dimanche 14 septembre 2025
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Nagy sème le trouble

Trophée BPE 07 - Robert Nagy
DR

On vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Le temps des planches Open, ces longues planches ô combien difficiles à maîtriser. On parle ici des Lechner, support aujourd’hui obsolète et qui avait permis pourtant au Morbihannais Franck David de décrocher l’or aux JO de Barcelone en 1992.

Douze ans d’équipe de France
L’or, voilà un métal que Robert Nagy n’a pas ramené des JO de Séoul en 1988 (5e). Pas plus qu’à Barcelone d’ailleurs où il n’a pas été sélectionné pour défendre les couleurs tricolores en Tornado. "Au total, j’ai dû passer douze ans en équipe de France". Une éternité. Et l’envie naturelle de faire autre chose : "J’ai continué à naviguer mais sur des quillards. Pas mal de match-racing avec Pierre Mas mais c’était différent car je travaillais à côté".
Dans la grande distribution, notamment dans les sirops et les jus de fruits. Avant de changer de cap en 1999 : "J’ai lancé ma boîte, une société spécialisée dans la vente des voiliers en Méditerranée".

Entraînement intensif
Et voilà qu’il y a deux ans, le virus de la régate a refait surface. "Cela faisait plusieurs années que j’avais envie de naviguer en Figaro. Plusieurs fois, j’ai cherché des sous…". En vain. Jusqu’à ce que Théolia (ndlr : producteur d’électricité à partir des énergies renouvelables) décide d’embarquer dans l’aventure. "En arrivant dans cette série, je m’attendais à être derrière (27e de la Solitaire 2006) : j’avais un problème de vitesse mais je ne me suis pas trop inquiété. J’ai changé de bateau et je me suis entraîné tout l’hiver au centre d’entraînement méditarranéen : je crois bien que j’ai plus navigué que certains bretons".

"Gagner un jour"

Pour sa première transat en solitaire, Nagy disait avant le départ qu’il n’avait aucune pression sur les épaules : "Je suis là pour apprendre. Je pars un peu dans l’inconnu. Ce Trophée BPE va me servir d’entraînement pour l’été prochain". Le Méditerranée, père de cinq enfants, rêve de rentrer dans le top 10. "Mais ça va être difficile car il y a de sacrés clients", disait à Belle-Ile. Des clients qui commencent à se demander si son option un peu moins sud que les autres est un coup de chance ou coup de maître ? Son professeur météo, Richard Silvani, apporte sa réponse : "Entre les tenants de la route directe (Tripon, Defert) et les sudistes (Drouglazet, Morvan, Caudrelier, Troussel) qui cavalent sous spi dans un vent soutenu depuis 48 heures, Robert Nagy a choisi, comme Thierry Duprey du Vorsent d’ailleurs, le sud mais en mettant de l’ouest dans sa route : il reste en bordure d’anticyclone. Moi, sa position me plaît bien".

