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La chronique de Capian : dans les starting blocks

Matthieu Girolet Le Roi du Matelas
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Il n’empêche que c’est maintenant que la saison 6.50 est partie que l’on va voir se concrétiser en résultats les efforts consentis ces derniers mois, que ce soit en tissus qui grattent, soupe de neurones ou fonds de cirés. En attendant les perfs de l’été (il paraît que l’optimisme est une vertu), faisons le point de ce qu’a été l’hiver de notre côté :

Tout d’abord ,le bateau ayant été validé dans sa configuration « Transat » (gyropilote,…) sur les Açores, il n’y a pas à proprement parler eu de chantier d’hiver au sec, et les menus travaux ont été répartis pour permettre de naviguer sans gros arrêt.
Ca tombait bien, le Centre d’Entraînement Méditerranée, repaire des figaristes méditerranéens, ouvrait ses portes à un petit groupe de ministes cet hiver. Le principe est connu : en mettant en commun, chacun progresse et les autres passent derrière…. ( l’optimisme, toujours !). Les notes de péage se sont multipliées mais j’ai voulu en profiter au maximum.
L’apport le plus évident est qu’avec briefing,, suivi au millimètre sur l’eau et debriefing sur des éléments objectifs  (notes de chacun plus celles de l’entraîneur, photos, vidéos,…) nous avons pu beaucoup mieux tirer du concret de nos entraînements.
La réflexion en commun, la transposition d’expérience des figaros sur certains points et l’apports de  ministes accomplis,  ont rapidement répondu à de nombreuses questions et permis de définir plus sûrement les axes prioritaires de travail.
Sur l’eau, le sentiment qui domine est celui d’avoir creusé des domaines choisis de la performance et d’y avoir acquis des repères fiables. Ce qui  (par exemple, dans les secteurs limites de range de voile ou les paramétrages du pilote) nous était apparu comme déterminant de la performance sur la Transat où le manque de confrontation directe, fatigue et durée peuvent modifier nos perceptions de solitaires et rendre plus facile de « lâcher un peu l’affaire ». Nous  avons donc consacré une bonne partie de nos séances notamment aux meilleurs angles de descente et à la vraie limite entre grand et petit spi. Il a aussi été intéressant d’essayer de nouvelles combinaisons de voiles. Comme de naviguer dans du vent fort  sous tourmentin et de se rendre compte que c’est « une vraie voile » qui peut être rentable plus tôt qu’imaginé.
Nous avons aussi, par l’élévation du rythme d’enchaînement tenté d’acquérir une fluidité supplémentaire dans les manœuvres, qui devrait concourir à ce qu’elles « passent » encore quand nous serons moins lucides,et donc que l’on n’hésite pas à les exécuter si la stratégie les rend nécessaires. La période d’apprentissage de nouveaux automatismes a d’ailleurs donné lieu à de sympathiques images de loupés et cafouillages qui ont bien détendu les debriefings tardifs, dédramatisé ces situations mais aussi permis de visualiser que du scotch ici, une marque là sur une écoute peut changer la vie. Incidemment, naviguer en vrac permet aussi de repousser la limite subjective d’utilisation du bateau avec des constats comme « je n’aurais pas cru que le mat tiendrait ! ».
Ca paraîtra peut être idiot, mais l’assistance du pneumatique nous a aussi permis d’acquérir plus d’expérience sur l’eau dans les conditions musclées. Comment ça ? Tout simplement en sécurisant notre sortie du port dans ces situations où à la voile en solo on y regarde parfois à deux fois.
Encore parmi les détails, nous avons souvent fait une vraie procédure de départ pour lancer les exercices. Sans nous faire perde beaucoup de temps cela à certainement contribué à nous rendre plus  « à l’aise » quand il y aura le stress en plus et a finalement facilité les comparatifs.
Pour clôturer le programme, et en guise de warm-up pour la saison,  nous avons rallongé le dernier parcours pour que la gestion du bonhomme entre en jeu.

Il est probable que tout cela nous ait permis de progresser et en un mot comme en cent, nous voilà prêts, mon fidèle Le Roi du Matelas et moi (ou, plus sûrement, mieux préparés que jamais) aux échéances de la saison à venir et ses grands rendez vous : Mini solo , Mini Fastnet, Transgascogne et,… Transat 6.50.

