Les D35 au Bol d’Or

Grand Prix Chopard
DR

Samedi, la rade de Genève sera l’arène des traditionnels jeux nautiques du Bol d’Or Rolex. Comme à son accoutumée, le départ de cette 68ème édition sera donné à 9 heures très exactement. Rappelons que cette incontournable fête lémanique est aussi la plus importante régate en eau douce d’Europe, puisqu’elle rassemble près de 550 embarcations en tous genres. Venus de loin, certains n’hésitent pas à effectuer le déplacement pour y prendre part.
 
Affûtés pour l’occasion, les Décision 35 sont fins prêts à prendre le départ. Grands favoris de la course, ils se réjouissent déjà de s’affronter sur les 80 miles que totalisent cet aller & retour ‘Genève-Le Bouveret-Genève’.

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Quatrième étape du Challenge Julius Baer, le Bol d’Or Rolex reste une course au trophée toujours très convoité. Au classement actuel, OKALYS de  Nicolas Grange et ALINGHI d’Ernesto Bertarelli totalisent exactement le même nombre de points.
 
« Rien n’est joué. On va surtout faire mentir le vieil adage qui dit que le vainqueur de la Genève-Rolle-Genève ne gagne pas le Bol d’Or la même année !  », déclare Loïck Peyron, co-skipper sur OKALYS et vainqueur de l’édition précédente. Le tacticien du bord, Eric Monnin, confie : « Il faudra observer et s’adapter. On a mis en place un système qui consiste à laisser chaque membre de l’équipe exprimer son avis concernant la tactique. Il est important de profiter des compétences et de l’expérience de chacun ; tout particulièrement sur les grandes courses, où certaines décisions peuvent être prises sans précipitation. Notre victoire de l’an passé tient à une décision prise après discussion avec chaque membre de l’équipage. Tous d’accord, nous étions convaincus de notre option à la côte française au large de Lausanne. »
 
Pas de relâche dans les entraînements. Affairés à se préparer au mieux, les navigateurs consacrent toujours autant d’heures à la bonne coordination de l’équipage ainsi qu’à leur condition physique. Tout au long de la semaine, ils devront encore surveiller les évolutions météorologiques. Consultations des sites spécialisés, discussions avec les météorologues, nombreux sont les moyens qui leur permettent aujourd’hui d’évaluer au mieux les prévisions. Pendant ce temps sur les multicoques, les préparateurs œuvrent aux dernières modifications techniques. Opérations telles qu’une préparation de la coque spécifique ou un check-up complet des voiles et de la plateforme sont indispensables. Sur une course d’une telle longueur, il est également capital de veiller à ce que l’électronique et le matériel de sécurité soient parfaitement opérationnels.
 
Du côté d’ALINGHI, c’est au niveau de la sélection des membres qui composeront l’équipage final que l’on se prépare. « Un des points forts d’ALINGHI c’est l’homogénéité et la possibilité d’avoir différentes compositions d’équipages pour arriver à mener le bateau très proche de son potentiel maximum. C’est aussi permettre d’échanger des points de vue, des techniques et des méthodes de navigation. Surtout, c’est pouvoir garder du pep jusqu’à la fin, car la course est quand même assez longue ! L’équipe est composée de huit personnes au maximum. Parmi eux, on essaye de trouver la meilleure configuration possible en fonction des poids, des conditions météo et de la puissance qui forcément est liée avec le poids. A partir de là, il faudra composer avec 6 personnes pour le Bol d’Or. »,  détaille Pierre-Yves Jorand qui sera samedi au côté d’Ernesto Bertarelli. Il ajoute encore : « Sur le D35,  nous sommes très proches. Lorsqu’il est à la barre, je suis au chariot et à la Grand Voile et vice versa. Donc il n’y a pas trop de chemin à parcourir pour changer de poste ! C’est prévu comme ça. »
 
Pour tous ceux qui sont dans l’impossibilité de se déplacer ou qui manqueraient une partie de la régate, qu’à cela ne tienne : le « Virtual Challenge Julius Baer », simulation en deux dimensions sur Internet (www.challengejuliusbaer.ch), les tiendra informés en tout temps de ce qui se déroule sur le lac. Grâce aux informations directement collectées par les balises GPS à bord des bateaux, il sera facile pour l’internaute de voir évoluer la course, de se tenir informé du  classement et de localiser les multicoques en temps réel.