Philippe Eliès

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Les options se confirment …

Armel Tripon Gedimat
DR

« Je commence juste à sortir de la dorsale anticyclonique, cela n’a pas été la fête »,  confie ce matin Armel Tripon (« Gédimat »). Le skipper nantais, chef de file des Nordistes et leader au classement de 6 heures, vient de passer une bonne partie de la nuit piégé dans une zone de vents faibles placée sur la route directe. « Je m’y attendais, d’autant que le passage de cette dorsale est décisif dans la stratégie que j’ai mis en place. Il était important de ne pas rester « scotché » plus d’une nuit. Nous avons eu trois heures de rien du tout. Pour le moment, je marche à toute petite vitesse dans deux nœuds de vent du Sud-Ouest, pile sur ma route ! Quand tu rentres dans la zone de pétole, au début tu essayes d’ « être dessus » (ndlr : de se consacrer en permanence aux réglages). Tu branches le pilote et tu affines le réglage de tes voiles. Mais au bout d’un moment, quand le vent a complètement disparu, tu vas te coucher. »
Pour la suite, Armel voit deux à trois jours agréables avant d’avoir à négocier une dépression qui s’annonce plutôt musclée. « Ce sera le moment de descendre dans le front froid, pour revenir sur le parcours… idéalement devant toute la flotte… »
Pour les Sudistes, qui arrivent par le travers de Gibraltar, pas question de repos. Bien au contraire. « Cela fait 48 heures, depuis le Cap Finisterre, que je n’ai pas lâché la barre, avoue Charles Caudrelier (« Bostik »). Je suis « à don’f », sous spi depuis le début de la course. Pas question de lâcher la barre, le vent était trop instable. Sous pilote je perdais un ou deux nœuds, ce qui aurait fait les affaires de mes concurrents directs. Je n’avais jamais barré aussi longtemps ! Mais bizarrement, tu es tellement concentré, tu as tellement peur de partir « en vrac », que cela passe assez vite ! »
Et l’exercice se complique quand dans le même temps il faut prendre des décisions stratégiques. « Cette option Sud n’est pas facile… Pour le moment je continue à descendre dans le Sud mais il va arriver un moment où il va bien falloir se décider à partir dans l’Ouest. Il va bien falloir couper… »
Déjà dans l’Ouest, Robert Nagy (« Théolia »), second au classement, et Thierry Duprey du Vorsent (« Domaine du Mont d’Arbois ») ont déjà fait leur choix.  Thierry Duprey a pris sa décision hier soir, et est rassuré de voir que ce matin Robert Nagy confirme lui aussi cette option. « J’ai l’impression que l’anticyclone est en train de s’étendre jusqu’en Afrique, analyse Robert. Soit il va falloir descendre très Sud pour le contourner, peut-être même jusqu’au Canaries, soit à un moment, il va falloir couper et passer à travers… On ne sait pas trop ce qu’il y a dans l’anticyclone, des petits airs instables en force comme en direction, mais «  couper le fromage » permet de ne pas trop rallonger la route »
Trois options se dessinent donc clairement, alors que trois concurrents se sont déroutés sur le Portugal. Eric Peron (« France Soir – Eric Peron) est arrivé hier soir à Aveiro, pour résoudre son problème de safran, James Bird (« GFI Group ») fait escale à Porto pour régler un problème de drisse, alors que Laurent Pellecuer (« Docteur Valnet – Aromathérapie ») c’est dérouté vers le Portugal à la suite d’une avarie de safran.

Classement du 29 mars 2007 à 06H00 (heure de paris)
1 – Gédimat
2 – Theolia
3 – Suzuki Automobiles
4 – Domaine du Mont d’Arbois
5 – Art Immobilier Construction
6 – Lenze
7 – Luisina
8 – Baïko
9 – Défi Transat 1
10 – Cercle Vert
11 – Iles de la région Guadeloupe
12 – Aquarelle.com
13 – A.ST Groupe
14 – Le Comptoir Immobilier
15 – Banque Populaire
16 – Financo
17 – Bostik
18 – Groupe Céléos
19 – Défi Mousquetaires
20 – Sojasun
21 – Les Mousquetaires
22 – Belle-Ile-en-Mer
23 – Docteur Valnet – Aromathérapie
24 – Pays Marie-Galante
25 – France Soir
26 – GFI Group

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Marinepool et Maud…

Fontenoy-Marinepool
Fontenoy-Marinepool

L’équipementier Marinepool, partenaire de Maud Fontenoy, tenait à exprimer son admiration pour la jeune navigatrice :

"Maud Fontenoy a atteint son but : un tour du Monde à la voile contre vents et courants dominants. Même son dématage dans l’Océan Indien n’a pas arrêté la sympathique sportive: elle a gréé un mat de fortune à l’aide de la bôme en carbone de son bateau et a ainsi pu rejoindre l’île de la Réunion après 150 jours de mer. "Je suis super contente, c’est le plus jour de ma vie!", disait Maud à son arrivée. "J’ai hâte de prendre une douche, de m’habiller de nouveau en fille. De sentir la terre ferme sous mes pieds, de boire de l’eau douce dans un verre propre – ça c’est le vrai bonheur…!"

Toute l’équipe Marinepool est fière d’avoir pu contribuer un peu à cet exploit et attend avec impatience les nouveaux projets de cette sportive d’exception."

