- Publicité -
Accueil Blog Page 11

Ocean race Europe. Premier podium pour Allagrande Mapei

©Pierre Bouras

Allagrande Mapei a terminé troisième de cette 3e étape et offert son premier podium en IMOCA à Ambrogio Beccaria. Retour sur cette première étape 100% méditerranéenne.

Carthagène – Nice :
Dès le départ, la flotte s’est retrouvée piégée dans les petits airs de l’archipel des Baléares sous un vent faible de Nord-Est, obligeant les IMOCA à enchaîner les manœuvres. Dans ce ballet de virements au ras d’Ibiza et de Majorque, Allagrande Mapei s’est accroché, souvent en 3ᵉ ou 4ᵉ position derrière Biotherm, Ambrogio Beccaria et l’équipage soignant chaque trajectoire pour ne pas se laisser distancer.

Le lendemain, la régate s’est transformée en casse-tête au large de Majorque : molles, zones déventées et même quelques reculs forcés ont ralenti la flotte. Allagrande Mapei a retrouvé son duel du leg 2 avec Malizia, tous deux contraints de gérer un retard qui s’élevait à une trentaine de milles. Mais à l’aube, une bascule et un renforcement du Nord-Est ont permis de relancer la machine.

La Méditerranée a ensuite offert son lot de contrastes : beaucoup de près dans une mer hachée, puis quelques précieux bords de reaching permettant à Allagrande Mapei de recoller au duo de tête. Au large de Porquerolles, l’équipage a même osé venir titiller Biotherm et Holcim – PRB, mais l’infernal tandem est resté imprenable.

Il ne restait plus qu’à défendre la troisième marche du podium face à la pression constante de Paprec Arkéa. L’équipage d’Allagrande Mapei a réussi à conserver l’avantage jusqu’à l’arrivée, dans la Baie des Anges, au terme d’un dernier bord très léger et particulièrement incertain.
À 06h32 précises, après 2 jours, 17 heures, 32 minutes et 19 secondes de course, Allagrande Mapei coupa la ligne d’arrivée à la 3e place. La Méditerranée aura tenu toutes ses promesses : exigeante, imprévisible et le théâtre d’une belle confirmation pour Ambrogio Beccaria, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Abby Ehler et Pierre Bouras, récompensés par 5 points et un premier podium.

Ambrogio Beccaria :
« Après un début particulièrement compliqué, voici enfin le premier podium d’Allagrande Mapei. Et nous l’avons atteint de la meilleure manière, en y allant crescendo, étape après étape. C’est toujours plus agréable de monter que de descendre, et il reste encore deux marches… ce serait un rêve de continuer sur cette progression.
La Méditerranée est une mer anarchique, imprévisible mais incroyable. Il faut beaucoup d’instinct, parfois oublier l’ordinateur et regarder les nuages. C’est la mer où j’ai grandi, et cette étape méditerranéenne a encore été une leçon.
L’équipage a mis une énergie de dingue sur cette étape. Thomas, hors quart, a géré la navigation en permanence ; Morgan a réglé et barré comme un fou ; Abby a été impressionnante et inspirante, super solide à chaque manœuvre ; moi, j’étais un peu le couteau suisse, à l’aise en vitesse et en trajectoire, avec ce rôle de motiver et de remettre du charbon quand il faut. Notre système de quart a mieux fonctionné, et on a su gérer notre énergie. Le bateau a encore des trous de performance, mais on le connaît bien, on sait quand dégainer pour avoir une aisance que d’autres n’ont pas. Heureusement il y a eu du vent, et ça nous a permis de faire un beau résultat.
»

Thomas Ruyant :
« Étape intense et pleine de défis ! Les phénomènes météo venus de l’Atlantique ont rendu la Méditerranée particulièrement dynamique, avec des orages qui ont compliqué la lecture de la mer, ce qui a été encore plus intéressant. Tout au long de l’étape nous avons su nous adapter avec ce que nous avions et avec nos concurrents pour être toujours dans le match. Allagrande Mapei est un bateau conçu pour le large et le portant, plus adapté pour le format Vendée Globe. Face à nous, nous avons des bateaux très polyvalents menés par des équipages solides : une belle motivation pour exploiter au mieux nos forces. A bord, le système de quart progresse, et nous continuons à l’affiner. À quatre, l’organisation est un défi, surtout dans une météo aussi changeante Les étapes sont courtes, les escales aussi, et c’est peut-être là le piège. La course est encore longue, toutes les étapes comptent, et on repart déjà dimanche pour Gênes où nous nous savons attendus.”
Nice – Gènes : départ dimanche 30 août à 17h
Pour cette étape, le leg jumper d’Allagrande Mapei est Stefano Deri, directeur des ventes de MAPEI Italie. Né et ayant grandi à Savone, il est passionné par la mer et navigue depuis sa tendre enfance : « En grandissant, j’ai continué à vivre la mer sous toutes ses formes : depuis le petit bateau pilote dans le port de Savone, jusqu’aux dériveurs, au windsurf, aux régates, pour finalement devenir armateur de petits voiliers. »
« Lorsque l’on m’a proposé de participer en tant que jumper, je n’ai pas hésité : c’était une occasion unique de monter à bord d’un IMOCA 60 et de faire partie d’une équipe de super-voileux. Le projet “Allagrande Mapei” est un projet que je suis avec enthousiasme depuis le début. J’aime qu’une grande entreprise choisisse la voile pour se raconter : c’est un sport qui enseigne des valeurs universelles comme la planification, l’adaptation, la résilience, le travail d’équipe et la responsabilité. »
« La voile est bien plus qu’un geste technique : c’est une métaphore de la vie, de la capacité à faire face à l’imprévu, du respect de la nature, de la force de se mettre en jeu chaque jour. À cet égard, il me semble pouvoir apporter, même par un petit geste comme le saut du bateau au départ, ma contribution à une aventure extraordinaire. »
Le départ de la quatrième étape entre Nice et Gènes (Italie) sera donné ce dimanche 30 août à 17h et l’équipage composé d’Ambrogio Beccaria, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Manon Peyre et Pierre Bouras.

- Publicité -

Ocean Race Europe. Boris Herrmann: “Cela a été intense et très difficile tout au long de la course !”

Leg 3 Arrival In Nice - The Ocean Race Europe © Marie Lefloch I Team Malizia

L’équipe Malizia de Boris Herrmann a terminé vendredi matin la troisième étape de The Ocean Race Europe, se classant cinquième après un sprint de 650 milles nautiques entre Carthagène, en Espagne, et Nice, en France. L’équipe a dû faire face à des vents changeants, une chaleur étouffante et d’intenses duels tactiques avec ses rivaux, arrivant deux heures et demie derrière le vainqueur de l’étape, Biotherm. Elle se concentre désormais sur sa récupération pendant une courte escale avant le départ de la quatrième étape vers Gênes.

L’équipe Malizia de Boris Herrmann a franchi la ligne d’arrivée de la troisième étape de l’Ocean Race Europe 2025 à la cinquième place vendredi 29 août. Après un sprint intense de 650 milles nautiques depuis Carthagène, en Espagne, l’équipage est arrivé à Nice, en France, à 9 h 42 heure locale (7 h 42 UTC) après 2 jours, 18 heures, 42 minutes et 53 secondes en mer. Face à six concurrents de taille, le skipper Boris Herrmann (GER) était accompagné des co-skippers Francesca Clapcich (ITA/USA), Cole Brauer (USA), Loïs Berrehar (FRA) et de la journaliste embarquée Flore Hartout (FRA/NED) pour cette étape exigeante à travers la Méditerranée.

« Cela n’a peut-être pas toujours été évident vu de l’extérieur, mais cela a été intense et très difficile tout au long de la course », a commenté Boris Herrmann après son arrivée à Nice. « Les manœuvres par vent faible peuvent parfois être encore plus difficiles que par vent fort. Nous avons tout eu : des conditions difficiles avec de petites voiles d’avant aux spinnakers. Nous avons utilisé toutes les voiles, ce qui n’est pas le cas sur la plupart des étapes, donc l’action était constante et la course vraiment agréable. »

Le skipper allemand ajoute : « Je suis vraiment fier de l’équipe. Ils ont travaillé incroyablement dur et nous avons été en vue de nos concurrents tout au long de la course. Au final, cela n’a pas suffi, mais nous aurions pu monter sur le podium. Ce fut une étape fantastique, très amusante, et je suis vraiment fier de l’esprit qui a régné à bord et de la façon dont nous avons travaillé ensemble. »

Dès le départ à Carthagène, la pression de la troisième étape était palpable. Avec une ligne de départ courte et un premier tronçon au vent, l’équipe Malizia de Boris Herrmann a dû rester vigilante pour bien se positionner. « Nous avons été pleinement concentrés dès les premiers instants », explique-t-il. Espérant un changement de vent favorable, l’équipe Malizia a opté pour une route plus au sud vers la porte de pointage, mais cela n’a pas suffi pour obtenir des points. Au cours des 650 milles nautiques suivants jusqu’à Nice, Malizia – Seaexplorer est resté dans le top 5, échangeant fréquemment ses positions avec ses rivaux, avant que Biotherm et Team Holcim-PRB ne se détachent finalement, laissant une grande partie de la flotte dans le calme plat près des îles Baléares, sous une chaleur étouffante.

