Karen Leibovici déploie des trésors d’énergie pour garder la tête froide dans un invraisemblable marasme météorologique qui l’emprisonne depuis 5 jours au large du Sénégal. La jeune femme descend aujourd’hui sous la barre des 2 000 milles à parcourir jusqu’à l’arrivée. 2 000 milles en route directe, mais combien au louvoyage dans une météo bien cruelle ?
Cruelle aussi pour Benoit Parnaudeau et Anne Liardet. Benoit est attendu jeudi prochain aux Sables d’Olonne. Mais après un violent coup de vent, il compose aujourd’hui avec du vent très faible. Son étrave est désormais résolument pointée vers l’arrivée et Benoit sent la délivrance proche. Anne Liardet navigue enfin cap au nord par le travers de Lisbonne. Le vent est instable en force et en direction, ce qui n’est pas le cas de la mer dont la longue houle venue d’Irlande cueille de face l’étrave de Roxy. « Je me fais brasser entre deux
grains » explique la jeune femme qui s’est fixée dimanche prochain comme date d’arrivée aux Sables d’Olonne. Seul marin à sourire un peu aujourd’hui, Raphaël Dinelli savoure, après plusieurs jours de vent fort, une navigation travers au vent propice à la vitesse sur la route directe. Le vendéen espère tenir cette allure le plus longtemps possible, 24 heures au minimum, avant d’aborder, comme ses prédécesseurs dans ce Vendée Globe, la remontée le long de la péninsule ibérique dans du Nord Est fort, au près et face à la mer.