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Le doute s’installe chez les Italiens

Emirates team New Zealand
DR

MATCH 3 – Emirates Team New Zealand bat Luna Rossa Challenge. DELTA 1:38
 
C’était le match à ne pas perdre pour les Italiens. Après une première rencontre très serrée vendredi, et une seconde déjà moins réussie hier, Luna Rossa devait absolument marquer un point cet après-midi pour éviter de voir l’incertitude gagner du terrain. Le match avait pourtant bien commencé pour l’équipage transalpin.
 
Dans le pré-départ, Spithill parvient à emmener son adversaire côté comité et à revenir plus vite sur la ligne. Il s’élance du côté gauche avec une longueur d’avance sur les Kiwis. Mais cette position s’avère rapidement défavorable puisque le bateau noir n’a aucun mal à doubler ITA 94 dès le premier bord. S’agit-il d’une erreur de l’équipe météo italienne – ce qui est peu probable – ou du choix du barreur australien qui craignait peut-être de revivre le même scénario qu’hier, en privilégiant l’option météo plutôt que le placement au départ ?
 
Quoiqu’il en soit, NLZ 92 s’impose très vite en maître du jeu, grâce à une meilleure vitesse et à un meilleur cap. Il faut dire que le Class America néo-zélandais est plus à l’aise que son homologue italien dans un vent inférieur à 10 nouds. A la première marque, les Kiwis ont déjà 40 secondes d’avance. Le reste du match tourne à la punition pour les hommes de Luna Rossa qui assistent impuissants à la suprématie néo-zélandaise. Ils résistent un moment en maintenant l’écart à 55 secondes à la dernière marque, mais dans le dernier portant, les guerriers kiwis enfoncent un peu plus le couteau dans la plaie, avec plus de 400 mètres d’avance à l’approche de la ligne d’arrivée.
 
La pilule est dure à avaler pour les Italiens. Il y a quelques jours, tout le monde s’attendait à des finales très disputées, mais match après match les deltas ne cessent d’augmenter aux passages de bouées et l’équipe d’Emirates Team New Zealand paraît de plus en plus sûre d’elle.
 
Demain, les deux finalistes auront un jour de repos. L’occasion pour les Italiens de se remettre de leurs émotions et de tenter éventuellement des modifications de dernière minute pour revenir dans le jeu. Outre les performances du bateau, l’équipe de Luna Rossa connaît les points à améliorer. "Ces trois derniers jours, Emirates Team New Zealand a été meilleur que nous dans sa manière de prendre les départs et dans son aptitude à bénéficier de la première bascule de vent. C’est dans ces secteurs qu’il faut progresser", déclarait Ben Durham de la cellule arrière italienne. Une journée suffira t’elle ?

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Les Kiwis mènent 2-0

Team New Zealand
DR

Match 2 : Emirates Team New Zealand bat Luna Rossa Challenge. DELTA 0:40
Une fois de plus, c’est avant même le coup de canon que s’est décidée l’issue du match.  Cette victoire sans bavure de l’équipage de NZL 92 est acquise dès le pré-départ où Dean Barker, très incisif, parvient à accumuler les obstacles pour empêcher ITA 94 de s’élancer correctement. Spithill, impatient de prendre la droite du plan d’eau, le paie finalement très cher en se faisant coincer à une minute du coup d’envoi. Au top départ, Emirates Team New Zealand a déjà un avantage d’une longueur. Commence alors le travail de sape dans lequel les Kiwis excellent : consciencieusement, ils vont s’échiner à perturber le vent de leur adversaire en multipliant les virements de bords. Cette solide brise ther mique qui souffle sur le plan d’eau de Valencia n’est pas pour leur déplaire : impeccables dans leurs manouvres, ils vont, en l’espace de 10 minutes, tripler leur avance et passer la première marque de parcours avec une marge de quatre longueurs (25 secondes) sur leur rival.
 
Sous spi, James Spithill et ses compères n’ont d’autre choix que d’attendre patiemment la risée ou la bascule qui leur permettrait d’inverser la tendance. Mais cette opportunité ne se présentera jamais. Malheureusement pour eux, le vent reste très stable, en force comme en direction.  Avec le clapot qui agite la zone de course et qui rend les grands spinnakers volages, l’autre possibilité pour ITA 94, était de provoquer un duel d’empannages en espérant une manouvre ratée de leur adversaire. Mais les quelques tentatives échoueront elles aussi. A la porte sous le vent, Emirates Team New Zealand a encore augmenté son avance : 35 secondes.
Les deux derniers bords seront à l’image de ce début de course : des Kiwis qui ne cessent de creuser face à des Italiens impuissants. Le challenger de l’hémisphère sud franchit finalement la ligne d’arrivée avec un delta de 40 secondes.
 
