Le décor est presque habituel dans les Courreaux de Groix : de la brise, du clapot, des effets de côte avec l’île et des courants de marée. Mais comme d’habitude aussi, le scénario a changé en cours de journée avec des bascules de vent et des molles ou des grains qui égaillaient un plan d’eau surchargé de nuages. Les départs se sont avérés très importants et la fluidité des manœuvres aussi car s’il y avait souvent des bords obligatoires, il fallait tout de même s’adapter aux petites rotations du vent et au fil des manches, contrôler ses concurrents. La première banane mettait en avant l’agressivité au départ d’Armel Le Cléac’h mais surtout la très bonne vitesse de Pascal Bidégorry. Et si Franck Cammas s’imposait sur ce premier parcours banane, c’est plus parce qu’il a parfaitement géré ses manœuvres et sa tactique que parce qu’il était plus véloce. Et de fait, Banque Populaire et Foncia étaient particulièrement inquiétants. Pour Michel Desjoyeaux, ce vendredi débutait mal avec un gros problème de gennaker qui le reléguait en queue. La deuxième manche était encore plus indécise car à la première marque au vent, Banque Populaire et Gitana 11 viraient en tête suivis par Groupama-2 lui-même talonné de très près par Gitana X ! Ce dernier n’avait vraiment pas de chance car son gennaker explosait en deux et l’équipage devait terminer la journée sans cette voile indispensable au portant… Pour Foncia aussi, cette deuxième manche n’était pas très positive après avoir encaissé une pénalité pour un virement raté trop près de Groupama-2. Pris en sandwich par Frédéric Le Peutrec et Pascal Bidégorry, Franck Cammas prenait la seconde place, ce qui confirmait que dès que la brise était au rendez-vous, sur une mer relativement plate, les potentiels des trimarans étaient très similaires.
Deux sur trois pour Cammas
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