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Sérieux ralentissement de la flotte …

Route de lEquateur Class 40 Lepesqueux
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La tête de flotte commence en effet à sérieusement ralentir dans son approche du port de Pointe Noire, pourtant à peine distant cet après-midi de 500 milles pour le premier. Les vitesses des bateaux qui sont actuellement au louvoyage  dans des vents faibles de sud-est illustrent parfaitement ce freinage de la flotte, tout comme leurs trajectoires qui ressemblent aux évolutions d’un CAC 40 en période de doute.

Avec ce ralentissement et ces vents de Sud-Est instables, Philippe Fiston, co-skipper de Région Guadeloupe, le Class 40 maître incontesté de cette seconde Route de l’équateur, voit ses chances de fêter à terre, vendredi, son 35ème anniversaire, comme les fichiers météo pouvaient le lui laisser
espérer hier encore. Et pourtant, les 500 milles qui leur restent à couvrir pourraient passer en temps normal pour une simple formalité après 4 000 milles de course. Mais pas en tirant des bords dans la pétole comme c’est le cas en ce moment.

Après une course disputée à un rythme soutenu, le Golfe de Guinée a donc décidé sur la fin de rester fidèle à sa réputation en brouillant une dernière fois les cartes, même s’il semble avoir déjà jeté son dévolu sur son champion. En effet, les deux plus dangereux challengers de Lepesqueux/Fiston/Maslard, les équipages de Philippe Monnet et de Patrice Carpentier n’arrivent pas recoller aux basques des « normands-guadeloupéens » de Région Guadeloupe et à neutraliser les 50 milles perdus ces deux derniers jours sur le leader.

Le malheur des uns faisant souvent le bonheur des autres, Deep Blue qui vient de s’emparer de la 4ème place au détriment de Sidaction CMA-CGM est bien revenu sur le trio de tête,  laissant Aubry/Carpentier/Nicol un peu groggy par la belle remontée de Florence Arthaud, Luc Poupon et Alexia Barrier ces trois derniers jours.

Même en arrivant ce WE, les 5 premiers concurrents n’ont pas à se faire de souci pour leur intendance car leur cambuse est suffisamment approvisionnée pour subvenir aux appétits des équipages, d’autant que la chaleur omniprésente se révèle être un excellent coupe-faim.

Ce n’est pas la même musique à l’arrière de la flotte. Dieu merci l’équipage de Frédérique Bruler a tiré profit d’une pluie diluvienne il y a deux jours pour refaire ses niveaux en eau potable. Côté nourriture, il est fort probable que le skipper de Association Espace Enfance sorte un livre de
recettes de cuisine à l’issue de la course sur l’art de faire du thé et de cuisiner les pates sans eau chaude (prévoir une nuit de détrempage). Gageons que cet ouvrage sera interdit de traduction en Angleterre et en Italie.  En effet Frédérique a avoué à la vacation ce matin que leur bateau était équipé d’un réchaud à alcool dont le fonctionnement la laissait dubitative et que
dans le doute elle préférait s’abstenir de le solliciter depuis le départ. Recommandation aux organisateurs : Prévoir à l’arrivée pour cet équipage un solide repas chaud aux délicieuses saveurs congolaises.

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L’équipe suédoise toujours en course

victory challenge
DR

Il fallait partir en tête hier sur le plan d’eau de Valencia. Dans une brise thermique bien établie et soufflant autour de 13 nouds, les premiers bateaux à franchir la ligne de départ étaient également les premiers à l’arrivée, à l’exception de China Team qui prend un très bon départ, mais ne fera pas le poids face à Areva Challenge, très à l’aise dans ces conditions.
 
Les Espagnols s’inclinent
Le match du jour opposait Victory Challenge au Desafío Español 2007, les deux dernières équipes encore en lice pour la quatrième place en demi-finales. Les Suédois prennent le meilleur départ du côté gauche de la ligne avec une légère avance sur les Espagnols. Après un duel de plus de 25 virements entre les deux Class America, SWE 96 compte 22 secondes d’avance sur ESP 97 à la première marque. Mais à la fin du bord de portant, les suédois larguent le spi à l’eau au moment de l’affalage. Le Desafío Español lève aussitôt le pavillon rayé rouge et jaune pour réclamer contre son adversaire.
 