Cette régate du jour a prouvé une fois de plus qu’il était très difficile, pour ne pas dire impossible, de revenir lorsqu’on est mené dès les premières secondes de course, surtout dans des conditions de vent aussi stables. Qui plus est, NZL 92 est apparu rapide à toutes les allures. Magnus Holmberg, le skipper de Victory Challenge qui commentait aujourd’hui les courses, pointait du doigt la surface et la légèreté de la grand-voile néo-zélandaise, visiblement différente de la veille.une information confirmée quelques minutes plus tard en conférence de presse par leur stratégiste Ray Davies.
 
Quoi qu’il en soit, ce score de 2-0 fait monter la courbe de confiance dans le camp Kiwi qu’on ne voyait pas aussi dominateur après sa prestation en demi-finale. Aujourd’hui, plus qu’hier encore, Dean Barker et son groupe sont apparus aussi solides que déterminés. De leur côté, les Italiens vont devoir résister au découragement s’ils veulent redresser la barre dès demain dimanche.

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Top départ de la Calais Round Britain Race

Prologue Calais Round Britain race
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Un parcours très ouvert et surtout très technique de 1 850 milles pour « monter » jusqu’au 61° Nord et parer les îles Shetlands : voilà ce qui attend les 55 équipières et équipiers qui ont déjà pu se jauger lors des deux régates préliminaires devant la plage de Calais ! Une semaine de mer voire plus pour exploiter l’extraordinaire potentiel de ces voiliers de 18,28 mètres portant près de 300 m² de voilure au près et pouvant aligner plus de 22 nœuds de moyenne au portant… Les monocoques Imoca, conçus en priorité pour les courses en solitaire autour du monde et les transatlantiques en double, vont devoir s’exprimer en équipage sur un terrain de jeu totalement différent : le tour des îles britanniques. Un parcours très complexe puisqu’il fait la part belle aux pièges de la régate côtière, à la stratégie à moyen terme sur les phases de « large » (mer d’Irlande, Atlantique, mer du Nord) et à la tactique en contrôlant les trajectoires des concurrents.  

Des jours sans nuit…  
Ce format de course est inhabituel tant pour les bateaux que pour les skippers : des changements climatiques très rapides, des conditions de mer très variées, des paramètres typiques de la régate au contact tels les courants de marée et les effets de côtes, mais aussi une navigation à cinq équipiers qui permet de répartir les tâches (navigation, tactique, barre, réglages) et donc de tirer la quintessence de ces 60 pieds Open. Pour cette troisième édition, les conditions météorologiques vont rendre encore plus délicate la négociation de ces moult caps et pointes qui parsèment ce tour des îles. Les skippers ont décidé, en accord avec la Direction de Course de la Calais Round Britain Race, de tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, comme lors des précédentes éditions, soit du Pas de Calais vers les îles Scilly, puis à déborder les côtes occidentales de l’Irlande, laisser à tribord l’île isolée de Saint Kilda, longer les falaises déchiquetées des Hébrides, contourner l’archipel des Shetlands, par 61° Nord ! Une latitude extrême où, à trois semaines du solstice d’été, les jours durent pratiquement 22 heures… Mais des latitudes aussi où la température au large peut descendre en dessous de 10°C, où la mer peut se lever très rapidement, où le vent peut se transformer en tempête en quelques heures !  
 C’est donc presque les quatre saisons que peuvent affronter les onze monocoques en moins de huit jours ! D’ailleurs les prévisions météorologiques à moyen terme laissent entendre que ce scénario pourrait bien correspondre parfaitement à la réalité du terrain : du tout petit temps pour démarrer dans le Pas de Calais juste après le départ à 14h30 prévu avec une petite brise de Nord Est 10-14 nœuds ; un flux de Nord poussif le long des côtes anglaises pour sortir de la Manche ; un front dégénéré à gérer avant d’aborder la mer d’Irlande ; un régime de Nord-Est modéré avant d’atteindre l’Irlande ; un passage de dorsale anticyclonique sans grand vent au large du Connemara ; un nouveau passage à niveau au large de l’Eire ; des brises contraires de Nord Est mollissantes pour grimper jusqu’aux Shetlands ; enfin un bon souffle accélérateur pour traverser la mer de Nord… Sans compter les aléas météorologiques : soleil, pluies, brouillards, ciel plombé, nuages erratiques, bruines, averses, éclaircies, grains, orages, rafales. Tout le panel des incertitudes maritimes sera revisité !  

