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Transat Jacques Vabre. Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck premiers à Lorient

© Vincent Curutchet / Alea

Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck sont arrivés les premiers à Lorient après une course quasi parfaite jouant devant depuis le départ hier après-midi de la Normandie. Ils devancent Luke Berry et Antoine Joubert arrivés moins d’une heure après.

Il confirme ses très bonnes dispositions techniques, sportives et mentales depuis le début de saison puisque Thibaut et Quentin avaient déjà gagné la grande étape du Pro Sailing Tour entre Toulon et Brest et le trophée des multicoques de la baie de Saint-Brieuc. Les Ocean Fifty repartiront de Lorient pour Fort-de-France quand la situation dépressionnaire automnale sera passée et comme sur la Solitaire du Figaro le classement général de la Transat en double dans la catégorie des Ocean Fifty se jouera au cumul du temps des deux étapes.

Les Ocean Fifty accompagnés des Class 40 et des Ultimes, exit les Imoca, hier ont offert au grand public et à la télévision un spectacle fantastique sur le plan d’eau Havrais. La mer était forte, très forte, le vent soufflait à plus de 30 nœuds d’Ouest, le soleil était au rendez-vous. Solidaires En Peloton prenait un top départ et se retrouvait très vite aux avant-postes utilisant un combo de voiles propice à une belle stabilité sur l’eau et un bateau à trois pattes moins volage que certains de ses concurrents.

Au près, Thibaut, le malouin – guadeloupéen, et Quentin, l’homme du Sud-Ouest, tiraient leur épingle du jeu s’abritant rapidement du courant contraire à Barfleur optionnant à la côte. Toujours plus rapide cette nuit notamment au passage de la pointe bretonne et enfin au débridé, Solidaires En Peloton prenait la poudre d’escampette pour afficher à l’arrivée un écart en temps qui sera assez significatif sur son deuxième de quoi permettre au tandem – ambassadeur des 120 000 patients de la Sclérose En Plaques d’aborder la suite avec sérénité et confiance.

Thibaut Vauchel-Camus : « Les conditions ne nous permettaient pas de sortir du golfe de Gascogne et des côtes portugaises en avant d’une dépression féroce. Nous avons donc, comme demandé par la direction de course, débuté notre Transat Jacques Vabre en direction de Lorient mais je rassure tout le monde, on ira bien en Martinique, la petite sœur de ma Guadeloupe qui est si chère à mon cœur. Nous sommes, avec Quentin, contents parce que c’était de l’engagement. Les conditions étaient assez toniques hier au départ et ensuite avec des rafales à 40 nœuds sur le prés – débridé jusqu’au Cotentin. Il y avait de la mer et du courant aussi ! Cet acte 1 était super engagé mais avec de la finesse. Nous sommes ravis de démarrer cette transat atypique de cette façon. Côté préparation, nous nous appuyons sur l’expérience du team Solidaires En Peloton et de Quentin et ça marche bien. Nous avons eu quelques soucis de routine mais rien de bien méchant. »

« C’était engagé mais gérable, raconte Luke Berry. Notre bateau va très vite dans ces conditions, il est à l’aise dans le vent fort et la mer formée. Nous sommes très contents de la manière dont nous avons démarré la course dans le gros temps. » Antoine Joubert se réjouit également de cette aisance dans les conditions difficiles. « Je pense que la Fastnet Race a été une très bonne école, analyse-t-il. On s’était fait cueillir aussi au départ et on y allait un peu plus avec la boule au ventre. Cette fois, nous sommes partis beaucoup plus sereins et cela a grandement contribué à notre joli résultat. »  

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Transat Jacques Vabre. Match serré en Ultim, les Ocean Fifty à Lorient

LE HAVRE, FRANCE - OCTOBER 29 : Ultim Maxi Edmond de Rothschild, skippers Charles Caudrelier and Erwan Israel are taking the start of Transat Jacques Vabre in Le Havre, France, on October 29, 2023. (photo by Jean-Louis Carli / Alea)

Cette première nuit aura été agitée pour les 55 concurrents de cette Transat Jacques Vabre. Passé l’émotion du départ il a fallu se mettre très vite dans le bain. Les Ultim n’ont pas traîné et sont déjà 200 milles de la pointe Bretonne alors que les premiers Ocean Fifty approchent de Lorient.

