"Nous avons tenté notre chance! L’équipage a vraiment bien manœuvré et c’est ce qui nous a permis de rester devant," se réjouit le barreur d’All4One, Sébastien Col. L’équipe franco-allemande a remporté le deuxième match de la journée face à Azzurra. Belle approche tactique et excellente coordination: le skipper Jochen Schümann et ses hommes sont allés chercher la victoire face à une équipe italienne brillante, mais moins à l’aise dans la brise.
Francesco Bruni, skipper d’Azzurra: "Nous avons fait quelques petites erreurs et ils ont été meilleurs que nous aujourd’hui."
Moins de réussite du côté d’Aleph, qui a souffert de ces conditions ventées – jusqu’à 22 nœuds dans le port d’Auckland. Le bateau français, entre autres pénalisé par un problème de bastaques, perd face à ML Audi Team. Mathieu Richard, tacticien: "Pour nous, ce ne sont pas des conditions faciles. Il nous faut trouver nos marques alors que le vent est fort et que les parcours sont courts. C’est très technique." Technique, mais amusant – c’est ce qu’affirme Gavin Brady, le skipper du bateau italien. "Courir contre Bertrand Pacé et ses gars est toujours plaisant. Ils naviguent de manière très agressive et connaissent toutes les astuces du duel."
Emirates Team New Zealand a également couru de façon agressive, jusqu’à ce que TEAMORIGIN, pourtant en tête, ne rate un empannage qui le contraint à l’abandon. L’équipe de Dean Barker est donc en tête du classement provisoire avec trois victoires en trois jours. Enfin, Artemis a battu Synergy lors du dernier match de la journée – les Russes ont échoué d’une pénalité en phase de pré-départ mais se sont accrochés jusqu’à la ligne d’arrivée.
1e course: Emirates Team New Zealand bat TEAMORIGIN, abandon
Ben Ainslie, le skipper britannique de TEAMORIGIN, se bat pour la droite de la ligne alors que Dean Barker choisit la gauche. Départ! Le bateau kiwi pousse le britannique. Le premier croisement revient à Ainslie. Neuf virements plus tard, sur la layline bâbord, TEAMORIGIN devance ETNZ de trois longueurs. 14 secondes d’avance pour les Anglais à la bouée au vent, mais les Néo-Zélandais reviennent progressivement sur eux et la pression monte. A la porte sous le vent, catastrophe! TEAMORIGIN rate son empannage, le génois n’est pas envoyé à temps et le bateau continue au vent arrière alors qu’ETNZ passe la porte et repart. Les Anglais n’ont pas réussi à suivre les Kiwis sur les manœuvres. Après avoir perdu plusieurs centaines de mètres, ils abandonnent.
2e course: All4One bat Azzurra, 00:46
Match très disputé, arbitres très occupés. Francesco Bruni, le barreur d’Azzurra, bloque All4One au dessus de la ligne mais Sébastien Col, à la barre du bateau franco-allemand, s’échappe au dernier moment et mène au moment du départ. Azzurra contrôle la droite mais All4One enchaîne les virements et gagne du terrain. John Cutler, le tacticien kiwi d’All4One, pousse les Italiens au dessus de la layline et de la marque. Le vent dépasse les 20 nœuds, la mer se creuse et les deux bateaux descendent sous spi bord à bord. La cellule arrière d’All4One pousse de nouveau Azzurra au dessus de la marque. Les Italiens, brillants dans les petits airs, souffrent dans la brise. L’équipage franco-allemand creuse son avance et décroche une deuxième victoire méritée et symbolique.
3e course: Mascalzone Latino Audi Team bat Aleph, 00:55
Aleph, l’équipe française de Bertrand Pacé, rentre à droite dans la zone de départ et utilise cet avantage pour encercler les Italiens de ML Audi Team en phase de pré-départ. Sur la ligne, les deux bateaux sont tribord amure, Gavin Brady en tête, quand Pacé réussit à se placer à son vent. Ils prennent la tête tour à tour jusqu’à ce que Brady pousse les Français au dessus de la layline tribord. ML Audi Team mène à la bouée au vent et consolide son gain sur les trois bords suivants. A bord d’Aleph, un problème de bastaques à la marque sous le vent réduit d’autant plus les chances de victoire française.
4e course: Artemis bat Synergy, 00:41
Karol Jablonski, à la barre du bateau russe, engage un joli duel contre Terry Hutchinson, le barreur d’Artemis – mais le skipper polonais est pénalisé après un empannage trop proche. Les deux voiliers coupent la ligne ensemble, à la même vitesse, Artemis au vent. Quelques secondes plus tard, Hutchinson et Cayard virent. Une bataille de virements commence, remportée par le bateau suédois. Les Russes ne lâchent rien et restent proches jusqu’à la ligne d’arrivée, qu’ils franchissent 41 secondes après avoir exécuté leur pénalité.