Vent de 30 nœuds, rafales à 40 noeuds et creux de 7 mètres. Ce mardi matin, après une deuxième nuit en mer marquée par 3 abandons dans le camp des IMOCA (Gitana, Maitre Coq, et Safran ) et surtout le chavirage du trimaran Ultime Prince de Bretagne, le monocoque des professionnels de santé affronte des conditions éprouvantes et sélectives sur les eaux d’un golfe de Gascogne fidèle à sa réputation, « Des conditions durailles pour un début de course », dixit Bertrand, joint ce matin à la vacation de la course. La voix claire, il raconte l’entrée en matière de cette transat de 5 400 milles (10 000 km) qui n’a rien d’une partie de plaisir, mais conforme à la réputation de cette épreuve de longue haleine aussi exigeante pour les hommes que pour les bateaux.
L’après-midi fut marqué par un petit pépin pour la J2 qui a perdu son enrouleur. Les skippers ont dû réparer un nœud (lashing). Pour ce faire, le bateau s’est préservé des mauvaises conditions météo en remontant légèrement vers le Nord vers 15h30.
Bertrand de Broc et Marc Guillemot ont ensuite abordé la nuit sous toilés (moins de voile que la situation normale) en raison des fortes variations de vents, avec des passages de 18 à 40 en moins de 3 secondes. Fort heureusement, le bateau est encore sec, « seulement un demi seau d’eau à l’intérieur, c’est rare pour ce genre de bateau » précise Bruno, le référent « terre » de Bertrand et Marc.
La stratégie de course est payante pour le moment. En choisissant le Sud, MACSF s’est économisé 50 nm et s’apprête à virer de bord d’ici une dizaine d’heures.



