La bataille des anciens et des modernes  
Il y aura donc une perpétuelle remise en cause du statut hiérarchique de chacun, surtout que les deux régates prologues courues devant Calais vendredi et samedi, dans le même type de temps que les premiers jours de la Calais Round Britain Race, tendent à prouver que le différentiel entre les monocoques Imoca, de première, deuxième ou dernière génération, n’est pas si sensible que cela. Même s’il faut bien constater que trois des quatre nouveaux venus (PRB, Delta Dore, Temenos) semblent déjà bien au point face aux quatre meilleurs voiliers des années précédentes (VM Matériaux, Artemis, Roxy, Cheminées Poujoulat). Le bon résultat du bateau mené par Arnaud Boissières et Jean-Philippe Chomette (Akena Vérandas) démontre qu’il ne faudra pas oublier la génération précédente à l’image aussi de Aviva ou de Maisonneuve. Yann Eliès qui vient tout juste de prendre en main son nouveau prototype Generali aura quant à lui à cœur de trouver le mode d’emploi de ce plan Finot extrêmement puissant qui devrait faire un malheur au dessus de dix nœuds de vent.

Sans aucun doute, le programme proposé pour ce tour des îles britanniques s’annonce plein de retournements de situation avec des échappées et des regroupements, mais chacun des onze skippers aura également dans le collimateur sa préparation au tour du monde en solitaire 2008 : trouver les bons réglages rapidement, faciliter la vie à bord, soigner l’ergonomie, limiter les déplacements… Ces impératifs peuvent être à l’occasion de cette course, plus facilement résolus en naviguant en équipage, c’est-à-dire en échangeant des points de vue et en visualisant les autres hommes et femmes du bord travailler sur le pont. La prochaine édition Vendée Globe du démarre réellement à l’occasion de cette Calais Round Britain Race !  

Sept, huit ou neuf ?  
Si tous s’élanceront dimanche avant tout pour vaincre et ajouter une ligne à leur palmarès, chacun a d’abord comme objectif de progresser encore pour la navigation en solitaire et d’améliorer toujours leur machine. La seule question restant en suspens est le temps de course pour avaler les 1 850 milles du parcours. Certains tablent sur sept jours, d’autres sur huit, d’autres encore sur neuf jours… Les calmes annoncés au large de l’Irlande et de l’Ecosse en décideront, alors que la phase finale en mer du Nord se présente déjà comme un sprint particulièrement rapide. Avec onze monocoques, la Calais Round Britain Race démontre aussi que la Classe Imoca est en pleine effervescence puisque tous (ou presque) seront au départ du Vendée Globe… Le souffle nouveau de la course océanique !  

Le plateau au 2 juin 2007 – Onze monocoques      
 AKENA VERANDAS : Arnaud Boissières (FRA)  
ARTEMIS OCEAN RACING : Jonny Malbon (GBR)
AVIVA : Dee Caffari (GBR)
CHEMINEES POUJOULAT : Bernard Stamm (SUI)  
DELTA DORE : Jérémie Beyou (FRA)
GENERALI : Yann Eliès (FRA)  
MAISONNEUVE : Alexandre Toulorge (FRA)
PRB : Vincent Riou (FRA)
ROXY : Samantha Davies (GBR)  
TEMENOS : Dominique Wavre (SUI)  
VM MATERIAUX : Jean Le Cam (FRA)

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Pacé mise sur les Kiwis

Bertrand Pace
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– Vous étiez avec les Néo-Zélandais en 2003 : vous attendiez-vous à les retrouver à ce niveau-là en Espagne ?
"Disons que je ne suis pas trop surpris. Ils étaient solides avant : il n’y avait donc pas de raison que cela change même si la direction générale a été modifiée avec l’arrivée de Grant Dalton. Mais si on regarde bien, c’est le même noyau dur même s’il y a eu des départs et des arrivées".

