Les premières réactions d´Alex Thomson

Alex Thomson arrivée
DR

“Je suis sorti du chenal à trois reprises, mais c’est la première fois que je le prends dans l’autre sens et c’est super ! L’important dans cette course est d’éviter les soucis techniques pour pouvoir arriver. Il fallait trois mois pour faire le tour du monde, mais mon équipe a dû travailler pendant trois années pour que je puisse faire cela. Je me sens un peu coupable d’avoir laissé ma femme ici. Pendant que je m’amusais sur le bateau, elle s’occupait de tout à terre.”

- Publicité -

“Quand Denis Horeau parlait de 76 jours, je me suis dit que c’était ridicule, mais en fait il avait presque raison. La prochaine fois cela va être encore trois journées de moins. Et moi la prochaine fois ? Il va falloir que j’en parle avec ma femme, mais actuellement je ne vois pas comment je ne peux pas y participer… ”  

“Le plus important pour moi dans ce Vendée Globe est d’être arrivé. Etre sur le podium, c’est fabuleux. Je ne pense pas trop au temps que j’ai pris. Pour moi, c’était normal d’être allé accompagner Jean-Pierre Dick. Moi-même, j’ai été secouru par Mike Golding. Et je sais que Jean-Pierre aurait fait la même chose pour moi.” 

“Cela fait 10 ans que je passe ma vie à préparer cette course. Et cela fait 10 ans que l’équipe travaille pour cela. La course de François a été incroyable. Au fond, c’est Michel Desjoyeaux qui reussit encore. Je compatis avec Armel qui devrait être très fier de sa course.  Je n’ai pas eu beaucoup de contact avec Mike (Golding). 3 ou 4 mails depuis le cap Horn. Et un mail d’Alesssandro. Mais quand on est en course, on n’est pas là pour bavarder avec d’autres skippers.”

 “Javier Sanso nous montre le chemin. Pour la prochaine course, on regardera toutes les sources d’énergie possible – les panneaux solaires, les éoliennes, les hydrogénérateurs. Je crois que nous avons eu raison cette fois-ci de prendre assez de carburant pour effectuer la moitie du tour du monde.” 

“J’adore ces moments quand le soleil se lève et que les étoiles brillent. Et quand on voit les poissons volants. Mais pour moi, le meilleur moment est lorsque les moyennes sont élevées. Le pire c’est quand les moyennes sont inférieures aux autres. Je suis un compétiteur acharné.”

“Je savais que j’allais boucler ce tour. Quand j’avais des soucis, il fallait trouver les solutions. Effectuer des réparations n’était pas évident dans les mers du Sud. Il fallait que je reste patient. Je n’ai jamais pensé que cela pouvait terminer là.”

“La grande différence entre cette édition et la dernière est le niveau de préparation. Ici on a vu trois accidents avec des collisions, mais à part ces cas particuliers, le taux d’abandon est bien inférieur, et cela est grâce à une meilleure préparation. Pour moi, la partie la plus dure était la première partie. On ne peut pas dormir. Le rythme était intense. Et puis une fois arrivé dans les mers du sud on se dit voilà c’est l’autoroute, mais on se rappelle rapidement comment cela peut être dangereux. C’était frustrant parfois de voir que les leaders prenaient la poudre d’escampette. Nous avons fait un mauvis choix il y a quelques années ce qui fait que l’on ne disposait pas d’un bateau de la dernière génération. Mais je crois que j’ai fait du bon boulot avec les moyens à ma disposition.”

“Dans la dernière édition nous avons eu des soucis avec les quilles. On croyait le problème résolu, mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas acceptable et j’espère que l’IMOCA prendra les décisions qui s’imposent. On a l’impression que les quilles sont plus ‘jetables’ que les mâts en ce moment. Ce n’est pas une critique d’un skipper ou d’une équipe, mais les skippers et les équipes chercheront toujours un avantage par rapport aux autres.”