En projetant à sec une farine de blé extrudée et en récupérant intégralement les résidus, le système peut en effet se prévaloir d´être parfaitement « zéro rejet », et de surcroît n´utilise pas le moindre goutte d´eau ! Facile à mettre en œuvre grâce à des unités mobiles (mono-opérateur) ou fixes – qui seraient idéales pour les ports – Biodécap permet de traiter 3 à 5m2 de surface par opérateur en une heure. Les particules d´antifouling sont intégralement capturées par le dispositif, et l´état de la surface traitée est irréprochable.
Comme l´explique Frédéric Cuq, Directeur Commercial de SNBI (Société Nouvelle Biodécap Industries), « Nous avons effectué des essais sur un monocoque 60 pieds en carbone (HELLOMOTO), le résultat est exceptionnel en termes de résultat et la productivité est de 5m2/h sur l´antifouling de course traité. Nous avons effectué les démos sur bateaux de course aux chantiers v1d2 à Caen et SAS à Port Olona. Comme sur les avions, l´état de surface est d´une qualité inégalée. Si un primaire a été posé sur le gel coat, nous nous arrêtons à ce primaire (quel que soit le nombre de couches d´antifouling), sinon, nous allons au gel coat sans aucune altération (on retrouve le brillant). Seule restriction : surface sèche et pas de bois. Par ailleurs l´Agence de l´Eau a donné sur ce site son accord de principe pour une aide financière afin de permettre par le subventionnement, l´installation de ce matériel classifié « rejet 0 ».
A quand une station fixe Biodécap dans chaque port, pour éviter le traditionnel carénage sur cale, avec dispersion de particules toxiques à tous vents ???
L’arrivée de Gildas Mahé est récente dans la classe Figaro. Mais une victoire dans le Tour de Bretagne 2005 , deux belles étapes dans la dernière Solitaire du Figaro (second au classement des bizuths ) ont suscité des commentaires flatteurssur les pontons L’intéressé garde la tête froide. Cette traversée de l’Atlantique représente un saut dans l’inconnu pour le brestois. " Ce sera ma première transat et de plus en solitaire. Je n’ai jamais traversé même en convoyage. J’ai fait une transat virtuelle lors la dernière Route du Rhum où je routais Guillaume Voizard. Je suis donc un novice de l’exercice, je pars un peu à l’aventure" explique Gildas.
Retenir les bons conseils Mais le pur brestois ancré à Concarneau ne s’aventure pas sur ce terrain sans biscuits et sans avoir bien préparé l’expédition. A 31 ans, il a un paquet de milles derrière lui dont sept Tours de France à la voile. Ce régatier sait tirer la quintessence d’un Figaro. Sa première expérience en solitaire remontait au challenge Espoir en 1999. " Ensuite j’ai fait un break et j ‘ai débuté en solitaire sur Figaro l’an passé." Mais de l’avis de ses pairs, le brestois est doué , assidu à l’université de " Portlaf" et apprend vite." Naviguer en flotte cela donne des repères et c’est important pour la maitrise du bateau. En seconde année, la difficulté est de trouver les finesses pour progresser." Pour cela il ne se prive pas de poser les questions techniques à ses aînés : " Même si nous sommes concurrents il y a un vrai échange. Quand on sollicite des marins comme Gildas ( Morvan ) Charles ( Caudrelier ) ou d’autres, il n’y a pas besoin de leur poser deux fois la question. Ils donnent. Michel Desjoyeaux m’a révélé quelques petits trucs sur le réglage des pilotes c’est énormément de temps gagné" dit- il.
"Me faire plaisir" Après le coup de canon , les ténors de la classe qui jouent la victoire se méfieront de ce petit nouveau capable de jouer le trouble fête sur l’échiquier atlantique. A quelques jours du départ , Gildas qui hier s’est prêté de bonne grâce au feu des questions des petits bellilois paraît serein : " J’ai la chance de ne pas avoir de pression de mon partenaire Le Comptoir Immobilier. Je vais changer de format de course sur plus de 3000 milles, cela va me permettre de gérer mon effort dans la durée. Mon défaut c’est parfois d’être impulsif. Quant au résultat il viendra si je me fais plaisir. je sais que je ne vais pas m’ennuyer car en solitaire il y a du boutlot sur ces bateaux . En tout cas je pars sans appréhension et avec beaucoup d’envie".
