Ecarts au général : tout est relatif

Départ Paimpol
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Les dernières éditions de La Solitaire s’étaient jouées à quelques poignées de minutes. Cette fois, on passe la barrière psychologique d’une heure de retard dès la huitième place et derrière les écarts se creusent relativement vite. À partir de la 17ème place, les écarts sont de plus de deux heures et plus de 3 heures dès la 23ème. Francisco Lobato (Roff) qui visait certainement mieux que cette place est déjà à plus de 4 heures de la tête de la flotte. 

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Le bilan est donc très mitigé et les réactions des skippers donnent un premier aperçu de leur prestation. « Moi, je suis à 59 minutes. Ça commence à causer. Mais ce n’est pas rédhibitoire. L’année dernière, ne serait-ce que sur la dernière étape, j’ai réussi à combler un retard de 37 minutes », avouait Erwan Tabarly.

« Si la prochaine étape se fait avec du vent classique, ça va être difficile de revenir, en revanche si c’est aussi tordu que cette étape tout est possible », avouait un Gildas Morvan déçu (12ème à 1 heure 11 minutes et 12 secondes) mais qui espère encore remonter au classement et réintégrer la tête.

Cette topologie de la deuxième étape sera donc déterminante pour la suite. « En fait, tout dépend du profil de La Solitaire, des étapes qu’on aura derrière. Si c’est comme en 2009 et 2011, les éditions auxquelles j’ai participé (et qui avaient été très serrées en temps), ce sera très compliqué. Mais si on se retrouve avec le même type d’étape que la première, alors tout reste ouvert » selon Paul Meilhat (Skipper Macif 2011). Un sentiment partagé par le skipper de DLBC, Yoann Richomme (20ème à 2h et 41min), pour qui cette étape est tout de même un beau gâchis.

Yann Eliès, Morgan Lagravière (Vendée), Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012), Nicolas Lunven (Generali) et Thierry Chabagny (Gedimat) sont donc les mieux placés pour la suite de la course, mais avec encore un Golfe à traverser, une Manche à avaler le tout saupoudré de navigations côtières, la route est encore longue et … relativement ouverte.

30 minutes de pénalité pour Sébastien Picault

Le Jury de La Solitaire du Figaro n’a eu qu’un cas unique à juger à Gijón. Celui de Sébastien Picault. Pendant la première étape, le skipper de Kickers a laissé la marque de Spineg (face au Guilvinec) à tribord au lieu de la laisser à bâbord. Il n’a donc pas effectué le parcours. Il en avait d’ailleurs averti rapidement la Direction de Course en mer. Le jury a reconnu par ailleurs que cette infraction aux instructions de course ne lui avait pas conféré d’avantage. Sébastien a donc été pénalisé de 30 minutes.