire et certains sont des habitués des podiums mondiaux ou olympiques comme le double médaillé olympique Ulli Libor, 2ème en Dragon, le suisse Philippe Durr, 2ème en Surprise ou le champion d’Irlande Michael Cotter, vainqueur en Dragon. En Star, Régis Bérenguier finit second derrière l’ukrainien Gureyev qui a créé la sensation de la semaine en dominant outrageusement cette prestigieuse classe. En Laser SB3, Xavier Leclair sur Marçon Yachting monte sur la troisième marche et en J24, c’est le bateau monégasque de Blandine Médecin, mené par les frères Rodelato qui s’impose.
La Primo Cup – Trophée Credit Suisse, seconde partie, reprend dès le vendredi 9 Février et promet d’être tout aussi passionnante. De nombreuses pointures sont attendues : Dimitri Deruelle, Jimmy Pahun, l’italien Nicola Celon, champion du monde en titre en Melges, ainsi que le néo-zélandais Hamish Pepper, champion du monde de Farr 40 2005, à bord du Mumm 30 italien Matrix. A noter également la présence de nombreux équipages étrangers, en provenance des USA, d’Espagne (Bribon le Bénéteau 25), de Russie ou de Croatie.
Revenons sur le déroulement de ce premier acte :
La journée de Jeudi a offert des conditions idylliques aux concurrents descendus de régions septentrionales. C’est sous un grand soleil et dans un vent établi à 10 noeuds que se sont déroulées les premières manches rassemblant Laser SB3 et Dragon, permettant aux régatiers de prendre leurs marques et, pour certains de goûter à leur premier bain de soleil de l’année avant le début de la procédure. Ces deux premières manches ont clairement démontré que le niveau dans ces deux séries était particulièrement élevé et la hiérarchie remise en cause à chaque bouée.
Star, Surprise et J24 ont fait la connaissance du plan d’eau vendredi dans des conditions beaucoup plus variables, privilégiant les tacticiens aux nerfs d’acier et les régleurs perfectionnistes. Les Dragon et les Laser SB3 ont disputé deux manches ce jour là, les Star, Surprise et J24 n’en disputant qu’une. La journée suivante allait leur permettre d’assouvir leur soif de régate, parfois au delà même de leurs espérances, et le classement provisoire après les deux premiers jours donne une idée assez claire sur les forces en présence, particulièrement en Dragon et en Star.
Le président du comité de course, Thierry Leret, a trouvé vendredi les conditions idéales pour satisfaire son appétit de régates. Le vent toujours orienté SW s’est levé discrètement, permettant de donner les premiers départs dans 7 nds de vent, sur une mer plate favorisant les amoureux de la glisse. Les heures suivantes allaient être particulièrement haletantes, voyant les Star et les J24 enchaîner cinq manches, les Dragon, Laser et Surprise n’en courrant que quatre. Cette journée a permis de mettre en valeur les qualités de constance et de régularité, qualités déterminantes pour figurer sur le podium dimanche soir.
La cerise sur le gâteau, pour les amateurs de brise musclée, était pour ce matin, avec l’établissement d’un flux d’Est montant à 20 noeuds et levant une mer courte se creusant parfois d’un mètre. Le matériel a un peu souffert, quelques équipiers en Laser ont pris leur premier bain forcé de l’année, et certains ont dû renoncer. Le spectacle était de toute beauté, quelques figures sous spi peu recommandables, mais les Laser ont pu démontrer leur énorme potentiel au largue et les équipiers des Star s’employer sans retenue.
Classement général final :
Dragon (26 inscrits) – 10 manches courues – 8 retenues
1 Whisper (Michael Cotter) 26 pts IRL
2 Gaudium (Ulli Libor) 27 pts SUI
3 Justine (Jesper Bendix) 34 pts DEN
Laser SB3 (26 Inscrits) – 10 manches courues – 8 retenues
1 Flash (Colin Galavan) 33 pts IRL
2 Risk Premium (Mark Rushall) 38 pts GBR
3 Marçon Yachting (Xavier Leclair) 43 pts FRA (Martigues)
Surprise (37 inscrits) – 8 manches courues – 6 retenues
1 Sky Sweeper (Olivier Legeret) 19 pts SUI
2 Fou du Vent (Philippe Durr) 27 pts SUI
3 St Jacques (Alain Marchand) 29 pts SUI
J24 (18 inscrits) – 8 manches courues – 6 retenues
1 Topo Too (Blandine Medecin) 8 pts MON
2 J Di Quadri (Claudio Buiatti) 12 pts ITA
3 Quick Step (Rydlöf Hahan) 16 pts USA
Star (15 inscrits) – 8 manches courues – 6 retenues
1 Arctur (Vasil Gureyev) 8 pts UKR
2 Etoile de Mai II (Régis Bérenguier) 14 pts FRA (Hyères)
3 Dr Evil (Graham Bailey) 17 pts GBR
Bernard Stamm à 700 milles du Cap Horn…
C’est un travail pointu et délicat auquel se consacre Bernard Stamm actuellement. Cheminées Poujoulat navigue à un peu plus de 700 milles du Cap Horn, en jouant avec le centre d’une dépression. En 10 heures, le baromètre a chuté de 1050 à 980 hPa et c’est l’œil rivé sur ce dernier que Bernard Stamm trace sa route. Explication : «Je suis dans une dépression qui avance un peu plus vite que moi, il faut que je joue avec son centre et que je reste du bon côté pour garder du portant. Pour cela, je fais pas mal de manœuvres et je surveille la pression. Si je me plante, je prendrai 55 nœuds dans le nez et là, j’ai 30 nœuds portants. Pour l’instant c’est pas mal, mon baromètre est bien calibré, les indications qu’il me donne correspondent aux prévisions que j’avais. A cet endroit c’était 986,43 hPa de prévus et ça correspond pile poil. C’est un motif de satisfaction. » S’en suit un cours de navigation tactique et pointue, quasiment incompréhensible pour les terriens. Stamm connaît son affaire c’est indéniable. « Si tu n’anticipes pas, tu subis. Il faut que je me positionne bien pour avoir le meilleur angle possible quand la dépression sera passée. C’est mon boulot à plein temps actuellement ».