En début de semaine les rafales qui secouaient les Figaro alignés comme à la parade au pied de la Citadelle et la mer agitée à l’extérieur n’étaient pas engageantes "La tendance pour dimanche c’est plutôt un flux d’Est cela me convient bien. " conclut- il rassuré.
Dans quelle mesure le format de la Louis Vuitton Cup prépare le futur vainqueur des challengers à battre Alinghi ? “Je pense que le format est plutôt bon. Nous allons voir que certaines équipes de l’année dernière qui étaient classées quatrièmes, cinquièmes, jusqu’à la huit ou neuvième place, ces équipes qui naviguaient avec des bateaux anciens mais avec de bons équipages, auront élevé leur niveau de jeu. Cela signifie que sur tout le tableau, nous aurons tous élevé notre niveau et que l’équipe qui gagnera la Louis Vuitton Cup sera mieux préparée pour affronter Alinghi. “
Le calendrier de la Louis Vuitton Cup est assez expéditif, surtout au début, avec très peu de temps morts pendant les deux Round Robins… “C’est un calendrier très serré pour les régates, ce qui est certainement bon pour Alinghi. Au moment où le challenger va les rencontrer, ce challenger aura déjà dépensé beaucoup d’énergie. Je pense qu’ils sont conscients de cela. Mais c’est OK. Quel que soit le challenger, il essaiera de faire en sorte que ce soit une force.”
Quelles sont les difficultés physiques et psychologiques lorsqu’on dispute des matchs très serrés ? “Si la finale de la Louis Vuitton Cup se fait en 9 matchs, à l’image des trois matchs des demi-finales de l’Acte 12, on sera lessivé à la fin, physiquement et mentalement. En plus il fait très chaud. A ce titre, c’est vraiment un endroit différent. Dans l’aspect physique, il y a le soleil et le stress qui vient des régates au contact. Mais je suis certain que si c’est nous qui rencontrons Alinghi en juin –on croise les doigts-, nous surmonterons tout cela ! “
Comment vous préparez-vous physiquement ? “Nous avons un entraîneur qui a pris comme base l’état de Team New Zealand la dernière fois et qui a essayé de nous faire progresser. Autrement dit, je me suis fais botter les fesses pendant ces 26 derniers mois ! Je crois toujours que je ne me suis pas amélioré, mais il m’a assuré que si. Et quand vous regardez les wincheurs et tous ces gars sur le bateau, ils sont vraiment devenus plus forts. C’est une nécessité. Physiquement, c’est bien d’être fort, et mentalement, cela aide aussi beaucoup.
Que pensez-vous des nouveaux bateaux que vous avez observés depuis votre retour à Valencia ? “C’est intéressant de voir à quel point des équipes sont parvenues à graviter pas loin de là où nous sommes. Il faut dire que les bateaux de Mascalzone et des Espagnols ont l’air très beaux. Nous avons eu la chance de voir celui de BMW ORACLE (USA 98) lors de sa mise à l’eau à Auckland, et ce bateau semble bon. Mais ils paraissent tous, à leur manière et avec leurs propres équipements, être de bons bateaux. A partir de là, c’est la manière dont les navigants vont les développer qui compte. “
Vous attendez-vous à ce que des équipes classées en bas du Louis Vuitton Ranking fassent un bond en avant cette année ? “Vu comment les bateaux sont dessinés, certaines vont exceller dans des conditions de navigation données. Si vous rencontrez quelqu’un qui est dans son range de vent, alors vous allez devoir batailler. Vous allez rencontrer les soi-disant “ petites équipes “ dans des conditions de vent qui leur sont favorables, et vous aurez une course intense. Nous ne considérons aucune équipe comme inférieure à nous et je pense que c’est un facteur important chez nous. Si vous n’accordez pas à toutes ces équipes le même respect par exemple qu’à BMW ORACLE, alors, elles peuvent vous battre. Nous nous sommes retrouvés dans ce type de situation l’année dernière. Nous avons eu une course difficile contre les Sud-africains et une belle bagarre avec +39 ; donc si vous rencontrez quelqu’un qui est dans son bon jour, vous pouvez perdre une régate. Nous devons nous tenir prêts pour chaque course. “
Jeanne Grégoire n’est plus la même. Pour ceux qui l’ont croisée en 2000-2001, elle s’est métarmophosée. On se souvient en effet d’une jeune femme un peu "fofolle", ne tenant pas en place. "J’étais jeune, c’était l’époque Mini", dit-elle dans un éclat de rire. Entre temps, cette régatière, née il y a 30 ans en Picardie, a compris "qu’à défaut d’avoir du talent, il fallait travailler".