– Et Luna Rossa ?
"Lors des demi-finales, je savais que ça allait être difficile mais que ça finirait par tourner en notre faveur. Au départ, je pensais que ce serait du 55 pour nous et du 45 pour eux… (ndlr : Luna Rossa a battu Oracle sur le score sans appel de 5 à 1) En revanche, dans l’autre demi-finale, j’avais annoncé que c’était du 70-30 : 70 pour les Néo-Zélandais et 30 pour les Espagnols".

– Vous n’attendiez donc pas les Italiens à ce niveau de la compétition ?
"Ce syndicat existe depuis trois ans : il a recruté dans tous les domaines, design team, équipage, etc. C’est du solide. En revanche, je trouve "spéciale" la façon dont ils naviguent. Avec eux, c’est un peu "ça passe ou ça casse" : c’est peut-être séduisant pour le public et les journalistes, mais je ne pense pas que cela marche longtemps. Comme je ne crois pas qu’ils puissent gagner la Coupe en navigant ainsi. Cette façon de naviguer "jusqu’au-boutiste" est rarement payante en voile : ça peut marcher un coup ou deux mais pas à chaque fois. Pour toutes ces raisons, je pense que les Néo-Zélandais, qui régatent de manière plus "classique, plus match-race", passeront l’obstacle".

– Du coup, cela donnerait une finale "Team New Zealand" – "Alinghi", soit la revanche de mars 2003 avec l’humiliation subie par les Kiwis à Auckland (5 à 0) ?
"Nous n’en sommes pas encore là mais si ça devait arriver, je crains que les Suisses soient vraiment plus rapides au près. Ils vont tellement vite à cette allure-là que ça s’annonce dur pour l’adversaire. Il y a deux jours, "Alinghi" a disputé deux régates d’entraînement contre les Néo-Zélandais et ils ont gagné les deux. Oui, les Suisses ont travaillé dans le bon sens : c’est sûr, ils seront là, durs à battre".

– Et la situation personnelle de Bertrand Pacé ?
"Je suis sous contrac avec BMW Oracle jusqu’à fin du mois de juillet et j’ai encore des choses à faire. Disons juste que je ressors de cette expérience avec une dose de frustration importante. Et que j’ai envie d’évacuer tout cela assez vite".

PE

Nota : Champion du monde de match-racing en 94, sextuple vainqueur du Tour de France à la Voile, Bertrand Pacé participait à Valence à sa sixième campagne pour la Coupe de l’America au sein du richissime défi américain "BMW Oracle" (budget de 150 millions d’euros). Né à Dunkerque il y a 45 ans, d’une famille bretonne, Pacé est resté dans l’ombre de Chris Dickson.

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PRB survole la première régate d’exhibition

Vincent Riou sur PRB
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Et ces quelques ronds dans l’eau ont beau compter « pour du beurre », ce n’est pas pour autant que les équipages y sont allés à la légère car il ne faut pas oublier que, pour beaucoup d’entre eux, il s’agissait de la première confrontation de la saison. A ce petit jeu, le monocoque PRB a rempli son contrat. Après un bon départ, Vincent Riou et son équipage n’ont cessé de creuser l’écart et même la pénalité effectuée à la bouée au vent n’a pas permis aux concurrents de menacer sérieusement le bateau orange. « Quand on part devant, les choses sont toujours plus simples mais c’est vrai que l’on avance bien. Contrairement à la majorité des bateaux, ça fait deux mois qu’on navigue et ça paie. Nous réussissons à ne pas nous laisser manger par la technique. Il y en a encore à faire mais elle ne prend pas le pas sur la navigation » explique le vainqueur du Vendée Globe manifestement content de son nouveau plan Farr.

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Stamm au départ de la Barcelona Race

Bernard Stamm Portrait
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Un objectif commun
"A nous deux, nous cumulons quelques tours du monde en course, trois chacun pour être exact, ce qui constitue une somme d’expérience non négligeable, compte tenu de la sérieuse concurrence que nous allons avoir à affronter. Conrad connaît le 60 pieds monocoque, il a  déjà réalisé un Vendée Globe sur ce type de bateau. C’est quelqu’un de bien organisé et de très agréable. Nous nous apprécions, sur le plan humain, ça passe très bien, pour ce qui est de la vie en mer et de ses compétences de marin, je ne me fais aucun soucis, son expérience parle d’elle même. Je sais aussi qu’il est plutôt pointu en météo et sur un tour du monde, c’est très important» explique Bernard Stamm.
L’enjeu est en effet de taille, à la hauteur de cette épreuve inédite : Un tour du monde, certes, mais sans escale et à deux. «Une course en double, c’est plus dur pour le bateau parce qu’à deux on tire plus dessus. Comme je ne connaîtrai pas encore bien ma machine, ce sera un apprentissage en accéléré en vue du Vendée Globe. Sur le plan humain, l’avantage du double, c’est qu’on peut se reposer sur l’autre.
Il faut partir avec quelqu’un qui partage le même objectif parce que trois mois, ça peut être très long… Je pense qu’un équipage qui aura des problèmes d’entente à bord ne pourra pas gagner. Sur une transat de quinze jours c’est possible, pas sur un tour du monde.»