A cette heure, aucun document de réclamation n’a encore été rempli par l’équipe espagnole, qui s’incline dans ce match de sept petites secondes. L’enjeu est tel pour ces deux challengers que Karol Jablonski et ses hommes iront probablement au bout de leur démarche pour ne laisser aucune chance aux Suédois. Rappelons que même si le jury décide de ne pas remettre en cause leur victoire, l’équipe de Magnus Holmberg n’est pas totalement maître de son destin. A trois points du Desafío Español, ils devront non seulement remporter leurs deux prochains matches, mais aussi compter sur une défaite de leur principal rival. Affaire à suivre.
 
Les Kiwis invaincus
Le deuxième grand vainqueur de ce Flight 9 est Emirates Team New Zealand. L’équipe de Dean Barker signe ici sa huitième victoire consécutive depuis le début du Round Robin 2 et marque deux points qui lui permettent de creuser l’écart sur son poursuivant, Luna Rossa Challenge. NZL 92 s’impose de 36 secondes face à l’équipe de James Spithill, après un match très propre. Les Kiwis sont à un point du leader BMW Oracle Racing, vainqueur de Mascalzone Latino aujourd’hui. Ils peuvent encore espérer battre le challenger américain lors du flight 11, qui leur permettrait de finir les Round Robins en tête et de choisir leur adversaire pour les demi-finales.
 
Première victoire pour +39
L’équipe de Iain Percy a le sourire aux lèvres ce soir. Après un début de Louis Vuitton Cup difficile, +39 Challenge signe enfin une première victoire dans ce Round Robin. Et quelle victoire ! ITA 85 fait tomber Team Shosholoza, qui comptait encore la semaine dernière parmi les prétendants aux demi-finales. Partie en tête, l’équipe italienne a bataillé dur pour résister aux attaques des Sud-africains. Ce n’est que dans le dernier portant qu’elle parvient à creuser l’écart pour terminer avec un delta confortable de 50 secondes.
 
Cette victoire italienne fait le bonheur des Français. Eliminé depuis deux jours de la course à la quatrième place, Areva Challenge peut maintenant viser la 7e place du classement, actuellement occupée par Team Shosholoza. Après sa victoire contre China Team aujourd’hui, l’équipe de Sébastien Col remonte à trois points des Sud-africains. Les deux équipes seront opposées dans le dernier Flight du Round Robin 2 mercredi. Un match au goût de revanche pour les Français, vaincus au premier tour sur une histoire de pénalité "mal effectuée" à l’arrivée.

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Une victoire pour Areva Challenge

Areva vs China Team
DR

Tout s’est déroulé sereinement à bord d’AREVA Challenge  : pas de stress au moment du départ, pas de volonté à trop chercher son adversaire au risque de prendre une pénalité, pas de problème pour trouver sa place sur la ligne et parfait timing au coup de canon. Certes l’enjeu face à une équipe qui n’a remporté aucun duel à l’exception de celui contre les Américains qui avaient des problèmes d’étai, était moins élevé que lors des précédents matchs de l’Equipe de France. Mais chaque rencontre peut créer des surprises et l’objectif dans ces cas-là, est justement de se mettre en situation de ne pas être en difficulté et de bien anticiper les réactions de son adversaire.

Et Sébastien Col avec la cellule arrière de FRA 93 a bien négocié le départ en s’élançant en milieu de ligne parfaitement dans le timing, avec  China Team légèrement en retrait et sous son vent à la bouée. Très rapidement, le Class America français bien lancé au coup de canon prenait l’ascendant et au premier croisement à la moitié du premier bord de près, les Français avaient plus de deux longueurs d’avance. Les stratèges tricolores contrôlaient le voilier chinois mais en profitant de toutes les bascules d’une brise thermique bien établie à quatorze nœuds : ils creusaient progressivement l’écart avec 220 mètres (43”) à la première marque, 300 mètres à la bouée sous le vent (1’14),  520 mètres à la deuxième bouée au vent (1’43”) pour arriver avec plus de 870 mètres de marge !