Le navigateur Loïs Berrehar n’a pratiquement pas dormi, car les orages et les conditions météorologiques changeantes l’ont obligé, lui et Boris Herrmann, à repenser constamment la meilleure stratégie. « Nous avons couru à portée de vue l’un de l’autre pendant longtemps, cela a été très intense », a déclaré Loïs Berrehar. Lorsque le vent s’est enfin levé jeudi, l’équipe a filé à toute allure dans des conditions très rapides sur une mer agitée vers un point de passage au large de Saint-Tropez, avant de mettre le cap sur la Corse.

Jeudi après-midi, le comité de course a publié une modification du parcours qui a déplacé la dernière marque de virage de la troisième étape de l’île de Giraglia (un îlot rocheux au nord-ouest de la Corse) vers un point de passage virtuel situé 20 milles plus au nord-ouest. Cette modification a permis de maintenir la flotte à une distance sûre d’un contournement nocturne potentiellement dangereux du « rocher », dans des conditions météorologiques annonçant des orages et des vents violents.

Après avoir contourné le dernier point de passage au milieu de la nuit, Team Malizia a mis le cap au nord-ouest en direction de Nice. Après deux jours et demi de course intense, l’équipage de Malizia a franchi la ligne d’arrivée 2 heures et demie après Biotherm, vainqueur de la troisième étape, et seulement 21 minutes derrière Team Paprec Arkéa, quatrième, s’assurant ainsi la cinquième place d’une étape où le classement final ne reflétait pas pleinement les efforts et la détermination sans faille de l’équipage.

« Nous avons eu un peu de tout, avec des vents de 0 à 30 nœuds, et certaines autres équipes ont même eu plus », a déclaré la co-skipper Francesca Clapcich. « Nous avons vraiment tout donné, et à la fin, nous n’étions qu’à environ un mille derrière Team Paprec Arkéa, essayant de les rattraper jusqu’à l’arrivée. C’est comme ça, nous avons poussé le bateau, nous nous sommes poussés les uns les autres pour donner le meilleur de nous-mêmes, mais au final, chapeau bas aux autres équipes. Elles ont mieux navigué à quelques moments clés, elles ont été un peu plus rapides et elles nous ont battus. C’est le sport, et c’est ce qui rend la compétition si passionnante, d’accoster presque en même temps après une lutte si serrée pendant ces journées difficiles en mer. »

L’équipe profite maintenant d’une brève escale dans le sud de la France avant de mettre le cap dimanche sur la quatrième étape vers Gênes. Peu après le départ, les bateaux s’affronteront pour être les premiers à franchir la porte de pointage à Monaco, où l’équipe Malizia espère marquer des points dans ses eaux territoriales. Loïs Berrehar quittera le bateau après deux étapes, et le cofondateur de Team Malizia et vice-président du Yacht Club de Monaco, Pierre Casiraghi, rejoindra l’équipage à bord du Malizia – Seaexplorer. « Je suis très impatient de courir avec Pierre », a commenté Boris Herrmann. « Il va apporter une énergie nouvelle, nous aurons un équipage solide avec Francesca et Cole, et passer devant Monaco sera sans aucun doute un moment fort de cette étape. » La 4e étape débutera le dimanche 31 août à 17h00, heure locale, à Nice.

- Publicité -

Ocean Race Europe. Nouvelle victoire pour Biotherm skippé par Paul Meilhat à Carthagène : “Nous avons une bonne dynamique !”

Team Biotherm, skippered by Paul Meilhat, winner of Leg 2 of The Ocean Race Europe 2025 in Cartagena, Portugal, on August 23, 2025. (Photo by Jean-Louis Carli / The Ocean Race Europe 2025)

L’équipage de Biotherm a remporté la 2e étape de The Ocean Race Europe. Après une fin d’étape au ralenti sous la côte espagnole, l’équipage de Paul Meilhat s’offre une nouvelle victoire sur The Ocean Race Europe et s’envole au classement général. Cinq jours et demi après avoir quitté Portsmouth, le Biotherm (FRA), skippé par Paul Meilhat, a remporté le maximum de sept points. Après les vents violents dans le détroit de Gibraltar, c’est dans les conditions presque calmes de la Méditerranée qu’ils ont réussi à dépasser les leaders, le Team Paprec Arkéa. Ils ont ensuite conservé leur avance en longeant la côte jusqu’à Carthagène, en Espagne.

Après le Fly-By à Matosinhos, au Portugal, Team Paprec Arkéa (FRA), mené par Yoann Richomme, a pris un excellent départ et a réussi à dépasser Biotherm en tirant parti des vents forts du sud. Dans les vents forts d’ouest du détroit de Gibraltar, ils comptaient plus de 22 milles nautiques d’avance sur Biotherm, deuxième, et Team Holcim – PRB (SUI), troisième. Cependant, une erreur coûteuse a permis aux deux poursuivants de rattraper et finalement de dépasser l’équipe de Richomme. Team Paprec Arkéa a terminé troisième, près de trois heures et demie après Biotherm.

Dans la nuit noire, Biotherm a franchi la ligne d’arrivée de cette deuxième étape à 4h53, heure locale, après 5 jours, 10 heures, 53 minutes et 49 secondes de course depuis Portsmouth. Sur cette étape qui compte double, et après avoir été premier à l’escale intermédiaire mercredi au Portugal, le bateau français rafle à nouveau la mise. Auteurs d’un sans faute depuis le départ de Kiel, Paul Meilhat, Amélie Grassi, Sam Goodchild, Jack Bouttell et leur OBR Gautier Lebec, cumulent actuellement 25 points, en tête du classement général provisoire.

Premiers mots de Paul Meilhat à quai : “C’est une joie immense. Nous avons une bonne dynamique, cela se passe super bien à bord. L’étape était très longue, la plus longue de The Ocean Race Europe, avec les deux tiers de la course au portant dans du vent soutenu, autour de 20 nœuds. Ce ne sont pas les conditions que l’on affectionne pour Biotherm qui est plutôt un bateau de reaching, de près ou de vent médium, mais on a réussi à pas lâcher, même si Paprec Arkea allait plus vite que nous et nous a bien distancés à un moment. On savait que cette course allait se jouer dans les transitions, il y en a eu plein, au cap Finisterre, ce qui nous a permis de gagner à Porto. Ensuite, après Gibraltar, nous avons eu aussi une grosse transition en entrant en méditerranée, ce qui nous a aussi permis de repasser devant la flotte, puis de contrôler, avec des conditions plutôt favorables pour nous sur la fin.” 

Paul est ensuite revenu sur le moment où ils ont pu reprendre l’avantage sur l’équipage de Yoann Richomme : “Au sud du Portugal, Paprec Arkéa était décalé à un mille dessous et nous avait bien distancés. Heureusement, on a eu un vent d’ouest incroyable en sortant de Gibraltar. On naviguait à 30 nœuds sur mer plate et puis, d’un coup, on s’est tous arrêtés et il fallait essayer de savoir un peu où ça allait repartir. Ça a marché là pour nous mais cela s’est joué à pas grand chose. On savait que sur cette étape, même si il y avait du retard à un moment, tout allait peut être se jouer sur la fin.

Amélie Grassi commentait à son tour : “C’est incroyable d’avoir mis trois fois sept points au classement, plus les deux “Scoring Gate”, j’ai encore un peu du mal à le croire mais c’est excellent et on va savourer. Parfois, tu gagnes mais cela n’est pas simple à bord mais là tout est fluide, très constructif. On apprend les uns des autres et aussi sur le bateau, un peu plus à chaque étape. On sent que l’on repousse à chaque fois un peu plus de curseur et tout cela en faisant de plus en plus de blagues. On ne se connaissait pas forcément tous au départ mais là on sent qu’il y a une amitié qui se crée avec une bonne énergie, c’est top.