Plus largement, il existe désormais des centres d’entraînement, spécifiques 6.50 ou non, tant en Atlantique qu’en Méditerranée, assidûment fréquentés par de nombreux ministes. Souvent des « série » d’ailleurs, qui travaillent la semaine, mais gèrent leur projet en « semi-pros » au vu du temps qu’ils y consacrent. Et les pro-tos ont aussi désormais un pied à Port La Forêt. Et si en proto justement, Le Blévec ou Mc Kee (2003), pour ne citer qu’eux, ne sont pas les premiers venus ; ont voit désormais des régatiers ayant brillé lors de championnats du monde de voile légère faire leurs armes au large sur des minis de série (Lobato, Laureyssens (2005), Marin,…).
Voilà qui éclaire l’augmentation du niveau sportif (entre autres) que l’on peut constater dans la classe. « Jusqu’où ? » semble désormais la question.

Matthieu Girolet

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Maxi trimaran Sodeb’O, Thomas Coville fait le point

Maxi trimaran Sodebo avril 2007
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Le Maxi Sodeb’O
Actuellement en phase s’assemblage en Australie, le Maxi Trimaran est conçu comme «  un bateau symbole de la liberté d’expression.  » Thomas Coville va mener seul ce voilier de 105 pieds (32 mètres) sur un parcours ultime. L’imagination des architectes Nigel Irens et Benoît Cabaret a eu pour seule limite de devoir créer un trimaran capable de battre l’époustouflant record d’Ellen MacArthur (71j et 14h) tout en restant contrôlable par un seul homme. De ce subtil équilibre entre puissance et sécurité, le Maxi Sodeb’O est né, avec ses formes originales et ce long nez à la Cyrano permettant de gagner en vitesse, stabilité et efficacité dans les déferlantes du grand sud. Des mensurations uniques au monde pour un bateau de solitaire : 32 mètres pour la coque centrale, une surface de voile 25% supérieure à celle du trimaran 60 pieds Sodeb’O et un mât de 35 mètres. Construit au chantier Boat Speed, l’élégant géant sera mis à l’eau dans quelques semaines dans la divine et mythique baie de Sydney.

Un convoyage retour hors du commun 
 Une épopée unique pour un bateau unique. Le Maxi Sodeb’O ira là où les bateaux de courses naviguent rarement ! « C ’est un projet inédit, un rêve. Découvrir à bord de ce trimaran des cultures et des paysages aussi contrastés que l’Indonésie ou la Mer Rouge, quelle belle manière de prendre en main le bateau !  »  Mené en équipage de Sydney jusqu’en Nouvelle-Calédonie «  à la rencontre des Français d’outremer  », le bateau rejoindra ensuite Cairns sur la pointe de l’Australie «  une région sauvage, célèbre pour sa barrière de corail et ses requins  » puis Bali «  que j’associe immédiatement à la forêt vierge et au surf. » De l’Indonésie, Thomas ralliera seul les Seychelles pour « 3  500 milles d’alizés soutenus afin d’apprendre à manier le bateau en solitaire.  » Le retour vers l’Europe s’effectuera en équipe par Djibouti, le Canal de Suez, la Méditerranée, Gibraltar et les Sables d’Olonne. Un demi tour du monde de mise au point technique et sportive, doublé d’un voyage magique, de découvertes et de partage à bord d’un navire futuriste. « Avant même de partir pour le record, nous aurons déjà vécu et fait vivre à tous ceux qui nous suivent une histoire forte à bord de notre nouveau Sodeb’O. » raconte Thomas Coville.

La tentative de record du tour du monde en solitaire 
 Objectif 2008 : parcourir 65 000 kilomètres en moins de 71 jours à une vitesse supérieure à 15,9 nœuds (28,6 km/h – moyenne d’Ellen MacArthur à bord de B&Q/Castorama en 2005).

 Ellen, la marraine…
 Si Thomas et Ellen se sont souvent suivis dans leurs parcours nautiques, la jeune Anglaise a aujourd’hui acceptée d’être la marraine du maxi trimaran Sodeb’O. Un passage de relais symbolique, qui emmènera Thomas, en stand by dès le 5 novembre 2007, à la conquête du record du tour du monde à la voile, en solitaire et sans escale.