Rencontres importantes Alors, depuis 2004, année où elle remplaça Pascal Bidégorry, blessé, à la barre du Figaro "Banque Populaire", elle a répété ses gammes. Inlassablement : "J’ai commencé par les manœuvres. L’année suivante, je me suis consacrée à la préparation mentale et à la météo. L’an passé, ce furent la préparation physique et encore la météo car j’aime bien ce domaine". Au cours de ces trois années Figaro, Jeanne a également croisé le sillage de deux marins qui lui ont "beaucoup apporté". A commencer par l’Anglaise Samantha Davies avec laquelle elle a terminé 6e de la Transat AG2R 2004 : "Elle m’a appris à naviguer avec le sourire, à me faire plaisir sur l’eau, à positiver. Oui, Sam est arrivée au bon moment". Puis ce fut le tour de Gérald Véniard qui l’épaula l’an passé entre Concarneau et Saint-Barth’ : "Avec Gérald, j’ai énormément appris sur les réglages : c’est quelqu’un de très fin dans ce domaine". L’étape de Dingle Ravie de monter sur le podium aux Antilles, Jeanne Grégoire s’offre quelques mois plus tard une étape d’anthologie sur la Solitaire Afflelou – Le Figaro. Alors que les concurrents montent vers Dingle en Irlande, elle hisse fièrement son "Banque Populaire" en tête de la flotte, imprimant un rythme soutenu dans le vent fort et tenant à distance les gros bras de la série. "Oui, j’aurai pu la gagner celle-là !" Elle aurait dû… sans cette maudite pétole à l’approche des côtes irlandaises qui a injustement redistribué les cartes, ruinant du même coup ses espoirs de victoire : "La pétole, c’est mon point faible mais cette expérience à Dingle m’a énormément servi. J’ai compris pas mal de choses". Elle pige qu’elle a les capacités pour titiller les meilleurs. Qu’elle a maintenant le droit de viser le podium sans que cela fasse rire ses adversaires.
"J’aime le solitaire" Aussi, elle débarque sur ce Trophée BPE avec un capital confiance énorme. Et une envie de confirmer cette belle saison 2006. "Sur cette transat, j’ai deux objectifs : faire ma route et réussir à maintenir une cadence élevée". En clair, ne pas se soucier des autres. Et si, à l’arrivée, le résultat n’est pas à la hauteur, elle se remettra au boulot. "Tant que je n’aurais pas atteint mon but…" Celle qui rêve humblement d’être "considérée comme un vrai marin" ne baissera jamais les bras. "J’aime naviguer, j’aime le solitaire et j’aime quand ça dure longtemps". Ça tombe bien car entre Belle-Ile et Marie-Galante, il y a 3.500 milles. Soit entre 20 et 25 jours de mer.
Lionel Lemonchois et son équipage font actuellement route vers la terre la plus proche, l’île de Gran Canaria, aux Canaries. Mais avant cette escale, l’équipage a prévu de plonger afin de désolidariser de la coque la partie du safran qui risque d’endommager le fond arrière du flotteur tribord. Ce qui explique la vitesse très lente du bateau. Cette intervention, absolument nécessaire, doit se faire rapidement ; mais, compte tenu des conditions météos, elle s’avère délicate.
En fonction du diagnostic définitif qui sera établi à Gran Canaria, une réparation sommaire sera envisagée afin de permettre au bateau de rentrer à la Trinité-sur-Mer.
Lionel Lemonchois, skipper de Gitana 13 : « Il faisait nuit quand nous avons réalisé le dysfonctionnement du safran tribord. Il semble qu’un choc ait cassé net la mèche, et le safran pend désormais sous le flotteur. Nous devons essayer de le sortir le plus vite possible. C’est indispensable car, sinon, nous ne pouvons pas avancer sans risquer de casser le bateau et de provoquer une voie d’eau. Léopold Lucet va plonger, nous sommes en train de préparer l’opération. Ca va être difficile en pleine mer et vu les conditions actuelles, mais nous n’avons pas le choix, il faut essayer. Sinon c’est 4 nœuds maxi jusqu’à Gran Canaria pour ne pas détériorer le bateau. Le problème, c’est que nous avons maintenant les conditions idéales mais pour filer vers San Salvador, pas pour rentrer ! »
Plusieurs autres projets sont appelés à rejoindre la compétition qui pourrait dépasser les 25 bateaux lors du final 2007 à Hyères-Les Palmiers, pour son premier séjour en France.
