Même si le gros chantier du jour est le démâtage grutage transport des 15 M34, direction la Méditerranée, pas question cependant de mettre la charrue avant les bœufs : Il restait 2 manches à disputer, et compte tenu de l’écart entre les bateaux de tête, chaque point prend désormais une importance croissante.
Dès les premiers mètres de la Manche 1, le marquage respectif du trio de tête s’organisait, et sans surprise véritable, Dunkerque, Sud De France / Languedoc-Roussillon et CMB pointaient leur étrave aux 3 premières places, soit l’ordre exact du classement général. Mais la descente sous spi allait redistribuer les cartes quand Dunkerque commettait une faute à l’envoi et devait immédiatement réparer en faisant un 360°. Bretons et Sudistes s’échappaient : On ne les reverrait plus.
Laurent PAGES : «C’était une belle bagarre et ce sera comme ça jusqu’à la fin. La moindre erreur coûte désormais très cher. CMB nous distance sur la fin du parcours, mais à ce moment de la course, notre intérêt est davantage de contrôler Dunkerque. C’est une concentration de chaque seconde. L’équipage a fait un excellent boulot, tout le monde est à 200%, mais c’est aussi le cas chez les autres. Rien n’est écrit, et chaque manche a sa propre vérité.»
Bis repetita dans la manche 2, où, si Nantes jouait les trouble-fêtes jusqu’à la 1ère marque, c’était au tour de CMB de céder du terrain, et encore et toujours, Dunkerque et Sud De France / Languedoc-Roussillon ne se lâchaient pas : 2 et 4 à la bouée 1, 3 et 2 à la 2ème !
De là, le bateau franco-chinois choisissait la gauche, et Souben la droite… Pas pour longtemps : Les « ch’tis » lâchaient leur option pour venir contrôler leurs meilleurs ennemis.
Bertrand PACE : « C’est dur, très dur. La tension est au maximum et la moindre erreur ou hésitation se paye cash. La pression est sur Dunkerque car ils sont dans la position du chassé, et nous celle du chasseur. On connaît : L’an dernier, c’était l’inverse. C’est dur de porter le spi du leader, en sachant que la meute est derrière vous. Laurent (Pages) a fait un super job, comme toute l’équipe, mais on voit que même en faisant un sans faute comme sur la manche 2, Dunkerque arrive à s’extraire du paquet pour limiter la casse. Notre objectif était d’arriver chez nous en Med avec moins de 10 pts de retard. On en à 3 c’est donc positif, mais le plus dur reste à faire. Je pense qu’on ne connaîtra le vainqueur qu’à l’issu de la dernière manche du dernier jour. »
Au jeu du contrôle, Bertrand PACE marquait son avantage et s’envolait en tête pour ne plus être rejoint. SUD DE FRANCE / LANGUEDOC-ROUSSILLON remporte donc la dernière manche de la façade Atlantique, devant Dunkerque qui, dans un ultime effort, parvient à souffler la 2ème place à Batystil.
8 pts séparaient les deux bateaux ce matin. Il n’y en a plus que 3 ce soir… Place à 3 jours « off » pour les équipages avant la Med. « J’ai renvoyé tous les gars chez eux, loin des bateaux et de la pression de la course. Je ne veux pas les voir avant le 16 à Gruissan. » glisse Vincent Portugal, visiblement satisfait : Les PP Flingueurs (Pacé/Pages) ont fait le job !