Team Holcim – PRB a pu suivre Biotherm dans des conditions de vent favorables et a également dépassé Team Paprec Arkéa pour terminer à seulement 90 minutes des leaders. Après un début de course difficile, empêchée de participer à la première étape en raison d’une collision, l’équipe Holcim – PRB a réussi à remonter au classement grâce à une troisième place au Fly-By de Matosinhos, suivie d’une impressionnante deuxième place à Carthagène. Aux premières lueurs, Franck Cammas revenait sur cette manche qui fait du bien au moral et au classement : “Nous allons très bien et cette deuxième place à Carthagène est un très bon résultat pour nous, surtout après ce qu’il s’est passé à Kiel, c’est un bon retour. Troisièmes, seconds, j’espère qu’on pourra encore faire mieux en arrivant à Nice. Nous sommes dans le match, avec les meilleurs bateaux et équipages de la flotte. Biotherm est rapide tout le temps, ils n’ont pas de points faibles, au près bien sûr et ils vont aussi de mieux en mieux au portant. Paprec Arkéa est vraiment très rapide au portant. Pour la suite de la course, ce sera surtout du près et du vent léger, cela va être difficile de battre Biotherm mais la course est encore longue.

Le marin revient également sur la deuxième moitié de l’étape : “Depuis Porto, nous sommes partis très vite au portant, avec des vitesses supersoniques, notamment la première journée. Nous étions très contents car c’est dans ces mêmes conditions que l’on avait perdu une place en arrivant sur Porto. On a réussi à trouver des solutions et c’est satisfaisant. Après, les conditions ont totalement changé, en approche de Gibraltar. Dans le petit temps, on avait une position favorable de chasseurs plutôt que de chassés donc on avait toujours l’espoir de grappiller dans chacune des transitions pour revenir et c’est ce qu’il s’est passé.

Avec un maximum de 25 points récoltés à chaque étape, Biotherm reste le bateau à battre. Mais alors que la course fait une pause et se dirige vers Nice pour la prochaine étape, les conditions de navigation ont changé et toutes les équipes ont désormais l’occasion de se démarquer dans les dernières étapes de la course.

- Publicité -

Globe40. 9 équipages au départ à Lorient du prologue de la 2e édition de la GLOBE40

9 équipages prendront le départ du prologue de la 2e édition de la GLOBE40 le dimanche 31 août, dont 8 feront le tour du monde. Cela représente 37 skippers à ce jour inscrits dans les différentes étapes, 12 nationalités distinctes. C’est le grand rêve autour du monde, un projet qui dépasse tout en durée, en engagement, en exigence et leur seule présence sur la ligne de départ est déjà une réussite : 8 projets avec chacun une forte personnalité, une détermination affichée d’aller jusqu’au bout, et un niveau de préparation technique et sportive élevée.

Pour saluer le pays hôte du Grand Départ de Cadix, l’organisation a invité au prologue la skippeuse espagnole Aina Bauza Roig et sa co-skipper française Axelle Pillain lauréates de la 3ème édition de Cap pour Elles, programme de féminisation de la course au large, sur leur Class40 n° 175 ENGIE – Dessine – moi la High – Tech; une belle mise en valeur dans une épreuve ou le quart des skippers – chefs de projet sont des femmes et ou plusieurs skippeuses d’avenir seront présentes comme Amélie Grassi , Djamila Tassin, ou Julia Virat.

Les équipes engagées

N°93 : WILSON AROUND THE WORLD : Lisa Berger /Jade Edwards – Liney (Autriche):
C’est l’histoire d’une skippeuse autrichienne qui après sa mini-transat en 2023 s’est dit qu’elle ne pouvait pas en rester là avec la course au large et que le rêve de tour du monde s’imposait. Certes le n°93 est ancien mais avec une belle renommée ( vainqueur de la CIC Normandy Channel Race avec Sam Goodchild ) et surtout avec l’expérience de professionnel du nautisme de Jade au Pays de Galles a subi une refonte complète de près d’un an. Ces deux-là ont sacrément envie et ” nous serons peut être l’un des bateaux les plus anciens mais sachant que tout est possible dans ces longues courses au large, cela ne fait que renforcer notre motivation à bien faire et aller vite”. Et WILSON c’est qui dans tout ça ? une belle sensibilité de sa skippeuse pour donner un nom et une âme à ces quelques tonnes de résine, et on dit que le chien de Lisa qui a fait un tabac sur les réseaux sociaux pourrait bien essayer d’embarquer lui aussi..

N°128 : WHISKEY JACK de retour ! (Canada)
Mélodie Schaffer et son incroyable team de revenants de la 1ère édition ! pot-pourri de toutes les autres équipes : l’américain Craig Horsfield, le hollandais Ysbrand Endt ( vainqueur en titre) , le champion de multicoque australien Paul Stratfold et au milieu de tout cet aéropage cosmopolite une guide de haute – montagne, récente et passionnée coureuse au large, Julia Virat. C’est l’histoire d’une skippeuse canadienne, égérie de la 1ère édition, qui a forcé l’admiration de tous en 2022/2023 par sa détermination, et par sa tenacité surmontant de multiples difficultés sur un projet et un bateau qui a connu à peu prés toutes les avaries possibles et imaginables. Et qui par un beau soir dans le plus grand club du Canada à Toronto a fini par être récompensée comme Canadian Rolex Sailor of the Year, devant l’équipe canadienne de Sail GP..Elle revient avec un projet plus structuré mais probablement avec pas moins d’envie pour celle qui détient le record des 24 heures en mer sur l’épreuve et gagné une étape. Le seul problème dans tout ça c’est qu’il va falloir revoir tous les horaires car les effusions d’adieux au ponton de Melodie aux autres équipes à chaque départ sont des moments d’anthologie dont le photographe Jean-Marie Liot ne perd jamais une miette..

N° 139 : FREE DOM : Thibaut Lefevere / Maxime Bourcier / Victor Jost / François Martin (France):
L’Océan Indien s’invite sur la GLOBE40 ! C’est l’histoire d’un skipper, Thibaut Lefevere, chef d’entreprise vivant à la Réunion , qui après une première expérience réussie sur une transat Jacques Vabre , retourne travailler sur la belle ile de l’Océan Indien mais murit un projet encore plus fou : faire le tour du monde ! et réussit à convaincre à nouveau son partenaire, une radio hors norme, FREE DOM, en quasi-monopole sur l’ile et à qui on dit tout, en créole très souvent, pour s’engager dans l’aventure. Et qui en plus se met en tête de convaincre l’organisateur de faire une étape sur l’ile, grande première, et lequel au final dit oui. Bref “l’ile intense” va nous produire une équipe “intense” et très certainement une “étape intense” avec un grand programme d’animation avec la couleur et la chaleur de ce bout de France, de ce magnifique morceau du bout monde, malmené par les cyclones comme récemment le Cap- Vert, et qui baigne dans les cultures européenne, africaine, indienne, chinoises…

N°151 : BARCO BRASIL : José Guiherme Caldas / Luiz Bolina (Brésil)
De la médecine de haut vol à la course au large ! C’est l’histoire d’un angolais devenu brésilien et un des neurochirurgiens les plus connus au brésil et dans le monde, arpantant les conférences internationales et medecin personnel du Président Lula du Brésil. Et qui depuis toujours a choisi la mer comme antidote à son autre vie dans les hopitaux : coureur au large déja renommé, il a gagné en particulier CapeTown / Rio et la Refeno, plus grande course au large au Brésil entre Recife et l’archipel Fernando de Noronha . Alors progressivement l’ambition monte et on vend le Class40 n° 107 pour acheter le 151 pour être compétitif sur la GLOBE40 car il arrive un moment ou le coureur au large ne peut s’acomplir qu’en montant la marche ultime , le tour du monde.. projet préparé de longue date, rupture dans une vie chargée, accomplissement personnel, passion de la course.. Monsieur le Professeur on ira pas vous demander si vous avez passé le certificat ” First Aid”… et derrière ce projet une volonté de communication forte sur un projet aux couleurs du pays pour populariser la course au Brésil, le Barco Brésil ; et les couleurs sont chaudes comme devrait l’être l’escale à nouveau au Brésil à Recife, au coeur du Nordeste.

