DCNS : un bateau simple, léger et fiable
Les savoir-faire spécifiques de DCNS ont été mis à contribution dans la construction du bateau. Ainsi, le Groupe a réalisé le voile de quille dans des aciers spéciaux utilisés dans la construction des sous-marins nucléaires. En parallèle, l’expérience et le savoir-faire du chantier Multiplast à Vannes ont permis de réaliser la coque et l’intégration des différents équipements et du pont du navire dans les délais impartis. Le pont comprend deux roofs et deux descentes, et a été construit au Chantier Naval de Larros en Aquitaine. Marc Thiercelin : « Si je devais résumer les spécificités du bateau, je dirais : simplicité extrême, légèreté, fiabilité. C’est un bateau qui correspond pleinement aux leçons que j’ai tirées de mes quatre tours du monde en solo. Je suis impatient de monter à son bord pour entamer les essais et représenter DCNS sur les mers du monde entier ». Pour obtenir la plus grande légèreté possible, le bateau DCNS a également bénéficié d’une démarche de simplification poussée à l’extrême, de la conception à la fabrication : limitation des longueur de câble, concentration et centrage des poids, suppression des aménagements intérieurs, ballasts à admissions directes, etc.
Une quille en acier de sous-marin nucléaire
Afin de renforcer les qualités du 60 pieds, DCNS a mis ses compétences au service de sa construction avec, en particulier, la réalisation de la quille, pièce déterminante dont dépendent la sécurité, la stabilité, mais aussi la pénétration dans l’eau du bateau – et donc sa vitesse. Celle-ci a été construite par les équipes des centres DCNS de Cherbourg et de Nantes-Indret. Elle mesure 4,50 mètres de long et a été fabriquée en deux coquilles, dans un acier exclusif à haute limite d’élasticité utilisé pour les sous-marins nucléaires. Sa réalisation a fait appel à des techniques et des outils spécifiques de l’industrie de défense tel qu’un four à soudure par faisceau d’électrons.
Le pari technologique de cet appendice est l’utilisation de l’acier, alors que la plupart des bateaux de course ont aujourd’hui des voiles de quille en carbone. L’acier présente un vaste panel de qualités qui le distinguent des autres matériaux, mais son utilisation est souvent écartée en raison de son poids. Le challenge était d’arriver au même poids que le carbone et donc d’utiliser des échantillonnages beaucoup plus fins, ce qui est rendu possible par l’exceptionnelle qualité du métal et des process industriels utilisés par les spécialistes de DCNS.
Marc Thiercelin a mis à l’eau son bateau pour le Globe
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