Source Sodeb’O

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Le triomphe des dessous

Defile lingerie Triumph Valencia Louis Vuiitton Cup
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Après l’indigestion consécutive à l’ingestion de dix huit de bulbes le 1er avril, une petite semaine de repos était nécessaire pour recharger les batteries : ça allait donner grave à Valencia ! Euh… Bon, on a quand même eu le temps de faire des ronds dans l’eau et de prendre le soleil avant que les combats ne débutent. Et après huit jours et trois séries de duels, on commençait à fatiguer un peu : trop de matches tue le match ! Donc finies les rougeurs astrales, terminées les discussions à bâtons rompus sur «de l’art de refaire le match avant même qu’il ne débute», sur les forces en présence et sur l’importance des ailettes sur le vortex… Car on en avait vu des dessous chics et chocs, des torpilles, des suppositoires, des oblongs, des trapus, des plats, des arrondis, des pincés, des étirés, des compressés. Alors dans cet inventaire à la Pérec façon « la quille mode d’emploi », quels étaient les appendices qui avaient moins de surface pour un même volume, moins de traînée pour une meilleure pénétration ?

La question restait en suspens… et la réponse vint de la terre. Car encore une fois, les strates météorologiques ne faisaient pas dans le strass : la masse d’air était en léthargie et la situation était plombée. Mais sur le terre-plein des Ibères, les coussinets à géométrie variable remplaçaient le coussin d’air stabilisé. Car les couches (atmosphériques) laissaient place aux petites culottes. Eh oui, un fabricant de lingerie faisait dans la dentelle en proposant un défilé de jeunes vierges aux formes aussi acérées que les Class America. Triumph triomphait ! Des étraves rebondies, une poupe galbée, des carènes plutôt chaloupées : les experts de l’architecture navale n’avaient d’yeux que pour le dessin des surfaces pas encore mouillées et légèrement cachées, non sous des jupes mais derrière des morceaux de tissus qui laissaient entrevoir des performances fort remarquables. Robin pouvait faire des ronds sur l’eau, Robert effectuait des allers-retours entre deux marques (enfin une seule, la lingerie fine !) pour le plus grand bonheur d’experts abasourdis par tant d’évolutivité sur un aussi petit parcours…  

Restons zen : les dessous féminins étaient plutôt classiques et les portemanteaux semi anorexiques tentaient vaguement de se démarquer en roulant sensiblement des hanches (manque de raideur à la toile ?), qui avec des socquettes de collégiennes façon Lolita, qui avec des bottes en cuir genre sado-maso, qui avec une ficelle sur la face postérieure style Saint-Tropez, mais tous ces mannequins moulés dans le silicone avaient du mal à mettre du relief là où il y en avait déjà peu… Qu’à cela ne tienne : l’important était le coefficient pragmatique ! Il y avait plus de monde à observer les soubresauts charnels de jeunes filles en fleur qu’à analyser les trémolos de voiliers collés double face sur un plan d’eau anémique… Les naïades s’en sortaient bien car deux jours plus tard, la présentation des nouveautés slips et soutiens-gorge aurait tourné à la collection automne-hiver de La Redoute avec parapluies, imperméables et polaires ! 

Car enfin à Valencia, le « Fremantle Doctor » qui avait mis au monde les plus belles régates de l’America’s Cup à Perth en 1987, finit par administrer une péridurale à Eole qui enfin accouchait d’un gémissement (certes souffreteux mais suffisant) pour faire tourner en bourrique certains favoris… et d’autres moins. Mais Râ poussait un râle et le coussin atmosphérique était remplacé par un édredon de cumulonimbus, plutôt sombres et chargés d’humidité. Il fait un temps brestois à Valencia… Mais au moins les valises de Louis Vuitton pourront être livrées à temps aux sept équipes en suspens : avant l’armistice, pour sûr !

Dominic Bourgeois

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nke : trois régates, trois victoires en 40.7.

nke
nke

"Et de Trois ! Après la Primo Cup à Monaco (monotype) en février, la Massilia Cup (ORC1) en Mars à Marseille, c’est au tour de la SNIM (ORC1) en avril, trois victoires consécutives pour Thierry Bouchard.
La prochaine course c’est maintenant la Transat Jacques Vabres en Novembre, toujours avec nke.
Si nous gagnons ce sera le grand chelem… mais la route est encore longue jusqu’à Bahia."

