Chris Nicholson avouait que la décision d’abandonner le bateau a été la plus dure de sa vie. Echoué sur un récif à 430 km de l’île Maurice, la coque a été endommagé et le bateau a subi une voie d’eau. Le skipper confirme que le bateau naviguait à 19 noeuds au moment de l’incident, mais que personne n’a été blessé dans le choc violent. Nicholson se dit même surpris que le bateau a résisté à l’impact immédiat de l’échouage.
Son plan était de garder les hommes à bord jusqu’à l’aube, mais les mouvements du bateau sur le récif a fait qu’il fallait envisager l’abandon et les hommes ont ainsi mis à l’eau le radeau de survie. Mais en fin de compte ils ont pu marcher dans l’eau peu profonde pour se mettre au sec sur le récif en attendant l’arrivée d’un semi-rigide de l’île du Sud.
Sur les médias sociaux, certains observateurs s’interrogent sur les causes de l’échouage et Nicholson lui-même utilise le terme “erreur” en racontant ce qui s’est passé. Selon l’équipage de Dongfeng, sur les cartes électroniques il fallait zoomer à fond pour voir le récif. On peut imaginer qu’en voulant scruter les fichiers de vent (ils étaient alors au bord de la dépression tropicale), la présence d’un récif au milieu de nulle part n’aurait pas effleuré l’esprit de l’équipage, même si les cartes marines papiers indiquent sa présence depuis presque 200 ans.
Nicholson va désormais rencontrer le responsable de l’équipe technique, Neil Cox afin d’examiner les possibilités de récupérer le bateau. Le skipper du bateau danois fait encore confiance à son équipe : “Nous avons un groupe unique de gens ici et cela devrait nous permettre d’obtenir la meilleure issue possible”.