N°152 : JANGADA RACING : Richard Palmer / Rupert Holmes (GB):
Du Solent au tour de la planète. C’est l’histoire d’un citoyen de sa majesté ténor de la voile IRC, champion du RORC 2022, vainqueur de la Transat du RORC, actuel Vice-Commodore du célébrissime RORC avec son compère Rupert Holmes, journaliste régulier de Yachting World, 1ère magazine mondial nautique au monde en diffusion, excusez du peu, et qui aurait pu jusqu’à la fin de ses jours nautiques parcourir le Solent dans tous les sens et aligner les Fastnets ; et au lieu de cela le team se lance un incroyable nouveau défi, passer en Class40, traverser la Manche pour voir ce que font ces frenchies sur leurs drôles de machines et surtout faire un tour du monde.. ça tombe bien une nouvelle épreuve à peu prés sérieuse vient de se terminer, a ramené toutes ses équipes.. alors on achète dés 2023 le 152, Class40 Tyker trés performant, et on se lance en Class40, en particulier sur la Normandy, expérience un peu brutale la 1ère fois, l’épreuve ne se laisse pas amadouer comme ça, avec une vraie satisfaction pour la seconde, “finisher” d’une édition 2025 particulièrement sévère. Mais une bonne expérience à prendre en attendant les mers du sud sur un bateau qui aura aussi comme la plupart des autres concurrents passé un long hiver en chantier avec un haut niveau de préparation.

N°187 : BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM : Jonas Gerckens / Renaud Dehareng / Benoit Hantzberg / Djamila Tassin (Belgique)
La Belgique à l’assaut du monde ! C’est l’histoire d’un skipper belge, Jonas Gerckens, à qui la course au large a apporté un mélange de fortes satisfactions mais aussi d’épreuves dans l’adversité ; de celle qu’il a vécu sur une Route du Rhum contraint à l’abandon suite à une infection puissante il en a fait un trés beau film, sans doute avec autant de contenu que le récit d’une victoire, comment encaisser, se reconstruire et repartir de l’avant.. et là une autre histoire se mêle, celle d’un chef d’entreprise brillant, Renaud Dehareng, développant une société de pointe dans la médecine nucléaire, Curium, et qui fait la une des magazines internationaux de business… mais on est aussi passionné de mer et de course au large; et quand l’un rencontre l’autre ça fait le Belgium Ocean Racing team et comme on a peur de rien on part autour du monde pour ne pas faire comme les autres des circuits classiques..on ajoute à cette cuisine d’autres ingrédients comme la talentueuse belgo-espagnole Djamila Tassin, récente propriétaire d’un Class40, et le skipper pro Benoit Hanztberg, voilier de son état. Un projet conçu comme un quatuor, actant l’arrivée des fameux scow sur la GLOBE40 avec le n° 187, donnant déjà des migraines à la direction de course pour estimer le niveau de l’augmentation des vitesses moyennes entre les deux éditions.. vite en tout cas, y aurait bien dans l’air quelque chose du genre du record sur 24 heures en Class40 dans les mers du sud, à moins que l’on choisisse la prudence pour durer.. oui mais que ferons les autres ? voyage certes mais beaucoup de course aussi au programme.

N° 189 : NEXT GENERATION BOATING AROUND THE WORLD – Lennart Burke / Melvin Fink (Allemagne)
C’est l’histoire de deux jeunes skippers, 26 et 23 ans, qui après un parcours déjà riche au large ( Mini-Transat, Jacques Vabre, CIC Normandy) , ont l’opportunité , 4 mois avant le départ et à la veille exactement de la clôture des inscriptions, de se lancer dans le grand défi autour du monde. Avec l’ambition de marcher dans les traces d’un grand ancien – quoique encore jeune – Boris Hermann, a qui véritablement “emballé” l’Allemagne avec ses exploits autour du monde. C’est l’ambition d’être le plus jeune équipage en course autour du monde et de penser “social” et “non seulement de naviguer pour la victoire mais aussi pour montrer ce qu’il est posssible de réaliser lorsque des jeunes choisissent de diriger, de persévérer, et de rêver à l’échelle mondiale”. Un défi qui semble passionner les foules allemandes car ces jeunes skippers sont aussi très bons communicants et capable comme ces dernières semaines – avant même le départ- de générer plusieurs millions de vues sur leurs réseaux sociaux.. la course va être là aussi entre 8 projets qui non seulement ont de belles histoires à raconter mais en plus savent les raconter dans une forme moderne et attrayante.

N°202 – CREDIT MUTUEL – Ian Lipinksi / Antoine Carpentier / Amelie Grassi (France);
“last but not least” le n° du Class40 affole les compteurs : 202 .. à 10 numéros à peine du dernier Class40 mis à l’eau en 2025. Mais qu’allait donc faire dans cette galère ? Aprés avoir collectionné pendant des années les victoires ( Mini-Transat en proto et en série -Transat Jacques Vabre – CIC Normandy – 2ème sur la Transat CIC ) un coureur de premier plan décide d’abandonner ses petits camarades à leurs jeux habituels et de raconter une autre histoire.. une autre histoire ? un tour du monde, pensé comme une aventure sportive, les réflexes seront toujours là, mais aussi familiale, personnelle.. comme si sa passion du planeur avait conduit Ian à regarder les choses de haut… regarder l’essentiel et revenir avec une expérience de coureur océanique autour du monde et avoir pris de l’épaisseur sur tous les autres plans. Quant au bateau, aprés avoir révolutionné le marché avec le premier scow – le 158 en 2019 – ce nouveau plan a prouvé sur la dernière Normandy après un travail de mise au point qu’il était bien dans le top niveau de la Class40.Des petits camarades de jeu comme Antoine Carpentier – pas assez de place pour le palmarès – et Amelie Grassi – récente vainqueur du Fastnet sur l’ultime VSR – ne devraient pas faire baisser le niveau de l’équipage.

Un mot pour ceux qui ne partent pas : pourtant sérieusement engagés avec l’achat d’un Class40 dédié au projet les équipes VOGUE AUTOUR DU MONDE ( Class40 n°101 – Stéphane Hunot et Benoit Lequin ) et ESATCO de Nicolas Guibal ( Class40 n°141) ont du très récemment renoncer n’ayant pu boucler leur budget ; leurs cagnards qui ont même été produits les attendent pour la 3ème…

LE PROGRAMME DU PROLOGUE A LORIENT
Lundi 25 août : arrivée de tous les Class40 – ponton A – Lorient la Base face à la Capitainerie
Du lundi 25 au vendredi 29 : contrôle des équipements
Du mardi 26 au vendredi 29 : accueil de 300 enfants et accompagnants des centres de loisirs des communes de l’aggloméraion de Lorient
Jeudi 28 : webinaire Bretagne Sailing Valley ” les nouvelles ambitions de la Class40″
Vendredi 29 : briefing sécurité
Samedi 30 : briefing départ

Le programme du départ le dimanche 31 août :

  • 11.00 / 11.20 départ individuel de Lorient La Base de chaque concurrent – accompagnement musical par le Bagad de la Ville de Lorient ( à confirmer )
  • 12.00 : départ symbolique sur le Scorff face à l’hôtel de l’Agglomération – départ parade un par un sous voile
  • 12.45 / 13.00 à la sortie du chenal rencontre avec l’événement YAKA PADDLE à Larmor PLage – 400 paddles saluent le départ des “tourdumondistes” avec un globe géant de 6 m ( à confirmer)
  • 14.00 – départ course sous les Courreaux de Groix – parcours côtier et marque à passer à la Pointe du Talud puis la pointe de Pen Men à babord
- Publicité -

Figaro. 35 skippers au départ de la 56e de la Solitaire du Figaro Paprec à Rouen

Ambiance sur le village de la Solitaire du Figaro Paprec 2024 - Rouen le 22/08/2024

Le village de la 56e édition de La Solitaire du Figaro Paprec ouvrira ses portes à Rouen, ville de départ pour les 35 solitaires du 30 août au 5 septembre. Une nouvelle édition qui devrait laisser les marins s’exprimer sur des parcours engagés, le long des magnifiques côtes normandes, bretonnes et espagnoles, avec de mythiques points de passage comme le rocher du Fastnet, la Pointe du Raz et le Cap Finisterre.

Tous trépignent d’impatience. Si cette période estivale semble plus propice au farniente, le mode solitaire est déjà enclenché dans l’esprit des 35 marins qui vont prendre le départ de la 56e édition de la Solitaire du Figaro Paprec le 7 septembre prochain. Les Figaro sont déjà à l’eau, certains s’entraînent dessus, d’autres s’emploient à parfaire leur préparation sur d’autres supports mais l’objectif de cette saison est bel et bien ce rendez-vous incontournable qui va alimenter les débats et susciter toutes les convoitises.

