La New-York Vendée c’est parti !

C’est parti pour la New York Vendée et les 14 concurrents. On attend beaucoup de cette transat qui rassemble le plus large plateau d’IMOCA et sans doute parmi eux, le futur gagnant du Vendée Globe.

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Le départ a été donné à 21h40 heure de Paris (15h40 heure locale) avec 16 nds de vent mais un brouillard offrant 200m de visibilité. Des conditions difficiles compte tenu du trafic maritime important. Après 2 heures de course, Jean-Pierre Dick était en tête avec quelques milles d’avance et prenant la route directe tandis qu’un petit groupe plus sud emmené par Armel le Cleac’h partait plus sud.

À 17h, heure française, ce dimanche, la flotte des 14 IMOCA60 de la Transat New York – Vendée (Les Sables d’Olonne) a paradé une dernière fois sur l’Hudson River puis se sont dirigés vers la bouée Ambrose Light, à 20 milles (37 km) de là, pour prendre le départ de cette transat ouest-est.

Les prévisions météorologiques tablent sur un flux de secteur sud puis ouest (portant donc) se renforçant progressivement avec des vents forts attendus mardi : des conditions propices à la vitesse, à la glisse, sur une route presque directe vers les Sables d’Olonne. Idyllique ? Oui et non. La puissance de ces bateaux, les accélérations et les coups de frein des foilers vont faire la vie dure aux solitaires. Leur objectif à tous : prendre la mesure de leurs machines et de celles de leurs concurrents, tenir les moyennes les plus élevées possible dans la durée, sans cependant risquer de compromettre leur Vendée Globe.

Qui des foilers et des non-foilers…
Ce schéma météo favorable, sur le papier, aux foilers va-t-il leur permettre de faire franchement la différence sur les non-foilers ? Qui des bateaux sans foils, moins rudes, ou des foilers, plus vifs, réussiront à trouver le meilleur compromis vitesse/préservation du matériel ? Cette transat devrait apporter quelques réponses…
« J’ai hâte de voir ce que va donner cette confrontation. Nous allons avoir des conditions très proches de celles des mers du sud. C’est un bon test pour le bateau, le skipper, les choix techniques… Cela devrait apporter quelques réponses aux questions qui se posent aujourd’hui », commente Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII).

Deux départs en un
L’incessant trafic maritime aux abords de la Grosse Pomme ne permettait pas de donner un départ sous le pont de Verrazano, situé à la sortie de l’Hudson River, dans de bonnes conditions de sécurité. La New York – Vendée (Les Sables d’Olonne) partira donc d’Ambrose Light, encore un symbole… Un premier départ a été donné à 11h local (17h en France) devant le One World Trade Center.

Toutes voiles dehors, les IMOCA60 ne pouvaient rendre plus bel hommage à la ville qui a vu partir la toute première transatlantique de l’histoire de la course au large, il y a 150 ans.
Toujours pour des raisons de sécurité, les solitaires étaient accompagnés d’un équipier qui débarquera quelques minutes avant la procédure de départ.

Le coup d’envoi de ce « prélude au Vendée Globe » est programmé à 15h30 heure locale (21h30 heure française). Les premiers concurrents sont attendus aux Sables d’Olonne d’ici 8 à 10 jours.

Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) : « Ça va être un sprint. Il ne faudra pas avoir de problème technique parce que cela se paiera cash : il n’y aura pas trop d’occasions de se refaire.
Ce sera parfait pour évaluer le potentiel du bateau sur la durée. La course va être courte, le rythme va être hyper élevé. Il faudra faire attention de ne pas dépasser la limite. »

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) : « Les premières heures de course s’annoncent assez simples : c’est parfait pour se mettre dans le match. Ce sera du portant quasiment jusqu’au bout. Avec des conditions toniques et rapides. J’ai hâte de voir ce que va donner cette confrontation. Il y a du monde, des conditions qui sont peut-être plus favorables aux foilers qu’aux autres bateaux ? On verra ! »

Yann Eliès (Quéguiner – Leucémie Espoir) : « La météo paraît idéale sur les fichiers GRIB, mais ce sera peut-être différent en mer ! Il peut notamment y avoir des orages ce soir. La toute première partie de la course entre Ambrose Light et Nantucket Bank sera compliquée. Il faudra soigner ses placements et faire les bons choix de voile. Après, ce sera plus facile. »