Conrad Humphreys, le deuxième homme pour un quatrième tour du monde
Conrad Humphreys : « Il y a très peu de marins dans le monde qui ont suffisamment de détermination pour accomplir trois tours du monde en si peu de temps. Lorsque j’ai appris que Bernard voulait participer à la Barcelona World Race, j’ai tout de suite voulu le rejoindre, la décision était facile. Bernard est un marin très motivé et je crois pouvoir dire que son open 60 est l’un des mieux préparé pour cette course ».

Conrad Humphreys, le co-skipper de Cheminées Poujoulat sur la Barcelona Race est Britannique. Il a débuté sa carrière maritime en 1993, à  17 ans, lorsqu’il a participé à la Withbread  (aujourd’hui Volvo Ocean Race). À partir de 1994, Conrad s’est consacré à des études en océanographie et météo à l’université de Plymouth. Il a obtenu son diplôme en 1997.
Par la suite, Conrad a été skipper de LG Flatron pour le global BT Challenge 2000-01. Avec ses 29 équipiers, ils ont dominé la course et gagné les 7 étapes. A 28 ans, Conrad était le plus jeune skipper à gagner la course.
Pour son troisième tour du monde, Conrad a décidé de s’attaquer en 2004 au Vendée Globe sur Hellomoto. Après 25 jours de mer, une avarie au niveau d’un safran, provoquée par un OFNI l’a contraint à réparer au niveau du Cap. Conrad a repris la course six jours plus tard, avec près de 4000 milles de retard sur le leader. Au final, après avoir subi un problème au niveau de sa quille hydraulique, Hellomoto a franchi la ligne d’arrivée à la 7 ème place après 104 jours de mer.
Tout comme pour Bernard, la Barcelona Race sera son 4ème Tour du Monde en course.
Conrad Humphreys est né le 13 février 1973 à Plymouth

Les inscrits à la Barcelona World Race sont à ce jour :
1.    – Cheminées Poujoulat (Bernard Stamm / Conrad  Humphreys)
2.    – Hugo Boss (Alex Thomson / Andrew  Cape)
3.    – Temenos (Dominique Wavre / Michèle  Paret)
4.    – Paprec-Virbac (Jean-Pierre Dick / Damian  Foxall)
5.    – Delta Dore (Jérémie Beyou / Sidney  Gavignet)
6.    – Veolia (Roland Jourdain / Jean-Luc  Nélias)
7.    – ???? (Brian Thompson / Guillermo  Altadill)
8.    – PRB (Vincent Riou / Sébastien Josse)

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Laser, 470 et Finn s´apprêtent à débuter leurs championnats d´Europe

Ingrid Petitjean et Nadège Douroux dans la brise
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Neuf des dix premiers de la SOF sont inscrits parmi lesquels le champion d’Europe en titre et N°1 mondial : Paul Goodisson (GBR). Mais le fait marquant de cet européen est peut être qu’il constitue la première des épreuves d’observation utilisées pour sélectionner le représentant français à la préolympique et, à moyen terme, aux JO. Le Charentais Jérémie Steyaert a déjà impressionné son monde en terminant 7eme de la SOF il y a deux mois mais Tomas Le Breton, deuxième des Jeux Mondiaux 2006, Félix Pruvot, représentant français à Athènes, ainsi que le local Jean Baptiste Bernaz ont encore leur mot à dire. Ils ont justement choisi de décaler leur préparation afin d’être au meilleur niveau pour ces échéances décisives que sont l’ européen et le mondial.

