
C’est ce samedi qu’Yves le Blevec est parti avec une vingtaine de nœuds de vent et pour un sérieux défi : le tour du monde à l’envers, en solitaire, en Ultim, une première. « Le mieux qui puisse m’arriver c’est d’être la dans trois mois pour vous raconter ce qui s’est passé. Je vais bien prendre soin moi et prendre du plaisir » , souriait Yves le Blevec ce matin juste avant de quitter le ponton de la Trinité-sur-mer. “Il reste beaucoup d’inconnus, c’est ce qui rend ce challenge intéressant. Je le fais parce que je sais que je peux le faire. J’ai dormi, correctement, je sais que je ne suis pas près de retrouver un sommeil aussi confortable… J’ai pu tranquillement prendre un café ce matin au bar tabac… Parce que je sais que je peux me reposer entièrement sur les membres de l’équipe Actual. C’est très confortable de travailler avec eux. Je suis extrêmement bien soutenu. Le bateau a été vraiment bien préparé, nous avons essayé de tout imaginer, tout en sachant très bien que c’est impossible. J’ai du matériel de rechange pour tout et de quoi réparer, mais un Ultim est une machine très puissante, il y a par exemple 12 tonnes de tension rien que dans l’écoute de grand-voile…”
Thomas Coville (Skiper Sodebo), ex-skipper de l’Ultim Actual et détenteur du record du tour du monde (à l’endroit) lui a adressé un texto hier : « je ne voulais pas te dire bonne chance ni éclate-toi parce que le parcours va être trop difficile pour ça. Si tu as besoin de moi, je suis là. »
Kito de Pavant, co-skipper d’Yves sur la Transat Jacques Vabre 2013, ils avaient terminé 2e : « Je te souhaite un joli tour du monde. Tu as raison de te lancer un tel défi. C’est un parcours qui sera compliqué et difficile, mais qui te va bien. »
Tous deux s’apprêtent à prendre le départ de la Transat Jacques Vabre, demain, 5 novembre à 13h35.
Yves le Blevec est parti quelques heures après François Gabart qui sur son trimaran Macif est parti à l’assaut du record de Thomas Coville. « Il y a du monde sur l’eau ! » ,s’amuse Yves. « Nous allons peut-être nous croiser avec François dans le Pacifique, et il n’est pas impossible que ma route rencontre celles de quelques Mini. Je vais peut-être voir passer les bateaux de la Transat Jacques Vabre… Quoi qu’il en soit, je ne chercherai pas à jouer avec eux. Pas question de faire des excès de vitesse, je dois absolument préserver le bateau et le marin pour tenir dans la durée. Il y aura pas mal d’instabilité et donc de manœuvres, mais cela va permettre d’aller vite et sur la route. Le départ du tour du monde à l’envers du skipper Actual a été donné dans de bonnes conditions : 15 à 20 nœuds de vent de secteur nord-ouest se renforçant la nuit prochaine avec des grains.