Source Marinepool
www.marinepool.de

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Un jeu très ouvert

Financo BPE
DR

" Cette nuit, on s’est bien fait secouer. J’ai relevé jusqu’à 46 noeuds dans les rafales C’était bien plus que ce qui était prévu par les fichiers ! " commentait Eric Defert, skipper de "Suzuki", ce midi lors de la vacation. " On a touché une descente de vent de Nord glaciale et assez forte. Ca fumait un peu de partout ! Quand c’était vraiment très chaud, j’affalais devant. Résultat, j’ai pas mal manoeuvré et c’était délicat car il y avait de gros paquets de mer. Je me suis d’ailleurs fait emporter une ou deux fois. Il fallait être vigilant " ajoutait Armel Tripon ("Gedimat"), qui ne cachait par ailleurs pas sa satisfaction d’être en tête au classement ce matin. " Ca fait super plaisir d’être devant ! Mais la route est encore longue… ". Un peu moins de 3 000 milles restent en effet à parcourir mais surtout, il est bien difficile, pour l’heure, de donner l’avantage à l’un des deux camps – les partisants du Nord ou les tenants de la route Sud. " C’est marrant de suivre ces deux options radicalement différentes. De mon côté, je suis vraiment surpris que la grosse majorité de la flotte parte au Sud comme ça. Je pensais qu’il y aurait des avis un peu plus partagés ", s’étonnait Tripon en début d’après-midi. " A mon sens, partir au Sud est un coup de poker. Evidement, ceux qui ont choisi cette option vont avoir des vents portants pendant quelques jours. Reste qu’ils rallongent énormément la route et que je ne vois pas vraiment d’alizés établis. C’est pourquoi j’ai préfèré jouer la route la plus courte, qui est d’ailleurs souvent la plus rapide. De plus, rien n’empêchera de plonger vers le Sud après les Açores, dès que les vents seront plutôt favorables ", analysait l’actuel leader de la flotte. En attendant, lui et le petit groupe du Nord vont devoir traverser l’anticyclone des Açores dans les prochaines 24 heures. Un passage délicat : " on va rester scotché sans vent à regarder les trains passer ou peut-être trouver un petit trou de souris pour traverser cette zone difficile. Après, en revanche, on pourrait s’échapper. Ce qui est sûr, c’est que cette route proche de l’ortho ne va pas être la route "bermuda et crème solaire". Ce sera assez physique avec des changements de vent, en direction et en force, conséquents. Il va falloir gérer " détaillait Armel Tripon.

Aller au bout de son option
Du côté des Sudistes, le vent de Nord Nord-Ouest devrait continuer de souffler entre 15 et 25 noeuds. Un peu moins fort que la veille donc mais avec une mer très formée, favorable aux surfs mais pas forcément évidente à négocier. Ils devraient ainsi poursuivre toute la journée vers le Sud à grande vitesse mais seront vraissemblablement contraints d’aller au bout de leur option pour en profiter. " Dans les prochaines heures, on va encore glisser vite dans le Sud. On va serrer les fesses pour passer à côté de l’anticyclone. Quand il se décalera vers l’Est, on fera de même. Après, on devrait avoir au moins deux ou trois jours tranquilles puis il sera temps de se poser de nouvelles questions ", expliquait Jeanne Grégoire, à bord de "Banque Populaire". Les prochaines 48 heures pourraient donc donner un nouveau tournant à la course. Qui des Nordistes ou des Sudistes tirera bénéfice de son option ? La question reste entière. En attendant, comme disent les financiers de la Banque Privée Européenne : " pas vendu, pas perdu ".

Echos :
James Bird ("GFI Group") fait actuellement route vers le Portugal afin de résoudre un problème de drisse de spi. Idem pour Eric Peron, ("France Soir"), victime d’une avarie de safran. " Ca soufflait beaucoup cette nuit et le bateau a heurté quelque chose, probablement un baril. Heureusement, j’étais attaché car ça m’a bien secoué. Le bateau s’est arrêté net. J’ai vu que le safran babord était touché et qu’il ne restait plus que la mèche métallique. Je me déroute actuellement vers Porto où mon équipe doit me rejoindre. Là-bas, je déciderai de la suite des évènements ", expliquait le Finistérien ce midi.

Trophée AG2R de la performance solidaire du jour :
Eric Defert sur "Suzuki Automobiles" remporte le Trophée  AG2R de la Performance Solidaire de ce mercredi 28 mars en ayant parcouru 188,1 milles en 24h.