La ville de Rouen en fête
Dès le samedi 30 août, les 35 skippers de cette nouvelle édition 2025 de La Solitaire du Figaro Paprec seront présents à Rouen pour une magnifique fête le long des quais de la Seine. Après avoir remonté le fleuve depuis Le Havre, c’est à 20h50, une fois que le pont Flaubert aura soulevé son tablier, que les marins prendront place pour 6 jours de festivités, d’animations et de rendez-vous avec le public.
La ville de Rouen sera donc une nouvelle fois au cœur de la course. Des rendez-vous incontournables sont déjà planifiés à l’image de l’inauguration officielle du village qui se tiendra le dimanche 31 août à 14h30. S’en suivra la grande présentation des skippers, certainement le moment le plus attendu par le public à 15h30.

Chaque jour, à partir du lundi 1er septembre, des séances de dédicaces seront organisées entre les marins et le public. Un échange toujours particulier qui permet aux petits et grands de partager un moment avec ces marins hors du commun. (lien vers le programme du site).
Le journal de La Solitaire, animé par Serge Herbin, se tiendra tous les jours avec de nombreux invités qui apporteront leur regard et leur analyse sur cette course qui fait intégralement partie du patrimoine maritime français.
Outre les très nombreuses animations autour de la voile et de la mer, le point d’orgue de cette semaine de fête sera le grand départ des skippers le vendredi 5 septembre à partir de 12h30. Après une longue descente de la Seine, le long des méandres du fleuve, c’est au Havre que les marins vont s’amarrer pour, une dernière journée de briefing et de contrôles et enfin s’élancer pour la première des trois étapes de cette 56e édition de la Solitaire du Figaro Paprec.

35 solitaires pour un titre
Pendant trois semaines, sur trois étapes d’une longueur totale de 1850 milles, 35 marins, dont 13 bizuths, 8 femmes et 5 étrangers vont s’affronter sur un parcours engagé, fruit de la réflexion du directeur de course Yann Château. Entre la difficulté de la Manche, le parcours quasi hauturier et le redoutable contournement de la pointe de la Bretagne, le mélange des genres offrira aux skippers, pléthore d’options afin de briller et d’espérer creuser l’écart pour bien figurer au classement général. Vainqueur en 2024, Tom Dolan (Kingspan) part avec un statut bien particulier, celui de favori, mais de nombreux marins espèrent accrocher leur nom à cette course où naissent les légendes, à l’image d’Alexis Loison (Groupe REEL), récent vainqueur de la Fastnet Race, Charlotte Yven (Skipper MACIF 2023) qui aimerait bien devenir la première femme à remporter cette épreuve. Si quelques skippers, grands acteurs de l’édition 2024, sont partis voguer sur d’autres supports, le Top 10 reste très ouvert et la physionomie de cette nouvelle édition devrait permettre à certains de s’exprimer. La Solitaire du Figaro se gagne en temps réel où chaque minute, chaque seconde est essentielle pour le classement général. Il faudra puiser au plus profond de ses capacités pour l’emporter.

Découvrez la liste complète des inscrits à la 56e Solitaire du Figaro Paprec et la liste des participants du Défi Paprec.

- Publicité -

Les Voiles de Saint-Tropez 2025. 300 voiliers invités du 27 septembre au 5 octobre !

1/10/2024, Saint-Tropez (FRA), Les Voiles de Saint-Tropez 2024, Race Day 2

La tradition des Voiles de Saint-Tropez veut que chaque classe – 19 au total -reçoive sa récompense dans l’esprit corinthien hérité de la Nioulargue. Pas de prize money ici !  Du 27 septembre au 5 octobre prochain, les quelques 300 voiliers invités par la Société Nautique de Saint-Tropez régateront bel et bien pour la gloire. Dans cette avalanche de trophées promise aux vainqueurs, focus sur trois distinctions qui marquent chaque édition, décernées par les partenaires prestigieux des Voiles de Saint-Tropez, Rolex en tête.
 
Trophée Rolex : Quelle histoire !
Les liens forts qui unissent la marque horlogère suisse et les Voiles de Saint-Tropez se sont noués dès 2006 et c’est la goélette aurique So Fong (25 mètres) datant de 1937, qui inscrivit le premier son nom au Trophée Rolex cette année-là. Jusqu’en 2016, la récompense fut d’ailleurs attribuée au meilleur voilier classique de plus de 16 mètres, sans autre critère distinctif.
Depuis, le choix d’une catégorie de voiliers de Tradition élue par un comité a permis à Rolex de mettre chaque année à l’honneur une classe en particulier, rendant ainsi hommage à la diversité de ces unités de prestige, restaurées avec soin et menées avec passion. Ainsi, en 2023 on célébrait la victoire du Yawl Varuna (1939). L’an passé, les Epoque Aurique étaient célébrés et c’est Marga, le 10 m JI mené de main de maître par Torben Graël qui inscrivait son nom au palmarès.
Pour sa vingtième édition en 2025, le prestigieux Trophée Rolex sera remis au meilleur des Big Boats, qui avaient été honorés pour la dernière fois en 2022 avec la victoire de Shenandoah of Sark (54,35m). Un choix conduit par la richesse du plateau où sont attendues plus d’une douzaine d’unités parmi lesquelles la prestigieuse goélette Atlantic dont ce sera la première participation officielle.
 
Modernes et Maxis à l’honneur
Dans ces deux classes, ce sont BMW pour les Modernes et Edmond de Rothschild pour les Maxis qui décorent la catégorie mise à l’honneur. Le Trophée BMW récompensera ainsi cette année les « IRC B », bande de rating intégrant les prestigieux TP 52, où l’on croise aussi bien des Wally Rocket, First, Solaris Club Swann, ou Code 1. De grandes unités, généralement optimisées pour la régate dès leur conception et menées par des équipages de haut niveau qui mêlent professionnels et amateurs.
Des quatre catégories de Maxis, celle qui recevra le Trophée Edmond de Rothschild n’est pas encore connue. Pour rappel, Jolt, Lyra, Yoru et Six Jaguar se sont imposés respectivement dans leur classe en 2024.
 
Corinthien : quand l’esprit souffle sur les Voiles
Née du défi lancé par Pride à Ikra, l’ancêtre de la Nioulargue prenait ses quartiers dès 1981 au Club 55, le célèbre restaurant de Patrice de Colmont, installé sur la plage de Pampelonne et qui fête cette année ses 70 ans. Depuis 2003, chaque édition des Voiles de Saint-Tropez a connu une ou plusieurs « 55 cup ». Retour aux origines cette année, avec un seul défi baptisé « Club 55 Anniversary Cup » dont les participants n’ont pas encore été dévoilés. 
Une chose est sûre, l’esprit corinthien sera encore une fois de la partie, cet état d’esprit que décrivait impeccablement François Carn, ancien président du Yacht Club de France (1986-1996) et ami des Voiles de Saint-Tropez, disparu le 6 août dernier : « Le Corinthian spirit ne se résume pas au fair-play, il ne s’explique pas et pourtant, il manifeste sa présence par certains signes :  faire preuve de discrétion et de modestie dans la victoire comme dans la défaite, rester courtois dans les manœuvres les plus désespérées, un brin d’élégance mais point trop car l’arrogance n’est pas loin, faire preuve de bonne humeur communicative, se rappeler sans cesse que la régate est un jeu et doit le rester »
Pour Pierre Roinson, président de la Société Nautique de Saint-Tropez, « les 70 ans du Club 55 sont tout un symbole et nous le fêteront dignement. D’ailleurs cette date de 1955 marque aussi un tournant dans le développement de notre club ». C’est en effet en 1955 que la SNST organisait sa première grande régate, un aller-retour vers San Remo, ainsi que la première édition de Saint-Tropez-Porquerolles-Saint Tropez, parrainée par le couturier Dior.
 
