Francisco Lobato remporte la Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50

Victoire de Francisco Lobato
DR

Dalin a bouclé hier les 3100 milles nautiques qui séparent Funchal dans l’archipel de Madère, de Salvador de Bahia, en 20 jours, 6 heures, 36 minutes à la vitesse moyenne de 6,43 noeuds. Son temps cumulé depuis la Charente-Maritime est de 27 jours, 7 heures, 28 minutes et 10 secondes, soit une vitesse moyenne de 6,53 noeuds.

- Publicité -

Le Havrais, avait-il des regrets? "Vaguement en regard de la première étape et de la pétole qui m’a coûté cher. Mais le manque de vent fait partie de ce sport et il faut savoir l’accepter." Lucide, clair dans sa tête, Charlie peine pourtant à faire le tri à chaud de toutes les images qui se bousculent dans sa tête ; "Il y a eu du plaisir, beaucoup, des doutes, un peu. Ce n’est que ma 4ème course en solo. Jonathan McKee, l’américain qui avait failli gagner ici même m’avait donné un conseil que je me suis attaché à suivre : garder un moral stable! point trop d’euphorie, de façon à ne pas tomber de trop haut quand les choses se passent moins bien." Dalin, accueilli à Bahia par son père Antoine, regarde déjà résolument vers l’avenir : "Je tourne la page de la Mini, une classe dans laquelle je courre depuis 2003. J’ai envie d’autres bateaux, plus gros certainement..."

Impressionnant de vitesse et de constance entre la Charente-Maritime et Madère, Francisco Lobato a réalisé une traversée de l’Atlantique vers le Brésil plus "conservatrice". "L’important était d’arriver ici, quelle que soit l’avance au général, une minute ou 20 heures suffisent à mon bonheur. J’ai beaucoup pensé à Sam Manuard qui avait démâté juste avant l’arrivée." Pas de prise de risque dans cette étape aux milles pièges. " J’ai quitté Funchal fatigué et pas du tout dans ma course, suite à une semaine médiatique de folie," témoigne t-il. "Le passage aux Canaries, avec la rotation du vent à l’ouest a failli me coûter cher, car j’ai subi les dévents des hauts sommets. J’ai choisi d’être plus conservateur dans la traversée du pot au noir. J’y étais resté 3 jours il y a deux ans. J’ai perdu sur Charlie mais je n’ai pas paniqué. Je me suis concentré sur ma route, en me désintéressant des classements. Aujourd’hui, mon équipe et moi-même touchons la récompense de quatre années de travail. Je sais que mon partenaire est satisfait et j’ai dès à présent hâte d’attaquer la prochaine saison en Figaro."