A 1200 kilomètres à l’Est, à Thessalonique en Grèce, ce sont les 470 hommes et femmes qui vont courir pour le titre européen et l’on ne peut qu’espérer le même grand chelem que l’année dernière. Fait rare, une même nation avait remporté l’intégralité du podium masculin ! Or un an après, la force de frappe française est toujours aussi convaincante
On va donc suivre les champions d’Europe en titre, Benjamin et Romain Bonnaud. Auteur d’une belle deuxième place sur la Breitling Regatta qui vient de s’achever le duo sablais renoue avec les podiums après un début de saison difficile. Nicolas Charbonnier ajouterait lui aussi volontiers un second titre européen à son CV, cinq ans après sa première consécration continentale. Accompagné par Olivier Bausset, le sudiste vient de prendre la tête de la ranking liste de l’ISAF (véritable classement mondial) en occupant les avants postes sur toutes les épreuves précédentes. Les Nantais Pierre Leboucher et Vincent Garos constituent également de redoutables challengers. Auteurs d’un début de saison remarquable et couronné par une victoire sur la Semaine Olympique Française, l’équipage est assuré de représenter la France lors de la prochaine préolympique. La délégation française est complétée par Ronan Dréano et Ronan Floch qui, avec leur titre de vice champions d’Europe sont loin d’être des seconds couteaux.

Chez les filles, Ingrid Petitjean et Nadège Douroux seront, comme toujours, à surveiller. Les Marseillaises aux cinq podiums mondiaux pourraient, comme en 2005, décrocher le titre européen. Depuis le début de la saison, elles ont terminé toutes leurs régates dans le top 5. Les Brestoises Camille Lecointre en Gwendolyn Lemaître ont-elles aussi les moyens de jouer aux avants postes.
Enfin, c’est sur un lac, en Hongrie que va se dérouler le championnat d’Europe de Finn. En l’absence de Guillaume Florent, les espoirs français reposent sur le jeune transfuge du Laser Jonathan Lobert, ainsi que sur l’autre Nantais Pierre Alexis Ponsot et sur le Martiniquais Ismaël Bruno. Le championnat d’Europe de Finn s’achève samedi prochain.

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Team New Zealand décroche son premier point…

Emirates Team New Zealand qualifié finale LV Cup
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Emirates Team New Zealand bat Luna Rossa Challenge. DELTA 0:08
Après un retard d’un peu plus de 20 minutes en raison d’une brise thermique oscillante, les deux équipes ont pu disputer la première manche des finales dans un vent compris entre 10 et 12 nouds. Malgré la pression qui pèse sur les concurrents à ce niveau de la compétition, le pré-départ est étonnamment paisible. L’équipe italienne entre tribord et semble vouloir la gauche du plan d’eau, mais se tient à distance du bateau néo-zélandais. Au final, les deux Class America s’élancent à égalité sur la ligne de départ. Après un long speed test sur bâbord, Dean Barker et ses hommes décident de virer, sans doute pour éviter de se faire embarquer au-delà de la layline tribord et pour bénéficier de la priorité sur leur adversaire. Ils ont su attendre le bon mome nt pour attaquer et leur patience est vite récompensée. Ils gagnent aussitôt une longueur d’avance grâce à une légère bascule à droite. A la première marque, ils affichent un delta de 12 secondes, le plus important de tout ce match !
 
Fidèles à leur stratégie de contrôle, les Kiwis couvrent les moindres mouvements de Luna Rossa et malgré plusieurs tentatives au portant, James Spithill et Torben Grael ne parviennent pas à percer le bouclier néo-zélandais. Ils doivent se contenter d’un écart réduit à 9 secondes à la deuxième marque. Le vent continue alors sa lente dérive vers la droite et pousse le comité de course à déplacer la bouée au vent de 10 degrés, profitant par la même occasion aux Kiwis, repartis sur la droite dans le deuxième près. Mais les Italiens sont coriaces. Ils défient leur adversaire dans un duel de plus de 20 virements de bord et maintiennent un écart plus qu’honorable. A la dernière marque, ITA 94 n’est que 11 secondes derrière NZL 92.
 
Le match est si serré que la moindre erreur peut avoir des conséquences dramatiques. Emirates Team New Zealand a ainsi failli faire les frais d’un empannage un peu tardif aux deux-tiers du dernier portant. Luna Rossa, légèrement décalé sur la gauche, revient à tout juste 30 mètres du bateau noir et coupe la ligne d’arrivée huit petites secondes derrière NZL 92. Les Kiwis l’emportent, mais ils ont eu chaud. 

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La chronique de Capian : premier podium en solo !

