vendredi 14 novembre 2025
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Bidégorry second, premières réactions…

Arrivée de Banque Populaire
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Fatigué ?
 « Je suis assez fatigué, j’étais bien jusqu’à hier mais le tour de la Guadeloupe m’a achevé. Et puis j’ai eu une belle frayeur sur la fin, avant le passage de la Tête à l’Anglais avec un gros remorqueur…Ma grosse question avant la course c’était ce petit bonhomme sur ce gros bateau va-t-il tenir le choc ?’ J’étais très inquiet au départ et finalement ça s’est très bien passé. »
 
Qu’est ce qui fait la différence ?
« Au départ, on était tous techniquement capables de gagner, la différence se fait au niveau mental, Lionel l’a bien montré. Après, il n’y a qu’un seul vainqueur… »
 
Heureux ?

« Je suis super heureux ! Dans cette course, je cherchais autre chose qu’un exploit sportif. Toute mon équipe a bien bossé. Dans ce Rhum, j’ai passé un cap psychologique. Et je suis content de faire deuxième derrière Lionel. Lionel, c’est quelqu’un d’à part, j’aime sa personnalité. Il est entier, mais en même temps sait faire partager son expérience. Un grand merci encore à Sébastien Josse et Charles Caudrelier qui m’ont routé. »

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Simrad/B&G et Gitana 11.

Gitana 11
Gitana 11

"Nous sommes fiers d’avoir équipé Gitana XI, avec une centrale et un pilote Hercule 2000 de la gamme BG", se félicite l’équipe Simrad/B&G.
"Arrivé ce matin à 6H21 en grand vainqueur de cette huitième édition, Lionel Lemonchois a pulvérisé le record de la traversée de l’Atlantique en sept jours, dix sept heures, dix neuf minutes. Avec une moyenne de 9,11 noeuds, Lionel déclare se déclare très satisfait de son équipement électronique, avec « des surfs à 30 noeuds sous pilote …».
Nous adressons toutes nos félicitations à Lionel et bonne chance pour ses projets futurs.

Sauf changement de dernière minute, il y a de fortes chances que les trois premiers sur la ligne d’arrivée soient équipés de B&G. La lutte est encore serrée pour les monos que nous suivons de près."

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Embarquez pour la coupe de l’América !

Team Shosholoza
Team Shosholoza

La société MOTIVER (www.motiver.fr), spécialisée dans la motivation en entreprise, propose des formations en management sur voilier pendant la coupe de l’América à Valence d’avril à juillet 2007.

La formation financée par votre société
Si vous êtes manager, vous pouvez bénéficier d’une formation en management à 2000 euros (financée par le plan formation de votre société), pour être aux premières loges de la compétition. Ce prix correspond à une formation en salle…l’ennui n’est pas compris !

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La coupe de l’América est un évènement exceptionnel, support idéal pour comprendre la mise en place de la performance au sein de l’entreprise.

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Contact : Yohann Frappier
Société Motiver – 31, Avenue Godillot
83400 Hyères
email: yohann.frappier@motiver.fr
tél: 08 77 44 61 53
port: 06 21 39 86 53
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Lemonchois contrôle, Jourdain accélère …