Source nke
www.nke.fr

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Stamm suivi comme son ombre

Kojiro Shiraishi Spirit Of Yukoh Velux Etape 1
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D’autant que, comme l’expliquait Bernard Stamm hier, il va venir buter dans cette zone de petits airs, alors que Kojiro devrait revenir par derrière, là où la pression reste plus forte. Pour le moment Stamm garde un sérieux avantage. Il « suffit » à CHEMINEES POUJOULAT, qui vient de mettre un peu de Nord dans son Est, de marquer son adversaire pour gagner cette troisième étape. Stamm va devoir tout faire pour rester entre Kojiro et la ligne d’arrivée, quoi qu’il arrive. « Les conditions météo sont parfaites, raconte Kojiro, SPIRIT OF YUKOH. En arrivant sur l’Europe il va falloir être de plus en plus attentif, à cause du nombre de plus en plus important de cargos et de bateaux de pêche. Je tiens à ramener SPIRIT OF YUKOH entier à la maison ! »

Aujourd’hui le skipper Japonais est à l’écoute de ses émotions. «  Ce matin je me suis adressé à SPIRIT OF YUKOH. J’ai parlé au mât, aux voiles, et à différentes parties du bateau. Je leur ai dit ma gratitude pour m’avoir mené aussi loin et que nous devions poursuivre tout au long de cette semaine importante. J’ai eu le sentiment que le bateau m’avait sourit en retour. Si il y a quelque chose dont je suis fier dans cette course, c’est d’avoir rencontré de bons amis. Aussi bien au sein de mon équipe, qu’au niveau des supporters, mais également mon bateau. Nous partageons tous le même rêve. Pour eux, je vais donner le meilleur de moi-même jusqu’à la fin de cette étape ! »

400 milles derrière le skipper japonais, Sir Robin Knox-Johnston, SAGA INSURANCE, est beaucoup plus terre à terre. Les conditions parfaites qu’il rencontre ont permis à Sir Robin, d’établir sa meilleure moyenne sur 24 heures en parcourant 310 milles. « Le vent est toujours aussi favorable depuis 24 heures,  explique Sir Robin. Ce qui a permis à SAGA INSURANCE de réaliser sa meilleure moyenne, avec 310 milles avalé en 24 heures, avec une vitesse moyenne de plus de 13 nœuds ! Cette vitesse me rassure un peu par rapport à Unai. Unai, loin dans le Sud, a maintenant 194 milles de retard sur SAGA INSURANCE. Je compte sur 300 milles supplémentaires pour être complètement rassuré… » Plutôt mieux placé au Nord, Sir Robin, pourrait récupérer sur cette dernière étape de la VELUX 5 OCEANS la quarantaine d’heures de retard qu’il possède par rapport au marin Basque…
Epilogue dans la journée de samedi… 

Source Velux 5 Oceans

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Un peu de répit en vue

Route de lEquateur Class 40 Monnet
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Pourtant sur chaque bord, les marins sont aguerris et ont, pour nombre d’entre eux, des Whitbread, des Routes du Rhum, des Trophée Jules Verne et des records du Pacifique sous les cirés. Mais, là, comme le disait le skipper d’Association Espace Enfance, Fred Brulé, à la vacation ce matin, « c’est 100 % d’humidité à bord depuis Gibraltar avec le manque de repos en prime, comme c’est souvent le cas dans les délicates navigations sous spi dans la brise. »
 
Mais qu’ils se rassurent, sur les cartes météo, devant cela se calme. Tassement de flotte garanti. Une troisième fois, sur le métier, ils devront remettre leur ouvrage pour se départager, après le départ de Marseille, et le passage de Gibraltar. Déjà, les effets de l’approche du pot au noir commencent à se faire sentir. Luc Poupon, à bord de Deep Blue mentionnait que l’alizé de nord perdait peu à peu de sa puissance dans le couloir où évoluent actuellement les concurrents, entre les îles du Cap Vert et les côtes mauritaniennes.
 
Qui de Région Guadeloupe, Nouvelle Espérance, Centre d’accueil des mineurs de MvouMvou et Sidaction CMA CGM franchira demain matin le premier la latitude de la capitale du Sénégal, 14°43, objet d’une prime de course ? A 24h, et après 2 300 milles de course, le suspens est total. Signe que personne n’a rien lâché et que la pression est restée constante à bord de chaque Class 40. Passés cette ligne, les équipages vont amorcer leur virage à gauche à la rencontre de cette fameuse zone de calme, la  Zone de Convergence intertropicale, ou de façon plus barbare, la ZCIT ou pour les initiés le Pot au Noir, particulièrement bas en latitude en ce moment.
 