Zoom sur :
Les Voiles au couteau
C’est une œuvre de l’artiste Jacques Cordier qui a été retenue cette année pour l’affiche des Voiles de Saint-Tropez. Une huile lumineuse et pleine d’intensité, bouquet de couleurs rappelant les empoignades de yachts au passage des bouées. Travaillée au couteau par ajouts et enlèvements successifs de matière, l’huile trouve ici une belle force d’évocation, aussi bien dans la profondeur des bleus du ciel et de la mer que dans les reflets des coques et des voiles.
Né en région parisienne en 1937, Jacques Cordier a d’abord peint la ville à l’encre de chine avant de saisir dans chaque déplacement en bord de mer, l’opportunité d’exercer son talent dans une grande variété de techniques. Crayon et fusain pour décrire la plage de Pampelonne, aquarelle de l’entrée du port de Honfleur, huile sur le cap d’Antibes et le golfe de Saint-Tropez…
Exposées encore cet été sur la place des Lices, ses œuvres rappellent la trajectoire riche mais courte de ce Tropézien d’adoption, marié à Simone, la fille des propriétaires de l’hôtel de la Ponche, qui n’eut de cesse, depuis le décès de Jacques en 1975 dans un accident de voiture, de continuer à rendre hommage à son art.
 
 
Programme des Voiles de Saint-Tropez 2025
Samedi 27 septembre : accueil des Maxis (plus de 18,28m) et des voiliers Classiques et Modernes jusqu’à 18,28 mètres
Dimanche 28 septembre : accueil des Maxis (plus de 18,28m) et des voiliers Classiques et Modernes jusqu’à 18,28 mètres. Arrivée de la coupe d’Automne du Yacht Club de France (Cannes Saint-Tropez)
Lundi 29 septembre : régates pour les Maxis les voiliers Modernes
Mardi 30 septembre : régates pour toutes les flottes dont le Trophée Rolex
Mercredi 1 octobre : régates pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, dont le Trophée Rolex
Day Off pour les Maxis
Jeudi 2 octobre : journée des Défis et Club 55 Anniversary Cup pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, régates pour les Maxis
Vendredi 3 octobre : régates pour toutes les flottes, dont le Trophée Rolex
Samedi 4 octobre : régates pour toutes les flottes, dont le Trophée Rolex, Remise des Prix pour les Maxis
Dimanche 5 octobre : Remise des Prix pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques

Source CP

- Publicité -

Pantaenius Yacht Racing Image Award 2025. La soumission des photos est ouverte !

Le Pantaenius Yacht Racing Image Award rassemblera une nouvelle fois les photographes de mer les plus talentueux au monde. Les 20 meilleures photos seront exposées au salon Metstrade, tandis que la cérémonie de remise des prix se tiendra en public lors du Yacht Racing Forum, le 21 novembre à Amsterdam.

Le Pantaenius Yacht Racing Image Award, concours de référence consacré à la photographie de voile et de régate, annonce la composition de son jury international, constitué de personnalités issues du monde de la voile, des médias et de l’industrie :
-Samo Vidic (SLO), double lauréat du Yacht Racing Image Award en 2023 et 2024
-Anna Schroeder (GER), Directrice marketing du groupe Pantaenius
-Ludovic Sorlot (FRA), Rédacteur en chef des magazines Course Au Large et CupLegend
-Clare G. Harrington (USA), Vice-Commodore du New York Yacht Club
-Holly Cova (GBR), Team Director, Team Malizia
-Cécile Andrieu (FRA), CEO, Mer Concept
-Niels Klarenbeek (NED), Directeur du salon Metstrade

A l’occasion de sa 16ᵉ édition, la compétition invite les photographes professionnels du monde entier à soumettre leur meilleur cliché pris entre le 14 octobre 2024 et le 12 octobre 2025.
À l’issue de la sélection du jury, les 80 meilleures photos seront publiées sur le site officiel, le 20 octobre. Le public pourra ensuite voter en ligne jusqu’au 14 novembre pour élire son image favorite.
Les 20 meilleures photos, sélectionnées par le jury international, seront exposés lors du salon Metstrade à Amsterdam, du 18 au 20 novembre, avant la cérémonie de remise des prix programmée le 21 novembre, dans le cadre du Yacht Racing Forum.

Deux distinctions principales seront décernées :
-Pantaenius Yacht Racing Image Award – attribué par le jury international:
1er prix : 1 500 €
2e prix : 750 €
3e prix : 250 €
-Prix du Public – décerné par les votes du public en ligne :
Lauréat : 500 €
Des prix supplémentaires pourront également être remis aux photographes présents lors de la cérémonie de remise des prix.
La soumission des images est ouverte jusqu’au 12 octobre à minuit sur le site officiel du concours.

>>INSCRIPTION / SOUMISSION D’IMAGES

CALENDRIER

-Les soumission des photos est ouverte – www.yachtracingimage.com
-Les photos soumises doivent avoir été prises entre le 14 octobre 2024 et le 12 octobre 2025.
-Elles doivent être envoyées avant le 12 octobre 2025 à 23h59 (CEST / UTC+2).
-Les 80 meilleures images seront publiées sur le site de l’événement le 20 octobre.
-Le public sera invité à voter pour son image préférée entre le 20 octobre et le 14 novembre.
-Les 20 meilleures photos, sélectionnées par le jury international, seront exposées lors du salon Metstrade du 18 au 20 novembre.
-Les lauréats seront célébrés en public lors du Yacht Racing Forum, le 21 novembre.

- Publicité -

The Ocean Race Europe. Départ de la 2e étape avec tous les bateaux !

The fleet cross the Royal Yacht Squadron start line in Cowes, at start of Leg 2 from Portsmouth - Cartagena. The Ocean Race Europe 2025 in Portsmouth, United Kingdom on August 17, 2025. (Photo by Vincent Curutchet / The Ocean Race Europe 2025)

La deuxième étape de The Ocean Race Europe 2025 a débuté à Portsmouth sous un grand soleil, avec sept IMOCA alignés au large de Cowes à 17h00, heure locale. La flotte parcourra 1 500 milles nautiques jusqu’à Carthagène, en Espagne, avec un bref passage à Matosinhos-Porto en milieu de semaine.

Le premier objectif était la porte aux Needles, avec des points à prendre avant la longue descente vers la pointe Bretagne puis le golfe de Gascogne. Les conditions étaient idéales au départ – navigation au portant dans 10 à 14 nœuds de vent, avec un courant de marée favorable poussant la flotte le long du Solent. Yoann Richomme et son équipage de Paprec Arkéa ont mené la flotte sur la ligne de départ historique du Royal Yacht Squadron – la même que celle utilisée pour le départ de la Whitbread Round the World Race 1973.
Moins d’une heure plus tard, c’est de nouveau Biotherm de Paul Meilhat qui décroche les deux points bonus aux Needles, suivi de près par Paprec Arkéa, qui engrange un point, exactement comme à Kiel il y a une semaine. Ainsi, Biotherm réalise un impressionnant parcours sans faute, ayant récolté tous les points possibles depuis le début de The Ocean Race Europe.

Team Holcim-PRB a franchi la porte en troisième position, suivi de Team Malizia, Canada Ocean Racing – Be Water Positive. Allagrande Mapei Racing et Team AMAALA. Pour Team Holcim-PRB, le simple fait d’être présent sur la ligne de départ avait déjà valeur de victoire. « C’est incroyable d’être de retour dans la course », a déclaré Alan Roberts avant de larguer les amarres.
« Nous ne faisons pas que revenir : nous sommes là avec un bateau à 100 %, encore plus ambitieux et motivés qu’avant pour performer. » La semaine de réparations a soudé l’équipage. « L’adversité, soit elle divise, soit elle unit », explique Alan. « Dans notre cas, elle nous a unis. Quand on part au large, on est dans un état d’esprit où rien d’autre ne compte, et c’est ce qu’a vécu l’équipe à terre. Ils ont travaillé en quarts toute la nuit – et ils s’en sont nourris. »

De leur côté, Allagrande Mapei Racing n’est arrivé à Portsmouth qu’à peine un jour avant le départ, mais le skipper Ambrogio Beccaria ne s’en est pas inquiété. « Nous sommes à fond pour démarrer cette deuxième étape », a-t-il déclaré, ajoutant que le vent attendu pour la première nuit correspond exactement à ce qu’ils recherchent. « Notre bateau est spécialement conçu pour les vents forts, donc nous adorons ces conditions. »