En Ultim le jeu reste très ouvert et il y a eu déjà quelques options jouées comme celle de SVR passé au nord du DST. Sans surprise trois bateaux assurent le tempo de ce début de course. SVR-Lazartigue assez combatif et cherchant les options, Banque Populaire prudent et cherchant le meilleure route, Edmond de Rothschild au centre jouant de sa puissance et accélérant progressivement. L’écart entre ces 3 bateaux restent minimes. Sodebo Ultim’3 reste celui que l’on attendait de voir. Il est dans le jeu mais légèrement en retrait. Les énième évolutions apportées au bateau ne le propulsent pas encore devant les autres. Sans surprise Actual ferme la marche.

François Gabart expliquait : « On a choisi la simplicité avec moins de manoeuvres, pas faciles à caler dans un vent qui était très variable en direction. Et de toutes façons, les routages Nord ou Sud du DST étaient assez proches. Là, on a retouché du vent derrière le front et on est parti pour un long tribord vers le cap Finisterre » L’écart ne va faire que se resserrer avec les deux autres ULTIM de pointe qui n’ont pas encore virer et c’est une course de vitesse pure qui va reprendre ses droits jusqu’au passage du cap finisterre prévu aux alentours de minuit.

En Ocean Fifty, Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlaminck n’ont jamais levé le pied depuis le départ. Ils approchent ce matin de Lorient avec 50 milles d’avance sur Luke Berry et Antoine Joubert qui n’ont pas mollit non plus. La classe va s’arrêter le temps de laisser passer la tempête. Thibault Vauchel Camus et Quentin Vlaminck sont attendus à 11 heures ce matin au terme d’une première étape express !

En Class40, les favoris sont là. Ambrogio Beccaria et Nicolas Andrieu sont en tête devant Achille Nebout et Gildas Mahé et le duo Mathieu Perraut et Kevin Bloch. Une chose est sûre, le sprint vers Lorient qui tient lieu de première étape pour les Class40 (comme pour les Ocean Fifty), voit les gros bras à la manoeuvre, tous regroupés dans le top ten où il ne manque presqu’aucun favori si e n’est rédit MUtuel qui a démâté. A ce propos, Café Joyeux (Nicolas D’Estais et Léo Debiesse) est reparti du Havre suite à son accrochage du départ  à 17 heures, laissant au port derrière lui Seafrigo-Sogestran (Cédric Chateau et Guillaume Pirouelle) et Movember (Bertrand Guillonneau-Kito de Pavant), ce dernier étant sérieusement endommagé suite à son violent accrochage avec Curium Life Forward…

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Transat Jacques Vabre. Démâtage du Class40 Crédit Mutuel

Alors que les concurrents entamaient leur première nuit, à 1h21 du matin ce lundi 30 octobre, le Class40 Crédit Mutuel a démâté au large de Guernesey. Ian Lipinski et Antoine Carpentier ont indiqué qu’ils allaient bien et qu’ils se dirigeaient vers Cherbourg.

Suite à un problème structurel sur leur bateau, probablement dû à une collision avec un OFNI (objet flottant non identifié), William Mathelin-Moreaux et Pietro Luciani se sont déroutés vers Cherbourg. Très déçus après leur bon début de course, les deux marins évoluent dans des conditions de navigation difficiles mais s’en sortent bien. Une fois à quai, ils évalueront l’état de leur Class40 Dékuple.

Hervé Jean-Marie et Jean-Yves Aglaé, à bord de Martinique Tchalian, ont signalé à la Direction de Course un problème de safran tribord. Ils se déroutent vers Guernesey afin de se mettre à l’abri pour réparer.

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Transat Jacques Vabre. A bord des Océan Fifty

A bord de Solidaires en Peloton. Thibault Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck.

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Transat Jacques Vabre. Images embarquées à bord des Ultim

Revivez le départ de la Transat Jacques Vabre de la Classe Ultim avec des images embarquées à bord de Soldebo Ultim 3. Images préparation du départ de Thomas Coville et Thomas Rouxel. Images embarquées à bord de Sodebo, de Gitana.

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Transat Jacques Vabre. Départ agité pour 55 bateaux partis, les IMOCA en attente !

LE HAVRE, FRANCE - OCTOBER 29 : Class 40 boats are taking the start of Transat Jacques Vabre in Le Havre, France, on October 29, 2023. (photo by Jean-Marie Liot / Alea)

Vu d’hélico le départ en trois temps en baie de Seine a été magnifique. Il devait en être autrement sur l’eau pour les 55 concurrents qui naviguaient déjà sur une mer agitée.