Si les concurrents progressent toujours à bonne allure, ce nouveau passage à niveau est annoncé pour les 4 premiers dans moins de 48 heures, et pourrait permettre aux filles, toutes les trois plus ou moins handicapées par des problèmes de spi, de revenir sur leurs homologues masculins. Un phénomène d’accordéon qui redonnerait une chance aux équipages retardataires handicapés par la perte de certaines des pièces maîtresses de leur « garde robe ». En effet, les spis vont être bientôt remisés dans leur sac et les voiles de près envoyées jusqu’à l’arrivée à Pointe Noire au Congo Brazzaville. Remettant les concurrents sur un certain pied d’égalité.
 
Quelques problèmes de transmissions rendent les pointages de la journée un peu aléatoires, mais les grandes tendances sont toujours les mêmes. Un premier mano a mano sans concession entre les deux leaders, Région Guadeloupe et Nouvelle Espérance et une seconde confrontation, un peu plus en arrière, entre Centre d’accueil des mineurs de MvouMvou et Sidaction CMA CGE, avec un léger avantage ce matin pour MvouMvou qui avait réussi a mettre un peu de champ entre lui et Sidaction. Florence Arthaud, sur Deep Blue qui maintient sa pression en milieu de flotte. Anne Liardet et Frédérique Brulé,  plus en retrait à 246 et 280 milles respectivement des leaders.
 
 Séquence « émotion » sur Nouvelle Espérance
 Alors que les 4 hommes naviguaient sous spi, ils ont repéré deux petits flash light et aussitôt pensé à un filet de pêche. Au dernier moment, après avoir localisé les flotteurs à moins de 2  m, ils ont déclenché un empannage immédiat pour l’éviter. Heureusement qu’il n’y avait pas 25 noeuds de vent! Ils pensaient être sortis sans encombre de ce mauvais piège après avoir paré la bouée la plus extérieure, quand soudain, arrêt buffet… Le Class 40 Nouvelle Espérance était pris dans le filet qui courait jusqu’à un bateau de pêche naviguant tous feux éteints! Affalage du spi en urgence ; mais il en fallait plus pour déstabiliser le skipper-aventurier du bord, Philippe Monnet, qui a plongé en tenue d’Adam le couteau entre les dents. Il faudra un bon quart d’heure pour dégager le bateau et qu’il reprenne sa route cap sur Dakar dans des surfs à plus de 20nœuds. Mais l’alerte a été chaude.

Source Route de l’Equateur

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Une nouvelle potion

Obelix Trophy 2006
DR

Obélix en rit encore ! En secret, il a concocté un de ces breuvages dont il s’est fait une spécialité. Fort du succès des précédentes potions, il a rajouté quelques gouttes de nouveautés. A commencer par la création d’un troisième rond exclusivement réservé aux monotypes. "Avant, les monotypes étaient mélangés avec les IRC. Or, certains ont des spis assymétriques, tandis que les autres sont symétriques en IRC : les trajectoires sont souvent différentes. Nous avons voulu éviter ces interférences", explique Stéphane Delanoé, responsable adjoint des activités nautiques. Ainsi, les J 80, Open 5,70, Class 7.5 et autres Surprises et Class 8 auront leur propre rond.
 
Les quarters à l’honneur
Trés généreux cette année, Obélix a aussi ouvert largement ses portes aux quarters, bateaux qui ont fait le succès de l’épreuve à ses débuts. L’idée émane de l’association françaises des quarters : "Ils nous ont fait un appel du pied l’an passé et cette année, ils ont eu l’idée d’inviter des Anglais à notre épreuve". Plus récent, les J 105 seront aussi de la partie, l’Obélix Trophy faisant partie de leur circuit national.
 
De Bénodet à Lanvéoc…
Autre nouveauté, plus terrienne celle-là, la facilité de stationnement des remorques avant et après l’épreuve. A ce sujet, il faut signaler la bonne entente entre les membres du Yacht Club de l’Odet, organisateurs de l’Obélix, et ceux du Grand Prix de l’Ecole Navale (17 au 20 mai). "A Lanvéoc, ils ont proposé de libérer de la place pour tous les monotypes qui veulent venir chez eux quelques jours plus tard : cela permet de laisser les bateaux sur place. De notre côté, nous avons prévu des facilités de stationnement des remorques avant et après l’épreuve".
 