Mais la bonne nouvelle venait aussi de l’autre match qui se jouait entre les Italiens de +39 Challenge et les Sud-Africains. Les transalpins réalisaient un très bon départ et prenaient le duel en mains malgré une forte pression. Mais incontestablement, Team Shosholoza  était moins à l’aise dans ce vent plus soutenu que lors des précédentes rencontres. Cette défaite ouvre la possibilité pour AREVA Challenge de viser la septième place de la Louis Vuitton Cup : il faut que le team tricolore remporte demain mardi son duel face aux Allemands et qu’il s’impose face aux Sud-Africains mercredi.  Team Shosholoza n’a en effet pas de match demain, et ce lundi soir, les Français ne sont plus qu’à trois points, soit deux victoires, de cet objectif…

Pour les autres confrontations de ce lundi, à noter la superbe victoire des Suédois face aux Espagnols, un score qui permet à  Victory Challenge de rester dans la course pour les demi-finales… Enfin, les Néo-Zélandais ont réussi à prendre l’ascendant juste après le départ face à Luna Rossa Challenge, avec une phase préparatoire extrêmement chaude entre James Spithill et Dean Barker : les Kiwis ont contrôlé pendant tout le parcours Luna Rossa Challenge  qui n’a jamais eu d’opportunité de porter un coup tactique. La Louis Vuitton Cup va encore offrir plein de suspens pour ces deux ultimes jours de régates…

Source Areva Challenge

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Gérald Véniard réussit sa rentrée

Gérald Véniard Figaro 2006
DR

« On s’est bien bagarrés ! »
Cette Solo Ports de France 2007 avait comme un avant de goût d’étape de Solitaire du Figaro : 270 milles disputés dans des conditions météo très variées sur un parcours tactique, une bagarre au couteau pendant 36 heures, nuits blanches, réglages et contrôle permanent des adversaires, pour une arrivée des trois premiers concurrents en… quatre minutes !

« Le parcours était compliqué, il y avait du niveau, on s’est bien bagarré ! Nous étions vraiment dans des conditions d’étape de la Solitaire du Figaro », commente Gérald à son arrivée. « C’était très serré avec Fred Duthil, Corentin Douguet et moi. Il y a eu des options tactiques à ne pas louper. Avec ses deux tours de Belle île, le passage sous l’île de Groix, la grande descente vers Saint-Nazaire, le parcours ne manquait pas d’opportunités. J’ai eu des soucis de pilote automatique : je n’ai pas pu m’en servir sur toute la seconde partie du parcours … Du coup je n’ai dormi que deux fois ¼ d’heure la première nuit et pas du tout la seconde ! Je n’ai pas vraiment pris le temps de manger non plus car nous étions tout le temps au contact avec Fred. Cela nous a d’ailleurs permis de faire de très intéressants « speed tests » (essais de vitesse, ndlr) ! Le bateau va vite, notamment au près, je suis content de cette remise en jambe ! » Dans dix jours, du 17 au 19 mai, le Figaro Scutum sera à nouveau en course sur la « Figaro Solo Les Sables 2007 », un parcours d’environ 250 milles (460 km) entre les Sables d’Olonne, l’île de Ré et Yeux et une marque de parcours au large de Saint Gilles Croix de Vie.

Parés pour la Solitaire du Figaro
Le skipper Scutum et son Figaro sont donc parés pour le grand rendez-vous du mois d’Août de la Solitaire Afflelou Le Figaro. D’ici là, Gérald s’investit et s’implique également au sein de l’équipe du monocoque de 60 pieds « Akéna », où le rochelais occupe le poste de navigateur. Début mai, il a participé sur Akéna au « Grand Prix Petit Navire » de Douarnenez, et début juin, Gérald sera au départ de la première grande épreuve du circuit IMOCA de la saison 2007 : le Tour des îles Britanniques* à Calais.

Nouveaux horizons, expériences enrichissantes
En s’ouvrant à de nouvelles expériences sur des circuits professionnels aux côtés d’autres skippers expérimentés, Gérald enrichi encore son expérience de marin et de régatier. Ainsi fin avril, le skipper Scutum remportait la « Roma per tutti » – une grande épreuve italienne qui rassemble d’excellents équipages issus d’horizons très divers – à bord d’un Farr 52 (un voilier de 50 pieds) et avec un équipage de 12 personnes !

