Corentin Douguet (E. Leclerc-Bouygues Telecom) est à 130 milles de l’île de Sal tandis que Yves, situé plus dans l’ouest, est à 170 milles de l’île de Sao Vicente. 80 milles les séparent en latéral et tous les deux sont distants de 4,3 milles par rapport au but. Incroyable retour d’Yves sur une route parallèle, mais décalé dans l’ouest, le tout ponctué d’empannages de haut vol dans une mer formée venant du nord. Aussi, il va être intéressant de voir où les deux skippers vont traverser l’archipel africain, un archipel où ils seront demain en début d’après-midi.Une décision des plus importantes car une onde tropicale sera dans les environs dans le courant de la journée de vendredi et il faudra surtout se méfier des dévents causés par les îles qui sont d’origine volcanique pour certaines. On voit ainsi que Santo Antao (la plus ouest) culmine à 1979 mètres, Sao Nicolau (au milieu) monte à 1304 mètres et enfin Maio (la plus est) ne compte que 436 mètres d’altitude. Un rappel concernant la porte Capverdienne : elle est délimitée par l’île de Santo Antao à l’ouest et l’île de Maio à l’est, soit une distance de 150 milles de large. Ensuite, libre aux skippers de sortir de l’archipel où bon leur semble… Derrière, la situation est collée serrée. Nombre de marins et de bateaux se tiennent à quelques milles et du 3e au 11e, ils sont tous en moins de 20 milles… Côté conditions de navigation, le vent reste de nord/nord-est avec une forte tendance nord-est au fil des milles acquis dans le sud. Côté force, le vent est à plus de 15 nœuds établis avec des points à 18 nœuds. De belles conditions de glisse mais de belles conditions aussi pour casser… témoins le nombre d’avaries de spis, de bout-dehors constatés.Côté Bateaux Série, le Belge Peter Laureyssens (Weelments) impose une fois de plus sa loi. D’une part il croque des places chez les Protos devant (il est 16e ce soir !) et d’autre part, il s’est construit un matelas d’avance de 20 milles avec le deuxième Série soit Olivier Avram sur Cap Monde. Côté performances, impossible de ne pas souligner enfin celle d’Isabelle Joschke (Degrémont) qui sur son bateau de 1999 et très typé petit temps est en train de tenir tête aux meilleurs. Isabelle est ce soir 6e et n’est qu’à 10 milles de la 3e place. Chapeau bas à celle qui a mangé son pain noir dans la première étape.
En approche du Cap Vert
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