Kojiro Shiraishi (Spirit of Yukoh) : « Tous les vainqueurs potentiels du Vendée Globe sont là ! C’est un privilège énorme de régater parmi eux. J’en rêve depuis longtemps… Mais je dois absolument me qualifier pour le Vendée Globe sur cette course, ce sera aussi ma première course en solitaire sur ce bateau : je vais prendre mes marques et m’assurer que tout est prêt en vue du tour du monde. Le solitaire ne m’inquiète pas, j’ai déjà trois tours du monde en solitaire à mon actif, mais c’est un nouveau bateau, il faut que je le découvre. L’objectif est de ne rien casser, ni le bateau, ni le marin. »

Alex Thomson (Hugo Boss) : « Sur le papier, la météo s’annonce favorable pour nous. C’est la huitième fois en 13 ans que je viens à New York, à cette période, en bateau, et en général c’est caniculaire. Ce n’est absolument pas le cas cette année, mais c’est une année bizarre météorologiquement parlant…
Nous allons être au reaching, proches de la route directe jusqu’à 7 à 800 milles de l’arrivée. Ça devrait être une très belle course, le plateau est particulièrement intéressant, la confrontation entre foilers et non-foilers va être riche d’enseignements. »

Vincent Riou (PRB) : « Partir de New York n’est pas simple : c’est un très grand port avec énormément de trafic, du courant… mais la météo est parfaite, avec une brise de sud qui tourne ensuite à l’ouest. La traversée devrait être rapide, peut-être 8 à 9 jours. Il ne devrait pas y avoir de vent trop fort.
Cela va permettre de voir de combien les foilers sont plus performants et sur quelle durée ?… »

Sir Keith Mills, Fondateur et Président d’OSM (Open Sports Management) : « La New York – Vendée (Les Sables d’Olonne) marque une nouvelle étape dans la course au large en solitaire en IMOCA60. Sur une course qui principalement se dispute au portant, nous allons voir des foilers capables d’aller à plus de 30 nœuds… Il n’est pas impossible que le record de vitesse soit battu. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre. C’est un point de passage obligé pour notre sport et, au regard de la taille et de la qualité de ce plateau, il semble que l’IMOCA Ocean Masters se porte bien ! »

Yves Auvinet, Président du Conseil Départemental de Vendée et de la SAEM Vendée, organisatrice du Vendée Globe : « Bravo à l’équipe d’OSM pour l’organisation de cette dernière course qualificative pour le Vendée Globe. Ce magnifique départ au pied des tours de Manhattan promet d’être fabuleux, avec 14 IMOCA dont les principaux favoris du Vendée Globe ! Je leur souhaite bon vent et suis déjà impatient de les revoir en Vendée où nous leur préparons une belle fête d’accueil, comme nous en avons l’habitude. »

Didier Gallot, Maire des Sables d’Olonne : « La ville des Sables d’Olonne se prépare déjà à accueillir et honorer les héros de cette transatlantique des temps nouveaux. La population de notre territoire n’attend qu’un signal pour se réunir autour des pontons et admirer ces skippers solitaires, armés de leur talent et de leur passion. Partir de New York et conclure aux Sables d’Olonne, c’est vivre un temps d’exception où l’habileté en mer se mesure au défi du temps. »

Inscrits à la Transat New York-Vendée (Les Sables d’Olonne)
Fabrice Amedeo – NEWREST MATMUT (France)
Jérémie Beyou – MAITRE COQ (France)
Conrad Colman – 100 % NATURAL ENERGY (Nouvelle-Zélande – USA)
Tanguy de Lamotte – INITIATIVES COEUR (France)
Jean-Pierre Dick – StMICHEL-VIRBAC (France)
Yann Eliès – QUEGUINER-LEUCEMIE ESPOIR (France)
Pieter Heerema – NO WAY BACK (Pays-Bas)
Sébastien Josse – EDMOND DE ROTHSCHILD (France)
Morgan Lagravière – SAFRAN (France)
Armel Le Cléac’h – BANQUE POPULAIRE VIII (France)
Paul Meilhat – SMA (France)
Vincent Riou – PRB (France)
Kojiro Shiraishi – SPIRIT OF YUKOH (Japon)
Alex Thomson – HUGO BOSS (Grande-Bretagne)