Le programme 2007 a également été confirmé : – Alicante (Espagne) : du 13 au 17 juin – Breitling Regatta (Espagne – Majorque) : du 18 au 22 juillet – Copa Del Rey (Espagne – Majorque) : du 31 juillet au 5 août – Portimao (Portugal) : du 20 au 25 août – Hyères (France) : du 10 au 15 septembre
La liste des équipes présentée page suivante démontre s’il en était besoin que le circuit Medcup est devenu en deux ans à peine le circuit de référence de la voile mondiale en équipage : seule l’America’ s Cup, à laquelle participe également la plupart des équipages, peut rivaliser en termes de plateau sportif. Peter de Ridder,( vainqueur 2006 du circuit ),Russel Coutts,Vasco Vascotto, Ian Walker, John Kostecki,……sont quelque unes des très nombreuses stars mondiales de la voile qui seront présentes en 2007.
SM Juan Carlos de Bourbon, SAR Felipe de Bourbon, SM Harald de Norvège ont également confirmé leur participation. Neufs nouvelles unités sortent cette année des chantiers avec comme parrains les plus prestigieux architectes mondiaux : Judel Vrolijk, Botin Carkeek, Reichel Pugh…. Treize nationalités sont représentées des Etats-Unis et de l’Argentine à la Russie en passant par la plupart des pays Européens et nul doute que des unités françaises sont appelées à rejoindre à terme ce prestigieux circuit ; déjà plusieurs marins français de renom sont présents au sein des équipages.
La Ville de Hyères se prépare quant à elle activement pour ce grand événement du nautisme en France en 2007, et d’importants travaux d’aménagements du site sont sur le point de démarrer pour donner à la manifestation toute l’ampleur qu’elle mérite.
Eric Péron est un pur produit de la filière dériveurs mais ce bigouden éclectique qui a brillé en 470 avec son frère Jean Baptiste a aussi tâté du Mumm 30 , du multicoque sur Gitana X. Et depuis une transat initiatique en Figaro avec l’amateur Jacques Einhorn en 2004, le virus du large ne l’a plus lâché. En 2005 et 2006 , il a repiqué au Forty Niner ( 8ème de la semaine olympique de Barcelone ) mais en rêvant toujours d’une autre escapade atlantique , en solitaire cette fois. Alors cette première transat Belle Ile en Mer – Marie Galante l’a vite titillé et démangé. " C’est notre Route du Rhum à nous les figaristes. Le parcours entre ces deux îles est magique et l’absence de marque jusqu’à l’arrivée ouvre le jeu " dit – il.
De l’espace dans un quotidien
Cet hiver, Eric Péron s’est préparé très sérieusement pour ce trophée BPE , l’objectif numéro un de sa saison. Mais malheureusement ce jeune marin qui fêtera ses 26 ans en mer quelques jours après le départ n’a pas réussi à décider le partenaire indispensable. A moins d’une semaine du départ , ce bigouden têtu ne veut pas jeter l’éponge. Il lui manque encore 25 000 euros pour boucler son budget. Et aujourd’hui il dispose d’un nouvel argument pour convaincre in extremis une entreprise de l’accompagner sur l’Atlantique " Un quotidien national m’offre de l’espace publicitaire au moins à hauteur de 40 000 euros. C’est l’assurance d’un retour pour un partenaire. Dommage que j’ai décroché ce contrat tardivement. Le temps presse mais je veux encore y croire " confiait – il hier matin sur les pontons du Palais où son bateau est amarré avec les autres Figaros.