Matthieu Girolet le Roi du Matelas
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Et puis non, restons là dessus car c’est vraiment une des choses que j’apprécie quand la saison arrive : Retrouver les copains ! Après s’être entraînés chacun dans son coin, voir leurs nouvelles trouvailles sur leurs bateaux, les découvrir aux couleurs de nouveaux partenaires, et surtout, se raconter notre hiver, refaire le monde et les courses autour d’un verre. Sans langue boisée, c’est une franche et sincère camaraderie qui naît aisément de reconnaître dans les mots de l’autre les mêmes enthousiasmes et difficultés que ceux que l’on vit dans son propre projet. Et que les courses partagées, même si c’est chacun à son bord, viennent renforcer.

Maintenant, on peut reprendre :
Avec le printemps, c’est inévitable, voici le retour des courses 6.50 et, en Méditerranée, si la saison a débuté à Gènes, pour la plupart le coup d’envoi était donné le week-end dernier, par la Mini Solo. 110 milles en boucle de port Camargue-Gruissan. Je vous vois d’ici dresser le tableau d’un week-end dans le sud: pétole, soleil de plomb, petites pépées, crème solaire et casquette. Sauf que, pour ne pas perdre la bonne habitude prise l’année dernière, Eole avait choisi l’autre option en mandatant ses plus virils représentants. Du coup, sur le quai il manquait une lettre à pépées et ma casquette s’est vite envolée. Bref, la Méditerranée s’est fait plaisir et nous a régalés de rafales et d’embruns. Avec 17 abandons, ça n’a pas été du goût de tout le monde, mais aura fait une très belle entame de saison. Et, en série la bagarre a été rude. A tel point que les trois premiers terminent dans une toute petite poignée de secondes ne laissant les honneurs de la ligne qu’à un seul proto,  qui nous a quand même mis un bon caramel. Les pointeurs à Gruissan se souviennent encore de son passage : Approche au près 3 ris- tourmentin dans jusque 40 noeuds, il enroule, empanne et… envoie le spi, tchao la compagnie !

Pour nous, l’aller, au près, aura été au couteau, à croiser, décroiser à quelques longueurs, au ras de la plage, au fur et à mesure que le vent monte. Ensuite ce sera la folle descente pleine balle que sont venues pimenter les jolies rafales dont le nord-ouest a le secret. En clair ça donne gennaker, Solent et GV haute, tout va bien ou presque et deux secondes plus tard,  quasi dix nœuds de plus, bateau couché au tas, les deux safrans hors de l’eau. Bon, et bien puisqu’ils servent plus à rien, je peux lâcher la barre. On commence par quoi ? GV ? pas la peine, tant que la bôme traîne bêtement dans l’eau. Enrouler le genak alors ? tous ceux qui ont déjà vécu le truc me voient venir…bien sûr il s’enroule pas non plus, enfin si, presque, mais que quand il veut. Après la bataille on se rend compte que le plus fort est passé. Hop, à la barre, bateau droit et c’est reparti, on redéroule. Jusqu’à la prochaine.

Je la sens bien cette course. Nous ne sommes plus qu’à quelques milles de la ligne. Mes deux concurrents directs se sont laissés décaler sous le vent. Je suis resté plus haut, quasi sur la route. Leurs feux tombent mais n’avancent pas vraiment. Et il faudra qu’il remontent sous Solent. Ca va le faire. Mais, hop, une rafale de plus. Plus forte que les autres, je sais pas ? Par contre quand je remets le bateau à l’endroit, il y a un sacré micmac à mon attache d’amure sur le bout dehors. Je la fais courte : il n’y a plus la place pour glisser le mousqueton de l’emmagasineur et ça me prendra un bon moment, au minimum un gros quart d’heure, que je passe GV haute – Solent à 9 nœuds sous pilote au lieu de 13 à surfer, pour pouvoir y remédier et renvoyer le gennaker. Et je finirai 3ème sur la ligne, à toucher le tableau des deux premiers. Sincèrement de quoi avoir des regrets au moment du débriefing.

J’en oublierais presque que cette course coche la dernière croix pour la Transat et que c’est mon premier podium en solo, que je n’ai jamais été aussi proche de gagner en solitaire et que je me suis toujours senti super bien avec le bateau et les éléments durant cette course. C’est cela qu’il faut que je retienne, car c’est vraiment du positif pour la suite. Qui s’annonce vraiment belle avec la grande fête du Fastnet à venir.