GITANA XI
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Lemonchois, qui s’apprêtait à pulvériser tous les records, ne redoutait guère les pièges de la navigation sous le vent de l’île. « J’ai passé quelques années de ma jeunesse à traîner là-bas », expliquait-il lors d’une liaison téléphonique nocturne.  « Je me suis promené en Guadeloupe avec des copains. J’y ai pêché des coquillages de collection et j’ai achevé à Basse-Terre une mini Transat, en 99. ». Le Normand se souvient d’avoir navigué par le passé dans ces  zones entre les moles culminant à plus de 1000 mètres, là où la vitesse du vent peut « passer de 0 à 25 noeuds en 30 secondes dans les vallées ». Par ailleurs, le coach de l’écurie Gitana, Loïck Peyron a mis au point avec son équipe une opération repérage du plan d’eau à terre et en l’air puisqu’il s’apprêtait à survoler la zone. Lemonchois redoute un souci matériel, à l’image de celui dont pourrait, selon lui, être victime Pascal Bidégorry, dont le cap et la vitesse constituaient en milieu de nuit une énigme à ses yeux. « Il peut avoir des soucis de drisse de gennaker. Si c’est ça, il ne peut pas faire grand-chose. C’est ma hantise. On est à la merci du moindre pépin ! ». La perspective de passer « quelques heures ou quelques jours sous les projecteurs  » en cas de victoire ne semblait guère l’émouvoir. Mais Lemonchois préférait parler de son bateau : « Je vis une belle histoire d’amour avec ma bête ». Une bête attachante mais difficile à dompter qui filait encore et toujours à grande vitesse vers « l’écurie ». Tandis que Lemonchois constatait qu’il ne lui restait plus que 413 milles au compteur pour atteindre la pointe nord de la Guadeloupe.

Thomas Coville (Sodeb’O), qui faisait part de sa volonté de ne rien lâcher samedi, a reçu la récompense de ses efforts puisqu’il occupait la troisième marche du podium à la faveur des ennuis de Michel Desjoyeaux (Géant) et de la route sud empruntée par Yvan Bourgnon (Brossard).

Chez les monocoques IMOCA, le groupe des trois demeure en revanche très compact même si Roland Jourdain compte à 08H00 27 milles d’avance sur ses poursuivants. Bilou a été « obligé de bosser dans des conditions hyper changeantes alors que la pleine lune laissait présager une belle nuit. Toutefois, ajoutait-il entre deux grains, ce n’est pas encore l’alizé des cartes postales ». L’oubli du réveil ne l’avait pas trop pénalisé et il s’apprêtait à franchir un nouveau passage à niveau, générateur d’option. » Evoquant par ailleurs la proximité sur l’Océan de Le Cam et Dick, il ne les imaginait pas, les connaissant fort bien, « prenant l’apéritif ensemble, car ils ne vont pas mollir ».

Gildas Morvan (monocoque classe 40 Oyster Funds), en tête de sa classe, ne se relâchait pas davantage, même s’il avait dormi trois fois 30 minutes samedi. Quelque peu éprouvé par le portant dans la brise (40 noeuds parfois dans la nuit avant-hier), le leader de la classe demeurait à l’affût : « Il nous reste 2000 milles à parcourir, et il va se passer des choses, des divergences de route », très prochainement », prévoyait-il.

Dans les autres classes la situation est plus claire : 335 milles d’avance pour Crêpes Whaou ! (multis classe 2), 53 milles d’avance pour Imagine  (multis classe 3), 99 milles pour Jeunes Dirigeants (monos classe 1), 130 milles pour Artforms (monos classe 2) et 248 milles pour Roaring Forty (monos classe 3).

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Lionel Lemonchois demain au petit dej…

Lionel Lemonchois Gitana XI
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Pleine lune et toujours pleine balle : Lionel Lemonchois n’a pas baissé de rythme ni sa garde. A contrario : il a gagné une cinquantaine de milles sur Pascal Bidégorry. Quoiqu’il en soit, Gitana 11 possède à moins de 450 milles de l’arrivée à Pointe à Pitre, une marge suffisante (170 milles) pour naviguer en toute sérénité en veillant au bon état du trimaran. Pas de surprise non plus attendue pour cette ultime journée de navigation avec un vent de secteur Est à Nord Est qui permet à Lionel Lemonchois de faire quasiment route directe sur la pointe de la Vigie et d’aborder le tour de la Guadeloupe en pleine possession de ses moyens. Avec toujours une moyenne supérieure à vingt-deux nœuds, le trimaran bleu peut dérouler cette fin de parcours et envisager une traversée record en huit jours !  Soit pratiquement 18,5 nœuds de moyenne sur la route directe (orthodromie)…
 