55 bateaux ont pris le départ de la Transat Jacques Vabre Normandie le Havre cet après-midi. A 13h05, les cinq ULTIM ont ouvert le bal à plus de 30 noeuds dans des panaches d’écume, cap à l’ouest vers la sortie de la Manche, avant de plonger au sud vers l’archipel de San Paolo & San Pedro, première marque de leur parcours, le seul à ne pas avoir subi de modification ces derniers jours. SVR-Lazartigue prenait le meilleur départ.

12 minutes plus tard, les six Ocean Fifty leur emboîtaient le pas direction Lorient. Très rapides eux aussi mais beaucoup plus exposés à la mer déjà dure en baie de Seine, ils donnaient l’échelle du combat qui les attend autour de la Bretagne. Des images magnifiques dans un vent de 25 noeuds établis qui propulsait un peu plus tard à belle vitesse la meute des 44 Class 40. Si les multicoques avaient été dispensés de parcours côtier, les petits monocoques faisaient d’abord route vers le cap de la Hève avant de tourner les étraves vers l’Ouest. Un chassé-croisé qui occasionnait malheureusement les premiers accrochages à la bouée, et des retours au port…

Les Class 40 SEAFRIGO SOGESTRAN et CAFÉ JOYEUX se sont touchés juste après le passage de la bouée de dégagement du parcours côtier.
Suite à la violence du choc, retour au port du Havre pour le class 40 SEAFRIGO SOGESTRAN et son équipage afin d’évaluer les dégâts.
L’équipage SEAFRIGO SOGESTRAN salue la solidarité du monde nautique avec la présence de l’équipage APICIL pour accueillir les deux skippers en zone technique. L’équipage SEAFRIGO SOGESTRAN porte réclamation contre l’équipage de CAFE JOYEUX.

Engagés sur un parcours en deux étapes, les Ocean Fifty sont attendus demain en début d’après-midi à Lorient La Base après une contournement express de la pointe Bretagne. Les plus rapides des Class40 ne devraient pas non plus traîner en chemin pour rallier ce port de repli dans la nuit de lundi à mardi, à partir de 2 heures du matin.

Les skippers de la classe IMOCA attendent quant à eux de savoir quand ils partiront.

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Transat Jacques Vabre. Des conditions engagées en Ultim

LE HAVRE, FRANCE - OCTOBER 29 : Ultim boats are taking the start of Transat Jacques Vabre in Le Havre, France, on October 29, 2023. (photo by Jean-Marie Liot / Alea)

Alors que le départ se rapproche, les Ultim ont devoir gérer un départ compliqué. Armel Le Cléac’h et son co- skipper, Sébastien Josse, analysent avec attention les conditions attendues au départ. Cela s’annonce complexe avec 25 à 30 nœuds dès les premières heures, un passage de front en sortie de Manche et l’ anticyclone des Açores qui devrait être délicat à traverser.

Chez eux, le ton est concentré et déterminé. Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse ont basculé en « mode course » depuis jeudi. Les briefings météo avec Marcel Van Triest, le routeur, Ronan Lucas le directeur du Team Banque Populaire et Pierre-Emmanuel Hérissé le directeur technique s’enchaînent. Le challenge est grand, d’autant que les conditions seront particulièrement musclées dès le départ. « Les 48 premières heures seront très sportives, très agitées donc il faudra répondre présents » assure Armel Le Cléac’h.

Une sortie des bassins anticipée

Au départ, un vent de Sud, Sud-Ouest devrait balayer la flotte avec un vent entre 25 et 30 nœuds. Les skippers de la classe ULTIM sont sortis du bassin où ils étaient jusque-là, ce qui a été le cas ce samedi matin pour le Maxi Banque Populaire XI.

Ensuite, toute l’attention sera focalisée sur le départ qui aura lieu à 13 h 05 pour les Ultim. « Les conditions étant aussi engagées, les organisateurs ont réduit le parcours côtier, ajoute Armel. Ça aurait été dangereux d’aller jusqu’à Étretat alors qu’on a encore 7 500 milles à parcourir. On va donc faire une route directe vers la pointe du Cotentin avec ce vent fort de Sud-Ouest ». Une entrée en matière que le skipper qualifie de « très tonique » alors que la suite devrait être tout aussi corsée.