Ed Baird remporte le 1e round devant Peter Holmberg
Les épreuves de cette 4e journée des UBS Dubai Defender Trials se sont courues dans 8 à 10 noeuds de vent. Lors de la première course, Peter Holmberg vole le départ : "c’était une grosse erreur de ma part, explique t’il. J’avais gagné le départ et je me suis montré un peu trop gourmant. J’avais en fait tendu un piège à mon adversaire et je n’avais pas assez de vitesse. Il est arrivé et m’a poussé sur la ligne". Ed Baird termine finalement ce parcours banane avec 59 secondes d’avance et revient à un point de Peter Holmberg, 2 contre 3.
Dans la course 6, la dernière du Round 1, Ed Baird et Peter Holmberg sont à égalité au départ et tirent tous deux un long bord bâbord amures. Au premier croisement, SUI91 compte un léger avantage, qu’il parvient à maintenir à la bouée au vent et jusqu’à la ligne d’arrivée, qu’il franchit avec 37 secondes d’avance. "Tout le monde s’est vu rappelé aujourd’hui que pour réussir, il faut faire et refaire convenablement les choses les plus simples, retient Ed Baird de ce 1er Round. À chaque fois que l’équipe doit courir une épreuve décisive, ce sont les choses les plus simples qui l’emportent". "Nous avons beaucoup navigué ensemble ces derniers mois, commente le skipper et tacticien Brad Butterworth, et nous pouvons noter une nette amélioration dans le niveau des équipiers et dans la façon dont nous menons les bateaux. Dans ce type de régate, il y a un vainqueur ou un perdant et cela met beaucoup plus de pression sur l’équipage. Nous essayons de simuler une Louis Vuitton Cup et c’est le mieux que nous puissions faire. Je pense que nous obtenons le résultat escompté et j’attends avec impatience la prochaine course".
Les Star, les Surprise et les J24 entrent en lice
La seconde manche courue dans une brise commençant à donner quelques signes de faiblesse confirme la régularité de Mark Rushall qui l’emporte nettement et s’installe ce soir en tête du classement général. Difficile, toutefois de tirer des conclusions concernant la hiérarchie dans cette série au vu du faible écart séparant les dix premiers.
Les meilleurs sont toujours devant. Cette lapalissade se vérifie également en Dragon, série dans laquelle se dessine une certaine hiérarchie au terme des quatre premières manches mais le suspense reste entier. Le plan d’eau particulièrement tactique est en effet propice aux bouleversements dans le classement au gré des options, et les bords de portant requièrent une vigilance constante sous peine de sanction immédiate. La deuxième manche a vu trois bateaux se détacher nettement et se marquer jusque sur la ligne d’arrivée. Le Suisse Ulli Libor troisième de la troisième manche remporte la quatrième ; le champion d’Europe, le Danois Peter Johansen, remporte la troisième manche et termine quatrième de la dernière manche du jour, suivi de son compatriote Jesper Bendix.
Tant en Dragon qu’en Laser SB3, les anglo-saxons sont nettement majoritaires. En revanche, dans les trois autres séries en course ce week-end, les européens du Sud règnent sans partage, ou presque.
En Star, les français et les monégasques mènent le bal et justifient leur statut de favoris. Régis Berenguier, détenteur du trophée Blacky’s Cup s’impose devant l’inépuisable Jacques Puissegur, figure incontournable de la Primo Cup depuis sa première édition. L’Ukrainien Vasil Gureyev prend la troisième place après une régate dominée par ces trois bateaux qui ont entretenu le suspense jusqu’au bout.
Les J 24 sont représentés par un panel de régatiers en majorité européenne, hégémonie toutefois contrariée par la présence de régatiers suédois et américains. Le passage à la première bouée au vent confirme le statut de favoris des régatiers de la région, et particulièrement de la principauté : Topo Too, mené par les frères Rodelato l’emporte devant l’italien J di Quadri.
La série la plus fournie, pour ce premier week-end, est celle des Surprise, série exclusivement européenne rassemblant 37 participants. De cette flotte très homogène et revenant sur les J24 au passage de la première au vent, deux bateaux se détachent inexorablement au cours de la régate. C’est le Suisse Patrick Richner qui finit par s’imposer devant Arnaud Gavairon. La performance de Neptune, du Cn Marine Toulon, est à souligner ainsi que la 8e place de Lord Jim, barré par Damien Seguin, médaillé d’or aux jeux paralympiques de 2004.
Programme du week-end (sous réserve de modification)
– Samedi 3 Février – 10h00 : 1ère manche de la journée pour toutes les séries
– Dimanche 4 Février – 10h00 : 1ère manche de la journée pour toutes les séries