La deuxième étape raccourcie à 300 milles
Le tracé de 452 milles initialement prévu a été réduit à 298 milles : les 41 marins vont pointer directement vers Gijón, au lieu d’aller contourner une bouée météo située au large dans le golfe de Gascogne. Les vents faibles qui vont sévir en début de week-end autour de la péninsule ibérique ont donc poussé la direction de course à adopter son plan « B ». Une deuxième étape plus courte, donc, mais bien plus complexe, où il faudra déjouer les pièges d’une navigation côtière dans les petits airs. Départ de Porto samedi à 13 heures, ETA mardi.
La petite caravane de la Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire aurait probablement aimé faire durer l’escale portugaise, dans la douceur de Porto. Seulement voilà, demain, samedi, il faut sur le métier remettre son ouvrage. Le départ de la deuxième étape sera donné à 13h00 après une parade nautique sur le Douro, jusqu’au pont Eiffel… une balade nautique en contrebas d’un centre ville coloré et ses ruelles escarpées, entre les façades 19e siècle et les nombreux monuments classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
Un côtier très coton
Après le coup de canon donné samedi à 13 heures, la flotte devra s’affranchir d’un petit parcours côtier de 6 milles en baie de Porto. Puis les Figaro Bénéteau seront lâchés en direction Gijón. C’est là que les choses se compliquent. Cette deuxième étape sera soumise à l’influence de deux phénomènes météorologiques : un front orageux la journée du départ, puis l’arrivée progressive d’une dorsale dans le golfe de Gascogne. En clair : instabilité, petits airs, voire calmes, le tout sous les reliefs des côtes portugaises puis espagnoles dont les dévents étendent leurs tentacules loin au large. L’exercice consistera probablement à aller chercher du vent frais de secteur ouest, mieux établi au large, tout en évitant de trop rallonger la route. Mais en cas de panne totale de ventilateur, certains pourraient chercher fortune à la côte, où soufflent les brises thermiques. L’atterrissage à Gijón dans la journée de mardi, sera certainement un des moments les plus délicats, le vent y étant souvent absent.
50% sous génois, 50% sous spi
On peut subdiviser cette étape en trois grands tronçons. D’abord la remontée vers le cap Finisterre (environ 110 milles) où il s’agira de sortir des griffes du front orageux. Puis le long virage à droite jusqu’au cap Ortegal (environ 90 milles), sous l’influence d’une dorsale qui pourrait générer des vents faibles. Enfin, une portion de 98 milles vers Gijón, le long des côtes nord-espagnoles. Au programme, du près/débridé pendant presque une moitié de la course et des allures portantes pour finir. Mais en fonction de l’orientation exacte du flux général de secteur ouest, une myriade de scenarios est possible, avec autant de choix de placement sur la route.
Rien ne sera simple dans ce deuxième acte, d’autant que les solitaires n’ont jamais ferraillé sur ce type de tracé. Les déchus de la première étape y voient l’occasion de renaître de leurs cendres et d’inverser la tendance en termes d’écarts. Réponse dans la journée de mardi.