« Dès la sortie de Manche, on aura un front à traverser avec une mer agitée, 4 à 5 mètres de creux et du vent qui va se renforcer. Derrière, il y a la possibilité d’aller chercher une seconde dépression qui arrive de nouveau par l’Ouest ». Là, « plusieurs stratégies seront possibles » d’après Armel. « L’ anticyclone des Açores est complexe à traverser, il forme une grande barrière au nord des Canaries. Il faudra trouver le bon endroit pour passer même si les options restent encore très ouvertes. »

Si le scénario des premiers jours semble complexe pour les marins, il en faut plus pour décontenancer Armel et Sébastien. « Nous sommes confiants parce que nous sommes prêts, résume Armel simplement. Cela fait plusieurs jours que l’équipe technique a terminé la ‘job list’ qu’on s’était fixée depuis qu’on est arrivé au Havre. C’est la démonstration que le travail de ces derniers mois a été bien réalisé. On peut se concentrer à 100% sur le sport et la performance ! »

L’analyse du parcours par François Gabart 
« Le départ est assez classique sur la Transat Jacques Vabre car même si les destinations ont changé entre les Antilles ou le Brésil, le départ a toujours été donné au Havre et à la même période. On sortirait de la Manche a priori dans des conditions assez musclées au près. Il y a ensuite la descente de l’Atlantique. Après le pot-au-noir, on devra laisser l’archipel Sao Pedro et Sao Paulo à bâbord. C’est assez rare de passer le pot-au-noir avec un way-point* quasi obligatoire à sa sortie. Le terrain de jeu est habituellement plus ouvert. En revanche, après, cela se réouvre avec un long bord de près qui ne sera pas forcément simple à gérer. Il peut y avoir du vent, de la mer et ça peut être un peu casse bateau. Il faudra tirer des bords et il est probable qu’il y ait de l’écart latéral entre nous. C’est intéressant car ce sera une course de vitesse bien-sûr mais le choix de trajectoire sera aussi très important. Direction ensuite vers l’île de l’Ascension avec un way-point que la direction de course pourra ajuster. On repassera le pot-au-noir dans une zone a priori plus favorable. Puis il y aura un long portant jusqu’en Martinique avec là encore beaucoup de bords à tirer. Il faudra aller vite, mais surtout aller au bon endroit. Il peut se passer plein de choses dans cette remontée avant l’arrivée. » 

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Transat Jacques Vabre. Suivez le départ en direct

Suivez Le départ de la Transat Jacques Vabre en direct ce dimanche 29 octobre à 13h05. Trois classes franchiront la ligne de départ, les Ultims, les Class40 et les Ocean Fifty.

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Transat Jacques Vabre. Les IMOCA restent à quai

Les skippers des IMOCA ont appris ce matin au réveil par la Direction de course qu’ils resteraient finalement à quai. La faute à une dépression de grande ampleur qui va sévir ces prochains jours au large du Cap Finisterre. Les conditions se sont nettement dégradées cette nuit et ne permettent plus aux IMOCA de rallier la Martinique en toute sécurité. La Direction de course n’ayant pas trouvé de port pour accueillir la flotte des monocoques 60’ – contrairement aux Ocean Fifty et aux Class40 qui vont s’arrêter à Lorient -, il a été décidé que les 38 IMOCA engagés ne prendraient pas le départ ce dimanche.

Réactions des skippers

skippers de Groupe APICIL, Damien Seguin et Laurent Bourguès. 

Damien Seguin : « C’est une sage décision. Depuis 24 heures, on voit qu’il y a une occurrence probable avec la troisième dépression que nous devions passer au moment du Cap Finisterre. Même en étant très rapide, c’était très compliqué de passer devant car c’est une dépression très explosive, avec des vents très forts et surtout une mer démontée. On parle de vagues de quasiment 10 – 11 mètres. Et dans ce cas-là, il ne faut pas penser aux bateaux les plus rapides. On reste au Havre car il n’y a pas de place pour nous à Lorient comme c’est le cas pour les Ocean Fifty et les Class40. A mon avis, nous sommes là pour quelques jours. On verra bien quand on pourra repartir. C’est très courageux de la part de l’organisation et de la Direction de course d’avoir pris cette décision car ce n’est pas simple d’annoncer cela aux skippers le matin au réveil. Personnellement, j’étais en train d’enfiler mes bottes quand je l’ai su. Ce qui peut surprendre les gens, c’est que les conditions pour le départ ne sont pas mauvaises. La problématique, elle est vraiment dans 48 – 72 heures. Psychologiquement, c’est un peu l’ascenseur émotionnel. Il faut remettre le bateau en configuration d’attente, reposer les équipes qui ont beaucoup donné, que nous, skippers, on se mette dans un état d’esprit différent, poursuivre le travail météo et être à l’affût. Pour le moment, nous n’avons pas de date de départ. C’est ça le plus compliqué. 

