Le retour de la flotte dans l’hémisphère nord devrait se faire dans des conditions de portant modéré. Pour les 500 premiers des 4800 milles du parcours, les cinq concurrents traverseront la baie sud du Brésil jusqu’au cap Frio. Ils pourraient rencontrer jusqu’à 30 nœuds de vent dans les dépressions de la zone. Des dépressions qui pourraient être violentes, avec beaucoup de grains et d’activité électrique.
Les 1000 milles suivants, du cap Frio à Recife, seront cruciaux pour le reste de l’étape. La clef du succès pourrait en effet être la manière dont les équipages gèrent la transition de la dépression aux alizés de sud-sud-est. Après Recife, au nord-est du Brésil, deux scénarios s’offriront aux concurrents : partir au large pour entrer dans les alizés avec de meilleurs angles ; ou rester à la côte, couvrir moins de milles et profiter du courant équatorial (jusqu’à trois nœuds) et de la brise marine.
Les 1300 milles finaux, à travers les Caraïbes et jusqu’à l’arrivée à Miami, peuvent devenir une course de vitesse. Mais des systèmes dépressionnaires autour de la Floride pourraient faire évoluer les choses. Il arrive que ces dépressions actives tuent les alizés dans le golfe du Mexique. La géographie de la Floride rend en effet le lieu propice aux tempêtes : la brise marine converge des deux côtés de la péninsule vers son milieu. D’où un finish difficile à prévoir.