Lionel Lemonchois (Gitana 11) à 5h00 TU :
« C’est génial, magique ! Temps d’alizés, ciel clair, pleine lune, température tropicale, quinze nœuds de brise, le bateau calé entre 20 et 30 nœuds… Que demander de mieux ! Je suis à 400 milles de la pointe Nord Ouest de la Guadeloupe. Mais on n’est jamais à l’abri d’une tuile au dernier moment et je fais attention à ne pas trop tirer sur la bête… Elle va toute seule ! Là, je suis à 25-26 nœuds… et j’ai du mal à la ralentir : je joue en permanence avec la « zapette » (commande manuelle du pilote automatique) pour ne pas aller trop vite. Maintenant, il faut que je sois patient car la journée va être longue ! Il n’y a pas de surprise météorologique jusqu’à l’île : le vent va tenir et même se renforcer en arrivant avec peut-être une petite rotation vers le Nord Est. Il faudra peut-être envisager un empannage pour se recaler sur la route. "Bon, normalement je devrais arriver lundi matin… pour le petit déj’ ! En tous cas, Gitana 11 est en parfait état et le bonhomme aussi…»Dernière journée pour Lionel Lemonchois avant l’atterrissage sur la Guadeloupe : Gitana 11 a encore gagné de la marge la nuit dernière sur son poursuivant le plus pressant, Pascal Bidégorry. L’arrivée à Pointe à Pitre est désormais prévue au lever du jour lundi aux Antilles.

Source Gitana Team

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Chronique d´une victoire annoncée

Lionel Lemonchois Gitana XI
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Attendu en milieu de nuit (heure française) en Guadeloupe, le skipper de Gitana 11 ne cesse d’augmenter son avance et possédait à 16h00 dimanche autant d’avance sur Pascal Bidégorry (Banque Populaire) que la distance lui restant à parcourir, en l’occurrence 200 milles.

Rarement un marin aura fait autant l’unanimité auprès de ses pairs. Avant même l’arrivée la nuit prochaine de Lionel Lemonchois, ses adversaires lui rendent hommage et saluent cette magnifique victoire qui lui tend les bras.« Il est représentatif du marin complet et pourtant atypique. C’est un libre acteur, un libre penseur » dit de lui Roland Jourdain. « C’est la victoire de ceux qui croient aux belles histoires humaines. J’ai beaucoup d’estime pour lui. Il incarne la liberté » confirme Thomas Coville. « C’est un vrai marin. Il est constant, il vit ce qu’il pense » ajoute Pascal Bidégorry, actuellement 2e derrière Lemonchois. « Ce serait dégueulasse qu’il lui arrive quelque chose d’ici l’arrivée. Il mérite cette victoire. Je n’ai pas d’amertume à finir 2e derrière Lionel. C’est bien que ce soit lui » conclut Bidégorry. Il y a tout juste un an, Lionel Lemonchois et Pascal Bidégorry remportaient ensemble la Transat Jacques Vabre sur le Banque Populaire de Pascal. Un an plus tard, Lionel et Pascal devraient une nouvelle fois toucher terre les premiers, mais à quelques heures d’intervalle. Derrière, la bataille fait rage pour la troisième marche du podium. En l’espace d’une nuit, Thomas Coville (Sodeb’O) a repris deux places, profitant des problèmes techniques de Michel Desjoyeaux (Géant) et de l’option sud d’Yvan Bourgnon (Brossard) pour se hisser de la 5e à la 3e place. Plus loin derrière, à plus de 2000 milles du leader, Gilles Lamiré (Madinina), toujours en escale aux Açores pour réparer notamment son vît-de-mulet, avait prévu de repartir dans l’après-midi.

Chez les monocoques 60 pieds, Roland Jourdain (Sill et Veolia) a, dans la nuit de samedi à dimanche, repris la tête pour la troisième fois depuis le départ. En quelques heures, Bilou s’est construit un petit matelas d’avance au moment d’aborder une situation météo complexe. A 1500 milles de l’arrivée, la régate à trois entre Roland Jourdain, Jean Le Cam (VM Matériaux) et Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) entretient un suspense total.