Réaction à chaud de Justine Mettraux et Julien Villion :

Justine Mettraux : « Je dirais que c’est une sage décision pour que toute la flotte puisse courir sereinement, les conditions sur la zone de départ vont déjà être bien engagées. Je pense que c’est chouette si tout le monde peut courir et avoir toutes les chances d’arriver au bout sans se mettre en danger. Concernant cette grosse dépression, on avait potentiellement des chances de passer mais on savait qu’il ne fallait pas perdre de temps. Ça aurait été compliqué pour les bateaux plus lents, et c’est bien si ça n’oblige pas certains bateaux à s’arrêter. C’est un peu last minute comme décision mais on va s’adapter et préparer le prochain départ. »

Julien Villion : « Je rejoins un peu Justine, dans le fond c’est une bonne décision. Après on peut s’interroger sur le timing, on subit beaucoup les décisions, avec un peu plus de transparence dans les éléments qui guident la décision ça permettrait à tout le monde de mieux s’organiser et d’être un peu plus sereins. On conditionne tout le monde, les équipes et les skippers à partir quand les conditions sont difficiles donc on était prêts à y aller. D’un point de vue météo je ne suis pas complètement persuadé que la situation soit fondamentalement différente entre hier et ce matin, une décision hier aurait été beaucoup plus simple. Pour la suite on n’est pas très avancés, on a juste libéré la tension du fait de partir dans ces conditions. Si on ne part pas ce matin ça veut dire que probablement on ne part pas avant jeudi, jour de la fameuse dépression dans le Golfe de Gascogne qui pose problème. On attend plus d’information de la part de l’organisation de la Transat Jacques Vabre. »

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Transat Jacques Vabre. Changement de programme pour le départ

La situation a nettement empiré sur le proche Atlantique toute la soirée et cette nuit. La forte dépression qui avait justifié hier la modification du parcours des Class40 vers Lorient, déboule sur l’Atlantique avec 24 heures d’avance sur le timing initialement prévu. Elle charrie des vents de 80 noeuds et une mer de 10 mètres dès lundi soir au cap Finisterre.

Seuls les ULTIM qui auront suffisamment progressé vers le Sud, peuvent échapper au phénomène. Leur départ et leur parcours sont maintenus.

Les Ocean Fifty prendront eux aussi le départ aujourd’hui mais se dirigeront comme les Class40 vers Lorient.

Aucune solution pour amarrer les 40 IMOCA dans un port de la façade Atlantique n’ayant été trouvée pour l’instant, les monocoques resteront au Havre en attendant qu’une nouvelle opportunité météorologique ou d’accueil se présente.

Les explications de Christian Dumard, météorologue de la course :

« Sur le noyau de la première perturbation initialement prévue pour le 2 novembre, un vaste système dépressionnaire s’est enroulé sur lui-même, en regroupant plusieurs centres et en accélérant sa course. Le phénomène est plus rapide, plus violent et plus vaste avec un front froid marqué qui s’étend de plus en plus loin au Sud.

Dès le 1er novembre, les conditions dans le golfe de Gascogne se sont nettement dégradées, avec des rafales prévues de 80 nœuds et des hauteurs de vague de 10 mètres.

En cas de souci pour un bateau ralenti par une avarie le 30 ou le 31, il serait impossible de regagner un port pour s’abriter avant l’arrivée du phénomène. Ce sont aussi des conditions où un cargo ne peut se dérouter et manœuvrer pour porter secours à un équipage en difficulté.

Après le passage de ce vaste système, beaucoup d’incertitude demeure. L’expérience de la semaine qui vient de s’écouler où la situation a été très changeante jour après jour, incite à la prudence. Nous restons en contact permanent avec l

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