Le marina de Sada se remplit

Nicolas Boidevezi
DR

De Gijon à Sada, la côte a beau être belle, le convoyage fut loin d’être un parcours de santé. En cause, une mer toujours formée, des vents plus forts que prévus au passage des deux grands caps, l’Estaca de Barres et le cap Ortegal et des périodes de calmasses où les Minis, ballotés par la mer, voyaient leurs voiles claquer et les gréements souffrir. Dans ces conditions, nombre de navigateurs ont préféré trouver refuge dans les ports de Burelia ou Moras dans l’est de deux grands caps.

- Publicité -

Il fallait ensuite rester vigilant sur le timing et la majeure partie des Ministes a su repartir hier au soir pour accomplir les quelque cinquante milles qui manquaient pour rallier Sada. A l’exception d’un groupe de concurrents toujours en escale à Morsa, c’est depuis le milieu de matinée, une cohorte presque ininterrompue qui vient rejoindre les rescapés de Sada. Gageons que les retrouvailles de ce jour devraient se fêter jusque tard dans la nuit. Il reste maintenant quatre jours pour préparer le grand saut jusqu’aux Antilles… Enfin !

Ils ont dit

Alan Roura (Navman) : « On l’a gagné notre ticket pour la traversée de l’Atlantique ! On avait affaire à une mer bien formée et croisée, très pénible pour les bateaux comme pour les bonhommes. Mon premier réflexe en arrivant, c’était de prendre une bonne douche et une bonne bière. Après ça, tout va mieux… »

Pierre-François Dargnies (we-van.com) : « Je suis un privilégié, vu que le convoyage, on l’a fait en double. Je me doutais que ce serait pénible, alors j’ai appelé un copain dont je savais qu’il était en vacances et je l’ai convaincu de venir faire une petite croisière. On s’est quand même arrêté, hier après-midi, à Moras, le port où Jean-Pierre Dick avait fait escale pendant le Vendée Globe. Mais c’est vrai qu’à deux, tu arrives autrement plus reposé… »