Fin prêt
Eric espère un coup de coeur pour s’élancer avec les copains dimanche à 13 heures." Il y a Thomas Rouxel contre lequel j’ai régaté en dériveur, Ronan Treussart ou encore Liz Wardley . C’est aussi leur première. C’est ma génération, je n’ai pas envie de prendre du retard sur eux " Son Figaro Bénéteau est fin prêt : " Je peaufine quelques détails . Mes écoutes sont passées dans les poulies et il ne me reste plus que l’avitaillement. Je pourrai quasiment partir demain" confie t’il. Le marin lui aussi est paré et animé d’un mental à toute épreuve. En 2006, il avait osé prendre le départ de la Solitaire du Figaro quelques jours après une hopistalisation. C’est un dur au mal et un battant qui après avoir brillé entre trois bouées a soif d’océan " Si dimanche je ne suis pas sur la ligne j’aurai un pincement au coeur. Je serai déçu compte tenu de l’énergie dépensée mais cette expérience me servira à l’avenir " dit -il. A Belle Ile et du côté des organisateurs on veut croire qu’Eric ne restera pas à quai.
Dee Caffari et Mike Golding, deux participants britanniques au prochain Vendée Globe 2008, ont annoncé aujourd´hui leur alliance technique dans le but de partager les données clef du développement de leurs nouveaux 60 pieds Open. A ce jour, le Vendée Globe a été dominé par les français qui ont remporté les cinq précédentes éditions. Cette alliance va renforcer les espoirs de victoire britannique dans cette course autour du monde en solitaire.
Dee Caffari, la dernière recrue de la classe IMOCA, a pour ambition de devenir la première femme à avoir fait le tour du monde en solitaire dans les deux sens grâce à son projet Aviva Ocean Racing (Mike Golding était le premier homme à réussir cet exploit). Dee Caffari a devant elle un important défi à relever en rejoignant l´élite des marins de la classe. Cette alliance technique lui permettra d´assimiler rapidement les dernières technologies et techniques de construction et lui facilitera largement la tâche.
Mike Golding est le skipper britannique en solitaire le plus expérimenté de sa génération et son expérience de la classe IMOCA est immense. Jusqu´à présent, ses cahiers techniques ont été un secret bien gardé, et pourtant sa prochaine tentative pour remporter le Vendée Globe le verra partager ses connaissances avec un autre projet britannique. Une période de tests des deux bateaux est incluse dans cette alliance et sera un élément important qui permettra d´optimiser les vitesses des deux bateaux.
La relation entre les deux navigateurs remonte à l´époque où Mike a donné à Dee son premier emploi dans le monde de la voile professionnelle il y a environ huit ans. Bien que très proches, les deux skippers seront compétiteurs sur la même ligne de départ en 2008. L´alliance va inclure le partage de données lors de la construction des bateaux pour créer deux 60 pieds presque identiques. Les tests de navigation aideront à optimiser les performances et la configuration des bateaux en exploitant le meilleur de ces machines complexes.
Les deux skippers espèrent non seulement améliorer la performance de leurs bateaux respectifs, ils souhaitent également prendre un avantage psychologique sur leurs rivaux qui n´auront pas profité d´un programme de développement aussi structuré. Mike Golding, skipper d´ECOVER, a commenté : « Pour nous, c´est un nouveau départ et un qui, je crois, nous apportera beaucoup de choses positives sur le long terme. Chez Mike Golding Yacht Racing, nous sommes très fiers de notre excellente préparation technique pour les courses et cela nous a aidé à cumuler de nombreux succès sur le circuit dont deux victoires dans le Championnat du Monde IMOCA. Le soutien que nous pouvons offrir à Dee et son équipe nous servira personnellement pour développer nos avantages techniques sur la majorité de la flotte IMOCA. »
Dee Caffari, skipper d´Aviva, a expliqué: «Le soutien que le projet Aviva recevra de Mike sera inestimable et nous permettra d´être à la pointe de la technologie pour le design et la construction du bateau. Les tests des deux 60 pieds IMOCA apporteront à nos deux projets une dimension supplémentaire qui pourrait nous donner un avantage sur nos rivaux. » La première étape de cette nouvelle alliance sera le partage des informations sur le design Owen Clarke du nouveau 60 pieds de Mike qui est actuellement en construction chez Hakes Marine à Wellington en Nouvelle-Zélande. Les tests des nouveaux Aviva et ECOVER sont prévus pour début 2008.