Source Scutum

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De la fumée sous les étraves

Raid Bleu Normandie F18
DR

Dès que le vent monte d’un cran, la Formule 18 dévoile son vrai visage. Celui pour lequel les
amateurs acceptent d’avaler des centaines de kilomètres avec le bateau sur la remorque, dépensent
sans compter pour améliorer le plus petit détail d’accastillage, se mouillent jusqu’au cou pour
protéger leur bête de course dans les rouleaux d’un départ de plage. Car quand le vent monte, les
navigateurs changent de monde : il n’est qu’à voir les sourires sous les trognes blanchies par le sel,
écouter les blagues fuser de bateau à bateau sur le parking pour comprendre. Ce qu’ils ont vécu, ils
ne peuvent le partager qu’avec leurs condisciples. Ils ont déboulé à plus de 20 noeuds dans des
gerbes d’écume, tenté de maîtriser leur monture comme un taureau fougueux quand les étraves
menacent d’enfourner à chaque vague, ils se sont collés l’un à l’autre sur l’arrière de leur coque pour
tenter de maintenir leur voilier au planning. Ils ont dansé sur la peau d’un diablotin facétieux, rétif
parfois, mais rarement méchant… Bref ! Ils ont approché une certaine forme du bonheur.
Erreur de parcours

Pour le reste, on a cru un instant que le show de Billy Besson et Arnaud Jarlegan allait continuer une
journée de plus. Inspirés, rapides, les deux compères prenaient la tête de la flotte dès la bouée de
dégagement, suivis comme leur ombre par les Néerlandais Mischa Heemskerk et Baastian Tentij qui
refusaient de l’entendre de cette oreille. La hiérarchie du premier jour était respectée jusqu’à l’erreur
de navigation des leaders qui, dans un premier temps, oubliaient de virer la marque Ouest Saint-
Marcouf avant de se rendre compte de leur erreur… Cette inattention allait leur coûter la première
place. Troisièmes à quelques cinq minutes des vainqueurs du jour, ils conservent toute leur chance au
classement général. Demain, le vent devait encore monter d’un cran et le plaisir des coureurs
proportionnellement.

Source Raid Bleu Normandie

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Oracle talonné en tête par les Kiwis, Victory toujours en vie

Oracle
DR

Ray Davies, le stratège de Emirates Team New Zealand, déclarait hier : « ça y’est, nous avons tourné le bouton de l’été, même si cela peut encore changer, la machine à brise thermique s’est enclenchée. » Effectivement, comme attendue, la brise marine s’est levée à l’heure de la sieste, soufflant entre 8 et 10 nouds tout l’après-midi.

Flight 8 – Le trio de tête en trois points
Profitant de la journée de repos de Luna Rossa Challenge, les Américains rompent l’égalité qu’ils avaient avec les Italiens depuis plusieurs jours en haut du tableau. Battant aisément + 39 Challenge dans le Flight 8, l’équipe de BMW Oracle Racing domine désormais les onze challengers avec 33 points.
 
Mais les « amis de Larry » sont-ils si tranquillement installés sur ce trône ? Avec une septième victoire consécutive, aujourd’hui face à China Team, Emirates Team New Zealand reste toujours invaincu. A trois séries de matches de l’issue du Round Robin 2, l’équipe de Grant Dalton vient de s’immiscer à la seconde place, avec un point de retard sur Oracle et un d’avance sur Luna Rossa (soit une demie victoire). Trois petits points séparent donc le trio magistral et le plus beau, c’est que dès demain, les Néo-zélandais croiseront le fer avec les Italiens. Il faudra ensuite attendre le Flight 11, actuellement programmé mercredi, pour l’ultime face à face entre les deux barreurs Kiwis : Chris Dickson, dans le camp américain, et Dean Barker, sous les couleurs des « all blacks » de l’Am erica’s Cup.
 
Mascalzone sort du jeu
Après la victoire de Desafío Español 2007 face à United Internet Team Germany, Mascalzone est mathématiquement éliminé de la course aux demi-finales. Face à Team Shosholoza, les Napolitains prennent une pénalité dès le départ. S’ils maintiennent les Sud-africains dans le tableau arrière de ITA 99 durant les deux tours de piste, le 360 degrés de réparation qu’ils effectuent juste avant la ligne d’arrivée leur est fatal. Shosholoza emporte la manche de 6 secondes. Avec 20 points et seulement 3 victoires dans ce Round Robin, Mascalzone ne peut plus être l’invité surprise des demi-finales.
 