Source Trophée BPE

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Invités de marque à bord de Paprec-Virbac

Paprec Virbac rouf coulissant
DR

Depuis le 2 février, date de la mise à l’eau de Paprec-Virbac, Tauranga est devenue la nouvelle destination à la mode de la course au large dans l’hémisphère sud ! Jean-Pierre Dick et son nouveau monocoque de 60 pieds ont fait plusieurs essais en mer avec deux skippers bien connus : Loick Peyron (membre du design team de Paprec-Virbac) et Thomas Coville. Depuis le précédent bateau, le Team Paprec-Virbac a une forte volonté de s’ouvrir vers l’extérieur : "On est plus intelligent et performant à plusieurs", explique Jean-Pierre Dick. La semaine dernière, Jean-Pierre Dick et son bateau Paprec-Virbac ont rallié Auckland pour terminer les derniers réglages. Comme tout prototype, Paprec-Virbac nécessite une phase de mise au point. Le départ est prévu fin avril.

Questions à Loïck Peyron

Quelles sont tes premières impressions sur le nouveau Paprec-Virbac ?
"C’est un joli navire et c’est vraiment agréable de faire le Tour du monde, d’arriver à l’autre bout de la terre et de naviguer sur un aussi beau bateau. C’était vraiment sympa ! J’ai eu la chance de faire partie du design team. Paprec-Virbac est l’aboutissement de plus d’an un de réflexion. Tout le monde a très bien travaillé ! Comparé à Virbac-Paprec, il n’y a que des améliorations : le bateau est plus puissant, plus large et l’ergonomie mieux pensée. Le premier monocoque de JP avait marqué son temps en termes de conception, et bien Paprec-Virbac va continuer dans la même lignée surtout qu’il reste quelques petits secrets à l’intérieur. ! "

Sur la Transat Jacques Vabre, tu trouvais que le monocoque était un peu trop humide.tu dois apprécier le rouf coulissant ?
"Je suis un garçon fainéant mais j’aime être efficace. J’ai expliqué à JP que l’efficacité ne passe toujours par la souffrance. Je trouve que l’humidité pour un tour du monde particulièrement n’est vraiment pas agréable. On a toujours des hésitations à devoir se mouiller pour un changement de voiles alors qu’on est en train de dormir. Cela justifier le rouf coulissant et j’en suis ravi ! "

Source Paprec-Virbac

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Tournant stratégique

Eric Drouglazet Luisina Trophée BPE 2007
DR

« C’est chaud, je ne vais sans doute pas pouvoir rester longtemps », lâchait Eric Drouglazet  (« Luisina Design »), à la vacation du petit matin.
Le skipper finistérien, toujours sous grand spi, dans une trentaine de nœuds bien établis, avec un speedo qui flirte en permanence avec les 16 nœuds, emmène le gros de la flotte le long des côtes portugaises. Le rythme est soutenu depuis le début de la course et Eric avoue qu’il commence à ressentir sérieusement la fatigue. « C’est chaud bouillant, la fatigue est là, mais il n’est pas question de lever le pied pour le moment. Il faut continuer à creuser au maximum. Cela va durer encore 24 heures, et après cela devrait mollir. Il est possible qu’un passage à niveau se mette en place au Sud du Portugal. Ceux qui ne seront pas dans le bon wagon regarderont s’échapper ceux qui sont passés. »

Ce matin, les Nordistes qui ont choisi de rester à proximité de la route directe gardaient encore l’avantage. La nuit a aussi été mouvementée pour Armel Tripon (« Gédimat »), le leader, Eric Defert (« Suzuki Automobiles ») et Daniel Dupont (« Art Immobilier Construction »). « Cela va mieux ce matin, mais on s’est bien fait cueillir a froid cette nuit, confie Armel Tripon. Nous avons eu jusqu’à 40 nœuds de vent. Ce matin, cela a déjà molli. Durant les prochaines 36 heures nous allons négocier la traversée d’une dorsale anticyclonique. Il va falloir couper au plus court cette zone de vents faibles. Derrière une nouvelle dépression, plutôt costaud, nous attend. »