Source Route du Rhum

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Jean Maurel

Départ
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Lors de la première édition, j’étais en terminale, le père d’un de mes copains avait un bateau et j’étais passionné de voile… je suis donc allé à Saint-Malo voir le départ. Pour vous remettre dans le bain de l’ambiance de l’époque, nous étions amarrés dans le même bassin que les concurrents, tout près de ces grands noms qui me faisaient rêver. J’étais totalement sous le charme de cette atmosphère, parfaitement ébloui. Puis ils sont partis, et en l’absence des moyens dont on dispose aujourd’hui on ne pouvait rien suivre, simplement attendre l’arrivée. Il y avait une magie à ce mystère…

Ensuite, ayant rencontré Marc pajot par hasard, je m’étais mis à travailler pour lui en tant que préparateur sur Elf Aquitaine II. Préparateur, c’est un grand mot, car à l’époque cela n’était pas un poste officiel ! J’avais croisé Marc sur le Tour de France à la Voile, alors que je faisais mon service sur le Bel Espoir : il cherchait quelqu’un pour l’aider à ramener son bateau de Cherbourg à La Baule, voilà comment ça a commencé. J’ai fini par habiter chez lui tout le temps de la préparation pour le Rhum 1982 – j’avais 21 ans, j’étais comme un fou ! Forcément, commencer comme ça, ça laisse des traces. Tout s’est enchaîné très vite, puisqu’il est parti faire la Coupe : j’ai alors pris la barre d’Elf II, d’abord sur La Baule – Dakar en 1983, puis ensuite pour le Rhum – à 25 ans ! Je n’avais pas forcément le meilleur bateau, mais en tous cas le plus gros sponsor, et je me retrouvais parmi mes idoles (ndlr : Jean Maurel terminera 6ème, derrière Loïck Peyron). J’ai fait ce que j’ai pu, c’était mon bizutage, le bateau était compliqué et j’ai eu pas mal de casse dans les vents forts de la première partie de course.

1990, le souvenir est nettement moins bon : j’avais le bon bateau, je venais de gagner la Twostar avec Mich Desj, mais j’ai démâté à Ouessant suite à la rupture d’une cadène de galhauban. Retour à La Baule au moteur, moral dans les pompes… J’ai vu l’arrivée de Florence à la télé. Ensuite, ça a été le début de mes années galère, car Elf a arrêté son partenariat. J’ai trouvé Harris Wilson, avec qui j’ai fait un catamaran très simple, qui avait coûté 2,8 millions de Francs – c’était rudimentaire, mais j’étais content d’être au départ. J’ai cassé ma nacelle, fait escale à Brest, suis reparti 3 jours après tout le monde… et je ne sais même plus combine j’ai fait au classement (ndlr : 8ème). J’avais fini, et finir un Rhum c’est toujours une grande satisfaction. En 1998, les choses se sont passées gentiment, j’étais en monocoque et là encore, j’étais à l’arrivée…

2002 a été une édition frustrante, j’étais chef du projet Bayer (trimaran 60), et malheureusement Fred (Le Peutrec ndlr) n’a pas vraiment fait la course. Je n’ai pas vécu cette édition-là, alors que nous avions construit et préparé le bateau pour cela. Fred allait repartir après avoir effectué une réparation, mais nous lui avons demandé de rester à quai au vu des avaries structurelles que venaient de subir les sister-ships de son trimaran (flotteur cassé en deux, puis plate-forme disloquée pour Fujifilm et Sergio Tacchini). C’était trop risqué… mais quand je vois ce qu’est devenu ce bateau (Banque Populaire), et les performances qu’il affiche, cela me fait plaisir.

