Les modalités d’inscription sont allées bon train hier, avant l’entrée prévue ce matin dans le vif du sujet et un premier signal d’avertissement programmé pour 11 heures locales.
La souriante réputation d’accueil et de convivialité de Saint-Barth n’est plus à faire. Restait à proposer aux régatiers venus souvent d’horizons nord américains, mais aussi Européens, Néo Zélandais ou Australiens, le challenge sportif susceptible d’offrir aux amateurs de belles navigations la chance, le privilège de sillonner les eaux magiques de l’île de Saint-Barthélemy.
Le Français Lionel Péan barre depuis de nombreuses années le yacht Sojana au Britannique Peter Harrison. Le grand ketch signé Farr écume avec bonheur les régates Méditerranéennes ou d’Amérique Centrale depuis 2003 et Lionel Péan se réjouit naturellement de mener cette semaine Sojana en des eaux qu’il connaît bien et qu’il classe parmi les plus attractives de la planète "yachting". "Lorsque l’alizé, comme cela semble être le cas cette semaine, s’établit durablement en force et en direction, les possibilités pour le Comité de course de mouiller des parcours tactiques et attractifs sont multiples. Il va y avoir du sport et ce n’est pas pour me déplaire… surtout quand l’eau est chaude" conclut Lionel dans un sourire.
Des parcours variés dans l’alizé
"L’anticyclone nous garantit toute la semaine un régime d’alizé stable, en force comme en direction." Luc Poupon, directeur de course, affiche la sérénité d’un habitué de l’île et des caprices d’Eole. En l’occurrence, l’alizé qui souffle puissamment du Nord Est depuis le début de la semaine semble appelé à durer le temps des régates, "en prenant vraisemblablement un peu d’Est en milieu de semaine".
Point d’entourloupe à attendre donc et la direction de course qui a dûment répertorié et identifié pas moins de 20 parcours possibles le long et autour de Saint-Barthélemy, n’aura que l’embarras de l’équité entre les 5 Classes en lice pour déterminer chaque jour à quelle sauce les 30 équipages seront servis. "Il n’y a pas vraiment de pièges sur nos parcours" poursuit Luc Poupon. "Il faudrait avoir connu une très longue période d’alizé pour que des phénomènes de courant apparaissent aux pointes. Nos régates ont des îles et autres "cailloux" pour cadre. Les marins connaissent les phénomènes légers chez nous, de dévents et d’accélérations au passage des caps. Il convient cependant d’être vigilants aux haut-fonds, et donc de ne pas tenter le diable au ras des plages."
32 milles pour le parcours le plus long, 15 pour le plus court, c’est bien entendu la force du vent qui déterminera chaque matin le parcours du jour. Luc Poupon et son équipe se réservent la possibilité d’envoyer les "petites" classes sur une course plus réduite si les grandes unités capables de moyennes élevées, dévoraient les parcours à grande vitesse.