100 Minis sur la ligne, j’ai vraiment hâte d’y être. Et ça va en faire une grande tablée à Douarnenez !

Matthieu Girolet

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Le multi 50 avance

Laiterie de St Malo Rhum 2006
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Une motivation partagée
Ils sont déjà 8 à avoir annoncé leur participation et les organisateurs en espèrent une dizaine. «L’idée est partie du Trophée Jean Stalaven qui se déroule en Côtes d’Armor, ce sponsor disposait* en effet d’un 50 pieds et a eu la bonne idée de prolonger son investissement en lançant un grand prix dans son département » explique Franck-Yves Escoffier. Le skipper malouin de Crêpes Whaou !, trois fois vainqueur du Rhum en trois participations, est très investi dans le développement de la Classe et présidera le comité d’organisation du Trophée Malo. «Nous en avons parlé à Rémy Gizard, le PDG de la Laiterie de Saint Malo, partenaire du projet 50 pieds de Victorien Erussard, il a très rapidement adhéré à cette idée » poursuit Franck-Yves. «La CCI et la Ville nous ont rejoints et la SNBSM, formidablement rodée pour l’organisation d’événements nautiques, a accepté de nous accompagner. Claude Renoult, le président de la SNBSM préside également notre comité de course» se réjouit le jeune Victorien Erussard, skipper de Laiterie de Saint Malo.

Restait à convaincre les ‘acteurs’ du spectacle. « Il y a déjà 8 bateaux en Manche et 12 multi 50 pieds avec la côte Atlantique, c’est un beau potentiel et nous espérons en réunir le maximum. Notre série a besoin d’événements pour communiquer et se faire connaître auprès du grand public et des partenaires potentiels. Voilà des années que je me bats pour que la classe se développe, je suis convaincu de son avenir. Aujourd’hui, ces bateaux sont ceux qui garantissent aux entreprises qui désirent communiquer le meilleur rapport qualité/prix. Ils sont rapides, spectaculaires et fiables et coûtent trois fois moins cher qu’un 60 pieds ORMA en budget de fonctionnement annuel » analyse Franck-Yves Escoffier. Un leitmotiv repris par Rémy Gizard, le patron de la Laiterie de Saint Malo. « Nous avons participé à quatre Routes du Rhum depuis 1994, sur quatre séries différentes. Le 50 pieds multi nous apparaît aujourd’hui comme le meilleur support. Compte tenu des circonstances et des budgets démesurés des 60 pieds, pour nous, il n’y a pas d’hésitation. De surcroît, ce sont des bateaux fiables qui, dans de mauvaises conditions météo, obtiennent des performances meilleures que les 60 pieds. Concernant le Trophée Malo, nous nous sommes engagés sur cet événement quand nous avons vu, au départ de la Route du Rhum, que cette classe pouvait réunir une dizaine de bateaux. L’opération nous a semblé dès lors intéressante pour Saint Malo et pour nous aussi évidemment ». Une motivation qui gagne du terrain et, actuellement, plusieurs skippers de 60 pieds ORMA viennent rejoindre les équipages en 50 pieds, alors que de jeunes navigateurs issus d’autres séries s’intéressent de plus en plus à cette Classe.

Le programme du Trophée Malo
Le Trophée Malo se déroulera en baie de Saint Malo du 27 au 29 juillet. Outre les régates qui seront visibles depuis la côte, le public pourra accéder au quai Duguay Trouin où seront basés les bateaux, rencontrer les marins en fin de journée ou encore assister aux toujours spectaculaires passages des écluses. Le déroulement des épreuves en baie de Saint Malo sera retransmis sur grand écran à l’issue des régates.

Les inscrits
Laiterie de Saint Malo (Victorien Erussard)
Crêpes Whaou ! (Franck-Yves Escoffier)
Deleage & Diazo (Loïc Escoffier)
Négocéane (Roger Langevin)
Délirium (Hervé De Carlan)
Gifi (Philippe Langlois)
Victorinox (Danny Monnier)
PiR2 (Etienne Hochede)
A noter que six bateaux sont actuellement en attente de confirmation.

Source Trophée Malo

*Le multicoque Jean Stalaven, que Pascal Quitin avait dû abandonner suite à son chavirage dans la Route du Rhum, vient d’être retrouvé, comme vous avez pu le lire dans nos colonnes la semaine passée.

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