Merfyn Owen du cabinet Owen Clarke Design a expliqué : « Nous sommes ravis que Mike et Dee aient choisi de s´allier sur le plan technique. Cela nous donnera une opportunité unique d´évaluer deux designs côte à côte et de développer ce que nous considérons déjà comme un projet à la pointe de la technologie. »
Une transat en solitaire en Figaro sans Eric Drouglazet , cela paraissait étrange, presque incongru. Le régatier de Névez qui avait fait la chasse aux sponsors tout l’hiver se désespérait d’être au départ . Il y a une dizaine de jours, Drouglazet a signé un contrat d’une durée quatre ans avec la société Luisina ancrée à Rennes " C’est une entreprise leader sur le marché des plans de travail de cuisine , et de robinetterie. Ils ont pris leur décision en une heure et s’engagent avec moi pour quatre ans. C’est fantastique pour un marin "
Déficit d’entraînement Le régatier de Névez avoue qu’il va manquer d’entraînement par rapport à certains rivaux : "Ce n’était pas en tirant des bords à Port Laf que j’allais faire avancer le dossier. J’ai multiplié les démarches pour chercher un financement. Du coup j’ai peu navigué cet hiver. Mais à mon âge , j’ai moins besoin de faire des gammes. C’est moins pénalisant que si j’étais bizuth. Je vais compenser cela par une grosse envie. je suis tellement content d’y aller " explique t’il avec son franc parler. Méfiance donc car le régatier de Névez connaît son Figaro sur le bout des doigts. Physiquement, il s’est entretenu et a suivi un programme de musculation à la thalasso de Tréboul à Douarnenez.
Se dépasser Enfin, Drouglazet excelle en solitaire et il adore le format transat où il faut gérer son effort dans la durée ( près de trois semaines). En 2005, dans la longue navigation jusqu’à Cienfuegos de Cuba , il avait prouvé à quel point il sait se dépasser : " Ce qui est intéressant en solitaire c’est aussi l’aspect psychologique. Cela n’a rien à voir avec une transat en double où le bateau est mené près de son potentiel maxi. En solo il y a des moments où il faut s’arracher ." Et dans ce régistre , ce teigneux peut mettre le curseur très loin. Il faudra donc l’avoir à l’oeil sur " ce parcours très ouvert où ça va attaquer de tous les côtés " dit – il. Et le fait qu’il ait été le premier vainqueur ajoute t’il de la pression ? La réponse fuse : " Je n’ai aucune pression liée à cette victoire. C’est un Trophée qu’on ne pourra pas me retirer. Mais j’y reviens avec la même envie de gagner . Je serai à bloc ". Ses adversaires sont prévenus.
Après un départ dans les tous petits airs pour sortir de Cadix, l’équipage de Gitana 13 a rapidement touché le flux de nord-est attendu pour voir monter la vitesse du bateau à 25 nœuds avec, à la clé, une première prise de ris dans la grand-voile ! Le bilan de cette première journée est tout à fait satisfaisant, avec 520 milles parcourues vers les îles Canaries que le bateau devrait longer en début d’après-midi.
Actuellement le catamaran navigue à 30 nœuds pour 28 noeuds de vent, petit gennaker et trinquette génoise à poste. Les cirés sont de rigueur sur le pont même si la température se réchauffe.
Météo : Lundi matin, Gitana 13 profite de vents de 25 à 30 nœuds, ce qui lui confère d’ores et déjà une certaine avance sur l’horaire prévu. A l’approche des Canaries, les vents vont logiquement tomber à 15-20 noeuds puis à 10 nœuds. Gitana 13 s’éloignera de ces îles en fin de journée voire en début de nuit. Vie à bord : L’équipage a enfin pris son premier vrai repas depuis le départ jeudi soir de la Trinité sur Mer, l’escale de deux heures et demi à Cadix ayant été tout sauf synonyme de tourisme. Grâce au restaurant du Chalet du Mont d’Arbois, qui comme à l’accoutumée fournit la nourriture du bord, l’ordinaire lyophilisé des marins a laissé place à un succulent « Canard aux endives »…
Enfin, en ce début de course, pourquoi ne pas se souvenir de ces quelques mots couchés par Christophe Colomb dans le prologue de son journal de bord : « Pour arriver à bout de mon dessein, il sera nécessaire que j’oublie le sommeil »… Il y a de fortes chances pour que cette résolution soit d’actualité à bord de Gitana 13 dans les jours qui viennent !
A retenir : Record à battre : Steve Fosset sur Playstation en 2003 en 9 jours 13h 31′ 18” Départ de Gitana 13 : Dimanche 18 mars à 9h 7’ 08’’ TU