Desafío et Victory toujours candidats
En revanche, la situation n’est pas encore arrêtée pour les Espagnols et les Suédois. Avec une victoire facile face aux Allemands, le Desafío Español 2007 confirme sa position favorable pour rester dans le carré d’As. Avec un total de 29 points, les hommes de Karol Jablonski sont même ce soir, à 2 points, soit une victoire, de Luna Rossa. La ferveur du public valencien ne cesse de croître. Les rives du canal du Port America’s Cup étaient ce soir noir de monde quand le bateau a rejoint sa base.
 
Mais les Vikings n’ont pas dit leur dernier mot. Emmenés par Magnus Holmberg, ils poursuivent leur régulière progression et semblent de plus en plus à l’aise à bord de SWE 96, notamment dans les conditions légères. En ce dimanche électoral, le camp tricolore sait déjà depuis hier qu’il ne passera pas au second tour de la Louis Vuitton Cup. Cela n’a pas détruit les dernières ambitions de victoire de Areva Challenge, notamment aujourd’hui face aux Suédois. Le scénario se répète pourtant de jour en jour. Après un joli départ, bien lancé, vers la droite du plan d’eau, les Français contiennent les assauts suédois sur la première moitié du premier bord. Mais Victory a plus de « speed », ses voiles d’avant creuses et volumineuses aident le bateau à accélérer.
 
En tête de 12 secondes à la première bouée, Victory l’emporte de 35 à l’arrivée, laissant son passage vers les demi-finales encore entrouvert. En effet, à 5 points du Desafio, trois prochaines victoires consécutives permettraient d’empocher un total de 6 points et de coiffer ainsi les Espagnols au poteau. Nous n’aurons pas à attendre la fin du Round Robin pour être fixés puisque ces deux rivaux se départageront dès demain !
 
Résultats Flight 8 / Round Robin 2
1 – Desafío Español 2007 bat United Internet Team Germany
2 – Team Shosholoza bat Mascalzone Latino-Capitalia Team
3 – Emirates Team New Zealand bat China Team
4 – Victory Challenge bat Areva Challenge
5 – BMW Oracle Racing bat + 39 Challenge
Repos : Luna Rossa Challenge

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Tractations incessantes entre les trois bateaux de tête …

Route de lEquateur Pogo 40 Carpentier
DR

Ce matin, le leader Région Guadeloupe avait changé de « dauphin », Centre d’accueil des mineurs de MvouMvou ayant pris dans la nuit l’avantage de quelques milles sur Nouvelle Espérance, qui est le second bateau de la flotte à être passé sous l’équateur. Cet après-midi, c’est le contraire. Avantage Monnet. Pour l’heure, ces trois bateaux avancent sur un front en diagonal, Carpentier au nord, Nouvelle Espérance en position médiane et Région Guadeloupe au sud, Sidaction CMA-CGM en embuscade, toujours positionné le plus au nord de la flotte.

Les alizés sud n’étant pas encore franchement établis, les grains, certes de faible intensité, sont encore nombreux au-dessus des concurrents. Les positions vont donc encore évoluer dans les prochaines 48h, la brise instable saupoudrant ses faveurs selon ses humeurs. Encore deux jours à ce rythme et les équipages vont enfin toucher des petits alizés de sud qui vont permettre aux Class 40 de s’ébrouer une nouvelle fois avant le probable piétinement du dernier jour devant Pointe Noire. 

Pour Région Guadeloupe qui tient encore et toujours la direction des opérations, les choses ne sont pourtant pas faciles puisque leur girouette-anémomètre est définitivement aux abonnés absents. Sans le support de cette précieuse aide à la navigation, les heures de barre et plus particulièrement celles de nuit sont difficiles, car sans cet indicateur de puissance et de direction du vent, le bon angle d’attaque n’est pas facile à trouver.

