Cent Dragon fêtent leur 80 ans à Douarnenez

Grand Prix Petit Navire 2008
DR

Le vent en poupe
Racé, élégant, voilà 80 ans que le Dragon concentre les superlatifs. Plus jeune que jamais, ce bateau que l’on dit ‘royal’, n’a pas encore livré tous ses secrets et, à l’issue des régates, il continue d’alimenter les conversations et les interrogations des skippers, longtemps après le retour au port.
Aucune autre série internationale, hormis le Star, plan de 1911, et toujours série olympique, n’a traversé le siècle avec autant de succès que le Dragon.

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C’est l’architecte naval norvégien, Johan Anker, qui a ‘commis’ cette petite merveille de 8,90 mètres en 1929. D’abord appelé « 20 m2 de voilure », son gréement originel Marconi avec étai en tête et tout petit foc, fut modifié en 1945 pour être tel qu’on le connaît aujourd’hui. Doté d’un petit roof abritant deux couchettes, le Dragon a fait son apparition en France dans les années 50 et c’est en Manche que se sont déroulées les premières régates.
Le Dragon est d’une extrême sensibilité à la barre, avec sa carène fine et son pont dégagé, il est taillé pour une utilisation sportive à au moins trois équipiers. De 1948 à 1972, il devient série olympique, ce qui a augmenté son prestige. C’est un voilier très technique et complexe. Relativement peu toilé pour son poids, il ne faut jamais l’arrêter. Pour cela, le barreur doit être extrêmement attentif et concentré quant à ses équipiers, ils disposent de plus de 32 taquets, soit plus de 32 points à contrôler et à régler en permanence…
La classe des Dragon est très certainement une des séries les plus actives et dynamiques au monde et, en quillards de sport, elle fait largement la course en tête avec des épreuves telle que celle organisée à Douarnenez qui réunit jusqu’à 100 unités.

Multiples horizons
Si la ‘dragomania’ existe bien, en revanche, ceux qui en sont atteints viennent d’horizons multiples. A commencer par leurs nationalités, puisqu’il y en aura 17 représentées au Grand Prix Petit Navire, avec une forte affluence de Russes et d’Anglais. L’an passé, le plus jeune participant avait 14 ans, tandis que le doyen des skippers fêtera ses 88 ans cette année…
Ils viennent de l’olympisme, comme Luc Pillot médaille d’or en 4,70, de circuits mondiaux, avec Gildas Philippe et ses deux titres de champion du monde en 4,70 et Mumm 30, ils sont détenteurs de records (Bruno Peyron), spécialistes de 60 pieds monocoques (Jean Le Cam, Kito de Pavant, Bernard Stamm…) et ils affronteront des ‘spécialistes’ du Dragon comme Babou Pastouraud, à la tête du plus gros palmarès de la série. Voilà pour les concurrents Français, tandis que, fidèle entre les fidèles, Son Altesse Royale, Henrik de Danemark, rejoindra Douarnenez à bord du Danebrog le yacht emblématique de la couronne du Danemark.
Ainsi, toute la ‘crème’ des Dragonistes sera là, puisque l’ensemble des vainqueurs du Grand Prix Petit Navire depuis qu’il existe se sont donnés rendez vous à Douarnenez.

Le programme des Dragon
Du 2 au 4 mai, les Dragon participeront à la Coupe de Bretagne de Dragon. Le 5 mai, ce sera le Nautic-Champion’ Race, pour fêter les 10 ans du Grand Prix Petit Navire. Le podium des 9 Grand Prix précédents est invité à se confronter sur une seule régate, parrainée par le Nautic de Paris. Sont aussi invités les vainqueurs du Trophée Jules Verne, du Vendée Globe, les titres de champion du monde, champion d’Europe ou médaillé olympique…
Du 6 au 9 mai, ce sera le Grand Prix Petit Navire Dragon.