En temps réel ce dimanche soir, Spindrift Racing mène la flotte vers Start Point devant Oman Air et Banque Populaire, suivi de près par Edmond de Rothschild et Prince de Bretagne.
Le maxi trimaran Spindrift 2 a ouvert aujourd’hui à 13 heures (heure française) le grand bal de la voile anglo saxonne en prenant part à la 45ème édition de la Rolex Fastnet Race. Yann Guichard et ses 13 hommes d’équipage entament avec cette grande classique un nouveau chapitre dans l’histoire de leur grand voilier. “Nous allons partir en premier, avant les Imocas, Class40 et autres IRC, et en compagnie des autres grands trimarans de l’épreuve, par l’ouest du Solent.” Yann Guichard affichait ce matin sa joie d’entrer pour la première fois dans le grand bain d’une prestigieuse compétition à la barre de Spindrift 2. “Nos routages nous voient arriver dans la nuit de lundi à mardi à Plymouth, soit après 1 jour et 12 à 13 heures de course” confie Guichard. “Les maxi multicoques présents, s’ils sont certes moins longs que nous, présentent des rapports poids-puissance plus adaptés aux conditions proposées aujourd’hui. Nous allons ainsi avoir sur l’eau une réelle compétition de valeur.”
Aux Needles, à la pointe nord-ouest de l’île de Wight, Lionel Lemonchois et ses cinq hommes, lancés aux trousses du géant Spindrift 2, avaient déjà marqué de premiers points face à l’autre grand trimaran Banque Populaire VII, mené par Armel Le Cléac’h et ses neuf équipiers. “Sur le papier, en équipage, ce maxi est forcément plus rapide du fait de sa taille. Mais, nous allons bien voir où nous en sommes par rapport à lui,” confiait Matthieu Souben, l’un des quatre barreurs et fidèle équipier du bord. “Si nos concurrents sont Banque Populaire et les MOD 70, nous allons vraiment pouvoir apprendre les manoeuvres et les réglages pour incliner le mât au vent. Nous avons 600 miles devant nous pour trouver les bonnes manettes, et tirer tous les avantages d’un nouveau système qui nous donne plus de boulot, mais dont nous sentons déjà tous les bénéfices dans le comportement du bateau”, ajoutait-il.
Macif mène la flotte de 60 pieds au large de Weymouth devant PRB, Maître CoQ et Safran. Les monocoques restent très près des côtes anglaises pour cette descente des côtes anglaises et les pronostics dePhilippe Legros, équipier de Bernard Stamm semblent justes. « PRB, Macif et Maître Coq font figure d’épouvantail » selon l’équipier, qui se réjouit de se frotter à cette belle concurrence. Dans des conditions de vent piégeuses, « les premiers bords qui suivront le départ seront particulièrement déterminants et difficiles à cause du courant et de la direction du vent qui nous obligera à tirer des bords et à virer au moins une quinzaine de fois », prévoyait le skipper suisse. « Ce qui risque d’être compliqué c’est le minimum dépressionnaire qui pourrait se retrouver en travers de notre chemin ce qui aurait pour effet de baisser radicalement la force du vent », précisait Bernard Stamm. «Ces bateaux sont physiques, ils font très très mal, il faut se faire violence pour les faire avancer du mieux possible. On doit être à 400 % après le départ et ne rien lâcher pendant plus de deux jours », déclarait Philippe Legros, lucide sur l‘implication physique et mental que nécessite ces 60 pieds.
Quant aux 100 pieds, Esimit Europa 2 et Icap Leopard sont bord à bord à 19 heures au large de Portland, tandis qu’Abu Dhabi dispose d’un mille d’avance sur l’équipage de Team SCA dans la bataille entre les VO70. Enfin, du côté des Class40, Gonzalo Botin mène la flotte sur Tales 2. Pour le moment il est encore trop tôt pour parler du classement IRC, mais les bateaux français Codiam et Inis Mor figurent ce soir parmi les leaders.
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