Les IRC en force
Mais que les IRC se rassurent : ils n’ont pas été oubliés, eux qui se comptent plus d’une centaine. Ils seront répartis sur deux ronds et dans cinq classes différentes : IRC 1 (22 inscrits), IRC 2 (16 inscrits), IRC 3 (21 inscrits ), IRC 4 (20) et IRC 5 (15 + 15 quarters).
Le soir, tous les équipiers pourront, bien sûr, refaire la régate au fameux Bistrobélix pour y consommer (avec modération !) d’autres potions. Pour conclure cette 37e édition, les régatiers seront invités le lundi soir, juste après la remise des prix, à un concert sous le chapteau.

 
P.E

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Rythme soutenu pour Groupama 3

Groupama 3 route de la decouverte avril 2007
DR

Un rythme qui permet au dernier-né de la G Class d’accroître confortablement l’avance, déjà acquise hier, sur le détenteur du record, Steve Fossett. A 14h TU, l’équipage de Groupama 3 possédait près de 200 milles d’avance sur Playstation*. Avec les Canaries dans leur sillage, les dix équipiers se concentrent désormais sur la suite de leur aventure : la traversée de l’Atlantique, avec plus de 2 700 milles devant leurs étraves …
 
Les prévisions météo de Wouter Verbraak, le routeur de Groupama 3 :
« Dans les prochaines heures, Groupama 3 va inévitablement avoir à traverser une zone de convergence, synonyme de vents plus faibles et un peu plus instables. Il peut donc y avoir un léger ralentissement à prévoir. Demain, le vent restera à l’Est-Nord-Est mais remontera aux alentours des 20 nœuds. Pour la suite, bien que la route directe se situe dans l’Ouest, Groupama 3 va avoir intérêt à se décaler dans le Sud pour toucher des vents plus favorables »

Chef de quart et responsable vidéo du bord en autres, c’est le suisse Stève Ravussin qui répondait ce jeudi à la vacation de la mi-journée. Morceaux choisis :

Le passage des Canaries, la seule marque de parcours obligatoire de ce record
« Le passage des Canaries a été très rapide et sur un bord, donc idéal ! A un moment, à la sortie du « goulet » des Canaries, il y a eu une belle accélération du vent et nous avons eu jusqu’à 32 nœuds ! Nous avons pris 2 ris et remplacé le gennaker par le Solent pour ne pas prendre de risques. La mer était assez courte, hâchée, mais ça le faisait bien, sans souci. Enfin ça nous a demandé pas mal de manœuvres, on a roulé le gennaker, on a relevé la trinquette pour mettre le Solent … ce sont des moments assez physiques. »

A la découverte de Groupama 3
« Groupama 3 est un bateau physique … Mais bon pour l’instant tout le monde a le sourire, donc ça veut dire qu’ils ne sont pas encore assez fatigués. Nous sommes assez justes dans nos vitesses même si on est de temps en temps un peu plus rapides qu’on ne le pensait. Mais non, il n’y a pas de surprises à bord… Le bateau est assez sain et ça va vite tout seul ! On sait que Groupama 3 a de très bonnes performances, mais la route est encore longue et il faut arriver de l’autre côté sans avoir trop de problèmes. Nous avons cassé une chèvre de foil, mais ce n’est pas grave pour la suite car nous pourrons toujours relever le foil avec une drisse.»

La vie du bord au rythme des quarts
Rappelons qu’à bord de Groupama 3, l’équipage est organisé en trois quarts de trois équipiers : un quart sur le pont, un en stand by et le troisième au repos. Sans oublier le navigateur, Marcel Van Triest, qui lui est hors quart. « Sur ce début de course, nous avons eu pas mal de manœuvres. Des prises de ris, des changements de voiles … des manœuvres où les équipiers en stand by sont sollicités. Du coup les quarts passent assez vites. Puis pour ma part, la vidéo me prend beaucoup de temps. Hier soir, j’y ai consacré trois heures. Mais ici tout passe très vite et il y a une ambiance sympathique, où on discute pas mal … »

Source Groupama

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Pascal Bidégorry : le monde en “un peu plus de 40 jours” !

Banque Populaire V
DR

40 mètres de long… l’idée était de vraiment passer un cap par rapport aux grands multis
existants ?

«L’idée était d’avoir un bateau capable de tenir des moyennes élevées, pas d’aller vite sur 500 mètres… ce qui suppose une longueur importante mais aussi un bon passage dans la mer. Notre but est de partir à la conquête du tour du monde, qui devrait se faire en un peu plus de 40 jours, et on arrivera à se rapprocher des 40 jours si le bateau va vite régulièrement et entre guillemets un peu         « facilement ». C’est un peu cette notion-là que j’avais trouvée sur Orange II, et c’est pourquoi je tenais à faire un grand multicoque.»