Hier soir, Robert Nagy (« Théolia »), jusqu’ici Sudiste affirmé, a décidé de se décaler dans l’Ouest pour rejoindre Franck Le Gal (« Lenze ») et Thierry Duprey du Vorsent (« Domaine du Mont d’Arbois »). « Ici aussi c’est « gros carton », raconte Robert. J’ai eu jusqu’à 44 nœuds à l’anémo. J’ai choisi de me recaler car il me semble que l’anticyclone descend vraiment bas et que ceux qui auront choisi la route Sud ne pourront passer sous l’anticyclone qu’au niveau des Canaries. Pour ma part, je vais sans doute  essayer de couper le fromage. » Verdict dans les prochaines 48 heures…

Source Trophée BPE

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Où l’on commence à optionner…

Eric Defert Suzuki Figaro
DR

" L’anticyclone des Açores va nous obliger à faire le tour par le Sud, il va donc bien falloir descendre à un moment ou un autre " lâchait Eric Drouglazet, ce midi lors de la vacation, s’étonnant du choix des Nordistes. Néanmoins, les tenants de cette trajectoire semblent bien décidés à  persister sur l’orthodromie et non à infléchir leur cap vers le Sud. " Le vent souffle entre 2 et 5 noeuds. Ce n’est pas terrible c’est vrai mais la chance qu’on a, c’est qu’il est orienté au Nord Nord-Est et que c’est le bon angle pour avancer. Au final, je ne suis pas trop mécontent de ce qui se passe actuellement ", commentait Eric Defert à bord de "Suzuki". " Le gros de la flotte est effectivement parti pour contourner l’anticyclone par le Sud. De mon côté, j’ai opté pour une route plus directe, peut-être plus dure aussi, parce que j’ai quelques doutes concernant l’établissement ou non des alizés.  Ceci dit, pour l’instant, je suis dans la pétole ! Ce n’était pas vraiment prévu. Reste que je n’ai pas trop le choix : je suis contraint d’attendre que le vent de Nord rentre. Malheureusement, ce ne sera pas avant ce soir ", déplorait cependant Armel Tripon ("Gedimat").

" Pas le moment de lâcher le guidon ! "
Dans le Nord, c’est donc une journée " à petite vitesse ". Du côté des Sudistes en revanche, l’anémomètre affiche encore 10-12 noeuds. " Je suis content de ma position ", confirmait Drouglazet. " D’autant plus que dans la soirée, on va logiquement bénéficier d’un vent de Nord Nord-Ouest qui sera plus fort le long des côtes Portugaises ". " C’est très changeant et donc assez pénible. Mais le moral est bon car dans le Sud, on ne semble vraiment pas mal ! ", se satisfaisait Gildas Morvan dont le "Cercle Vert" se trouve quasiment sur la même trajectoire que "Luisina Design". " Je pensais qu’il y aurait eu moins de vent le long de la côte. Drouglazet, Morvan, Nagy et quelques autres en ont profité pour prendre un peu d’avance cette nuit ", regrettait Nicolas Troussel ("Financo"). Plus extrême dans son option le long de la côte, Laurent Pellecuer – qui naviguait en début d’après-midi à 7 milles seulement des falaises Espagnoles – peinait quant à lui à franchir le Cap Finisterre " Au début, mon choix me paraissait bien mais là, force est de constater que ce n’est pas terrible : j’avance à 5 noeuds. Ce n’est pas très brillant ! Heureusement, par la suite, ça devrait s’arranger " expliquait le skipper de "Docteur Valnet – Aromathérapie". Demain en effet, le flux de secteur Nord-Ouest à Nord que les solitaires devraient toucher dans la soirée, devrait souffler entre 15 et 25 noeuds au large du Portugal. Cela permettra aux solitaires de progresser très rapidement vers Madère.

Source Trophée BPE

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Morvan remet son titre en jeu

Championnats de France Espoir Match Racing Le Havre 2006
DR

Douze équipages représentant les trois bassins (Méditerranée, Atlantique et Manche), mais aussi les invités de la Fédération Française de Voile, ont été retenus pour cette épreuve. Le Morbihanais Pierre-Antoine Morvan, champion de France en titre, est candidat à un nouveau mandat (après son double titre espoir-senior de 2006) en profitant de l’invitation de la FFV.  Il devra cependant compter cette année avec des spécialistes que sont le Méditerranéen Dimitri Deruelle et le Granvillais Christian Ponthieu.
 