En queue de flotte, l’intensité du marchandage n’a rien à envier à celui des leaders, d’autant que la brise est au rendez-vous. La compétition entre Anne Liardet et Frédérique Brulé est intense. Association Espace Enfance ne ménage pas ses efforts pour venir menacer Anne, Marie et Caroline, pointées à 55 milles devant. Ballastages, matossages, longues heures de barre, tout y passe pour tenir le Pogo 40 sous génois sur la forte houle levée par les vents de SSE capricieux. « On ne compte pas notre peine, malgré la chaleur intenses (près de 45° parfois), souligne Fred Bruler. Nous barrons beaucoup et c’est vrai qu’au réveil, on a un peu une tête de déterré. Mais au bout de deux heures, cela passe.  En plus, nous avons pu récolter plus de 80 litres d’eau pendant notre dernier grain. Nous sommes donc tranquilles pour nos besoins en eau douce. Nous avons pris enfin une vraie douche… C’était top, cela nous a  bien remis sur pieds. »

Au fil des heures et surtout des nuits, l’accordéon joue à font, même si l’équipage féminin de Petit Nice Passedat résiste parfaitement aux assauts de l’équipage mixte de Association Espace Enfance. Alors que la ligne d’arrivée se dessine pour les premiers, Frédérique Brulé refaisait à la vacation ce matin l’histoire de leur course qui s’est réellement arrêtée au moment de la perte de leur spi lourd à la sortie de Gibraltar. Dès lors, Association Espace Enfance avait perdu le contact avec ses concurrents et peinait à rester dans le rythme soutenu de la course en tête de flotte. Malgré ce décrochage, Frédérique, Luca et Thomas n’ont jamais perdu de leur combativité et garderont Le Petit Nice Passedat en ligne de mire jusqu’à l’arrivée, quitte à lui griller la politesse sur le fil.

Ce matin, à la vacation, la concentration de Philippe Monnet était perceptible mais aussi l’humour que résume sa dernière « déclaration » : « Si c’était pour en arriver là, les trois premiers en 50 milles, on aurait pu donner le départ maintenant, cela nous aurait éviter de parcourir 3 600 milles pour rien. » Il est le seul à avoir déjà disputé cette épreuve en 2005 et connaît bien l’atterrissage sur Pointe Noire.  « Le dernier tricotage » comme il dit.  Le tassement de la flotte devant le port de Pointe Noire est pratiquement inévitable et Philippe n’exclue pas encore définitivement un retour de Sidaction dans la discussion, même si cette éventualité paraît peu probable à Lepesqueux, interrogé sur le même sujet ce matin. Côté Deep Blue, qui s’est recalé cette nuit sur la trajectoire de  Région Guadeloupe, et qui accuse 210 milles de retard sur lui, seul un petit miracle météo pourrait les faire revenir dans le match avant la fin de la course.

Pour cette dernière semaine de course, l’heure est à la concentration extrême sur ces monocoques de la Class 40 qui subissent davantage la météo actuelle qu’ils ne la contrôlent, « contrairement à des multicoques qui pourraient esquiver les chausse-trappes avec plus d’aisance », souligne Monnet avec une pointe de regret dans la voix. C’est vrai qu’il n’est pas facile à 5 à 8 nœuds de jouer à cache-cache avec les nuages. Une chose est certaine, c’est que cette seconde Route de l’équateur est entrain de remplir toutes ses promesses sportives avec l’annonce de ce final à haute tension.

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L’Espagne peut encore y croire, mais plus la France…

Le Desafio Espagnol
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Flight 7 – samedi 5 mai
Dans une brise thermique de sud-est bien établie autour de 11-12 noeuds, les Espagnols prennent le meilleur départ face à Team Shosholoza et entament un duel de virements à égalité avec les Sud-africains. A l’approche de la bouée au vent, l’équipage de Paolo Cian réalise un très beau coup tactique en arrivant sur tribord et en poussant le Desafío au-delà de la layline pour passer la première marque en tête avec 5 secondes d’avance. Mais il en fallait plus aujourd’hui pour battre l’équipe de Karol Jablonski. Supérieur en vitesse, notamment sous spi, ESP 97 ne tarde pas à rattraper RSA 83 et à creuser l’écart. Les Espagnols franchissent la ligne d’arrivée avec 47 secondes d’avance sur Team Shosholoza.
 