Le travail que je fais cette année est très satisfaisant, diriger une course aussi légendaire n’est pas anodin. Sur l’eau, les marins ont de très belles conditions, même si c’est par moments un peu rude, et ils en profitent car on voit le rythme imprimé par la tête de flotte ! C’est un splendide sprint…

Propos recueillis par Jocelyn Blériot

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Le Cam, le retour…

VM Matériaux / Jean Le Cam
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Chez les multicoques 60′, Lionel Lemonchois se sent « de mieux en mieux » et les propos optimistes qu’il a tenus ce matin ne sont pas destinés, a-t-il  dit, à déstabiliser ses rivaux qui, à l’image de son ami Pascal Bidégorry, commencent à se demander comment le prendre à défaut : « J’appuie à fond la caisse mais, s’il n’y a pas le vent avec moi, je ne peux y arriver. Le loustic (Lemonchois), je le connais bien…»
Bidégorry s’attendait à ce que le vent mollisse en début de matinée, et il n’avait pas reçu la récompense des efforts consentis dans la brise pour se rapprocher. Car il venait de multiplier les manœuvres toute la nuit pour exploiter au maximum la brise.
Le skipper de Banque Populaire faisait part de son sentiment des moments privilégiés. « Avec  ses nouveaux foils, il avait l’impression de naviguer sur un engin «mi-oiseau mi-bateau ».
Lemonchois, plus terre à terre, confiait qu’il se trouvait « dans un tube en carbone qui rebondit sur l’eau à 25-30 nœuds. On vit avec, on s’y habitue ».
Lui aussi parlait de conditions de navigation «magiques » et il livrait sans fausse pudeur ses états d’âme. Ainsi, il redoutait la fin d’une belle aventure qui se profilait de plus en plus, et il avait « peur de penser à l’arrivée » après avoir « mené la danse dans cette course prestigieuse, dont il ne se « lasse pas du spectacle».
Lemonchois ne criait pas victoire, bien entendu, mais il s’adressait ainsi indirectement à ses adversaires : « A la sortie de l’anticyclone, je suis bien placé pour les contrôler. Ils sont derrière, dans l’axe. » Pascal plus rapide ? « Je vais remettre du charbon dans la machine », rétorque Lemonchois, qui définit ainsi sa stratégie actuelle : « Faire comprendre aux autres qu’ils n’y arriveront pas, (ndlr à me rejoindre), « qu’ils vont devoir se battre pour la deuxième place ».

Chez les monocoques IMOCA, la situation est toujours aussi serrée. Jean Le Cam (VM Matériaux) exprimait, à la vacation de 5H00, sa surprise de n’être plus qu’à 9 milles de Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec). « Que lui est-il arrivé ? Ce n’est pas possible. Il  a dû faire un vrac dans la nuit. Pour ma part, mon minuteur de cuisine a dû se bloquer et j’ai dormi 3 heures. Il faut faire attention de ne pas partir en "saucissonade" dans le portant. C’est chaud et ça envoie ».
Dick n’est pas entré en contact avec le PC presse pour expliquer les causes de son ralentissement passager.

Classe 40 : En revanche, Dominic Vittet (Atao Audio System), 2ème en classe 40 à 16 milles de Gildas Morvan (Oyster Funds), a constaté l’éclatement de la flotte dans sa classe en l’espace de 4 jours et il a souligné les qualités du bateau de Morvan dans la brise au portant, avec qui il se livre à « une jolie bataille à laquelle je m’attendais ».

Dans les autres classes, Frank-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !, multi classe 2) poursuit son one man show. A distance d’Artforms, non localisé, Servane Escoffier (Vedettes Bréhat Cap Marine) a creusé désormais un écart de 84 milles sur Cap Guadeloupe 911 en monos classe 2 tandis qu’en mono classe 3, le discret Anversois Michel Kleinjans mène la danse pratiquement depuis le départ de la course dimanche à Saint-Malo.

