Grosse déception dans le camp français

Flotte Star à Perth
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Le championnat du monde ISAF s’est arrêté un peu plus tôt que prévu pour une bonne partie de la délégation française. En effet, sur les quatre séries programmées ce dimanche, seul Julien Bontemps est parvenu à se qualifier in extremis pour la medal race. Cette journée est d’autant plus dure à encaisser pour les Bleus qu’ils étaient ce vendredi encore cinq virtuellement sélectionnés pour cette ultime manche qui ne réunit que les dix premiers. Le seul podium de l’équipe de France sera donc celui obtenu jeudi par Claire Leroy, Marie Riou et Elodie Bertrand en match racing féminin. « Il y a beaucoup de déception et un peu d’amertume » résume Jean-Pierre Champion, Président de la FFVoile: « nous avions prévu de faire la fête ce soir, ce ne sera pas le cas ».

Le Directeur Technique National, Philippe Gouard, explique ce passage à vide par la pression accumulée sur ce mondial ainsi que par les duels franco-français qu’il a pu observer dans certaines séries. En effet, quand deux équipages sont proches de la sélection, il arrive qu’ils se livrent à un duel nuisible à la performance d’ensemble. « On avait dit qu’on ne voulait pas ça mais c’est malheureusement inévitable » analyse le sélectionneur pointant du doigt les équipages féminins de 470 qui se sont livrés aujourd’hui à un duel fratricide.

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Cette dernière journée de finale coûte une place en medal race en Laser à Jean Baptiste Bernaz mais le sudiste, en jouant toute la semaine parmi les dix premiers mondiaux, a « rempli son contrat » selon le DTN. En 49er, Manu Dyen et Stéphane Christidis passent également à côté de leur dernière journée et ne se cherchent pas d’excuses. « On a été un peu moins percutant que d’habitude dans tous les domaines de jeux et sur un mondial cela se paye cash » témoignent les deux hommes encore sonnés de ne pas s’être qualifiés pour la medal race. Pour la première fois depuis trois ans, ils seront spectateurs de cette dernière course demain et pourront venir grossir les rangs des supporters de Julien Bontemps. Le planchiste nantais sera le seul tricolore en compétition ce dimanche. 10ème à l’issue de cette avant dernière journée, il peut encore espérer grappiller quelques places. Le patron de la maison bleue refuse pour autant de céder au fatalisme et rappelle que l’objectif de qualifier la France dans toutes les séries est quand même rempli.