Leroy dans l’arène
Le Lorientais Victor Lanier, vainqueur au Havre chez les Espoirs, tentera d’imiter la performance de Pierre-Antoine Morvan en doublant les titres Espoirs et Open. A noter la présence de Claire Leroy, numéro 1 mondiale de match-racing féminin depuis octobre 2005, qui vient disputer aux garçons le titre de champion de France.
 
Les équipages
– Bassin Méditerranée : Florent Caggero (YCPR Marseille), Michel Cohen (YC Antibes), Nicolas Heintz (YC Mèze).
– Bassin Atlantique : Victor Lanier (CN Lorient – Equipe de France militaire), Jean Quéveau (APCC Voile), Christian Gout (Sno Nantes).
– Bassin Manche :  Cédric Château (CVSAE Saint-Aubin-lès-Elbeuf), Vincent Biarnès (SN Saint-Quay-Portrieux), Yannick Le Clech (SR Perros-Guirrec).
– Invités : Claire Leroy (SN Saint-Quay-Portrieux), Dimitri Deruelle, Pierre-Antoine Morvan (SR Vannes).

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Groupe Bel, un 60 pieds “à l’italienne”

Kito de Pavant chantier 60 Bel Indiana Yachting
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Déjà tant de chemin parcouru depuis que le chrono a été déclenché en septembre dernier. Première haie à franchir : la construction d’un nouveau monocoque de 60 pieds mis à l’eau en juillet. Premier but à marquer : la Transat Jacques Vabre en novembre (le Havre – Salvador de Bahia au Brésil). Avant la grande ruée sur l’Atlantique, la course se joue à terre. Chaque semaine, de nouvelles décisions à prendre ; il faut avancer vite et bien, traquer l’erreur et savoir jusqu’où se démarquer et innover pour performer. Une équation aussi complexe que passionnante.
 
La Toscane pour berceau
La construction du plan Van Peteghem-Lauriot Prévost & Guillaume Verdier a débuté en décembre chez Indiana Yachting. A quelques encablures de l’Ile d’Elbe, sur la côte de la majestueuse Toscane, Lorenzo Puccini a créé ce chantier il y a quatre ans. Ce francophile est impliqué dans la construction navale depuis les années 80 et a notamment travaillé cinq ans à la construction des quatre Class America du team Prada pour l’America’s Cup 2000 et 2003. Kito explique le choix de ce chantier qui n’est pas dans la « boucle » habituelle des constructeurs de monocoques IMOCA : « Nous avons été séduit par leur méthode et leur capacité à répondre pertinemment à notre problématique. Ils nous permettent également de travailler avec des fournisseurs italiens issus de l’America’s Cup, la Formule 1 et l’aéronautique. Cette approche pragmatique a été renforcée par leur très grande motivation à s’investir pour notre projet. »  Pour Bel : « Le choix d’un chantier italien n’était pas dans le cahier des charges du sponsor ! Et pourtant, le temps venu de l’analyse des forces en présence capables de répondre à notre agenda dans des conditions optimales, Indiana Yachting s’est imposé logiquement. En Italie, en France ou ailleurs, la mobilisation autour du "navire amiral" de Bel et de ses marques a la même force et ce projet rayonne déjà hors de l’hexagone : nos filiales européennes et internationales sont progressivement saisies du même enthousiasme à mesure que l’échéance de la mise à l’eau approche » explique Guillaume Jouët, directeur de la communication du groupe.
 