Pour Biotherm, déjà auréolé des points maximums lors de la première étape, le défi est désormais de se reconcentrer et de défendre sa place de leader. « C’est vrai que nous avons bien commencé, mais nous tournons la page », a expliqué Paul Meilhat. « C’est mieux de prendre des points d’avance, mais cette étape sera vraiment difficile avec des conditions variées. D’abord, nous nous concentrerons sur la porte de classement, puis ce sera une très, très longue course. »
Paul s’attend à un départ explosif : « Ça va aller très vite jusqu’à Ouessant. C’est important de bien partir, mais je ne pense pas que la course se jouera là. Nous verrons face aux autres bateaux, mais nous avons déjà progressé avec Biotherm – le bateau n’est pas forcément conçu pour ces conditions, mais je pense que nous pouvons y arriver. »
Team Malizia, qui avait arraché la deuxième place à Portsmouth après sa tentative audacieuse à Douvres, se réjouit d’une nuit à haute vitesse. « Ça va être intense », a déclaré le co-skipper Will Harris. « Nous avons la porte de classement dès le départ, puis des vitesses élevées et du vent fort – mais nous adorons ça à bord de Malizia. Ce sont nos conditions, donc nous devons en profiter au maximum. »
Team Malizia aborde aussi cette étape avec une nouvelle dynamique grâce à une rotation d’équipage. Harris prend le rôle de skipper en remplacement de Boris Herrmann, avec à ses côtés Loïs Berrehar et Francesca Clapcich, cette dernière ayant remporté la dernière édition de The Ocean Race avec 11th Hour Racing. « Nous avons à la fois de l’expérience et de nouveaux visages », a expliqué Harris. « Ça va être une super équipe, et j’espère que cela nous donnera un bon résultat sur cette étape. »

Il y avait beaucoup d’émotion à Portsmouth cet après-midi pour Holcim-PRB au moment de larguer les amarres pour la deuxième étape de The Ocean Race Europe. Rosalin Kuiper, Franck Cammas, Nicolas Lunven, Alan Roberts et Anne Beaugé (OBR), l’équipage engagé sur ce parcours entre l’Angleterre et Carthagène en Espagne, a longuement remercié l’équipe à terre qui n’a jamais baissé les bras et a tout donné ces derniers jours pour permettre à l’IMOCA vert et bleu de revenir dans la course.

Absents de la première étape après la collision survenue il y a tout juste une semaine, les marins de l’équipe Holcim-PRB sont apparus souriants mais déterminés. Ils savent que cette étape, lancée à 18h (heure française) va être stratégique et qu’il va falloir réussir à entrer très vite dans la course. Depuis plusieurs jours, ils se projettent sur les 1400 milles de compétition à venir avec une attention particulière pour la météo qui va dicter le rythme en Atlantique et en Méditerranée. Si le défi d’être au départ de cette deuxième étape a été relevé collectivement par l’ensemble de l’équipe suisse, c’est désormais au quatuor du bord de faire parler la poudre. La météo s’annonce plutôt agréable, au portant avec quelques zones de vent soutenu et des transitions qui seront clés. Nicolas Lunven, navigateur de l’équipe, décrypte les conditions dans lesquelles la flotte va évoluer.

” On va sortir de la Manche avec du vent d’est, assez fort dans la nuit de dimanche à lundi. Ce sera du portant qui pourra atteindre 25-28 nœuds. À partir d’Ouessant, le vent va retomber très rapidement car nous avons une zone de transition très marquée, entre ce vent d’est fort en Manche et du vent de secteur nord-ouest faible dans quasiment tout le Golfe de Gascogne. Cette transition sera un moment marquant de l’étape, ce sera difficile à franchir. Ensuite on descendra vers le Golfe de Gascogne, vers un way point situé au large du cap Finisterre au reaching dans du vent de nord-ouest pas trop fort. La descente le long du Portugal se fera dans les alizés d’une vingtaine de nœuds. Ça devrait être sympa. Puis, après Gibraltar passé dans du vent faible, nous entrerons en Méditerranée. Ce sera de la poésie ou de la philosophie. Ce n’est pas encore calé car nous sommes un peu loin pour les prévisions ».

Les équipages sont attendus mercredi à Porto pour un arrêt de trois heures avant de poursuivre leur route vers Carthagène où ils sont attendus samedi prochain.

- Publicité -

SailGP. Une magnifique victoire française en Allemagne !

© Andrew Baker for SailGP

L’Équipe de France SailGP nous a régalés au Grand Prix d’Allemagne. Un GP qui semblait pourtant mal parti, après la casse d’un safran et de la barre, fracassée dans le choc par Quentin Delapierre. À l’issue des cinq manches, les Bleus ont su parfaitement jouer leur jeu et capter les bonnes risées, avec un Kevin Péponnet particulièrement inspiré. En finale, face aux Australiens et aux Anglais, ils ont su naviguer avec opportunisme, montrant un fond de jeu capable de rivaliser avec les meilleurs. L’équipage tricolore décroche son premier Sail Grand Prix de l’année. Chronique d’un week-end riche en émotions et en rebondissements !

Tout n’avait pourtant pas bien commencé. Lors de l’entraînement de vendredi, l’équipe a dû faire face à une avarie sérieuse indépendante de leur volonté avec la perte du safran, tandis que Quentin Delapierre, le pilote, était contraint de se rendre à l’hôpital suite à la violence du choc . L’incertitude planait alors sur la participation des Français au reste de la compétition. Mais, l’équipe a oeuvré sans relâche pour que bateau et athlètes soient prêts à prendre le départ des courses samedi.
Dès la première journée de course samedi, malgré des conditions très musclées, qu’affectionne particulièrement le pilote Quentin Delapierre, l’équipe de France a démontré toute sa maîtrise. Pour la première fois, les Bleus naviguaient avec la configuration aile de 18 mètres et T-foils, un défi relevé avec brio puisqu’ils terminaient déjà la journée dans le top 3, grâce à des choix inspirés et des manœuvres décisives.

Une victoire symbolique
Portés par une énergie collective exceptionnelle, les Français ont couru 3 courses ce dimanche pour la deuxième journée de course. Les conditions de vent étaient très instables avec des F50 qui décollaient et se posaient à tour de rôle. Mais grâce à de brillants coups tactiques et en réalisant des choix assumés face à leurs adversaires, les bleus se qualifient pour la finale du Sail Grand Prix à Sassnitz. Ils ont ensuite réalisé une course maîtrisée et offensive, s’imposant face aux géants australiens et britanniques. Cette performance signe leur troisième finale de la saison et leur première victoire en Grand Prix SailGP dans cette saison 2025.
« Gagner un Sail Grand Prix est un feeling incroyable. Ça a été les montagnes russes pour nous ce weekend. Après nos problèmes techniques qui n’étaient pas de notre fait et l’incertitude de vendredi, on a débuté avec de la frustration. Mais on a fait un super come-back et on a rien lâché. Samedi on a fait une belle journée en moyenne, plutôt dans les bons coups. Aujourd’hui le vent était beaucoup plus irrégulier qu’hier avec beaucoup d’opportunités à prendre. Sur les trois courses en flotte on a fait une première et une troisième bonne manche. Quant à la deuxième, on s’est fait un peu peur en passant à côté de bons coups avec les rotations de vent. En revanche, lors de la finale, j’ai sentie une énergie de conquérants Gaulois, on était vraiment déterminés. On a su saisir les chances en naviguant en symbiose avec le vent. Quand ça se passe comme ça, la voile c’est incroyable, tu fais moins de distance que les autres et ça va vite ! C’était l’un des plus beaux Grand Prix de la saison qui s’est terminé de la plus belle des manières. Cette performance n’aurait pas été possible sans le travail acharné de toute l’Équipe de France SailGP (athlètes et équipe technique) qui s’est battue sans relâche pour être au départ samedi. C’est une victoire d’équipe et on va tous savourer”, souligne Quentin Delapierre, Pilote de l’équipe de France SailGP.

Cette victoire est le fruit d’un gros travail de toute l’équipe qui a traversé beaucoup de difficultés depuis le début de la saison. On savait qu’on pouvait le faire et on avait confiance mais c’est évidemment une énorme satisfaction quand ça se concrétise. On remercie nos partenaires d’avoir cru en nous depuis quelques années. Cette première étape vers la Grande Finale était clef et on l’a fait. Bravo à tous. Rendez-vous à Saint-Tropez avec tous nos fans ! », conclut Stéphane Kandler, co-CEO de l’équipe de France SailGP et de K-Challenge.
Sassnitz entre également dans l’histoire du championnat : ce Grand Prix a vu tomber un nouveau record de vitesse pour les F50, avec une pointe enregistrée à 103,93 km/h sur l’eau à mettre au crédit de l’équipe danoise.

