Ce matin, et après une étonnante journée de pétole mercredi ayant réduit à néant tout espoir de parcours banane, Gruissan avait renoué avec sa réputation de ville ventée. Les Figaro Bénéteau, dont les arbres d’hélice avaient été dûment plombés, sont sortis du bassin un à un en remorque dans un flux soutenu rendant les manœuvres délicates. Sur zone, le départ initialement prévu à 11 heures a finalement été donné une demi-heure plus tard, le temps de récolter les dernières données météo et de verrouiller tous les détails de la procédure dans ces conditions musclées. « C’est un temps parfait pour moi », souriait Gildas Morvan (Cercle Vert) en consultant la prévision avant de grimper à bord… Et de fait, on imaginait bien que les gros bras allaient sortir du lot dans ce régime soutenu ! Ce qui bien sûr s’est immédiatement produit, le géant vert pointant en tête à la marque au vent, avec dans son sillage Eric Drouglazet (Malongo), Laurent Pellecuer (Cliptol Sport), Benoît Petit (Défi Santé Voile) et Jérémie Beyou (Delta Dore). Sous spi, le paquet de tête ne tardait pas à s’envoler vers l’est, abordant leur traversée du golfe du Lion à vive allure – il s’agissait d’engranger de l’avance avant les calmes attendus en fin de journée, et vers 14h30 le bateau accompagnateur Parsifal, parti en avance, faisait état d’une brise aux abonnés absents au large de Cassis. En fin d’après-midi, la direction de course notait pour sa part un souffle de 10 à 12 nœuds de secteur nord au large du delta du Rhône, permettant aux skippers de continuer à progresser sous spi. A 17 heures, le relevé Argos montrait une flotte étalée sur un axe nord – sud, positionnée dans le sud ouest de Beauduc. Un tiers du parcours (soit 50 milles) avait été déjà été avalé par un groupe de tête très serré, et composé de Yann Eliès (Groupe Generali Assurances), Benoît Petit (Défi Santé Voile), Gildas Morvan (Cercle Vert) et Eric Drouglazet (Malongo). Dans le courant de la soirée, les 22 solitaires vont être ralentis davantage par des vents restant au nord mais diminuant en termes de force… Patience et langueur de vent, on s’achemine vers une nuit indolente lors de laquelle il ne faudra surtout rien lâcher !Source : Generali Solo
Nuit calme en vue
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