Du bois au carbone
La coque de Groupe Bel est réalisée en moule « femelle ». L’équipe d’Indiana Yachting a donc construit une préforme en bois sur laquelle a été fabriqué le moule de carbone dans lequel la coque du bateau naît actuellement. A Mauguio, à l’ombre d’un mas camarguais, Kito et deux de ses acolytes ont fabriqué une maquette en bois du cockpit et de l’intérieur du bateau à l’échelle 1. Cette étrange mécanique comme un grand « vaisseau – cabane » ferait rêver plus d’un enfant. De faux winchs en polystyrène, une fausse antenne satellite en aggloméré, des barres et une table à carte en contreplaqué, tout a été reproduit avec les volumes exacts pour effectuer grandeur nature les futures manœuvres et s’imaginer vivre seul à bord pendant près de trois mois. Enchanté de cette expérience, Kito explique : « L’objectif premier de cette maquette est de valider le choix de l’accastillage et l’ergonomie du bateau. Avec la forte concurrence sur le prochain Vendée Gobe, il faudra pousser les bateaux encore plus loin et passer beaucoup de temps sur le pont et à la barre. Nous voulions bien prendre en compte cette nouvelle donne et je suis satisfait du résultat. »
 
La "Tchiiz Team" en ordre de marche
Kito n’est évidemment pas seul au pied de la montagne. Bel a réuni autour du skipper une équipe de managers issus de différentes branches du groupe qui l’épaulent au quotidien dans son entreprise. Kito a également constitué son équipe technique en s’entourant de personnes avec lesquelles il est déjà très lié. A commencer par Françoise Velland, sa compagne, en charge de la comptabilité et de la gestion. Christophe Ramboz, ancien dirigeant de Vivendi Universal Games et premier sponsor de Kito, assure le management général du projet. A la direction technique, Pierre Tissier (America’s Cup : défis français 2000 & 2003, Alinghi – course au large : Voilà.fr, Lorimat, Groupama 2 & 3) suit la construction du futur Groupe Bel en Italie. Hervé Giorsetti, un proche ami de Kito, a en charge le mât, le gréement, la motorisation et l’équipement. Quant à Brice de Crisenoy, rencontré par Kito à Nouméa lors d’un convoyage et depuis préparateur assidu du Figaro Groupe Bel, il assurera l’important rôle de "Boat Cap’tain" du 60 pieds. Emilie Petitbon, étudiante en génie mécanique et matériaux à l’Université de Bretagne Sud, renforce actuellement le bureau d’études.

Source Groupe Bel

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Vive “l’alizé breton”

Gedimat - Armel Tripon
DR

« Nous venons de passer une deuxième nuit magique. Tous les éléments étaient réunis, un ciel magnifique  et une superbe lune. Avec la bascule au Nord, le vent est un peu tombé, mais nous sommes toujours sous spi  », confiait Franck Le Gal (« Lenze ») leader au classement général de ce matin. Franck mène un groupe de cinq bateaux qui a choisi de rester a proximité de la route directe.

Armel Tripon (« Gedimat »), second, est actuellement le solitaire le plus au Nord. « Dès le départ, j’avais choisi la route directe. Mon choix continue à me plaire, même si je ne pensais pas me marquer autant. » Les Nordistes ont été les premiers à toucher la bascule du vent au Nord, au milieu de la nuit. Au petit matin, l’ensemble des concurrents bénéficiait  de cette bascule.

La grande majorité de la flotte a choisi de plonger vers le Cap Finisterre. Eric Drouglazet (« Luisina Design »), seizième d’un classement pas encore significatif, a choisi la route la plus Sud. Le Finistérien est sous le charme de cette météo exceptionnelle. « C’est incroyable de descendre le Golfe de Gascogne à cette époque au portant sous spi et au sec. Je crois que maintenant on pourra appeler cela l’« alizé Breton », sans les poissons volants et la température », plaisantait-il à la vacation ce matin.

Un skipper catégorique sur sa stratégie. « Je ne suis pas du tout inquiet sur le choix de l’option Sud. Il est logique pour le moment de retrouver en tête ceux qui ont choisi la route directe, parce qu’ils ont moins de distance à parcourir. Mais je ne vois pas comment cette option pourrait payer dans les jours à venir. Sous 48 heures nous allons avoir du gradient, c’est à dire du vent de Nord assez fort créé par l’anticyclone des Açores. Cela va nous permettre de descendre rapidement dans le Sud avec des vents d’une trentaine de nœuds. C’est pour cela que la route Ouest ne me semble pas la meilleure… »

Une trentaine de milles au Nord d’Eric Drouglazet, le gros de la flotte emmenée par Bertrand de Broc (« Les Mousquetaires »), navigue au contact.

Source Trophée BPE

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