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Jean Le Cam a un demi mille de Jean-Pierre Dick

Carnet de bord
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Un retour fracassant
Pointé hier soir à 20 heures à une trentaine de milles de Jean Pierre Dick, Jean Le Cam, au sortir d’une sieste réparatrice, s’est installé à la barre, bien décidé à lâcher les chevaux et à faire parler la puissance de son VM Matériaux. « J’ai allumé très fort » avouait-il ce matin, visiblement heureux d’une démonstration de force concrétisée au tableau d’affichage par un spectaculaire retour de près de 30 milles sur la route directe, et par la satisfaction jouissive pour tout compétiteur de se trouver au cœur de l’Océan Atlantique à vue de l’un de ses principaux rivaux. Le jour s’est ainsi levé ce matin sur la vision  assez exceptionnelle de ce bord à bord imprévu entre deux monocoques de 60 pieds lancés à pleine vitesse dans u  n vent soutenu de secteur Nord Nord Est. L’engagement risque de durer, au moins jusqu’au prochain empannage stratégique pour revenir sur la route directe. Roland « Bilou » Jourdain est à l’affût sous le vent des duettistes, à moins de 11 milles de l’extraordinaire mano à mano qu’il souhaite à l’évidence arbitrer. Vitesse, stratégie, engagement… la Route du Rhum version monocoque a pris ce matin des accents de Solitaire du Figaro…

www.jeanlecam.fr

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Empoignades à tous les étages

SILL et VEOLIA
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Aujourd’hui, c’est chez les grands monocoques que le combat rapproché ferraille en tête entre trois tourdumondistes aguerris : Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), Jean le Cam (VM Matériaux) et Roland Jourdain (Sill & Veolia). A 1800 milles de l’arrivée, ces trois-là tiennent en 3 petits milles! Le grand blond et le roi Jean ont même navigué bord à bord ce matin. "Bilou", lui, s’est offert un brin de causette avec son leader "Jipé" en direct à la vacation. Ils y ont tenté de s’expliquer comment le troisième homme, Jean Le Cam, avait pu revenir à leur niveau en si peu de temps. Mais les navigations de monsieur Le Cam ont parfois ce quelque chose de gracieux et d’impalpable qui fait les belles histoires marines. Jean est là et bien là, avec ses deux ennemis préférés. Du grand spectacle.

Mille milles devant ce trio infernal, chez les multicoques, la victoire va se jouer dans les 48 heures – déjà! Avec en tête un duel fratricide entre les deux derniers vainqueurs de la Transat Jacques Vabre : le toujours leader Lionel Lemonchoix (Gitana 11) et Pascal Bidégorry (Banque Populaire). Ce dernier donne tout pour tenter de combler son retard de 130 milles, sans oublier d’avouer un bonheur sincèrement touchant. La journée a été dure en revanche pour le tenant du titre Michel Desjoyeaux. On a appris cet après-midi que son trimaran Géant prenait l’eau par le puis de foil tribord, avarie qui ne met pas en danger le multicoque mais oblige son skipper à pomper régulièrement et lui fait perdre irrémédiablement du terrain. Chez les multis 50′, le Crêpes Whaou! de Franck-Yves Escoffier n’a quasiment plus que lui-même comme adversaire pour une troisième victoire dans le Rhum dans sa catégorie. Franck-Yves a 300 milles d’avance… En 40 pieds, Gildas Morvan (Oyster Funds) domine devant le britannique Phil Sharp, mais Dominic Vittet (Atao Audio System) ne s’est arrêté que 25 minutes aux Açores pour changer son spi déchiré avant de se relancer dans la bagarre, à 2200 milles de l’arrivée. Pointe-à-Pître où, dès lundi donc, on devrait accueillir le premier grand multicoque de cette édition 2006.

