Groupama-2 marque encore une fois son territoire et confirme qu’il est décidément difficilement mis en ballottage lorsque la brise n’excède pas les 12 nœuds. Mais la nouveauté du jour est bien l’excellent comportement de Foncia qui était apparu depuis sa remise à l’eau en avril dernier un peu en retrait, soit pour avaries, soit par déficit tactique ou par manœuvres approximatives. Mais ici à Fécamp, l’air normand semble transcender Armel Le Cléac’h et son équipage, renforcé par la présence d’Alain Gautier. Comme le regretté Peter Blake sur Team New Zealand ou comme Zinédine Zidane pour l’équipe de France de football, le désormais team manager aurait-il injecté le fluide de la gagne ? En tous cas, Foncia termine deux fois second et malgré un départ anticipé qui coûte très cher car il faut revenir en dernière position dès le coup de canon, finit quatrième de la troisième manche du jour ! Et lors de la seconde banane, Armel Le Cléac’h ne concède la victoire à Franck Cammas que d’un souffle… A surveiller attentivement.
Mais le bulldozer Cammas est lancé et quand il part comme ce vendredi à Fécamp sur les chapeaux de roue, difficile de l’arrêter. Le rouleau compresseur a débuté par une manche de petit temps où il s’échappait avec brio dès la première bouée au vent et ne faisait ensuite qu’augmenter son avance. Un grain de sable venait perturber son deuxième parcours, en l’occurrence Foncia qui menait la flotte dès le départ et semblait en passe de bloquer la machine Groupama-2, mais encore une fois, les engrenages étaient bien huilés et le trimaran vert claquait la manche d’une petite longueur de bateau, suffisant pour marquer un nouveau point. Rester à conclure la journée par un chelem : Franck Cammas aplatissait tout le monde sur un terrain de jeu plutôt lisse et une brise assez stable. Bilan : trois victoires de plus à ajouter aux 20 manches gagnées depuis le début de la saison en Grand Prix (25 régates) !
Coup de masse
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