Avec ce succès à Sassnitz, l’Équipe de France SailGP confirme son statut d’adversaire redoutable sur le championnat mondial. Cette belle victoire représente également un signal très fort à moins d’un mois de l’événement français à Saint-Tropez les 12 et 13 septembre. Un rendez-vous majeur pour l’équipe et pour tous les supporters à domicile.

Les Bleus passent à la cinquième place du classement du championnat Rolex SailGP, tandis que l’Emirates GBR se hisse à la troisième place devant l’Espagne, désormais quatrième. L’Australie et la Nouvelle-Zélande occupent respectivement la première et la deuxième place, à égalité avec 61 points chacune.

Participant à sa première finale depuis mars (à Los Angeles), le pilote australien Tom Slingsby a dominé le week-end, terminant dans le top 3 de toutes les courses sauf une. Slingsby a déclaré : « Depuis que l’aile s’est effondrée à San Francisco, nous avons l’impression de ne pas avoir réussi à revenir dans la course, donc ce week-end, nous sommes vraiment contents de notre performance. Un grand merci à Sassnitz et à l’Allemagne pour avoir organisé cette course. »

Emirates GBR a également fait preuve de courage et de résilience, dominant les courses 5 et 6 avec deux victoires consécutives, moins de 24 heures après une collision choquante qui semblait compromettre le week-end de l’équipe. Remerciant les équipes à terre pour les réparations effectuées pendant la nuit, le pilote Dylan Fletcher a déclaré : « C’est incroyable, ils ont fait un effort absolument incroyable pour que notre équipe puisse courir aujourd’hui, alors je leur adresse toutes mes félicitations. »

Les conditions du dimanche, jour du championnat, ont marqué un changement notable par rapport aux courses rapides et furieuses de la première journée à Sassnitz. Une brise légère et instable a nécessité une course tactique, dans laquelle les équipes qui n’ont pas hésité à prendre des risques ont été récompensées par des gains stratégiques tout au long du parcours. Celles qui se sont retrouvées à l’arrière ont dû lutter dans des conditions atmosphériques perturbées.

Malgré le fait qu’il ait manqué sa première finale à domicile, le pilote Erik Kosegarten-Heil s’est dit satisfait des résultats du week-end de l’équipe Germany SailGP, présentée par Deutsche Bank, qui a terminé cinquième au classement général. « Cet événement nous donne certainement confiance », a-t-il déclaré. « Nous avons travaillé très dur sur de nombreux aspects ici, entre les événements et, en fait, tout au long de l’année. C’est agréable de voir que les choses changent petit à petit et j’ai vraiment hâte d’être aux prochains événements. »

GERMANY SAIL GRAND PRIX SASSNITZ I CLASSEMENT

1- France / Quentin Delapierre
2- Bons Flying Roos Australia / Tom Slingsby
3- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher
4- New Zealand / Peter Burling
5- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 0 point
6- Spain / Diego Botin
7- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested
8- Canada / Giles Scott
9- Switzerland / Sébastien Schneiter
10- Red Bull Italy / Ruggero Tita
11- United States / Taylor Canfield
12- Mudabala Brazil / Martine Grae

ROLEX SAILGP CHAMPIONSHIP I CLASSEMENT SAISON 2025

1-Bonds Flying Roos Australia / Tom Slingsby – 61 points
2-New Zealand / Peter Burling – 61 points
3- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher – 58 points
4-Spain / Diego Botin – 56 points
5-France / Quentin Delapierre – 47 points
6-Canada / Giles Scott – 44 points
7-Switzerland / Sébastien Schneiter – 30 points
8- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested – 22 points
9-Red Bull Italy / Ruggero Tita – 20 points
10- Mudabala Brazil / Martine Grael – 11 points
11- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 6 points
12- United States / Taylor Canfield – -8 points

- Publicité -

SAILGP. Les Brésiliens et les Français subissent des avaries sur leur bateau lors de l’entraînement du Grand Prix de Sassnitz, en Allemagne

Aerial view of Mubadala Brazil SailGP Team F50 catamaran following an incident during a practice session ahead of the Germany Sail Grand Prix in Sassnitz, Germany. Friday 15 August 2025. Rolex SailGP Championship Event 8 Season 2025. Photo: Ricardo Pinto for SailGP. Handout image supplied by SailGP

La question de la sécurité de la navigation en F50 commence à se poser après de nouveaux incidents survenus lors de la phase d’entraînement du Grand Prix de SailGP en Allemagne. Le bateau brésilien s’est littéralement disloqué, tandis que les Français ont brisé leur safran à 96 km/h. Le passage aux foils en “T” a entraîné de fortes contraintes sur les bateaux, auxquelles la plateforme du F50 peine à résister.

Seules 11 équipes s’affronteront ce samedi lors de la première épreuve allemande, Mubadala Brazil étant hors course après avoir subi d’importants dommages lors des essais. La mer Baltique s’animera lorsque la Nouvelle-Zélande, nouvelle leader après sa victoire lors de ses débuts à Portsmouth le mois dernier, tentera de renforcer sa domination européenne.

France SailGP Team helmed by Quentin Delapierre nosedive during a practice session ahead of the Germany Sail Grand Prix in Sassnitz, Germany. Friday 15 August 2025. Rolex SailGP Championship Event 8 Season 2025. Photo: Jonathan Nackstrand for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Seuls quatre points séparent les quatre meilleures équipes nationales de SailGP : les Black Foils, les BONDS Flying Roos, l’Espagne et Emirates GBR. Peter Burling, pilote des Black Foils, a déclaré : « Nous sommes vraiment impatients de poursuivre sur cette lancée pendant le reste de la phase européenne. La compétition pour les quatre premières places est très serrée. À mesure que les points s’accumulent en vue de la grande finale, il sera intéressant de voir qui se classera dans le top 3. »

L’équipe Mubadala Brazil SailGP ne participera pas à la compétition après un incident spectaculaire lors des essais. La poutre avant du F50 de l’équipe s’est effondrée lors d’un piqué violent. Aucun membre de l’équipage n’a été blessé et l’enquête sur l’incident se poursuit.

À terre, le stratège Paul Goodison a déclaré : « Tous les membres de l’équipage ont pris soin d’eux-mêmes et nous sommes sains et saufs, mais nous sommes évidemment tous déçus de ne pas pouvoir courir ce week-end. Nous sommes heureux que tout le monde aille bien, mais nous sommes bouleversés. Nous avons eu une excellente semaine d’entraînement et nous étions en très bonne position, nous sommes donc très déçus de ne pas pouvoir courir. »

Plus de 13 000 fans sont attendus dans la ville balnéaire allemande pour assister à la huitième étape de la saison 2025 du championnat Rolex SailGP, où les équipes s’affronteront dans des conditions difficiles. L’événement est tout aussi crucial pour les équipes qui ne figurent pas dans le top 4, notamment Northstar Canada et France, qui se battront pour maximiser chaque point, sous peine de voir leurs espoirs de participer à la grande finale s’envoler.

Cinquième, mais désormais à dix points du podium, le pilote canadien Giles Scott a déclaré que l’équipe était pleinement concentrée sur la tâche à accomplir. « Après une épreuve décevante à Portsmouth, nous avons du pain sur la planche pour cette fin de saison, c’est certain », a déclaré Scott.

Il a ajouté : « Avec les points et la profondeur du classement, il y a encore beaucoup de possibilités de bouleverser le classement général. Il y a certainement du travail à faire, mais j’espère que des moments passionnants nous attendent. Dix points, c’est un écart, mais il est certainement comblable et c’est ce sur quoi nous nous concentrons. »

La tâche est beaucoup plus simple pour l’équipe allemande SailGP Team, présentée par la Deutsche Bank, qui fait son retour à domicile. « [Une victoire] serait épique », a déclaré le pilote Erik Heil, qui a apprécié la toute première épreuve de SailGP en Allemagne. « La saison dernière, nous avons manqué la finale d’un point, à deux reprises. Il y a toujours une chance que nous y arrivions ici. Nous espérons vraiment monter sur le podium cette fois-ci. »

Le Grand Prix de voile d’Allemagne | Sassnitz débutera demain avec des courses en direct à partir de 15h30 CEST. L’événement comprendra deux jours de courses avec toute la flotte, qui se termineront dimanche par une finale à trois bateaux où le vainqueur remportera tout. Demain (samedi), toutes les places sont vendues. Il reste quelques billets pour dimanche, disponibles à l’achat sur SailGP.com/Sassnitz .

Sassnitz occupe le devant de la scène alors que les Black Foils poursuivent leur domination dans la série européenne de la SailGP

- Publicité -
- Publicité -