Multicoques 60′ Orma : Gitana 11 sur la ligne dans 48 heures?
Les deux complices vainqueurs de la Transat Jacques Vabre creusent l’écart. Le Gitana 11 de Lionel Lemonchois est toujours solidement installé dans le fauteuil de leader, tous les autres recalés derrière lui. Seul Pascal Bidegorry (Banque Populaire) limite son retard à 130 milles. Michel Desjoyeaux (Géant) perd du terrain : il pointe en 3e position mais à déjà 230 milles, soit 90 de plus que voilà 24 heures. "On s’est bien recalés devant la flotte (…) j’arriverai dans grosso modo 48 heures". Lionel Lemonchoix a toutes les raisons d’être satisfait. Sur son Gitana 11, il enfonce le clou. Une fois de plus, il a parfaitement géré son empannage la nuit dernière et les écarts sont devenus de plus en plus pertinents au fur et à mesure que les multicoques se recalaient sur la route directe. Le seul finalement, à titiller un tant soit peu la tranquillité du menhir normand est Pascal Bidégorry, son compagnon de victoire dans la dernière Transat Jacques Vabre. "Ce matin, Pascal m’avait repris 10 milles et ça m’a un peu énervé", confie Lemonchoix, qui n’a plus que 760 milles à courir avant l’arrivée, contre 890 pour Bidégorry et 991 pour le Géant de Michel Desjoyeaux. Info importante du jour : Géant est handicapé par une fuite sur le puits de foil de son flotteur tribord qui l’oblige à pomper régulièrement. L’avarie ne met pas en danger le bateau et le skipper, mais explique les milles concédés. Le tenant du titre va devoir se battre au moins pour le podium. Pendant ce temps, Yvan Bourgnon (Brossard) tente une attaque au sud, espérant y trouver assez de vent pour compenser un déficit d’angle. Mis à part les trois premiers, tous ont encore plus de 1000 milles à courir, et on a beau répéter avec la météo que "le vent devrait mollir", les vitesses des leaders restent impressionnantes : encore plus de 500 milles sur 24 heures pour Gitana 11 et Banque Populaire… Même en admettant que cette moyenne "chute" à 400 milles, le record de Laurent Bourgnon va être pulvérisé de trois jours et tomber probablement sous la barre des 10 jours, autour de 9. C’est dire le plaisir immense des pilotes, confirmé par Thomas Coville – pour qui "rien n’est fini, on a déjà vu des avances de 200 milles fondre sur l’arrivée…" – et surtout aujourd’hui par un Pascal Bidégorry exceptionnellement lyrique : "c’est ma première Route du Rhum et tout est parfait, je suis content de ce que je fais, fier du boulot qu’on réalise. J’en ai même des sanglots quand j’y pense… je suis heureux voilà, tout simplement heureux."

Monocoques Imoca : un fauteuil pour trois
Incroyable scénario ! Tout reste à faire à moins de 1800 milles de l’arrivée. Après six jours de mer, le trio de tête se tient en moins de 3,2 milles ! D’un pointage à l’autre, les positions varient et les écarts se réduisent. A midi, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) devançait Jean Le Cam (VM Matériaux) de seulement 0,5 mille ! Lors de la vacation de la mi-journée, les deux solitaires avouaient même s’être retrouvés à moins de 400 mètres l’un de l’autre à l’heure du petit déjeuner… Une rencontre plutôt inattendue après six jours de course ! Mais Roland Jourdain (Sill et Veolia), relégué à plus de 36 milles de retard suite à son option vers le sud au passage des Açores jeudi soir, n’avait pas encore dit son dernier mot. Bilou a signé un retour tonitruant aujourd’hui, au point de remonter à la 2e place au classement de 16h, à 1,2 mille de Jean-Pierre Dick. Repassé en 3e position, Jean Le Cam s’est pour sa part calé dans le sillage de Dick à qui il a concédé près de 3 milles dans l’après-midi. Les deux hommes, qui ne se quittent plus, ont empanné simultanément bâbord amures et suivent une route sud-ouest convergente avec celle de Roland Jourdain, toujours tribord amures. Il n’est pas impossible que ce soir, ces trois-là se croisent de très près… Si cette bagarre à trois est passionnante à suivre depuis la terre, il semble qu’elle met les nerfs des trois protagonistes à rude épreuve. Fatigues physique et nerveuse commencent à se ressentir. D’autant qu’une traversée de dorsale anticyclonique avec des vents très faibles pourrait bien redistribuer les cartes dans les trois prochains jours. De quoi mettre les nerfs à vif et faire bouillonner les cerveaux !