Où en est-on de la construction ?
"Le premier démoulage de coque centrale se fera cet été, tandis que pour le moment des flotteurs on ne voit que les mannequins qui serviront à faire les moules. Aujourd’hui, c’est une journée importante car les premières nappes de carbone ont été posées dans la coque centrale : ce n’est plus de l’outillage que l’on fabrique, mais cette fois le bateau commence à avoir une existence ! On peut le toucher, il est là !"

Comment gères-tu les entraînements et le 60′ en parallèle ?
"Il faut avoir la capacité de fermer un dossier complètement. J’arrive juste de 3 jours de navigation en 60 pieds, car nous préparons l’ouverture de la saison ORMA, mais il est clair que le matin et le soir, je suis concentré sur mon dossier « gros bateau » ! Mais dès que je suis sur le 60’, je ne pense qu’à ce que je fais dans l’instant – peut-être même plus que si je n’avais que ce programme-là à gérer…C’est déjà ce fonctionnement que j’avais adopté lors de ma préparation au Rhum, et cela avait bien fonctionné. Et le fait d’avoir une équipe solide, très compétente, me permet aussi de déléguer avec l’esprit tranquille. Je vis tout ça sans inquiétude, car on travaille certes dans un timing serré, mais jamais dans l’urgence… Mais le projet est de taille, puisqu’il s’agit tout de même de réaliser le plus grand multicoque de course au monde ! Je suis serein, et convaincu que nous avons choisi le bon architecte, le bon chantier, et les bonnes personnes pour assurer le suivi de construction. "

Propos recueillis par JB

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Casse en série cette nuit dans le Mini Pavois…

Yves Le Blevec Mini Pavois 2007
DR

601 – Thomas Valentin sur le prototype Samba : Ferrure de safran arraché et voie d’eau. Le skipper et son bateau sont à LA Rochelle.
624 – Yves Le Blevec sur le prototype Actual Interim : Safran cassé. Yves est à La Rochelle.
389 – Arezki Boudaoub sur le Super Calin Domaine des Thomeaux : Retour sur La Rochelle pour problème personnel.
340 – Marie-Christine de Bruguière sur le Pogo 1 Lady Jim : Fait route sur les Sables d’Olonne pour raisons personnelles. Devrait arriver dans la journée.
517 – Sébastien Marsset sur le Dingo Marée haute : Fait route sur La Rochelle, se trouve à 55 milles à 8 heures ce matin.
291 – Sébastien Stéphant sur le prototype Dephemerides : Fait route sur La Rochelle, se trouve à 35 milles à 8 heures ce matin.
438 – Oliver Bond sur le Pogo Base Camp : Fait route sur La Rochelle à petite vitesse (1,6 nœud)
633 – Lucas Schroder sur le Pogo 2 T-Mobile One : Fait route sur La Rochelle à petite vitesse (3,2 nœuds) . Il se trouve à 112 milles de La Rochelle à 8 heures ce matin
 
À hautes vitesses…
Spi dans la brise : tel aura été le menu de la fin de la journée d’hier et de cette nuit. 25 nœuds de secteur Nord dominant, mer légèrement de travers, la différence se faisant sur le pont, aux réglages et en veille permanente pour éviter les départs au tas. Et à ce jeu, on retrouve aux avant-postes ce matin les leaders d’hier et les prototypes dernière génération avec Samuel Manuard (679 – Sitting Bull), Isabelle Joschke (667 – Degremont Synergie), Peter Laureyssens (618 – Ecover) et encore Erwan Le Roux (621 – Dephemerid Trois).
À 9h00 ce matin, Samuel Manuard naviguait à 8,6 nœuds dans le 221° dans une mer agitée. Il pointait alors à 70 milles de Gijon, soit une ETA sur la marque espagnole en fin de journée ce jour.
 
Retour de conditions tordues pour demain et après-demain.
Si le vent continue de rester de secteur Nord, il va tourner progressivement au Nord-Ouest puis à l’Ouest à l’approche des côtes ibériques, le tout en faiblissant. La phase retour vers la France et l’Ile d’Yeu semble d’ores et déjà plus problématique et moins ventée avec un vent de secteur Est faible pour demain dans la journée.

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