Alors que les autres challengers rentrent au port, le Desafío Español et Mascalzone Latino Capitalia Team restent sur le rond nord pour rejouer leur match du Flight 4. Après une victoire haut la main contre China Team dans le match du Flight 7, les Italiens sont confiants. Ils veulent prouver qu’ils méritent leur victoire contre les Espagnols. Mais l’équipe locale est "remontée à bloc". Elle a le soutien de tous les spectateurs et elle sait que cette rencontre peut influencer en sa faveur l’issue du Round Robin 2. Malgré un départ et un premier près à l’avantage de l’équipe de Vasco Vascotto, ESP 97 revient en tête sur le portant et enfonce le clou dans les deux bords suivants. Le Desafío Español l’emporte de 35 secondes sous les hourras et les coups de corne de brume des bateaux supporters.
 
Les Français n’iront pas en demi-finales
Le haut du classement reste inchangé. BMW ORACLE et Luna Rossa sont en tête à égalité et sont talonnés d’un point par Emirates Team New Zealand. Les "Big Three" marquent chacun deux points faciles contre des "petites" équipes. Emirates Team New Zealand contre United Internet Team Germany, Luna Rossa Challenge contre +39 Challenge et BMW ORACLE Racing contre Areva Challenge. Dans ce dernier match, les Français prennent un départ moyen et laissent l’équipage de Chris Dickson creuser une avance difficilement rattrapable. À la première marque, FRA 93 accuse déjà 40 secondes de retard sur USA 98. Comme hier face à Luna Rossa, la suite du match n’est qu’une démonstration de vitesse à l’insu des tricolores. Les Américains s’imposent avec un delta de 1:28 à l’arrivée.
 
Ce soir, les Français font grise mine. Ils savent que désormais ils ne pourront pas accéder aux demi-finales de la Louis Vuitton Cup. Avec 13 points et 4 matches à courir*, Areva Challenge ne peut plus, mathématiquement, rattraper l’actuel quatrième du classement. Seule consolation, les hommes de Sébastien Col ont déjà affronté tous les ténors de la Louis Vuitton Cup. Ils ont donc la possibilité de marquer de points face à des équipes plus accessibles… histoire de terminer en beauté et de sauver l’honneur.
 
 
* Chaque match dans le Round Robin 2 vaut deux points.

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C’est le tour des kites…

Kite au Grand Prix Petit Navire
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Invité surprise pour la clôture du Grand prix Petit Navire Dragon
Samedi, c’était la dernière course en Dragon de ce Grand Prix Petit Navire. Beau temps, belle mer pour cet ultime coude à coude entre les 60 Dragon. Après un bon départ donné à 11 heures dans à peine 10 nœuds de vent, dès le premier bord, le Russe, Diamond (RUSS 77) prenait tout de suite l’avantage, suivi par son compatriote Sail Away (RUSS 12). Au second virement de bouée, alors que le groupe de tête repartait vers le large au près, Jean Floch, le dauphin solitaire et tapageur de la baie de Douarnenez est venu troubler la course. Goût du jeu et malice conjugués ont provoqué une vraie cacophonie autour de la bouée sous le vent. En effet, Jean Floch déplaçait celle-ci au fur et à mesure que les Dragon s’en approchaient. On imagine sans peine la stupéfaction des navigateurs, qui, tout en affalant le spi, cherchaient la marque à virer… Pour autant, malgré la confusion incroyable provoquée par le dauphin facétieux, la course a pu s’achever sans de trop grands bouleversements. Et c’est sans surprise, qu’après avoir mené de bout en bout la sixième et dernière course du Grand Prix Dragon, Diamond (RUSS 77) a passé la ligne en tête, précédant Sinewave (GER 996), grand vainqueur au général du Grand Prix Petit Navire.

