« Ile-de-France » remporte le Tour de France à la Voile 2006

Ile de France
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Jean-Pierre Nicol, skipper du voilier « Ile-de-France », vainqueur du Tour de France à la voile 2006 : « C’est un grand bonheur de gagner le Tour au classement général suite à notre victoire en amateur en 2005. Nous avons travaillé pour ça toute l’année. Aujourd’hui, on a rien lâché, preuve du professionnalisme de notre équipage. Tout le monde était concentré, « dans sa bulle ». Il y a de la magie dans cette victoire. Que le sport est beau lorsqu’il se termine comme ça, avec 5 voiliers capables de gagner. On avait prévu que cette édition allait être difficile. La compétition s’est jouée à peu de points. On a réussi à trouver une formidable cohésion tout au long de l’épreuve et Jimmy Pahun a cru en nous et a su nous dire les mots justes dans les moment difficiles ».
 
Jimmy Pahun, capitaine d’armement des voiliers Franciliens : « C’est une grande satisfaction. Cette victoire leur appartient. Ils ont été vraiment forts jusqu’à la fin. Je rends hommage à « Défi Partagé » qui a été un magnifique adversaire. Cette année avec la Région « Ile-de-France » nous avons rempli complètement notre contrat : performance avec la victoire du voilier « Ile-de-France », formation avec le très bon parcours des espoirs et découverte avec la venue de jeunes en difficulté entre la Roche Bernard et Royan ».
 
Retour sur un des Tour de France à la Voile les plus disputé de l’histoire :
La moisson des deux voiliers Franciliens sur le TFV 2006 a été très bonne. Partis de Dunkerque le 1 juillet, les 14 équipiers ont réalisé un parcours de toute beauté. « Ile-de-France » a débuté en trombe l’événement. Bien préparé, l’équipage emmené par Jean-Pierre Nicol a tenu, tout de suite, la dragée haute à ses adversaires les plus coriaces en prenant rapidement la tête du classement général. Dans le petit temps, les pros d’Ile-de-France on fait des merveilles. La « pétole » n’était pourtant pas l’une de leur spécialité mais ils ont clairement réussi à tirer toute la quintessence de leur bête de course entre le Nord de la France et les étapes Bretonnes. Pendant ce temps, les espoirs dirigés, au début, par le Francilien pur jus Benoit Hochart, connaissaient quelques difficultés à appréhender les astuces du Plan Farr, une unité très pointue, et les paramètres d’une épreuve au long court.
Au fil du Tour, les concurrents se sont affûtés et les Marseillais de Dimitri Déruelle, équipage chevronné, volaient la vedette à « Ile-de-France » en arrivant à La Roche Bernard (Morbihan). Un véritable duel pouvait commencer, un match OM / PSG sur la grande boucle nautique qui tournait longtemps à l’avantage de « Défi Partagé ». Mais la pugnacité de Jean-Pierre Nicol, Pierre-Yves Collet, Nicolas Pauchet, Victor Lanier, leur régularité aussi leur permettait de rester à la fin du parcours Atlantique à une deuxième position enviée par les Congolais, les Italiens, les Genévois en embuscade.
Mathieu Roynette, régatier de Saint-Quentin en Yvelines prenait la barre d’Espoir Ile-de-France à la Roche Bernard. L’objectif affiché par le skipper : intégrer le top 20 ! Accumulant les performances dans les 10 premiers, les jeunes espoirs ont été à la hauteur des espérances du capitaine d’armement Jimmy Pahun. Avant un grutage des bateaux pour la « Med », 5 jeunes en difficulté de Trappes côtoyaient à Royan les deux équipages Franciliens. Heureux Omar d’avoir tiré des bords sur les Mumm 30, content d’avoir découvert la Mer sur des bateaux de croisière !
 
Arrivée dans le Roussillon, tension, pression sur les visages des Franciliens habitués au courant de la Manche et de l’Atlantique mais souvent fébriles sur la Belle Bleue, une place de second à garder, voir chatouiller la première. Le ralliement entre Saint-Cyprien et Marseille fût le plus beau, le plus fort. Bataille d’empannages en tête de la flotte, match racing entre les premiers : tu vires, je vire… Sainte-Maxime, Nicol soutenu par ses guerriers d’équipiers revient à 17,5 points des Marseillais. Ces derniers reçoivent une pénalité du Jury pour avoir plongé et enlevé une algue alors que le règlement l’interdit. Sainte-Maxime – Hyères, 8,75 points, le couteau entre les dents pour un final d’anthologie !  Une manche est courue le 28 juillet. « Ile-de-France » passe à la troisième place mais paradoxalement n’est jamais aussi proche de la première (4,25 points). 29 juillet, dans des conditions de vent soufflant à 10 nœuds, comité de course décide de faire naviguer les 32 voiliers hors de la rade de Hyères. « Ile-de-France » frappe fort d’entrée de jeu en gagnant la première manche ce qui les amène à 0,75 points du nouveau leader « Défi Partagé ». Le combat final pouvait débuter. Comme depuis le début de la compétition, Marseillais et Franciliens allaient se disputer le titre. Cette fois-ci sur une course, la dernière ! « Ile-de-France » coupe la ligne d’arrivée à la 10ème place. « Défi Partagé » en 21ème, première victoire d’un voilier « Ile-de-France » sur le Tour de France à la Voile !

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