Monocoques Classe 40 : une situation complexe
Les grandes vitesses de ces derniers jours ne seront bientôt plus qu’un joli souvenir de sensations vibrantes, sans doute dès ce soir. Une zone sans vent se profile en effet pour la flotte des monocoques 40′. En tête, Gildas Morvan (Oyster Funds) et Phil Sharp (philsharpracing.com) ont choisi de se positionner au nord en passant bien au large des Açores. Derrière, d’autres ont préféré miser sur une option plus sud. C’est notamment le cas de Joe Seeten (TMI Technologie) et Yvan Noblet (Appart’City), au coude à coude depuis 48 heures, mais aussi de Dominic Vittet. Rappelons que ce matin vers 11 heures, le skipper d’Atao Audio System faisait une escale technique à Horta où il ne s’est pas attardé plus de 25 minutes, juste le temps pour lui d’embarquer son nouveau spi. L’heure est donc au choix. "Ce que vont faire Morvan ou Sharp va donner une bonne indication, a commenté Gwenc’hlan Catherine (Tchuda Popka 2). Apparemment, tout le monde à l’air d’avoir basculé vers le sud". Les solitaires ont en effet commencé à anticiper sur la dépression qui les attend sur la route la semaine prochaine. D’ailleurs, les trajectoires devraient largement diverger dans les jours qui viennent car des options plus prononcées seront possibles : aller chercher des vents de nord en partant à l’ouest ou faire le pari de conserver un peu d’alizé en plongeant au sud.

Multicoques Classes 2 et 3

Multis 50 pieds : Ils filaient sous la pleine lune
"C’est le pied, ça va mieux, j’adore ça…" Ils sont unanimes ou presque, c’est pour vivre de tels moment qu’ils participent à la Route du Rhum – La Banque Postale. Un bonheur qu’Anne Caseneuve (Le Bon Marché Rive Gauche) ne partage plus depuis quelques heures, le safran de son trimaran est brisé. Le Bon Marché Rive Gauche n’est plus manoeuvrant et dérive vers Horta aux Açores.
Crêpes Whaou s’est échappé et n’est plus confronté aux mêmes casses têtes météorologiques que ses petits camarades de classe : il faut trouver le bon couloir pour mettre le cap au sud, vers les Antilles. Le vent, qui mollit va tourner à l’Est/Nord Est en fin de journée, certains ont déjà empanné quand d’autres continuent à l’ouest.

Monocoques Classes 1, 2 et 3

Mono Classe 1 : Ville de Dinard, TAT Express et Antilles-Sails.com en parallèle
Jeunes Dirigeants mène toujours la flotte des classes 1 monocoques, maintenant toujours une centaine de milles entre son bateau en aluminium et ses trois poursuivants.

Monos Classe 2 : Servane Escoffier (Vedettes de Bréhat Cap Marine), 2e, s’accroche à une centaine de milles du leader, Kip Stone (Artforms), et a creusé un peu l’écart avec Luc Coquelin (Cap Guadeloupe 971), à 80 milles derrière. Le 4e et dernier concurrent, Denis Douillez (AOI Solidarité Internationale) accuse désormais plus de 430 milles de retard.

Mono Classe 3 : Aurélia met la pression
Aurélia Ditton (Dangerous When Wet) est à 245 milles de l’apparemment intouchable Roaring Forty. "J’ai un bateau polyvalent, ce ne sont pas les conditions idéales pour le faire marcher, mais je veux que Michel Kleinjans sente que je suis là, derrière et que je déteste me faire distancer. En plus, j’ai hâte de voir le soleil, donc, j’appuie sur l’accélérateur… "

Source Route du Rhum

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