Hoesch pour la première fois
Aux côtés de Thomas Müller, le régatier Vincent Hoesch, six fois champion d’Europe de Star, qui a déjà remporté à six reprises la Gold Cup et s’était classé deuxième de celle de 2006 à Douarnenez, remporte son premier Grand Prix Petit Navire sur Sinewave. «C’est une journée fantastique aujourd’hui pour nous. Les conditions étaient excellentes et nous sommes très heureux d’avoir gagné. Avec Thomas Müller, voilà peu de temps que nous naviguons ensemble, nous avons fait du bon travail. Nous ne pensions pas avoir pour adversaire principal David Palmer (Princess Jalina), nous attendions plutôt les Russes comme Valentin Uvarkin ou Inna Shternberg ou encore les Français comme Jean Yves Le Deroff, Jean Gabriel Pasturaud ou Louis Urvois ». De son côté, Thomas Müller, le skipper de Sinewave, tient à saluer l’organisation douarneniste. «J’aime beaucoup l’ambiance qui règne sur le Grand Prix Petit Navire et l’organisation. Ici, tout est toujours tellement parfait, à tous points de vue qu’on finit par s’y habituer, à trouver ça normal. J’adresse toutes mes félicitations à tous les gens qui nous accueillent, autant à terre qu’en mer. »
En se classant 5ème au général, Jean Yves Le Deroff (Ar Dizaon) est le premier Français du Grand Prix Petit Navire, Jean Gabriel Pasturaud (Vol de nuit) est 10ème et Louis Urvois (Ar Youleg II) 13 ème.

Grand Prix Petit Navire Dragon

Classement final avant jury après 6 courses (5 retenues)

1. GER 996 : « SINEWAVE », Müller T. 17 Pts
2. GBR 700 : « PRINCESS JALINA, Palmer D. 22 Pts
3. GBR 723 : « GILL », Strauss Q. 28 Pts
4. RUS 99 : « MURKA 9 », Uvarkin V. 42 Pts
5. FRA 296 : « AR DIZAON » Le Deroff J.Y 45 Pts
6. RUS 77 : « DIAMOND » Shternberg I. 53 Pts
7. RUS 31 : « CONVERGENCE » Emelianov K. 53 Pts
8. RUS 35 : « VALERY » Vokhmintsev D. 56 Pts
9. GBR 705 : « DANISH BLUE » Hoj Jensen P. 57 Pts
10. FRA 340 : « VOL DE NUIT » Pasturaud J.G 70 Pts

Grand Prix Petit navire – Kite Surf

Cet après-midi, du côté des Sables Blancs, les conditions météo ont donné du fil à retordre au comité de course. En effet, il faut 11 nœuds de vent stabilisés pour lancer un départ. Une première manche a été tentée vers 15h mais a été annulée par la suite. Cependant une demie heure plus tard les 90 riders se sont élancés sur un parcours raccourci dans des conditions plus propices. Au final deux manches auront été courues, l’occasion pour le public venu nombreux d’assister à un spectacle exceptionnel et pour Bruno Sroka, le rider brestois champion de France 2006 de longue distance, de s’illustrer en remportant les deux courses.

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Le Défi Areva éliminé…

Oracle bat Areva
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Le voilier français barré par Sébastien Col a été devancé de 1 min 28 sec par BMW Oracle, un des favoris de l’épreuve, lors de la 7e manche du 2e round robin des éliminatoires, disputée par vent modéré en baie de Valence.
Areva, à qui il reste 4 régates à disputer d’ici mercredi, ne peut plus mathématiquement rattraper le 4e du classement provisoire, le Desafio Español, qui devance les Français de 12 points (une victoire vaut 2 points), après avoir battu les Sud-Africains de Shosholoza.
Le bateau français FRA 93, qui avait embarqué comme "18e homme" son parrain, l’acteur Jean-Marc Barr, a été dominé dès le départ et n’a rien pu faire contre le puissant voilier de Chris Dickson, en tête du classement provisoire des 11 challengeurs.
BMW Oracle s’est qualifié samedi pour les demi-finales grâce à sa victoire, de même que les Italiens de Luna Rossa, qui ont battu leurs compatriotes de +39 Challenge.
L’élimination d’Areva avant l’heure constitue un résultat décevant pour les Français, dont l’objectif était d’atteindre les demi-finales de la "Vuitton", en dépit d’un budget (22 M d’euros) nettement moins élevé que celui des autres syndicats.
Avec un bateau inférieur en vitesse pure, une préparation perturbée en 2006, une cellule arrière modifiée à plusieurs reprises, le défi français, 8e au classement provisoire, n’a jamais été en mesure de lutter à armes égales avec ses principaux concurrents.

Source AFP

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